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BILLI, BILLY — BILLUART


fions salutaires de l’âme fiili-le. extrait du livre de saint Augustin sur les Psalmes, in-8°, Paris, 1570 ; Récréations spirituelles, tirées du livre des Morales de saint Grégoire le Grand, in-16, Paris, 1573 ; S. Gregorii Nazianzeni episcopi ojmscula guædam, Cyri Dadybrensis episcopi commentants illustrata, in-8°, Paris, 157."> : ïnterpretatio latina xrm priorum capitum libri 1 S. lreneei ad versus hæreses cum scltoliis Jacobi Billii, publiée dans l’édition des œuvres de saint Irénée par Feuardent en 1575 ; Sonnets spirituels recueillis pour la plupart des anciens théologiens tant grecs que lutins, commentes en prose, avec quelques autres petit* traitt < poétiques, 2 in-16, Paris, 1575-1576, qui se retrouvent traduits en latin dans l’ouvrage suivant : Anthologies sacra 1 ex probatissiniis utriusque linguæ Patribus collectée atque octaslichis compreliensee ac brevi commentario illustrâtes libri duo : adjectis ad calcem aliquod octaslichis græcis, in-16, Paris, 1576 ; Les six livres du seront ! avènement de Notre-Seigneur avec un traité de saint Basile du jugement de Dieu, plus les quatrins sententieux de saint Grégoire, évêque de Naziance, avec une briéve exposition, tournés en vers français par Jacques de Bïlly, in-8°, Paris, 1576 ; S. Joannis Damasceni opéra partim latine, partim greece et latine, in-fol., Paris, 1577 ; S. Gregorii Nazianzeni opéra omnia quse exstant, nunc primum propter novani plurimorum accessionem in duos tomos distincta, cum doclissimis græcorum Nicetæ, Serronii, Pselli, Nonni et Elles Cretensis commentariis, in-fol., Paris, 1583 ; S. lsidori Pelusiotee epistolarum libri 1res, nunc primum greece edili, quibuse regione accessit loti nu ïnterpretatio Jacobi Billii. Ejusdem Jarobi liillii libri II observationum sacrarum, in-fol., Paris, 1585 ; S. Epiphanii opéra latine auctiora et emendatiora, ex sacris observation ! bus Jacobi Billii, in-fol., Paris, 1612. Jacques de Billy traduisit en outre une partie des œuvres de saint Jean Chrysostome, traduction qui fut insérée dans lY’dilion des œuvres de ce Père publiée à Paris en 1581.

Dupin, Histoire de l’Église et des auteurs ecclésiastiques du xvi’siècle, de 1550 à la fin du siècle, in-8°, Paris, 1703, p. 426 ; Gallia christiana, in-fol., Paris, 1720, t. ii, col. 1290, 1421 ; [dom François, ] Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de s. B( unit, in-4-, Bouillon, 1777, 1. 1, p. 120 ; Ziegelbauer, Hist. rei titerarix ord. S. Benedicti, in-fol., Vienne, 1754, t. iii, p. 353 ; t. iv, p. 90, 90, 100 ; Niceron, Mémoires, t. xxii ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, Paris, 1820, t. iii, p. 440-443.

B. Heurtebize.

B1LLICK Everard, un des plus vigoureux antagonistes du luthéranisme au xvie siècle, né à BilU, pris de Dusseldorf, mort le 12 janvier 1557. Son nom de famille (’lait Steinberger. Il s’adonna de bonne heure aux études, entra chez les carmes à Cologne et devint successivement prieur de son couvent et provincial de la (ierinanie inférieure (1542). Dès 1526, dans un discours synodal, il déclara hautement sa fidélité à la doctrine catholique. Au colloque de Worms, en 1540, le nonce Morone lui fournil l’occasion de réfuter la Confession d’Augsbourg. I)eux ans plus tard, il traita en chaire à Aix-la-Chapelle des sujets de controverse. Quand llerinann de Wied, archevêque de Cologne, se montra favorable à la Réforme et voulut introduire le luthéranis

danSOIl diocèse, Bïllick fut un de ses adversaires

décidés et déploya i activité extraordinaire. Au nom

des délégués de l’université et du clergé de Cologne, il publia : Judicium deputatorum universitatis et secunilnrn cleri Coloniensis de doctrina et voi alione Martini Buceri ad Bonnam, 1543, où il montre la faiblesse du système de Bucerel son opposition à L’Évangile et aux Pères. Mélanchthon, Corpus reformatorum, t.v, p. 1 1 : i— 114, loua au moins l’expression classique de ce vigoureux écrit de polémique. Deux ans après, parut une réplique de Billick ; Judicii universatis et cleri Coloniensis adversus calumniat l’h. Melanchlonis, Mar tini Buceri, Oldendorpii et corum asseclarum defensio cum diligenli explications materiarum controversarmit, Cologne, 1515. L’empereur, qui avait apprécié le provincial des carmes, l’invita au colloque de Hatisbonne. A Cologne, où il avait fait rentrer les jésuites, Billick joua jusqu’à sa rnort un r61e important, notamment au synode provincial de 1549. Le nouvel archevêque, Adolphe de Schauwenberg, allant au concile de Trente en 1551, le choisit pour son théologien. Le 1 er janvier 1552, Billick fit à l’assemblée un discours qui fut imprimé : Oratio habita in festo circumeisionis Domini in concilia œcumenico Tridentino, Cologne, 1552, reproduit dans Labbe, Sac. et œc. Trid. conc. canones et décréta, Paris, 1667, col. 368-387. Cf. A. Theiner, Acla authentica ss. c. oeconc. Trid., Agram, t. i, p. 635, note. Après son retour du concile, l’archevêque le choisit pour son vicaire général et son sullragant ; Paul IV le nomma évêque de Cyrène. Mais Billick mourut peut-être avant sa consécration épiscopale ou peu après. On cite encore de lui : 1° De ralione summovendi pressentis temporis dissidia, Cologne, 1557 ; 2° De dissiiliis Ecclesiee componendis, Cologne, 1559. Ses lettres, pour la plupart inédites encore, sont une source à consulter pour l’histoire de son temps. Beaucoup de ses écrits sont perdus, notamment son histoire du concile de Trente.

M. Giustiniani.à la suite de Pallavicini, Histoire du concilede Trente, édit. Migne, Paris, 1845, t. iii, col. 1047 ; Kirchenlexikon, 1’édit., 1883, t. il, col. 836-838 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1899, t. IV, col. 1224-1226.

E. Mangenot.

    1. BILLUART Charles-René##


BILLUART Charles-René, naquit à Revin dans les Ardennes, le 18 janvier 1685. Après avoir achevé ses études au collège des jésuites de Charleville, il prit l’habit des frères prêcheurs à Bevin, en 1701, fit son noviciat à Lille, et sa profession religieuse dans sa ville natale, le 7 novembre 1702. Quand il eut achevé ses études de philosophie et de théologie au couvent de Bevin et eut été ordonné prêtre, le 1 er janvier 1708, il continua ses études de théologie à Liège, enseigna la philosophie à Douai, 1710, puis à Revin, 1711. L’année suivante, il professa la théologie dans le même couvent de sa ville natale, et il le fit jusqu’en 1715, où il fut envoyé à Douai, comme maître des étudiants du collège dominicain de Saint-Thomas. C’est de cette même année que date le début de son activité littéraire. Créé bachelier en 1717, il remplit de 1719 à 1721 les fonctions de second régent. Il retourna à Bevin comme prieur de 1721 à 1725, et s’y signala par ses qualités administratives. Il était premier régent du collège de l’ordre à Douai depuis 1725, quand il fut élu provincial le 15 octobre 1728. Il continua ces fonctions jusqu’au mois de novembre 1733 et fut nommé alors pour la seconde fois prieur de Bevin. Il fut réélu provincial en 1741 et une troisième fois en 1752. Il mourut à Bevin, le 20 janvier 1757, après deux années de continuelles souffrances. Eu dehors de ses fonctions professorales et administratives et de son activité littéraire, Billuart se livra à la prédication, et un grand nombre de chaires furent témoins de son zèle apostolique et de ses succès oratoires. Il soutint en outre avantageusement des disputes publiques contre les ministres réformés,

1 » SummaS. Thomse hodiernis Academiarutn moribus accommodata, sive cursus théologies juxta mentent, et in quantum licuit, juxta ordinem et litteram Divi Thoma in sua Summa, insertis pro re nota digressionibus in historiam ecclesiasHcam, 19 in-8°,

Liège, 1746-1751. - Sujiplementum cursus tlieologXSS cmi linens tractatus de opère sex dierum, de statu reUgioso, ci de mysteriis Christi. Opus posthumum <di eodem mu turc elucubratum, in-8°, Liège, 1759. Il a été donné de tout l’ouvrage les éditions suivantes : 3 in-fol. et 20 in-8°. Wurzbourg, 1758-1760 ; 3 in-fol., Venise, 1761 ;