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BERNOLD DE CONSTANCE — BERTHIER


batur abolita, col. 127t. L’authenticité de ce traité ne semble pas certaine.

I. Œuvres. — Elles se trouvent dans P. L. K t. cxlviii, col. 1061-1432, 1453-1460 ; la chronique y est reproduite d’après les Monumenta Germante historien. Scriptores, Hanovre, 1844, t. v, p. 392-107 ; les écrits polémiques ont été réédités et le texte en a été amélioré par l r. Thaner dans Monumenta Germante historien. Libelli de lite imperatorum et pontificum sxculis : et xii, Hanovre, 1892, t. ii, p. 7-168. Sur les autres éditions, cf. A. Potthast, Bibtiollicca historica medii xvi, Berlin, 1895, t. i, p. 154-156.

II. Vie.

W. Wattenbach, Deutschlands Geschichtsqnellen im Mittelalter, 6e édit., Berlin, 1894, t. il, p. 53-58 ; J. Riehter, Die Chroniken Bertholds und Bernolds, Cologne, 1882 ; C. Mirbt, Die Publizistik im Zeitalter Gregors VII, Leipzig, 1894. Voir, en outre, les sources indiquées par Ul. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge. Bio-bibliographie, col. 289-290, 2403, et par A. Potthast, op. cit., p. 156.

F. Vernet.

BÉRON On trouve le nom et les doctrines de cet hérétique précurseur des monophysites dans quelques fragments d’un ouvrage attribué à saint Hippolyte (voir ce nom) et recueillis par Anastase le Bibliothécaire. L’ouvrage a pour titre : Ilep’i 0Eo), oy£a ; xoù <7apx(àu£<jûç xarà Bv"ipwvoç xat "II/Axoç tûv aîp£Tix6jv, P. G., t. X, col. S29 sq. Béron soutenait qu’en Jésus-Cbrist les deux natures sont confondues, qu’il n’y a qu’une seule opéra tk>n, tiue la divinité est devenue passible par l’incarnation et que l’humanité est devenue capable des mêmes opérations que le Verbe.

P. G., toc. cit. ; Ceillier, Histoire générale des auteurs sacres et ecclésiastiques, Paris, 1730, t. II,

V. Oblet.

    1. BERSEAUX Charles-Eugène##


BERSEAUX Charles-Eugène, né à Euvezin (MeurJhe) le 21 janvier 1822 et décédé à Nancy le 14 avril 1892. Professeur d’éloquence sacrée au grand séminaire de Nancy (1845), vicaire à la paroisse Saint-Jacques de Lunéville (1846), aumônier de la congrégation Notre-Dame dans la même ville (1850), curé de Pont-Saint-Vincent (1856), professeur de dogme au grand séminaire de Nancy (1858), curé de Laneuveville-lès-Nancy (18641875), aumônier du Bon-Pasteur à Nancy (1880-1890), il a constamment étudié la théologie dans ses divers emplois et pendant ses années de retraite. Il a publié beaucoup d’ouvrages, de mérite différent, dans lesquels il envisage surtout le côté rationnel du dogme et de la morale chrétienne. Sans parler de trois séries de Lectures pour les familles et les paroisses, sur la vie chrétienne, 2 in-12, Nancy, 1861, 1866 ; Paris, 1877 ; sur les vices et les vertus, 2 in-12, Nancy, 1867 ; pour les dimanches et les fêtes de l’année chrétienne, 2 in-8°, M. Berseaux a composé : Les grandes questions religieuses résolues en peu de mots, 4 in-12, Nancy, 18581862 ; Paris, 1892, concernant la foi et l’incrédulité, l’Évangile et le siècle, l’Église et le monde, la rnoit et l’immortalité ; La Vollairomanie (suite et fin des grandes questions religieuses), brochure in-12, 1865 ; La science sacrée, 10 in-12, Nancy, 1864-1865 ; 4 in-8°, Paris, 1876, théologie dogmatique, dont les sous-titres indiquent le contenu et le plan : Préparation biblique, ou tout homme raisonnable doit être un homme religieux ; Démonstration biblique, ou tout homme religieux doit être chrétien ; Démonstration ecclésiastique, ou tout chrétien doit être catholique ; La Trinité chrétienne considérée comme la raison dernière de ce qui est, comme l’explication définitive et suprême du comment et du pourquoi des choses, comme la clé de la philosophie altissime ; Le Dieu-homme et la Vierge-mère ; Les sept sacrements, considérés aux points de vue philosophique, mural, social, traditionnel, liturgique et polémique ; Les splendeurs du culte, OU le culte considéré dans son sujet, dans son objet, dans ses moyens, dans ses usages, dans ses pratiques et dans ses cérémonies ; Les philosophes aux prises avec eux-mêmes, ou le

christianisme justifié par ses adversaires dans ses dogmes, ses préceptes, ses sacrements, ses pratiques, ses faits et gestes, ses promesses, ses menaces, sa prééminence et son avenir sur l’hérésie et la philosophie, 2 in-12, Nancy, 1866 ; Le vrai, le beau, l’utile, ou le christianisme considéré dans ses rapports avec la science, l’art et l’industrie, in-12, Nancy. 1866 ; L’ordre des chartreux et la chartreuse de Bosserville, in-8°, Nancy, 1868 ; Vie de saint Bruno, in- 18, Nancy, 1868, suivie de Saint Joseph, ses grandeurs, son crédit, etc. ; Liberté et libéralisme, ou l’Etat chrétien (science sacrée, point de vue politique), in-8°, Nancy, 1889. En vue de favoriser l’apostolat catholique, M. Berseaux a légué toute sa fortune au séminaire des Missions étrangères de Paris.

La semaine religieuse, historique et littéraire de la Lorraine, Nancy, 1892, p. 306-307.

E. Mangenot,

    1. BERTHELET Grégoire##


BERTHELET Grégoire, bénédictin, né à Bérain le 20 janvier 1680, mort à Saint-Mihiel le 31 mars 1745. Il fit profession le 16 juin 1697 à l’abbaye de Munster dans la congrégation de Saint-Vanne, de l’ordre de Saint-Benoit. Il fut bibliothécaire de Saint-Léopold de Nancy et se lia d’une étroite amitié avec M. deTalvennes, conseiller. Ce dernier, très attaché aux doctrines jansénistes, fut forcé de s’expatrier et, sur l’ordre du roi Stanislas, dom Berthelet fut privé par ses supérieurs de sa charge de bibliothécaire et envoyé à l’abbaye de Saint-Mihiel en 1744. Ce bénédictin a beaucoup écrit sur les usages et les coutumes de la vie monastique ; mais tous ses travaux sont demeurés manuscrits, à l’exception du suivant : Traité historique et moral de l’abstinence des viandes et îles révolutions qu’elle a eues depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui, in-4°, Bouen, 1731. Sa correspondance avec dom Calmet se trouve à la bibliothèque du séminaire de Nancy.

Dom Calmet, Bibliothèque lorraine, p. 110 ; dom François, Bibliothèque générale des écrivains tic tordre de Saint-Benoit, t. I, p. 122 ; Ziegelbauer, Historia rei literarte ord. S. Bcnedicti, t. il, p. 662 ; t. iv, p. 476.

B. IIei rtebize.

    1. BERTHIER Guillaume-François##


BERTHIER Guillaume-François, né à Issoudun le 7 avril 1704, entra dans la Compagnie de Jésus le 24 octobre 1722, professa les humanités à Blois. la philosophie à Bennes et à Bouen, la théologie à Paris ; il dirigea les Mémoires de Trévoux de 1745 à 1762 ; après la suppression de la Compagnie de Jésus par le Parlement, la bienveillance du Dauphin le fit adjoindre à l’éducation des princes ses fils (plus tard Louis XVI el Louis XVIII), et nommer garde de la Bibliothèque du roi ; mais la haine non satisfaite de ses ennemis l’obligea bientôt de s’exiler de France ; après dix années passées en Allemagne, ayant obtenu de rentrer dans sa patrie, il se retira à Bourges, où il mourut le 15 décembre 1782. Le P. Berthier fut chargé, en 1742, de continuer l’Histoire de l’Église gallicane, commencée par le P. Longueval, aussi jésuite, qui en avait publié les huit premiers volumes et après lequel le P. Fontenai fit paraître les ixe, Xe et partie du xie volume, et le P. Brumoy, la fin du xi c et le xii°. Le P. Berthier donna, de 1745 à 1749, les t. xiii-xviii, contenant l’histoire de l’Église de France depuis l’an 1320 jusqu’à l’an 1559. Ils sont composés avec une science réelle et une sage critique, et écrits d’un style simple et grave. Le P. Berthier déploya les mêmes qualités solides dans la direction des Mémoires de Trévoux et dans les nombreux articles qu’il donna de sa plume à ce célèbre périodique. Il y maintint, avec les saines doctrines religieuses, philosophiques et littéraires, la modération du ton, l’impartialité envers tous, la courtoisie à l’égard des personnes. Les philosophes et surtout les encyclopédistes, combattus cotnine ils devaient l’être dans les Mémoires tic Trévoux, lui tirent particulièrement sentir leurs colères el éprouver leurs injures. Voltaire notamment se