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COUDRETTE — COUP. ROMAINE


lion lliéolagiquc sur les loteries, in-12. 1742 ; Requête des soits-frimirrs, I732j Mémoires sur le l’urmulaire, 1 in- 12, 1750 : Additions on. : oii relies ecclésiastiques puni l’année £757 ; llislmre générale de la naissance et (1rs progrès de la Compagnie de Jésus et analyse de ses in&lvlwtiom et principes, i in-12, Paris, 1760 ; Idée générale des rires pri>iiijiau.r de 1’lnstilul des jé-Mules, binée de leurs coustitutimis, in-i". 1761 ; Mémoires pour serrir i’i r/iistnire générale des jésuites, an Extraits de l’histoire universelle de De Thon, 2 in-12, Paris ; Mémoire où l’an prouve que les jésuites et leur Institut sont ennemis des évoques et de l’épisr copat. Il perdit la vue pour s’être trop appliqué a son histoire générale des jésuites.

Quérard, La France littéraire, t. il, p. 307 ; Picot, Mémoires pour servir a l’histoire ecclésiastique du.wm’siècle, 3’édit., Paris, 1855, t. iv.ꝟ. 681.

B. Hi : rr.TEi : 17.r..

    1. COULON Claude-Antoine##


COULON Claude-Antoine, théologien français, né à Salins en 1746, mort à Paris, le 10 mars 1820. Vicaire général de Nevers, prédicateur ordinaire du roi, il émigra au commencement de la Révolution et se réfugia à Londres. Il ne rentra en France qu’en 1814. On a de cet auteur : Exhortation à la persévérance dans la foi pendant le temps de persécution, in-8< Paris, 1792 ; Paraphrase du psaume Exaudiat te Dominus, in-8", Londres, 1799 ; Lettres critiques et charitables d’un habitant de Cambridge à M. le rédacteur du Courrier de Londres, in-8°, Londres, 1803, contre les évêques soumis au concordat ; Discours sur le couronnement de Bonaparte, dédié ù tous les amis de la justice et de V honneur, in-8°, Brentford, 1805 ; Abrégé du célèbre oxtvrage de M. Bossuel intitulé : Défense de la Lh’claralion de l’Assemblée générale du clergé de France de 1682 ou Exposition des princijiales preuves établies par ce savant pontife avec la réponse à toutes les plus importantes objections de ses adversaires, in-8°, Londres, 1813.

Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 309.

B. Heurteiu/.v :.

    1. COUR ROMAINE##


COUR ROMAINE. - I. Historique. 11. Composition.

I. Historique.

En traitant de la cour romaine, les théologiens et les canonistes ne s’occupent, en général. que des Congrégations cardinalices, instituées à diverses époques par les souverains pontifes, désireux de se faire aider dans leur charge suprême. Ils y joignent des renseignements sur les tribunaux romains, tels que la Rote, la Daterie et la Pénitencerie. Cf. Bouix, De curia romana, in-8°, Paris, 1859 ; Maupied, Juris canonici uiiiversi compendium, part. III, c. iii, § 1-7, 2 in-4°, u aris, 1861, t. i, p. 407-443 ; Grimaldi, Les congrégations romaines, in-8°, Sienne, 1890 ; Sàgmùller, Die Tliatigkeit und Stellung der Cardinale, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1896. Voir Congrégations romaines, col. 11031119.

S’en tenir à cet exposé serait néanmoins se faire une idée fort incomplète de la cour romaine. Le mot curia, dans l’ancienne Rome, désignait le palais sénatorial, ou les patriciens venaient délibérer, *et arrêter les mesures nécessaires ou utiles à la direction supérieure des affaires publiques. Cf. Iloffbauer et Thédenat, Le forum romain et la voie sacrée, in-fol., Paris, 1905, p. 36 sq., 49 sq., 55-60. Durant les siècles suivants, parmi les nations qui se formèrent sur les ruines de l’empire romain, par le mot curie, ou par le mot cour qui en dérive étymologiquement, on entendit, à la fois, et le siège du pouvoir monarchique, et l’ensemble des princes du sang, des ministres, et des grands ofliciers ayant des fonctions spéciales à remplir auprès du chef de l’Etat, et constituant par leur réunion ce qu’on appelait o la maison du roi ou de l’empereur » . Cf. Ducange, Glossarium médias et infimes latinitatis, revu et augmenté par

llenschi ]. 7 in-fol., Paris, 1850-18.50. v Curia, t. il, p. 709-715. Les nwLitmj services de h’maison royale

étaient répartis en catégories bien tranchées, corn respectivement au grand aumônier, au grand chambellan, au grand connétable, au grand inaitre de cérémonies, au surintendant pour les finances, appartenant tous à la plus haute noblesse du pays. Chacun de ces grands ofliciers de la couronne avait sous ses ordres une foule de gentilshommes, échelonnés selon les degrés d’une hiérarchie soigneusement réglée. Cette multitude de personnages, élite de la nation, obéissant aux prescriptions détaillées de l’étiquette la plus rigoureuse, formait au souverain, par la magnificence des costumes et la distinction des manières, un cortège digne de la majesté royale. Il ne s’en séparait jamais, et partout où était le roi, là était la cour.

Le vicaire de Jésus-Christ sur la terre n’est pas seulement évoque ou métropolitain : il est aussi souverain pontife, et la terre entière est soumise à ses lois. Ayant, par suite, des rapports avec le monde entier, il eut toujours besoin d’être entouré d’un nombreux personnel. La première organisation de la cour romaine remonte à l’origine même de l’Église. On a supposé que saint Pierre, ayant converti le sénateur Pudens, reçut de celui-ci l’usage de son palais, et que les filles de ce sénateur, sainte Praxède et sainte Pudentienne. cédèrent à l’association chrétienne la propriété [du palais sénatorial, Ce sentiment, soutenu par Bianchini et Armellini, a été repris par M » ’Crostarosa, Ossercazioni sul mosaico di santa Pudentiana, dans Nuoio bollettino di archeologia crisliana, in-4°, Rome. 1895, t. i, p. 58 sq. Cf. Ma’Battandier, dans Annuaire pontifical catholique, in-12, Paris, 1900, Le premier patriarchium de l’Eglise romaine, p. 171-175.

De bonne heure, après les trois siècles de persécution, les papes, revêtus des insignes de l’autorité suprême. eurent une cour brillante et nombreuse. Par la force même des choses, au milieu de ce personnel, il se constitua plusieurs charges spéciales et éminentes. qui se multiplièrent avec le nombre des affaires et des employés, pendant les siècles de foi du moyen pour surveiller les détails d’une si vaste administration, assurer la prompte expédition des affaires, éviter les abus. et contrôler les actes des fonctionnaires subalternes.

Dès la fin du VF siècle, la cour romaine était déjà organisée dans ses parties essentielles. PI 1 1e avait ses cadres, ses listes, ou, pour parler le langage canonique, ses rôles. Un Ordo roman us de l’an 590 relate plusieurs des emplois existant à cette époque. On y voit le priai iccrius, majordome d’alors, exerçant la surveillance sur tout le personnel du palais ; le socellurius, ch de la chapelle, et le paraplionisla, directeur du chant ; le nomenclutor, tenant compte des audiences accordées, et faisant parvenir aux intéressés les billets d’invitation ; le chef ou primicier des notaires apostoliques ; le chef ou primicier des avocats ou défenseurs. Venaient ensuite les vestararii, à qui était confié le soin des vêtements pontificaux, et qui souvent étaient aussi trésoriers ; puis, les portiers de divers ordres, osliarii ; tous les préposés aux divers offices concernant l’alimentation des nombreux habitants du palais ; enfin, dans un rang inférieur, le prior slabuli, ayant la haute direction des écuries pontificales : chevaux, mules, litières, carrosses, etc.

Primitivement, les revenus de la cour pontificale provenaient des offrandes faites par les pèlerins à Saint-Pierre et des revenus du duché de Home. L’Église avait des domaines dans le sud de l’Italie et en Sicile. Sous saint Grégoire le Grand, le sous-diacre Pierre régissait le patrimoine de l’Église romaine en Sicile. Voir Paul Fabre, Les colons de l’Église romaine au IV siècle. dans la Revue d’Iiistoire et de littérature religieuses, 1896, t. i. p. 74-91 ; Mo r Duchesne, Les premiers temps