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CORPS GLORIEUX

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on dit que c’est le corps de l’homme. Si donc l’homme n’est ni l’un ni l’autre des deux principes séparés, mais le composé qui résulte de l’union des deux ; si d’ailleurs Dieu appelle l’homme à la vie et à la résurrection, il n’en a pas appelé seulement une partie, mais l’homme tout entier, c’est-à-dire son àme et son corps. » Ibid. C’est un raisonnement analogue à celui par lequel AJhénagore déduisait l’éternité de la vie du corps ressuscité, de l’immortalité de l’homme.

Nous savons donc que dans le ciel « le même corps qui était tombé » , c. x, col. 1590, sera relevé et glorifié. Mais il sera le même, sans rester tout à fait pareil à lui-même. Une double objection permet à notre auteur de préciser ici la doctrine. On lui demande ce qu’il adviendra des borgnes, des boiteux, des mutilés. Il répond qu’il faut être aveugle pour s’arrêter à cette difliculté. Si le Sauveur, pendant qu’il était sur la terre, appliquait de préférence sa vertu miraculeuse à rendre la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la marche aux paralytiques et la santé aux malades, à plus forte raison fera-t-il disparaître ces sortes de défauts lors de la résurii. Ihiil., c. iv, col. 1577. Schwane, Histoire des dogmes, trad. Belet-Dégert, Paris, 190.Î, t.i, p. 431-432.

Il rendra à chacun, sans nuire à son identité, l’intéel l’intégratité de tous ses membres. L’auteur va pluloin, el suivant une tactique qu’il répète à chaque engagement avec les adversaires, il atteste que Notre-Seignenr en guérissant ainsi les malades avail en vue la restauration future des êtres dans la résurrection el voulait en confirmer l’assurance à notre foi, d ; -îtt-.v

-.r l x-ix<7-y.r71’. r, trctpi ; ÔXdxXiqpo ; àvaiT^Tctai, C. IV,

col. 1579

On lai demande encore comment il conçoit dans une résurrection des corps, la restitution des organes de reproduction. Si la chair doit ressusciter, disent les adversaires, elle ressuscitera ou complètement et dans son intégrité ou incomplètement et d’une manière défectueuse. Or, le premier est impossible et contredit les parolede l’Écriture sainte, Matth., xxii. 30, selon lesquelles les hommes s, . ii, i, i au ciel comme des an

es <le la vie sexuelle et de ses organes : ond témoignerai ! d’une imperfection dans la toute-puissance divine et ne ferait point d’honneur au Seigneur. L’auteur répond : Le corps ressuscitera sans doute du tombeau complet et avec tous li qu’il

ut la lerre. mais rien n’empêche que les fonctions des différent ! oient tout autres dans le ciel. rai surtout des luels, dont les m pas h. i la nature humaine ; i le oit par la vie du Seigneur et par la virde plusieurs chrétiens, c. m. P. <<., t. i, col. 1570. Il ne faut donc pas que i, s incrédules s’étonnenl.s’ils ii dès maintenant de ces ni au ciel. Mali itr du corps i arde"i ciel tous les défauts et toutes les faibl qui affecti ni ni

> tique indiquée plus haut. La vie de Noti

de I autre vie onl déjà en elle un uieni di réalisation. I. inutilisation au ciel de

m « p. lieuse.

ItoXtTlUfl.

Xto, r. m. col. 1577. lie me

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ilemenldes luin on intention il m

l’au-delà. « S’il n’avait pas besoin de la chair, pourquoi la guérir ? Ce qui est plus fort encore, il a ressuscité des morts. Pourquoi, sinon pour montrer ce que serait la résurrection ? Sous quelle forme donc les a-t-il ressuscites’.’en corps ou en âme ? Manifestement avec les deux. Si la résurrection devait être spirituelle, il aurait dû, en ressuscitant lui-même, montrer d’un côté le corps étendu et de l’autre l’âme vivante. Il ne l’a pas fait, il a ressuscité le corps pour confirmer la promesse de la vie. Pourquoi est-il ressuscité dans la chair qui avait souffert, sinon pour montrer que la résurrection sera charnelle ? Pour bien affirmer cela, comme ses disciples ne croyaient pas à la résurrection de son corps, mais tout en le voyant, restaient dans le doute, il leur dit : Vous n’avez pas encore la foi, voyez que c’est bien moi. Et il se lit toucher par eux, et il leur montra dans ses mains, la cicatrice des clous… Il mangea encore un rayon de miel et un poisson. Quand il leur eut ainsi prouvé la résurrection de la chair, comme il leur avait dit que notre demeure est dans le ciel, voulant montrer qu’il n’est pas impossible à la chair d’y monter, il s’éleva devant eux vers le ciel, comme il était, c’est-à-dire dans sa chair, » c. IX, col. 1588, 1589. Cf. J. Rivière, Saint Justin et les apologistes du second siècle, part. IL, c. x. Paris. 1907, p. 316-338 ; Otto, Corpus apologetarum christianomm su--ciili secundi, léna, 1877 ; Ma* Freppel, Les apologistes chrétiens au IIe siècle, leron x, Paris 1887, p. 208.

2° L’Épitre à Diognète salue la récompense incorruptible que nous recevrons dans le ciel, rif » iv oOpavoî ; à ?8apaîav, vi, 8. Funk, Patres apostolici, 2e édit., Tubingue, 1901, i. i, p. 100. Saint Irénée affirme la différence des mérites et l’inégalité des récompenses et pour mieux l’établir il distingue le ciel du paradis et de la cité sainte. Cont. hser., I. V, c. xx.xvi, n. 1, P. G., t. vii, col. 1222 ; cꝟ. 1. V, c. v, n. 1, ibid., col. 1135. Le Christ est monté le premier au ciel et nous en a assuré’l’entrée, ocj-cô ; -komto : sic oùpavov ; àvctêaj, S. llippohte, m F.lcanam et Annam, P. a. A. x, col. 864. Les prophètes, les martyrs, les apôtres sont réunis à Notre* Seigneur dans son royaume et c’est là qu’on reçoit la couronne de vie impérissable, B ?8apo4c<* àiroiislpcMv û(tîv èv roïç ovpavoï< trréipavov, De Antickristo, 31,.7. » , /’. < :., t. x. col. 752, 780 : il y a là évidemment un enuieni implicite des dons d’incorruptibilité dont jouiront les justes après la résurrection et de la différence de gloire qui leur sera accordée. Du reste, commentant la parole de Bainl Paul que la chair et le sang ne posséderont poinl le ciel, Bainl trén que

par la il laui entendre seulement les l uneadi

aux œuvres de la chair ; mais <| ii, , nonobstant, cette chair dont nous soinnies reèius icibas ressuscitera et gardera son identité dans la ti orna ;

ce qui sera détruit, c’est la convoitise de la chair. Cont. hser., I. V. c. Ul, n. 3, /’.’.'.. t. vil, col. 1153. Aussi i-M avec énergie contre la théorie de la a

car pour lui le corps associé icia la vertu de l’âme doit partager dans l’au-delà avec elle le châtiment et la récompense. !

h : <T., I. ii, C. WXIII. 11. 5, /’. C, I. VU

Cil i.

a r tout dans Tertullien que l’on trouve une rine explicite sur la condition’les corps glorieux, en particulier dan-. tione cca

t. il, col. 791 sq. S inspirant de saint Paul, il ail

que le corpus animale de cette vie périssable doit subir

ne ni, une demulatio, uerra une

nouvelle manière d’être, loul en restant lui-même, il

deviendra auti d aliud, Ibid.,

ngement iux élus Vimpassibii

i ui d’un i nombn 6, qui

lui l inlégi Ité de l< urs membres A ci us qui fi