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BESSARION — BÈZE


Nouvelle bibliothèque des écrivains ecclésiastiques, Paris, 1686 ; Comnène Papadopoli, Hist. gymnasii patavini, Venise, 1726, t. H ; Hody, De Grsecis illustribus lingux grsecx litterarumque humaniorum instauratoribus, Londres, 1742, p. 136-177 ; Bœrneri, De doctis hominibus grsecis litterarum grxcarum in Italia instauratoribus liber, Leipzig, 1701 ; Bandini, De vita et rébus gestis Bessarionis cardinalis Nicœni ieommentarius, Borne, 1777, P. G., t. clxi, col. IH-I.xii ; Schioppalalba, Dissertatio in perantiquam sacrant tabulant græcam insigni sodalilio sanctse Marix Charitatis Venetiarum a cardinali Bessarione datant, Venise, 1767 ; Bodola, Dell’origine, progresso e stato présente del rito greco in Italia, osservato dai Greci. monaci italianie albanesi, Borne. 1760, t. I, p. 141-143 ; Fabricius, In Bessarïonem notitia historica et bibliographica, dans Bibliotheca grxca, édit. Harless, t. xi ; P. G., t. clxi, col. cxxxixclvi ; Heeren, Geschichte des Studiums der classischen Literatur seit dem Wiederaufleben der Wissenschaften, Gottingue, 1727, t. i ; Erhard, Geschichte des Wiederaublïthens wissensschaftlicher Bildung, vornehmlich in Deutschland bis zum An fange der He formation, Magdebourg, 1827 ; Burdkhardt, Die Cultur der Renaissance in Italien, Bàlé, 1860 ; Fromman, Kritische Beitràge zur Geschichte der Florentiner Kircheneinigung, Halle, 1822 ; Hefele, Conciliengeschichte, Fribourg, 1874, t. vu ; Zhishman, Die Unionsverhandlungen zwischen der orientalischen und rbmischen Kirche seit dent Anfange des xv Jahrhunderts bis zum Concil von Ferrara, Vienne, 1858 ; Hacke, Disputatio qua Bessarionis setas, vita, mérita, scripta exponuntur, Harlem, 1840 ; Baggi, Commentario sulla vita del cardinale Bessarione, Rome, 1844 ; Sathas, NeoeMiï)vix « ] *ilo-Xo-p « , Athènes, 1868, p. 25-35 ; Wolfgang von Gœthe, Studien und Forschungen ûber das Leben und die Zeit Cardinals Bessarion. Abhandlungen, Regesten und Collectaneein. I. Die Zeit des Concils von Florenz, Iéna, 1871 (lithog.) ; Démétrakopoulos, ’l-rropîa toj T/tTucTo ; t> ;  ; /.aTtvtx> ; < ; Èxx>.r, <n’aç àzb tt ;  ; ôpfio^tjçoj É’/./.r.dxî ;  ;, Leipzig, 1867 ; Gorskiy, Istoria florentiiskago sobora, Moscou, 1847 ; Cecconi, Studi storici sul concilia di Firenze, Florence, 1862 ; H. Vast, Le cardinal Bessarion. Étude sur la chrétienté et la Renaissance vers le milieu du xv siècle, Paris, 1878 ; Geiger, Renaissance und Humanismus in Italien und Deutschland, Berlin, 1882 ; Alexandre Sadov, Bessarion de Nicée, son rôle au concile de Florence, ses œuvres théologiques, et leur portée dans l’histoire de l’humanisme (en russe), Saint-Pétersbourg, 1883, ouvrage très soigné au point de vue de l’analyse des œuvres théologiques de Bessarion ; Kalligas, ’H iv t>uçv, -(f irûvoSoç, MsXÉTai xtù Wfot, Athènes, 1882 ; Angelos Kandélos, Ata-rpiS » ) zeji BuTuapiuvoç <iç KiXoffôfou, Athènes, 1888 ; Kaiogeras, Màpxo ; o E&ycvix%ç * a’Btjitto’.çîwv S xapStvà), i ;, Athènes, 1883 ; Pastor, Geschichte der Pàpste seit dem Ausgang desMittelalters, Fribourg, 1886, t. i ; Arnaldo Délie Torre, Storia dell’accademia platonica di Firenze, Florence, 1902, p. 11-15, 475477 ; Valentino Labate, Per la biografla di Costantino Lascaris, dans Archivio storico siciliano, 1901, 1° livraison, p. 222-240 ; Bessarione, Note biografiche, dans Bessarione, Borne, 1896, t. i, p. 9-17, 65-78 ; F. Alatchévitch, Un documento veneto sul cardinale Bessarionee Spalato, ibid., t. v, p. 86-78.

A. Palmieri.

    1. BEURRIER Louis##


BEURRIER Louis, de l’ordre des célestins, né à Chartres, mort à Vichy en 1645. Il a écrit : 1° VHistoire du monastère des célestins de Paris, in-4°, Paris, 1634 ; 2° Sontmaire des vies des fondateurs et réformateurs des ordres religieux, in-4°, Paris, 1634 ; 3° Les analogies et les antithèses de l’incarnation du Fils de Dieu et des actions les plus notables de sa vie, avec le péché d’Adam, in-8°, Paris, 1632 ; 4° Isagoge seu introductio ad scientiam de sacramentis, in- 16, Paris, 1631.

Bichard, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1760, 1. 1 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1855, t. v.

V. Oblet.

    1. BÈZE (Théodore de)##


BÈZE (Théodore de). — I. Biographie. II. Œuvres.

I. Biographie.

1° Jusqu’à son adhésion formelle et publique au protestantisme, 1548. — Né à Vézelay le 24 juin 1519 d’une famille noble, il fut confié de bonne heure aux soins de son oncle Nicolas de Bèze, conseiller au parlement de Paris, et étudia les lettres à Orléans, puis à Bourges sous la direction du célèbre Melchior Wolmar, duquel il reçut en même temps un goût prononcé pour les nouveautés doctrinales de la Béforme protestante. Licencié en droit civil et en droit ecclésiastique en 1539, il obtint, suivant les mœurs du temps, le prieuré de Longjumeau et une abbaye dans le

Beaujolais. Pendant toute cette période, les désordres de sa vie privée ne sont que trop manifestement avérés par le caractère licencieux de plusieurs de ses poésies et par l’irrécusable témoignage de ses historiens et même de ses panégyristes. En 1544, en présence de deux amis, jurisconsultes distingués, Laurent de Normandie et Jean Crespin, il s’était uni secrètement à Claudine Desnoz, avec cette stipulation formelle qu’il ne prendrait jamais les ordres papistes et que cette union serait, aussitôt que possible, légitimée dans l’Église de Dieu. En 1548, il se résolut à prendre publiquement le parti de la Béforme. Il renonça à ses bénéfices et se rendit à Genève.

2° Bèze, ministre de la Réforme, depuis son arrivée à Genève, 1548, jusqu’à la mort de Calvin, 1564. — A son arrivée à Genève, un de ses premiers actes fut de faire reconnaître publiquement au temple son mariage avec Claudine Desnoz. Collaborateur très actif de Calvin, il fut successivement professeur de lettres grecques à Lausanne pendant dix ans, puis recteur de la nouvelle Académie protestante fondée à Genève en 1559. En 1561, il fut au colloque de Poissy l’un des principaux représentants des calvinistes. D’ailleurs il s’employait très activement à soutenir en France le parti de la Béforme. En même temps il soutenait la doctrine calviniste dans plusieurs ouvrages de polémique ou de théologie systématique, et publiait ses premiers travaux bibliques.

3° Bèze chef de la Réforme à Genève, 1564-1605. — Pendant qu’il dirige les calvinistes à Genève et au dehors, il publie de nouveaux ouvrages polémiques surtout contre les luthériens et contre les catholiques, complète ses Tractationes theologicse et poursuit ses travaux bibliques. On connaît l’insuccès des nobles efforts de saint François de Sales pour la conversion de ce chef de la Béforme. Bèze mourut en 1605.

IL Œuvres. — I. les œuvres littéraires, bien qu’elles ne relèvent point directement du domaine théologique, s’imposent à l’attention du moraliste dans la mesure où elles révèlent le caractère moral de leur auteur.

1° Poemata juvenilia, Paris, 1548, édition complète ; les éditions de 1569, 1576, 1597 sont en partie expurgées. Les aveux très explicites de Bèze dans sa préface au Sacrifice d’Abra/iam, 1550, et dans son épître dédicatoire à la deuxième édition des Juvenilia, 1569, l’épuration faite par l’auteur lui-même dans l’édition de 1569 et dans les éditions subséquentes, et les graves critiques formulées par ses historiens et même par ses panégyristes, ne peuvent laisser aucun doute sur le caractère licencieux de quelques-uns de ces Juvenilia. Baird, Théodore Beza, the counsellor of the French Reformation, New-York, 1899, p. 47, 49. — 2° Tragédie française du Sacrifice d’Abraham, Lausanne, 1550 ; Paris, 1553, traduite en latin sous le titre d’Abraham sacri/icans, Genève, 1597. Sa valeur littéraire est très discutée. — 3° De courts Traités de prononciation des langues grecque et latine, 1580, 1581, et un Traité de prononciation de la langue française, 1584.

II. œuvres historiques. — 1° Biographie de Calvin, publiée d’abord comme préface au commentaire de Calvin sur Josué, puis éditée séparément avec les Epistolsc et responsa de Calvin, Genève, 1575. Cette biographie tient plus du panégyrique que de l’histoire. Baird, op. cit., p. 308 sq. ; Realencijklopàdie fur protestantische Théologie und Kirche, Leipzig, 1897, t. il, p. 686.

— 2° L’ouvrage intitulé Histoire des Églises réformées au royaume de France depuis l’an 1521 jusqu’en 1563, 3 in-8°, Genève, 1580, réédité à Paris, 3 in-4°, 1883-1889, n’est pas de Bèze. Selon B. Beuss, Notice bibliographique, historique et littéraire sur l’Histoire ecclésiastique des Eglises réformées au royaume de France, Paris, 1889, p. lxiii sq., cet ouvrage n’est guère qu’une simple juxtaposition des mémoires envoyés à Genève de toutes les parties du royaume. Bèze n’a pu avoir que le