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CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE)


possible de lui trouver un successeur. Pendant quatre ans, de 1211 à 1215, le siège demeura vacant ; deux canj didats se le disputaient, l’archevêque d’Héraclée et le curé de Saint-Paul, qui s’appuyaient chacun sur un parti imposant. Le pape les déposa l’un et l’autre et, au mois de novembre 1215, pendant le concile de Latran, il plaça le toscan Gcrvais à la tête de cette Église. Bien que, d’ordinaire, on rapporte la mort de celui-ci au mois de novembre 1219, il vivait sûrement encore l’année suivante, puisqu’on a une lettre d’Honorius III, à lui adressée, du 8 mars 1220. Revue de l’Orient latin, Paris, 1895, t. iii, p. 433. C’est à ce patriarche Gervais que le pape Innocent III avait conféré, pour la première fois, en janvier 15, 18, le privilège d’oindre les empereurs latins, W. Norden, Das Papsttum und Byzanz, Berlin, 1903, p. 25ï, note 4, privilège qui fut depuis renouvelé au patriarche Mathieu par Honorius III, le 8 février 1221. Pressuti, Regest. Honorii 1Il papao, n. 3077. Mathieu ou Mathias, le troisième titulaire, était un religieux franciscain, évêque de Iesolo dans la Marche de Trévise, et qui fut nommé, le 31 janvier 1221. Il mourut vers la fin de l’année 1226. Honorius III lui donna comme successeur, 23 décembre 1220, Jean Halgrin ou Alegrin, un Picard, qui était archevêque de Besançon depuis un an. Mais la mort du pape étant survenue peu de temps après, il ne fut pas donné suite à cette promotion. Grégoire IX, le successeur d’Honorius III, qui avait une estime particulière pour Jean Halgrin, son ancien condisciple à la Sorhonne, l’éleva au cardinalat et choisit Simon, archevêque de Tyr, pour patriarche de Constantinople. Celui-ci mourut en 1232. Survint ensuite une vacance du siège, de 1232 à 1234. Cette année-là, Nicolas de Castro Arquato, évêque de Spolète, lui succéda, bien qu’il ne prit possession de son siège que l’année d’après. Les malheurs qui fondaient alors sur l’empire latin et la détresse croissante de son Eglise l’obligèrent à des voyages et à des séjours prolongés en Occident. C’est ainsi qu’il assista au I er concile général de Lyon, 1245, et que, le 17 juillet de cette même année, il signa les fameux rouleaux de Cluny, dans lesquels le pape avait réuni les preuves de ses griefs contre Frédéric IL Le sceau de ; Nicolas fut placé à droite de celui d’Innocent IV ; seul, il est en cire verte, alors que celui des autres prélats ou patriarches est en cire jaune. Nicolas mourut en 1251. Après une troisième vacance de deux ans (1251-1253), l’antaléon Giustiniani, un noble Vénitien, monta sur la chaire patriarcale ; il l’occupail encore en 1201, lorsque Constantinople retomba aux mains des Byzantins, Giustiniani parvint a s’évader et s’enfuit en Italie, où il mourut ru [286. Avec lui se termine la série des patriarchea résidentiels.

Hé après la perte de Constantinople. les Latin

voulurent pas renoncer à cette Égli atinuèrenl

à nommer de vrais patriarches, avant juridiction effective sur tout l’ancien patriarcat, surtout sur le clergé latin de l’Archipel et des aul

taient encore au pouvoir dis croisés. partir de 1302, le saint-sii erva la nomination de i

la même année Boni face VIII unit, jusqu’à nouvelle décision, l’archevêché de Candie au patriarcal di itantinople. Le 8 février 1314, Clémi ni V uni a perpétuité au patriarcal latin, l’évéchi ponL

qui devint la résidence habituelle de ce dignitairi siastique, « t ainsi que uoua voyons, en 1344, I triarche Henri quitter Nègrepont, pour se mettre a la ade qui occupa Smyrne, le 28 octobre de

I ; année. Ira mois apn. le 17 janvier 1345,

Henri était tué dans uni Borlie de la garnison contre lei li’lia Le pape Clément VI et le » affairée

d’Oru n’. 1 1904, p, 26 iq., 55-57.

En 1390, : tu ore Angi lo < iorraro, le futur

XII, consi rver jusqu en I LOS l’adminis tration de l’Église de Nègrepont, tout en portant le titre de patriarche de Constantinople. Il ne fut pas le dernier. Vers 1454, Grégoire Mammas, le dernier patriarche grec catholique, retiré à Rome, était nommé aussi patriarche des Latins, titre qui échut au cardinal Isidore, le 20 avril 1459, puis au cardinal Bessarion en 1403. Tous les trois portaient également le titre de Nègrepont et vivaient avec les revenus que possédait le patriarcat dans l’île de Crète. Jean Michèle di Santo Angelo, qui occupa le siège à partir de 1197, était cardinal, car un décret récent du consistoire réservait aux cardinaux seuls cette haute titulature. D’ailleurs, ces décrets furent très souvent méconnus, notamment en 1588, 1596, 1622, etc. Aujourd’hui, la coutume contraire a prévalu et le titulaire du patriarcat de Constantinople ne cesse de l’être que pour entrer dans le sacrécollège. Voir dans la Revue de l’Orient latin, 1895, t. iii, p. 433-450, la liste des patriarches latins de Constantinople, dressée par de Mas-Latrie, depuis 1204 jusqu’en 1895.

Lors du départ des patriarches latins, en 1201, le soin des catholiques de la capitale resta confié à des vicaires patriarcaux — si le titre existait déjà ? — simples piètres, choisis ordinairement parmi les supérieurs des ordres religieux. Comme les Génois étaient alors toutpuissants dans leur communauté de Galata, l’archevêque de Gênes garda sur les églises qui appartenaient à la compiunità de ses compatriotes l’autorité spirituelle. Il en aurait été ainsi jusqu’en 1153, où la ville de Gènes ayant abandonné sa colonie à son sort, on ne vit plus de chef spirituel génois y exercer la moindre juridiction. A partir de cette date, tout le pouvoir ecclésiastique est concentré entre les mains du patriarche latin, qui exerce son pouvoir par un vicaire de son choix. C’était ordinairement un religieux et. le plus souvent un fils de saint François, mineur observantin ou conventuel. On possède la liste exacte de ces vicaires patriarcaux, seulement depuis l’année 1569 jusqu’à l’année 1651. Voir Almanach des familles catholiques, 4e année, Constantinople, 1904, p. 62. En 52 ans on compte dix-huit titulaires, dont cinq observantins, douze conventuels et un dominicain. A partir de 1651, le sultan autorise le patriarche lalin, qui était alors M » ’Machiavelli, à avoir dans Constantinople un évêque suffragant patriarcal, qui administrerait le diocèse à sa placi l’année suivante, la Propagande nomme comme premier titulaire M « r Hyacinthe Subiano, un dominicain, qui avait été vicaire patriarcal sans la dignité épiscopale en 1646. Cet étal de choses se maintint jusqu’en 1772. La série des ordinaires de Constantinople, de 1652 à 1772, n’est pas complète ; la meilleure ne comprend que treize noms. Voir Almanach de » familles catholiques, 1904, p. 02-03. En 1772. le saint prime le litre de suffragant patriarcal et nomme simplement des vicaires apostoliques patriarcaux de Constantinople, système qui s’est maintenu jusqu’à nos jours. Depuis M’" Bavestrelli, le premier titulaire, jusqu’à M I icci. le titulaire actuel, on en compte dix-neuf iloni on pourra vonla liste complète dans V Almanach drs famille » catholique » , 1904, p. 63-64,

Il n’est pas aisé de reconstituer le patriarcal latin provinces ecclésiastiques, tel qu’il existait de 1204 a 1261, cai li rétablissement de l’empire

byzantin, la tentative serait inutile, Nous avons pourtan i le l’i’inciale romanum, rédigé par le camerarius’' n lus. le futur pape lloii’.i JUS III. enlre les aille eS

1210 et 1212 et qui contient la liste des provinces ecclésiastique ! soin, ,

pdpstliche Ka mg von 1 80$1-$2500, Inspruck, 1894 p 1. n. r Pairiarchal iii, d i. polilansprengel von K. p. und die bulgaruche A, /n der Lateinerherrschaft > dans Hiil QettlUi haft, i. i. [). U, Con