Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/215

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1697
1698
CONTROVERSE


que Jésus-Christ n’est pas le Messie. Saint Paul les réfutait vigoureusement ; mais, devant leur fanatisme, il quitta définitivement leur synagogue. Diuputabat in synagoga per onine sabbatum, interponens nomen Domini Jesu… lnslabat verbo Paulus, testificans Judœis esse Christian Jesum. Contradicentibus autem eis et blasphemantibus… Act., xviii, 4-6. Dès lors, saint Paul s’en fut, pendant de longs mois, continuer son apostolat et ses discussions dans la demeure d’un proséhte, nommé Justus, demeure toute proche de la i i. De ces controverses, Paul emporta la conversion de Crispus, le chef même de la synagogue, et de toute sa maison, celle de Stephanas et de sa famille, celle de Caïus. Beaucoup d’autres Corinthiens, ayant ouï Paul, crurent et furent baptisés. Crispus autem archisynalit Domino cum omni domo sua, et multi Corinlhiorum, andienles, credebant et baptizabantur. Act.. xviii, 8. Parmi ces convertis se trouvait encore Éraste, trésorier de la ville ; des membres de la colonie romaine, Tertius qui écrivit la lettre aux Romains sous la dictée de l’apotre, Quartus, et d’autres portant des noms d’esclaves. Forlunat, Acbaicus. L’on compta aussi de nombreuses femmes de tout rang, de tout Age, de toute race : grecques, italiennes, orientales, vierges, veuves, mères de familles : la ricbe Chloé, Phœbé qui eut probablement l’honneur de porter l’Épitre de Paul aux Romains, iMarie, Tryphène, Tryphose, « Persis, la bien-aimée, qui avait beaucoup travaillé dans le Seigneur. » Rom., xvi, 6, 12. C. l’ouard, op. cit., p. 206-Mr Le Camus, op. cit., t. ii, p. 316-321.

4. Arrivé à Épbèse, Paul entre, comme toujours, à la’ogue et y discute avec les Juifs : Devenitque

Ephesum… Ipse vero ingressus synagogam, dispvtai. i cum Judxis. Act., xviii. 19. Revenu en cette ville, après avoir parcouru la Galatie et la Phrygie, il fréquenta de nouveau la synagogue ; il y prit la parole avec assurance pendant trois mois, discutant et persuadant au sujet du royaume de Dieu. Cum fiducia loque r fier très infuses, DISPl 1 IXS et SUADEHS île regnn

Dei. Act.. xix. 8. Mais, à cause de l’obstination de plusieurs, qui décriaient la voie du Seigneur devant le peuple, il se retira de la synago ne. emmenant ceux des Juifs qu’il avait convertis, (’baque jour, ensuite, durant deux années, il continua son apostolat et ses discussions dans l’école d’un certain Tyrannus, qui avait consenti à prêter ou à louer son local : Quotidie dispi "< Hoc autem

/m i", h est per biennium. Act., xix. 9-10. Comme le temple de Diane attirail à Ephèse toute l’Asie, ceux

qui de liraient en Asie, tant Juifs que (Irecs, purent

de la sorte soi-, i l< - di icussions de Paul et entendre la parole iln Seign

5. H est encore plusieurs fois question aux Actes des discussions ou disputes de saint Paul. Mais, on dimanche, ah it d’un entretien intime et prolongé de

isciples, xx, 7-9. Il xr. 19 Paul qui. se défend, devant le gouverneur

Félix, et avoir accepté ou provoqué des discussions même sîmplemi ni individuelles, pendant our a

in templo > ali quo disputantem Quelques jours pintard. Paul est, de nouveau, appelé devant Félix et Drusilla, sa femme, la foi en Jésus-Christ. Il en vint a d

iirir sur la justice, 1 1 el le

congédia effrayé. Disputante’llntc…. XXIV, 35. Il Ile doue plus ici di discussions Contradictoires, au’Justin » — Au ile siècle, |

conluifs conti

clin

. MOL.

coup, dans le Dialogue de saint Justin avec Tryphon. Plusieurs écrivains ont voulu dénier à cette dispute tout caractère historique. Cf. Leclerc, Hist. Eccl. duorum prior. secul., p. 632 ; Alùnscher, Dissert, an Dialog. cum Tryph. recte Justino adscribatur, 1799, t. I, p. 2, 194 ; Tzschirmer, Geschichte der Apologelik, t. I, p. 236 ; Bretschneider, Probabilia de Evang. Joan., p. 116. Mais si l’on a de justes motifs d’accorder que, dans le Dialogue, la fiction se mêle à l’histoire, que sa forme même décèle un travail de remaniement, il n’en est point pour prétendre que cette œuvre, dans son fond, ne reproduit pas un entretien réel : il y a, au contraire, des indications très positives dans ce sens. En eflet, saint’: Justin déclare lui-même, au cours de la discussion, qu’il écrira un livre pour consigner les paroles prononcées de part et d’autre. "Oti ô’oJx. èç’-j|j. « jv u.ov(ov toCto Xéyeiv u.e È7ricrToc<T8s, tù>v ye^E’/T^v/wJ r.utv Xôytov a7ûivto )v, o>ç ô’Jvafii ; tj.ou, a-JvTa^iv -roir^ou-ai - iv ot ; y.ai toOto 6(£oXoY*>0vTa i.i o xccl irso- : J[i.y. ; iy.ooy&, vfypâtytû. Dialogus cum Tryplione Jurlsro, n. 80, P. G., t. VI, col. 665. Puis nous avons le témoignage d’Eusèbe, de qui nous apprenons que Tryphon était le plus célèbre des Juifs de son temps, et que la discussion entre saint Justin et lui eut lieu à Éphèse : Kal ociXoyov Se îipb ; Touôaio’j ; c7Uvît3c^sv, ov èm Tï|c ; ’Eyirjov 7tô).e<j> ; 71pb ;

To-J3tOva TO)V TOTE’Eopat’lûV £^l17T, |J.ÔTaTOV îreitOÎï]TtX’« 

H. E., 1. IV, c. xviii, P. G. t. xx, col. 376. Ce témoignage d’Eusèbe se trouve confirmé par saint Jérôme. De viris illuslr., 23, P. L., t. xxiii, col. 641, et par Photius, Biblioth., cod. 125, P. G., t. ciii, col. 406. Nous savons d’ailleurs que saint Justin proposait à Marc Aurèle d’entreprendre, en sa présence, une conférence publique et contradictoire avec Crescens le cynique. D’où il paraît bien que le philosophe chrétien n’était nullement homme à éluder la discussion orale, si l’occasion s’en présentait. La date de la controverse avec Tryphon doit être reportée après la première Apologie, qui s’y trouve mentionnée, c’est-à-dire après l’an 150. Au dire d’Eusèbe, le débat se déroula dans le xyste ou portique couvert d’Éphèse. Il fut provoqué par le juif Tryphon que divers critiques ont voulu identifier avec le rabbin palestinien Tarphon, souvent nommé dans la Mischna, et dura deux jours entiers. La première journée, les deux champions eurent pour seuls témoins quatre amis du Juif. La discussion, interrompue par la nuit, fut reprise le lendemain, et dura jusqu’au soir. Elle porta successivement, d’après le Dialogue, sur les préjugés des Juifs touchant la loi de Moïse et la religion chrétienne ; sur les preuves scripturaires des dogmes de la divinité du Christ, de son incarnation et de sa rédemption ; sur les prophéties bibliques concernant la vocation des gentils eux-mêmes et l’Église.

4° Controverses avec im donatistes : saint Augustin, — Les disputes publiques furent nombreuses pendant la période de lutte contre le donatisme. Outre le schisme introduit par eux, les donatisles propageaient, on le sait, les erreui i anciennes dei rebaptisants d’une

part, et des novatiens d’autre part. Comme hs rebaptisants, ils soutenaient que la validité desacrements

dépend de la foi et même de la pin le de C( lui

qui l’administn ovatiens, ils prétendaient

exclure lepécheurs du corps de II.

I. Pour remédier au schisme comme à l’hérésie, les évéques catholiques d Afrique provoquer ni souvent h donatistes a.lecontroverses ou i ainsi

qu’en o77 ou 378, saint Augustin eut une conférence avie i oi tu m us, évêque donaliste de l ubursicum. Epist., xi. iv, /’. /.., t. xwiu. col. 173-180. En lutint

une contri i demande de

., xi. ix. timi. col. 189-191. Vainement, n.".’.tu, il en prop a l’évéqui

l’.il.iina. Crispii’, ii. ibid., col. 191-194, l

23 au il inviti r

II.