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EELLI — BÉNÉDICTINS (TRAVAUX DES)

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    1. BELLI François##


BELLI François, de Sciacca en Sicile, appartenait au Tiers-Ordre régulier de Saint-François. Maître en théologie et prédicateur de renom, il publia : Libro délia verità cristiana, nel quale s’apportano moite figure dell’antico Testamento intorno a’misteri di nostrafede, in-12, Pavie, 1001. On lui attribue aussi un ouwage sur le Décalogue que les bibliographes déclarent n’avoir pas vu.

Mongitore, Bibliothcca sicuta, Palerme, -1707, t. i, p. 207. P. Edouard d’Alençon.

    1. BELLUTI Bonaventure##


BELLUTI Bonaventure, de Catane, entra chez les conventuels et acheva ses études de théologie au collège de Saint-Bonaventure érigé par Sixte-Quint dans leur couvent des Douze-Apôtres à Rome. Il y rencontra le P. Barthélémy Mastrio de Meldola, avec lequel il se lia étroitement. Scotistes passionnés tous les deux ils résolurent de donner un nouveau lustre aux systèmes du docteur subtil. Créés régents des éludes au couvent de Césène d’abord, puis à Pérouse et à Padoue (1638-1641), ils travaillèrent de concert au but proposé et pour cela ils publièrent d’abord un court traité de logique qui reparut quelques années plus tard sous ce titre : lnslituliones logicx, quas vulgo Summulas, vel Logicam parvam nuncupant, in-12, Venise, 1646. Pendant leur séjour à Pérouse ils donnèrent le premier volume du cours de philosophie : Disputaliones in Aristolelis libros Pfiysicorum, quibus ab adversantibus, tum veterum, tum recentiorum jaculis Scoti philosophia vindicatur, in-4°, Rome, 1637. Cet ouvrage, imprimé à mille exemplaires, fut très favorablement accueilli du public savant, et l’édition était épuisée en moins de cinq ans. Il fut réédité à Venise en 1644. Il avait été suivi des Dispulationes in Organum Aristotelis, quibus… Scoli logica vindicatur, in-4°, Venise, 1639, 1646 ; Naples, 1660 ; Dispulationes in libros de cœlo et metheoris, …Disputaliones in libros de generatione et corruptione, ^ in-4°, Venise, 1640, 1652, 1659 ; Disputaliones in lihros de anima, in-4°, Venise, 1640, 1652, 1671. Ces divers livres, écrits en collaboration avec le P. Mastrio, forment les trois premiers volumes du Cursus in léger philosophiez ad mentem Scoti, 5 in-fol., Venise, 1678, 1688. Le triennat de leur régence à Padoue expiré, le P. Belluti revint à Catane, où il ne tardait pas à être élu provincial ; il l’était en 1645. Pendant que son ancien collaborateur continuait à s’occuper de Deo in se, il se proposa de traiter de Deo homine et il publiait des Disputaliones de Incarnalione dominica ad mentem docluris sublilis, in-4°, Catane, 1645. Il annonçait comme devant les suivre un traité De sacrameulis tum in génère, tum in specie, mais il ne fut jamais édité. Le P. Belluti mourut à Catane le 18 mai 1676, à l’âge de 77 ans ; après sa mort on publia un Liber moralium opusculorum atque resolutionum miscellaneo apparatu digestorum, in-fol., Catane, 1679.

B. Mastrio de Meldola, Scotus et Scotistx, Bellutus et Mastrius expurgati a querelis Ferchianis, Ferrare, 1050 ; Mongitore, Bibliutheca sicuta, Palerme, 1707, t. I, p. 112.

P. Edouard d’Alençon.

    1. BENEDICTI Jean##


BENEDICTI Jean, que Wadding dit originaire de Laval, religieux franciscain de l’Observance, très versé dans la connaissance de l’hébreu, du grec et du latin, fut secrétaire du 1’. Christophe de Cheflbntaines, général de son ordre, et il l’accompagna dans ses visites à travers l’Europe. Il lit de plus un pèlerinage en Terre-Sainte pour accomplir un vœu. Sur le frontispice de son principal ouvrage il prend le titre de professeur en théologie et Père provincial delaTouraine Pictavienne. Le I’. Benedicti était mort en 1600. Nous avons de lui une Somme des péchez et le remède d’iceulx, publiée pour la première fois à Lyon en 1584, et rééditée quinze lois, au dire de Wadding, Nous pouvons citer : Lyon, 1593 ; in-fol., l’aris, 1597, 1599 ; in-12, ibid., 1600, 1601 ; in-fol., 1002 ; Ljon, 1604, 1610 ( ?), 1628. Après la mort

de l’auteur, cette Somme fut revue, corrigée et augmentée par les docteurs de la Faculté de théologie de Pa>-is. Elle démontre la profonde érudition de l’auteur qui s’appuie sur les grands maîtres de la théologie scolastique. Il publia encore : La triomphante victoire de la Vierge Marie sur sepl malins esjjrits finalement chassés du corps d’une femme dans l’église des Cordeliers de Lyon : est ajouslé un petit discours d’un autre diable possédant une jeune fille et aussi expulsé, in-S°, Lyon, 1582 ; in-12, 1612. Dans cet écrit l’auteur annonce un Mariale qui ne fut probablement pas publié.

Wadding, Annales minor., ad ann. 1596, t. iv ; Sci’iptores ord. min. ; Sbaralea, Supplementum ad scriptores OM-, Rome, 1806 ; Migne, Dict. de bibliuç/raphie catholique, t. ii, col. 661 ; Angot, Dictionnaire de la Mayenne, Laval, 1900, t. r, art. Benoit (Jean).

P. Edouard d’Alençon.

    1. BÉNÉDICTINS (Travaux des)##


BÉNÉDICTINS (Travaux des). — I. D’après la règle. II. Aux vie et viie siècles. III. Au vin 6 siècle. IV. Au IXe siècle. V. Au Xe siècle. VI. Au xi° siècle. VII. Au XIIe siècle. VIII. Aux xiiie et xiv siècles. IX. Au xve siècle. X. Au xvie siècle. XI. Au xvii° siècle. XII. A l’université de Salzbourg. XIII. Au xviiie siècle. XIV. Au xix c siècle.

I. D’après la règle. — Après avoir vécu quelques années de la vie érémitique, saint Benoit avait fondé douze monastères dans les environs de Subiaco et s’était ensuite retiré sur le Mont-Cassin où il établit une célèbre abbaye qui subsiste encore. Ce tut là qu’il mourut en 543 après avoir mis la dernière main à la rédaction de cette Règle célèbre, remarquable entre toutes par sa discrétion et que beaucoup de saints ont déclarée avoir été directement inspirée par l’Esprit-Saint. Il y recommande fréquemment à ses disciples la lecture des saintes Écritures, lecture attentive et méditée où ils trouveront l’aliment de leur vie spirituelle. Il veut que l’abbé soit choisi parmi les religieux les plus recommandabks non seulement par la sainteté de la vie, mais encore par la pureté de la doctrine. Régula, c. lxiv. Il doit en outre être’< docte dans la loi divine, sachant où puiser les maximes anciennes et nouvelles » , Régula, c. lxiv, car « ses enseignements doivent se répandre dans les âmes de ses disciples comme le levain de la divine justice » . Régula, c. II. S’agit-il de choisir quelques religieux pour venir en aide à l’abbé dans le gouvernement de son monastère, le saint patriarche exige qu’ils soient désignés, non d’après le rang qu’ils occupent, mais d’après le mérite de leur vie et la sagesse de leur doctrine. Regi : la, c. xxi. De ces quelques textes il est facile de conclure qu’un enseignement doctrinal doit exister dans le monastère où saint Benoit admet de jeunes enfants. Nul en effet ne saurait acquérir une doctrine sûre sans ! a direction d’un maître expérimenté. Dans toute abbaye doit se trouver une bibliothèque renfermant avec les saints Livres les écrits des Pères. Si en tout temps le moine doit vaquer pendant quelques heures chaque jour à l’étude ou à la lecture, il le doit surtout pendant le temps du carême ; aussi chaque moine recevra-t-il pour cette période de l’année un livre de la bibliothèque qu’il devra lire en entier et par ordre. Régula, c. xi.vm. En terminant sa règle, le saint législateur renvoie ceux qui veulent atteindre à la vie parfaite aux enseignements des saints Pères dont l’observation conduit l’homme au sommet de la perlection. Régula, C.LXXIII. Les (ils de saint Benoit se montrèrent fidèles observateurs des sages préceptes de leur père et s’ils mirent de tout temps leur gloire ? à posséder de riches bibliothèques, ils eurent non moins à cœur d’étudier la doctrine contenue dans les saintes Écritures et dans les écrits des docteurs qui les avaient précédés.

II. Aux vr kt viie siècles. — 1° Saint Grégoire le Grand, qui professa la vie monastique dans le monastère qu’il avait fondé sur le Mont-Calius, monta eu 590 sur la chaire de saint Pierre et mourut en 604. Fidèle aux