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CONSTITUTIONS APOSTOLIQUES


individu en Syrie au commencement du v siècle.

IV. Le livre VIII.

S’a division.

Le titre nous

indique déjà une triple division : uspi yjxpiGpitui’t, xscl y_e ; poTovicov, xai xavôvwv exxXqaïaaTtxciiv.

1. Z)es charismes, c. I, il. — Ceux qui ont reçu le don des miracles, par exemple pour convertir les infidèles, ne doivent pas s’en enorgueillir et mépriser ceux qui ne l’ont pas reçu ; les supérieurs ne doivent pas non plus mépriser leurs inférieurs ; d’ailleurs, bien des prophètes, des thaumaturges, des rois, des évêques et des prêtres étaient des pécheurs, tandis que même des femmes ont pu prophétiser ; on ne doit donc pas se mépriser les uns les autres, que chacun soit humble pour que Dieu se complaise en lui. — 2. Des ordinations, c. iii-xxvi. — Cette seconde partie n’est pas homogène. Le c. ni sert tout autant de conclusion à la première partie que d’introduction à la seconde ; il peut donc être rattaché aussi bien à l’une qu’à l’autre. Il est vrai qu’on trouve ensuite l’ordination de l’évêque, c. iv, v, du prêtre, c. XVI, du diacre, c. xvii, xviii, de la diaconesse, c. xix, xx, du sous-diacre, c. xxi, du lecteur, c. xxii, avec des ordonnances sur les confesseurs, c. xxui, les vierges, c. xxiv, les veuves, c. xxv, l’exorciste, c. xxvi, car ces derniers « n’ont pas d’ordination » , mais on trouve en plus un long passage, c. v-xi, qui n’a rien à voir avec les ordinations et n’est qu’un missel contenant les oraisons à réciter sur les catéchumènes, les énergumènes, les baptisés, les pénitents et les fidèles, suivies, c. xii-xv, de l’ordinaire de la messe avec la pré-face, les commémoraisons, la consécration, col. 1104, l’offertoire, ibid., et plusieurs prières après la communion, c.xiii-xv. Ces chapitres semblent donc former un tout et constituer une liturgie qui indique, après la lecture de la sainte Écriture, quelles oraisons on doit réciter pour les assistants et comment il faut célébrer le saint sacrifice. Les oraisons sont attribuées à saint André, col. 1076, et le canon de la messe à s.iint Jacques, col. 1092.

— 3. Des canons ecclésiastiques, c. xxvii-xlvi. — Cette partie n’est pas plus homogène que la seconde. Après deux chapitres xxvil, xxviii, sur l’ordination de l’évoque et les autres clercs, qui pourraient aussi bien conclure la seconde partie que commencer la troisième, on trouve des « canons » portés par les divers apôtres sur les biens ecclésiastiques, c. xxx, xxxi, sur ceux qu’il faut admettre ou ne pas admettre au baptême, c. xxxii ; sur les jours de fête, c. xxxin ; les heures de prière, c. x.xxiv ; les offices des morts, c. xi.n-xuv ; l’admission des persécutés, c. xi.v ; mais on trouve une sorte de rituel avec des formules de bénédiction, c. xxxix, xl, ou de prière du malin et du soir, c. xxxvi-xi„ el de prière pour les morts, c. xli. Ces derniers chapitres sont d’ailleurs prési Qtés par l’auteur comme un complément à la liturgie d i la partie précédente. Cf.c.xxxv. Enfin, le C. mai termine le livre en recommandant à chaque clerc de rester à sa place et de ne pas usurper les fonctions qui ne sont pas siennes.

Ajoutons que dans certains manuscrits on trouve à la fin du I. VIII les 81 (ou 85) canons apostoliques ; aussi Turrianus et M. Funk les ont reproduits à la fin de leur édition des Constitutions. Ces cauciiis ne sont guère indiquéa dans le titre à moins de leur attribuer, à eux seuls, le titre de canons ecclésiastiques » qui se rap porterait ainsi au seul c. xi.vn. On les appelle plutôt « canons apostoliques » , et ils ne rentrent pas du plan de l’ouvrage, cependant nous avons déjà dit, voir Canonm. I. ii, col. 1010, que pour M. Funk

et M. Bardenhewer, l’auteur ou le compilateur des ca compilateur des Constitutions apostoliqui font qu’un. Nou iperons plus ici.

j / es du l. VIII. Tout le monde est d’ac cord pour ri connaître dans le I. III, en sus de la pri

aux charismes, c. i, II, une

compilation d’une liiur^ic et de canons cccb

sur les ordinations, les fêtes, etc., attribuée aux apôtres ; mais l’accord cesse complètement, lorsqu’il s’agit de préciser les sources, de fixer leurs auteurs et de classer respectivement le 1. VIII des Constitutions et les nombreux textes parallèles qui sont conservés.

1. Textes parallèles au l. VIII. — Nous avons déjà signalé dans l’article Canons des apôtres, la fin des Canones ecclesiaslici, can. 21-71 (ou 31-78), sur les ordinations et cérémonies, voir t. ii, col. 1615, et l’Octateuque de Clément, qui renferme à peu de chose près les mêmes matières. Voir t. il, col. 1616. Il suffit d’ajouter que AI. Funk a donné une traduction latine des Canones ecclesiaslici parallèles au 1. VIII des Constitutions apostoliques, t. ii, p. 97-119, et de faire connaître un Epitome grec du 1. VIII, et les canons d’Ilippolyte.

a. Epitome grec. — Grabe avait déjà signalé, Spicil. Patrum, 1. 1, p. 283, qu’un manuscrit d’Oxford, Barocc, xxvi, portait le titre : Didascalie des saints apôtres sur les charismes, suivi des c. i et n ; après quoi, sous le nouveau titre : ordonnances des saints apôtres sur les ordinations (rédigées) par Hippolyte, venaient les c. IV, v, xvi-x.xviii, xxx et xxxi. D’autres manuscrits renferment en plus les canons des c. xxxi-xxxiv, xlii-xlvi. De nombreux manuscrits, par contre, ne renferment que ces derniers canons. Dans P. de Lagarde, Beliquiæ juris eccl. ant. græce, Leipzig, 1856, p. 1-18, et F. X. Funk, t. ii, p. 72-96, on trouve d’abord les deux fragments déjà mentionnés par Grabe, édit. Funk, t. il, p. 72-81, puis les ordonnances du saint apôtre Paul sur les canons ecclésiastiques, édit. Funk, t. ii, p. 85-87, qui correspondent à Const. apost., 1. VIII, c. xxxii ; ensuite les ordonnances des raints apôlres Pierre et Paul, édit. Funk, t. il, p. 87-91, qui correspondent à Const. apost., 1. VIII, xxxiii, xxxiv, xlii-xlv ; enfin la Didascalie de tous les saints apôtres sur le bon ordre, édit. Funk, t. ii, p. 92-96, qui correspond à Const. apost., 1. VIII, c. xi.vi.

Cet Epitome figure encore dans le manuscrit Coislin 211, fol. 262, à la suite d’un recueil de canons et de textes canoniques. Le texte du Coislin 2Il s’arrête au c. xi.vi, ligne 6, à-oa-rif/avra jj. :, col. Il 19, mais il ajoute /.a’i Ta è£-r É ç, ce qui montre qu’il suppose peut-être aussi la fin du chapitre ; puis il termine par : Al uepf td> yetpOTOvtoôv TtxÇeiÇ tg>v àyitov àTroatbXtov èypâçrçffav Sià’Itt--o’/.JTO’j, y.x : xà EX xrj ; (3’.S).io6v-|Xïî< ; TO’J’Opiyévo’j ; c : x IIa|j.çi).o-j to-j iepo(xâpTupo ; âx tïj ; èv’Aviio/Eia OMVÔSou câ)v dntoaToXuv, toutIveiv èx twv evvoSixûv bûtûv xavdvtov, aosxTa Sa èxe’va Xê’yov-ai - Ta Ttpô ; to’j ; àpytfps" ; (l’jTTi/.à KX^|wvto( voOsvBévTa itapà tû>v aipetcxtôv, S olôi ypaçovtai il ; voivoxivov. « Les ordonnances des saints apôtres relatives aux ordinations furent écrites par Hippolyte et les choses tirées de la bibliothèque d’Origène (furent écrites) par Pamphile d’après le concile des apôlres à Antioclie, c’est-à-dire d’après leurs canons synodaux ; tout cela est appelé : non reçu. Quant aux choses mystiques écrites par Clément aux évéques, elles furent falsifiées par les hérétiques et elles ne sont même pas écrite N’omocanon. » D

ces lignes, V Epitome du 1. VIII est attribué a nome, m

à Hippolyte, du moins eu parti nons d’Antioche

iphile, <>i ! i n’"i 1619. Us figurent d’ailleurs un peu plus loin, au fol. 278 v, dans ce manuscrit 211. Enfin i les choses mystiques i de Clément aux évêques, qui ne peuvent guère (lie ici que les Constitutions apostoliques, auraient été falsi hérétiques.

b. Canons d’Hippolyte. — Ces canons ne sont conservés i|u eu arabe. Vansleb ; donné leurs titres. Histoire « ’c’Egli i tarie, l’ai i

les a édités avec traduction latine et annotations en IS70. H. A( belis a reproduit la traduction latine re et l’a commentée longuement’lui und Vn tertuchungen, Leipzig, 189/1, t vi, fasc. i. les mal

au l. lll des Constitutions apostoliques.