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CORAN (SA THÉOLOGIE)


Giitersloh, 1896, p. 83, 126-134. L’extrême simplicité de sa dogmatique, qui se borne à l’affirmation de l’unité de Dieu, le caractère mobile et accommodant de sa morale, qui n’étoutle pas les passions humaines, le formalisme tout extérieur de son culte, l’absence de tout principe spéculatif et métaphysique dans ses doctrines, son esprit démocratique, ses exborlations à l’aumône, et son vernis de philanthropie, expliquent ses rapides succès et son triomphe dans les rangs de tribus barbares, ou de peuples doués d’une civilisation rudimentaire. Pour ces derniers, il l’emporte sur le christianisme, et ce fait était déjà attesté par Marracci, qui reconnaissait de bons épis dans les mauvaises herbes du Coran : Ilabet hxc superstitio quidquid plausibile, ac probabile in christiana religione reperitur, et quse natures legi ac lumini consentanea videntur, p. 4. Muller, t. I, p. 187. Mais cela admis, rien n’est plus contraire à la vérité que les éloges décernés au Coran par des admirateurs enthousiastes, et disposés à donner à l’islam la préférence sur le christianisme. Nous n’avons pas à examiner ici le rôle du prophète, qui, selon "Weil, même en dehors de l’islam, devrait passer pour un envoyé de Dieu, Mohamed der Prophet, p. 402, mais son œuvre, à en juger par ses fruits, se révèle dépourvue non seulement de l’empreinte divine, mais même des éléments nécessaires au développement religieux, intellectuel, social et moral de l’humanité. Il est inutile de faire appel à la civilisation qui au moyen âge s’est grelfée sur l’islam, comme la branche d’un arbre fruitier se grell’e sur le tronc d’un arbre sauvage. Un cas sporadique, qui s’est produit plutôt par une déviation des principes du Coran que par leur application, n’autorise pas ks panégyriques des modernes apologistes de l’islam. « Faute d’avoir réiléchi, écrit un avant voyageur et connaisseur du monde musulman, William Gifford Palgrave, faute d’avoir réiléchi que la nuit même n’est pas complètement dépourvue de lumière, quelques apologistes européens se sont pris pour Mahomet d’une admiration qui aurait bien étonné Mahomet lui-même, lisent transformé en philanthrope du xixe siècle le messager d’Allah ; du Coran ils ont lui’m cinquième Évangile. Des maximes détachées ont été pi ni public comme l’inspiration qui

anime tout l’ouvrage de Mahomet. » Une année de " ; irabie centrale, t. i. p. 225-226. Une étud ndie des conditions morales et sociales

permis à M. Palgrave de porter sur l’œuvre du i ment définitif : I abai nient

-, la corruption des mœurs, la guerre an’la discorde sous toutes les

ml leurs ri’i la famille, dans la

soci l’It.it, les convulsions du fanatisme

mléthargique, une prospérité i adence, tel est le t ibli di - races mahométanes… »

ont commis une étrange mé fait honneur au Coran des vertus qui h dépil de son influence, ils ont loué l’islaultats qui proviennent au contraire d’uni.1 ini li - pays

mui qui mérite ne * l’œw re d une

l’islamisme, tandis que les vices ii trop fréquemment souillent les mellli qus croyants, sont l’inévitable résultat

uit< par un joug avilissant…

ib modification, tout

lettre moite… M … entn le

niante, tonte la différence qui

i Immobilité, l’amour de

i.i pétrification, I, i. p, 328-329 ; i. it,

p.’>. doctrines ie l

a atrophié et tué toute vie physique et morale dans les pays où il s’est établi. Mûller, 1. 1, p. 183. Partout l’islam a opposé une digue puissante à la civilisation européenne et chrétienne. Il ne s’est pas laissé pénétrer par des inlluences étrangères ; il recule devant les nations civilisées, et lorsqu’il en subit l’influence, celle-ci n’exerce pas sur ses croyants une action bienfaisante, ou même elle reste tout à fait dépourvue d’heureux résultats. L’islam est une masse inébranlable, et le fatalisme coranique est pour beaucoup dans cette immobilité. La Turquie, travaillée depuis un siècle par l’invasion croissante de la politique et des mœurs européennes, se désagrège de plus en plus, même moralement, sans qu’elle songe à suivre des voies nouvelles. L’influence française en Algérie et en Tunisie, l’influence anglaise en Egypte et dans les Indes, l’influence russe dans le Caucase, au Turkestan, au milieu des Tatares musulmans, n’ont à leur actif que des succès éphémères, illusoires et de courte durée. L’islam ne se laisse pas entamer. Le Coran agit sur ses adeptes comme un narcotique puissant. Nous ne croyons pas à une résurrection des races mahométanes. Elle serait possible seulement dans le cas d’une refonte complète du Coran, d’une orientation nouvelle au point de vue théologique et moral, d’une renaissance intellectuelle de ces millions d’adeptes. Est-elle possible actuellement ? Sera-t-elle possible à l’avenir ? L’expérience du passé semble donner une réponse négative à ces questions. Quoi qu’il en soit de l’avenir, la doctrine du Coran, bien qu’elle soit un progrès pour les tribus barbares adonnées à l’idolâtrie et au fétichisme, ne cesse pas d’être, sur le terrain du dogme, de la morale et des relations sociales, l’antithèse du christianisme et un danger très grand pour la civilisation européenne.

Nous avons consulté et étudié les éditions suivantes du Coran : Marracci, A Icorani textus universus ex correclioribus Arabuttt exemplaribus summa fuie, atque pulcherrimis characteribusdescriptus eadeinque fideac pari diligentiæx arabica idiomate in latinum translatus, Padoue, 1698. L’édition est ancienne, mais, selon la remarque de Pautz, l’ouvrage de Marracci, par ses matériaux et le soin avec lequel ils ont été utilisés, reste toujours un aide précieux pour l’étude du Coran, Muhammeds Lehre von der Offenbarung, p, 2 ; Flugel, Al-qoran : Corani textus arabicas ad (idem librorum manuscriptorum et impressorvtm et ad’prœcipnoriim interprétant lectiones et aucloritates, 1834 ; 2’édit., Leipzig, 1842 ; G. Sale, The Coran, Ithevlcoran of Mohammed ; translatai into engUsh, immediatelyfrom the original arabici with explanatory notes taken from the most approved commentators, 54 ; W. Nassau Lee, Mawlawis Kbadfn-Hosaim et U>d Al Hayi, TheQoran withthe Commentary of the Imamabov air Mahmood but’Omar Al-Zatnakhsari, entitled’Vite afvn HaqaiqaX Tangil, Calcutta, 1856 (le texte arabe seul, tant du < * i, ), i

ated, 2 vol., Oxford, I88n(t. vi et i de le Collection of the sacred booka ofthe eatt, de Huiler) ; Ullmann, Der Koran, aua dem arabischen wortgetrev » ru libersettt und miterlàuternden Anmerkungen versehen, 9° édlt, Bielefeld et Leipzig, Kastmirakf, Mahomet, l’Koran, traduction nouvelle faih 108, Paris, 1891

La bibliographie do Coran est Immense : pour ce qui concerne renvoyons a la Bibliotheca arabica de

Schnurier.’i..lit.. Halle, 1811 ; a Zenker, BibUothi

bibliograpl | 1846, 1881 ;

Kulin et Millier. H di « 

. 1*7 ! » , p. 100-188 ; Leipzig, 1881,

p M M, 165-181, Mulli i »„ ;, .

aphie, Berlin, 1887-1905, t, i-x m. a h.

matin. QetcMehl.. Muai.

t. i ; I t. il, et a Hu irt, / arabe,

i 1902 ; Vli m bauvln, La I

i elatifë au publiée dans il

t886, 9 llvi Liège,

Dit / oi têchrltte <ii<, ;

Jahrzehnten, d.m l’rcussische Jahrbucher. 1905, t. i.i