Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
139
140
BALUZE — BANEZ


l’église gallicane, Baluze n’en reste pas moins un des grands érudits du XVIIe siècle, presque l’égal de Mabillon et l’émule de ces bénédictins de Saint-Maur qui, au xvii" et au xvine siècle, portèrent la science historique à un niveau inconnu jusqu’alors.

Autobiographie en tête de la Bibliotheca Baluziana, Paris, 1719 ; E. du Pin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques. Paris, 1715, t.xix, p.l-G ; Bayle, Dictionnaire historique, Paris, 172H. t. r, Niceron, Mémoir es pour servir à l’histoire des hommes illustres, 1727, t. I, p. 459-471 ; Baluze, Miscellanea, édit. Mansi, 1701, en tête du t. i ; Vitrac, Éloge de Baluze, Paris, 1777, avec portrait ; Deloche, Etienne Baluze, sa vie et ses œuvres, Paris, 1856 ; L. Delisle, Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, Paris, 1868, t. i, p. 304-307, 445-473 ; Id., Bibliothèque de V École des chartes, 1872, p. 187-195 ; Bulletin de la Société des lettres de la Corrèze, t. iii, p. 93, 457 ; t. iv, p. 513 ; t. v, p. 160 ; t. vi, p. 645 ; t. ix, p. 100-163, étude de R. Fage, publiée à part sous le titre, Les œuvres de Baluze cataloguées et décrites, Tulle, 1882 ; Lefranc, Histoire du collège de France ; Quentin, Jean-Dominique Mansi et les Grandes collections conciliaires. Élude d’histoire littéraire suivie d’une correspondance inédite de Baluze avec le cardinal Casanate, Paris, 1901 ; C. Godard, De Stephano Baluzio Tutelensi, libertatum ecclesix gallicans propugnatore, in-8 Paris, 1901 ; Id., L’honnêteté d’Etienne Baluze, in-8° Tulle, s. d.

J.-B. Martin.

    1. BANCEL Louis##


BANCEL Louis, né à Valence, vers 1628, entra très jeune dans l’ordre des frères prêcheurs, à Avignon. Fui le premier titulaire de la chaire de théologie de Saint-Thomas, fondée le 13 novembre 1655, à l’université d’Avignon, par l’archevêque dominicain de cette ville, Dominique de Marini, qu’il occupa jusqu’à sa mort, survenue le 22 décembre 1685. — 1° Moralis D. Thomse ex omnibus ipsms operibus in quo neduni casus conscienlise resolvuntur sed omnia eliam quse ad mores spectant explicantur, Accedil opusculum decastilate, 2 in-4°, Avignon, 1677 ; Venise, 1723, 1757-1758, 1780 ; 2° Brevis universss théologies tam moralis qitam scholaslicse cursus juxta doctoris angelici D. Thomse dogmata, 7 in-12, Avignon, 1684-1692. L’auteur étant mort pendant l’impression du t. III, ce fut Joseph Patin, O. P., qui acheva d’éditer l’ouvrage.

Quétif-Echard, Script, ord. prxd., t. ii, p. 705 ; Hurter, Nomenclator literarius, t. ii, col. 585 ; I. Marchand, L’université d’Avignon aux xvir et xviir siècles, Paris, 1900, p. 19.

P. Mandonnet.

B AN DEL (josep hvntoine de), théologien catholique allemand, né à Willingen, dans le grand-duché de Bade, mort le 7 juin 1771. Chambellan des princes Louis et Frédéric de Wurtemberg, il écrivit d’un style acerbe et igoureux divers ouvrages de controverse parmi lesquels : Cat/iolisches Kriegsgericht ùber den Glaubens -Déserteur, in-i, 1752 ; Consilium utriusque medici ad lustinum Febronium de statu Ecclesïse et potestate papse œgerrime febricitantem, in-8°, 1764.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1895, t. iii, col. 36.

B. Heurtebize.

    1. BANDELLI Vincent##


BANDELLI Vincent, né en 1435, à Castelnuovo, en Lomhardie. Entra très jeune encore dans l’ordre des IV. ns prêcheurs à Bologne. Maître des étudiants, en 1 170, et bachelier, en 1 178, dans cette même ville ; maitre en théologie en 1484. Prieur à deux reprises du couuni de Bologne ; de Sainte-Marie-des-Grâces, à Milan, 1495-1500. Vicaire, puis maitre général de l’ordre en 1501 ; mort Le 27 août 1506, à Altomonte dans le royaume de Naples. — Liber recollectorius aucloritatuni de veritate concepinnus hent.e Virginia Maria-, in-i", Milan, 1175 ; Tractatus de singulari puritale et prærogativa conceptionis Salvatoris noalri Jesu Cltristi, in-i", Bologne, 1581, i i deux éditions sans nom de lieu, in-l° ci in-12, Milan, 1512 ; Liber ducentorum </ sexagenta sancioiuui, i n glnem Mariam m originali peccalo fore

conceptam dicentiian, dicta co>it’mens, s. 1. n. d. (Lubeck, vers 1485).

Quétif-Echard, Script, ord. prxd., t. ii, p. 1 ; Monumenta ord. prxd. hist., t. viii, p. 32k, 345, 382 ; t. ix, p. 1, 20, 24 ; D. Pino, O. P., Storia genuina del Cenucolo insigyie dipiuto da Leonardoda Vinci, Milan, 1796, p. 71 sq. ; Hain, Pellechet.

1’. Mandonnet.

    1. BANDINUS##


BANDINUS, théologien du xtie siècle, auteur d’un résumé d’une Somme théologique, intitulé Sentêntiarum libri IV, publié pour la première fois en 1519 à Vienne, puis, en 1557, à Louvain, et reproduit dans Migne, P. L., t. CXCII, col. 969-1112. D’après l’inscription d’un manuscrit du xiiie siècle : Abbreviatio de Ubro sacramentorum magistri Pétri Parisiensis episcopi fi déliter acta, cet ouvrage n’est qu’un résumé des Sentences de Pierre Lombard.

P. L., t. cxcii, col. 905-970 ; B. Pez, Tliesaurus anecdotorum novissimus, Augsbourg, 1721, t. I, p. xlv-xlvii ; Histoire littéraire de la France, Paris, 1730, t. XII, p. 601-602 ; Hurter, Nomenclator literarius, 1899, t. IV, col. 72.

E. DlBLANCIIY.

    1. BANEZ Dominique##


BANEZ Dominique. — I. Biographie. 11. Œuvres théologiques. III. Banez et sainte Thérèse. IV. Baùez et les disputes sur la grâce. V. Banez théologien.

I. Biographie.

Banez Dominique, ou Variez (les documents contemporains le nomment aussi, mais à tort, Ibanez), naquit, le 29 février 1528, à Médina del Campo (Vieille Castille), de Jean Banez de Mondragon (Guipùzcoa), d’où le qualilicatif de Mondragonensis qu’il se donne en tête de ses ouvrages. Il vint, en 1513, âgé de 15 ans, faire ses études de philosophie à l’université de Salamanque. En 1546, il prit l’habit dominicain au couvent de Saint-Étienne de cette ville et y fit profession le 3 mai 1547. Après avoir répété son cours d’arts libéraux ( 1547-1548), ayant pour condisciple Barthélémy de Médina, il se livra à l’étude de la théologie (1548-1551) et eut pour maîtres Melchior Cano (15181551), Diego de Chaves (1551) et Pierre de Sotomayor (1550-1551). Pendant les dix années scolaires suivantes (1551-1561), il demeura attaché au couvent de Salamanque où il remplit différents professorats. Il enseigna d’abord la philosophie pendant l’année scolaire 15511552, puis, sur la volonté de Dominique Soto, alors prieur du couvent, les arts libéraux. Quand son cours fut achevé, il reçut le titre de maitre des étudiants et interpréta pendant cinq années la Somme théologique pour les religieux de cette maison, remplaçant aussi, à diverses reprises, des maîtres malades ou absents dans leurs chaires universitaires. De 1561 à 1566, il fut professeur au collège dominicain d’Avila, érigé en université. C’est pendant ce séjour, en 1562, que Dominique Banez prit la défense de la première fondation de sainte Thérèse dans cette ville, devint son confesseur pendant six années, et son principal conseil jusqu’à sa mort (1582). En ou vers 1567, Baùez occupe une chaire de théologie à l’université d’Alcala. Il semble être revenu à Salamanque pendant les années 1572-1573. Durant les quatre années scolaires suivantes (1573-1577), il est professeur et régent au collège de Saint-Grégoire de Valladolid, une sorte d’école normale supérieure, où les dominicains de Castille formaient leurs meilleurs sujets. A la fin de ce professorat, nommé déjà prieur de Toro, Banez vint concourir à Salamanque pour l’obtention de la chaire universitaire dite de Durand, laissée vacante par Barthélémy de Médina, promu à la chaire de prime. Il en fut titulaire de 1577 à la fin de 1580. Au commencement de 1581, il remporta, par voie de concours, la première chaire de théologie, devenue libre par la morl de Barthélémy de Médina (30 décembre 1580). Ce fut au cours des vingt-quatre années, pendant lesquelles Dominique liane/, occupa ce poste éminent, qu’il publia les ouvrages qui l’ont rendu célèbre et prit une part active aux disputes théologiques de son temps, spécialement àcelles