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CORPS GLORIEUX


pendant le cours des siècles, a fixé la foi de l’Eglise et inspiré les recherches des Pères et des théologiens.

1° Dans la première partie du chapitre, l’apôtre a démontré soigneusement la vérité de la résurrection : il a pris le problème sous tous les aspects afin de l’établir d’une façon définitive, il a démontré positivement le fait de la résurrection, fait ressortir 1ns conséquences prives et inadmissibles de la négation. On sent un homme qui veut en finir avec cette question qui était souvent sans doute agitée dans ce temps-là et sur laquelle reposait l’apologétique apostolique. La résurrection du Christ était le principal argument de la divinité du Sauveur et de la vérité de la religion chrétienne ; aussi afin d’épuiser le sujet autant que possible, après avoir établi la résurrection, il se demande quel en sera le mode, ou plutôt dans quel genre de corps iront les ressuscites : quali corpore ventent ? I Cor., xv, 35.

2 » Les sadducéens niaient alors la possibilité de la résurrection, parce que, pour eux, ce fait enfermait une contradiction ou du moins une antinomie insoluble. Nos corps ne pouvaient, selon eux, être que mortels et soumis aux faiblesses, nécessités et défaillances que nous leur connaissons, et qu’il nous faut subir, et d’autre put, des corps ressuscites doivent être au-dessus de pareilles misères. Dans l’impossibilité de concilier des exigences aussi opposées, ils avaient pris le parti radical de nier la ré-urrection. Malt h., xxii, 30. Notre-Seigneur leur avait répondu’par un mot qui éclaire lui aussi le problème de l’état des corps : il avait affirmé la supériorité de la vie ressuscitée, sa similitude avec la vie angélique, son indépendance des conditions matérielles qui fondentle mariage : in resurrectione enim neque nubent nec nubentur, sed erunt tient angeli Dei in cselo.

3° Saint Paul semble s’être trouvé en présence d’argumentations pareilles à celles des sadducéens. Aussi s’appuyant sur des analogies fournies par la nature, il assure que le dogme chrétien de la résurrection atteste, ! identité du corps ressuscité, la variété de ses qualités par rapport au corps mis en terre parla sépulture. Il y a donc un changement : il montre la possibilité, pi us que cela la nécessité de ce changement avant l’entrée il ini royaume céleste. « Insensé, dit-il à son contradicteur, ce que lu sèmes n’arrive à une nouvelle vie

qu’après être rt, m ipiens, lu quod seminas non vivi I.a comparaison cloche, si

on la | H : car la semence jetée eu terre pourrit

, i de donner sa végétation, mais elle a j

èrement, et elle contient en elle-même

un principe vital qui va pper natu rellement et devenir un vivant organis Le cadavre’« ii, nu-, i h ti i ut. en mu. un germe de

vie nouvelle dont l’épanouissement naturel devienne le rai. Mais, pour saint Paul qui

montrer la résurrection future, en ce cad

>se di in" qui ne peut mentir et qui

ii principe de reviviscence. Poursuivant sa

in, l’apôtre ajoute : i Pi ci’que lu Bèmea

i un jour, mais lu seines uni’ni’di blé pui temple ou de qui Ique autre

plante, el Dieu lui donne un corps comme il veut et il

un corps particulier. /.’/ quod

i futurum etl lemiruu, $ed

terorum.’mit, ri unirai, pi, . 37, 88. De ni’un donc ibi la Corruption dans la

la tombe rmait a la vie ; de i i une

m pouvi Ile, plus vivante, plus lar e

rieure, ainsi les qualités vitales du corps ressuscité sont nouvelles, plus vitales, supérieures ; mais, de même que la vie de la semence après la germination, tout en étant supérieure à sa condition antérieure, garde une certaine proportion avec la nature de cette semence, ainsi la vie nouvelle du corps ressuscité, tout en étant de qualité plus parfaite, garde une proportionnalité avec la condition temporelle de chacun de ceux à qui elle est accordée : c’est la proportion entre le mérite de cette vie et la gloire de l’autre vie. Cf. S. Augustin, Epist., C, c. v, P. L., t. xxxiii, col. 372 ; Serm., cxxi, De verbis Domini, n. 10, 11, P. L., t. xxxviii, col. 711 ; Cont. Julian., 1. 1, c. VIII, n. 36, P. L., t. xi.iv, col. 666 ; Ad Consent, epist., cev, n. 2, P. L., t. xxxiii, col. 942 ; Tertullien, De resurrect. carnis, c. lii, P. L., t. ii, col. 870.

4° L’apôtre ne se contente pas de cette analogie tirée du monde végétal. Il appelle en témoignage encore et le monde animal et les sphères célestes : « Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre est celle des troupeaux, autre celle des oiseaux et celle des poissons. Non onuiis caro eadem caro, sed alia quidem liominum, alla vero peeorum, alia volucrum, alia autem piscium, » ꝟ. 39. Par une interprétation forcée, ïertullien, De resuri-, carnis, c. i.n, P. L., t. ii, col. 870, applique ces différences aux diverses catégories morales d’hommes : pour lui, l’homme simplement, c’est le fidèle, qui est vraiment homme ; les pecora, c’est-à-dire les animaux terrestres, représentent les païens adonnés à la terre ; les martyrs dont le supplice est un essor vers le ciel seraient symbolisés par les oiseaux ; les baptisés nés dans l’eau du baptême comme les poissons dans l’eau des mers et des Deuves seraient désignés sous le nom de ceux-ci, et d’après cet auteur, l’apôtre aurait ainsi affirmé directement la diversité’des corps ressuscites suivant la diversité des mérites. Cette affirmation est réellement contenue dans le texte sacré, mais non sous cette forme. Saint Paul entend parler proprement des animaux, des oiseaux et des poissons et dire par comparaison que, de même qu’ils ont des organismes divers, ainsi après la résurrection, les hommes auront des corps diversement glorieux et immatérialisés. S. Augustin, Ad Consenlium epist., CCV, n. 2, P. L., t. xxxiii, col. 912. Cf. A. d’Alès, La lliéulogie de Terlullien, Paris, 1905, p. 151-152.

C’est ce qui ressort de la suite des paroles de l’apôtre. « Il y a des’Mips célestes et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des corps célestes et celle des corps 1res, autre est la clarté du soleil, autre la clarté de la lune, et autre la clarté des étoiles. Et même une étoile diffère en clarté d’une autre étoile. Ainsi est la résurrection des morts. Et corpora cœlestiæt corpora terrestria : sed alia quidem cssleitium gloria, alia autem terrestrium, Alia claritas toits, alia claritas li’n.r, ri alia claritas stellarum. Stella enim a Stella differt in clarilate. Sic et reswreclio mortuomm, » si doue une chose acquise : les corps glorieux n’auront pas le taè iclat, mais leurs rayonnements splendidea seront variés comme l>'s rayons descendus des étoiles dans nos nuits les plus favorisées,

C ne les formes de la vie dans I i l’aine la plus riche.

Tei lui lien, lu tcorpiace, c. vi, /’. /.., t. n. col. 133 iq. ; s. Augustin, ! > tancta virginitate, < Rxvi, /’. /.., i. i, col. H0 ; s. Chrvsostome, Homil., xii, §3, /’. (’., t. i i, roi. 368 ; s. Jérôme, Oiol Pelagium, P. /.,

i. xxiii. eol.".10. Cf. Joa., mv, 2, I Cor., ni, n Cor. »

Saint Paul a mullipl ;, ._ies pour établir

le dogme île la diff d i om « 

t p niant celui de l.i ;,
|és.

Il revient maintenant on première pour

qualiti te entiellea i ommunaa