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CREDIBILITE


est eis, Domino coopérante et sermonem confirmante, sequentibus signis. Ibid., 1. III, P. L., t. clxx, col. 609. Après le miracle, la prophétie, qui établit l’autorité du prophète, selon la règle du Deut., xviii, 22 : Sed dicitis : Yisne ut frustra vel leviler credamus tibi ? Num credere debemus omni spiritui ? Te dicente quod Christus sis, quod Filins Dei sis, qualiter experiemur quod verum dixeris ? Ad hsec inquam : Plane experimini, sed quomodo lex prxcipit. Probate sed légitime. In lege enim quid scriptum est ? Quomodo legitis ? Quod in nomine Bomini, inquit lex, propheta prædixiç et non eveneril, hoc Domimts non est locutus… v. g., cum dico, quia occisus, post très dies resurgam, si non evenerit quod dico, hoc Bominus non locutus est… In Joa., 1. IV, P. L., t. clxxix, col. 384, 385. Cꝟ. 1. XI, col. 099-700. Et si l’on objecte que le miracle ne prouve pas davantage l’intervention divine que les faits ordinaires, Rupert répond : Nam licel in vitibus omni anno Deus idem eadem potentia, terrse gremio, susceptam, in vinum transire facial aquam… illo namque naturali usu monslratur id quod omnibus notion est, Deum esse omnipotentem : hocautem novo miraculo probatiir id quod solis fidelibus credilum est, Deum omnipotentem faclum esse hominem. Ibid., col. 276. Non quia majora sunt hsec, sed quia, cum ipso miraculo, divinse prsesentise signum, alque voluntatis ejus et curas vigilanlis super nos evidens præstant indicium. Ibid., col. 277.

Ce qui ne l’empêche pas de confesser l’inliuence des dispositions morales : lllo, inquam, qui hune Jcsum Christum vultomnino non esse Christian, et ex S cri p suffragium adipisci desiderat, quo videatur cum ralionabilitei negare ; ipse est qui optai oculos suos obscurari… Dialog. inter. christ, et Judseum, 1. I, P. /-., t. clxx, col. 576. A t illi non audiebanl, et cum loqueretur quod sciebat, cum testaretur illud quod viderai, illi testimonium ejus non accipiebant, licet

milita ab eo péri vidèrent. Bene ergo non ait tantum : nisi viderilis, sed : nisi signa et prodigia videritis non credilis. In Joa., 1. IV, P. L., I. clxix, col. 383.

La notion du la crédibilité extrinsèque, comme on le voit, est ihez Rupert, et tous ses éléments

ri tiels sont équilibrés de manière à ce qu’aucun d’eux ne supprime les autres.

lingues ' ! Saint-Victor ; Mil). — Plus proche d’Abélard, il réagil contre son rationalisme en revendiquant.i maintes reprises l’indépendance surnaturelle de la foi. Pour lui, I principalement un acte

ilon té quiprécède un acte d’intelligence. Cri

fectu est : quod vero creditur m cognitione est.

De tacramentis, . I. put. X. /'. L., t. ci.xxvi. col. 351.

Mais l’acte d’intel n n’a pas pour

l.i conn intrinsèque du mystère : c’est

l’intelligenci du na di l’assertion révélée, laquelle

d lirement la préci de.

Elle fait place à l’inspiration intérieurequi l'éclairé ne intui per aspirani, tutu vero /<- « vel per "' ' - ii, vel per miraculorum

vflrmavit. Dr tacramentis, I. I, part. III. c. iii, P. L., t. clxxvi, col. 217. On voit, par cette mention du miracle, que la présentation intellectuel ! l’objet de foi qui | ne présentation

appu tifiée par 'l' - pn uves rationnelles qui la

i l adhésion. Dans la Sut, mm Sententia|ui. ~i elle n est pas d’Hugui on Inspi qu’il I ; i un ! mode < Ion lequel "i" nui le

le et li proph n démontrant la ré i idi< it< ! iiu propl ti Ut 1 gui

'In iii, lui, limi ter quod prophetse et alii qui per Spiritum Sanction locuti sunt, super illis dixerunt, quod Bats nullo modo falleret, cum in eis loqueretur et miracula faceret. Et cum ex magna parte videam compléta quse dixerunt, cselera non dubito complenda quse restant. Sum. Sent., tr. I, c. i, P. L., t. clxxvi, col. 43.

Des motifs d’un autre ordre sont aussi invoqués par Hugues pour persuader l’adhésion à l’objet de foi, l’exemple des saints qui n’auraient pas méprisé la vie présente s’ils n’avaient éprouvé la vérité de foi, De sacramentis, 1. I, part. X, c. il, col. 329 ; la sécurité où sont les simples en se liant aux parfaits. Ibid., c. ni, col. 332. Ce sont là des raisons de croire plutet que des motifs de crédibilité proprement dits. Il signale aussi, à l’intérieur de la foi, une sorte de dialectique où les lumières rationnelles s’entrecroisent avec les dispositions morales pour élever le croyant à l’intelligence de ce qu’il croit. Ibid., c. IV, col. 333.

En résumé, la considération des motifs de crédibilité à l’appui de la présentation de l’objet de foi est nettement, quoique sobrement, indiquée par Hugues. Mais, ce n’est pas sur elle, mais sur l’inspiration divine agissant par l’intermédiaire du cœur, qu’il a fait reposer la certitude supérieure de l’assentiment de la foi.

Saint Bernard († 1153). — La lettre, où il condamne la notion de la foi-opinion d’Abélard, est très remarquable. Le ton spontané de l'épître qui s’inspire de / Cor., xx, ne permet pas de douter que la notion de la crédibilité très nette qu’elle met en évidence ne fut déjà commune. Voici le trait le plus significatif : Sed absit ut putemus, , , fide vel spe nostra aliquid, ul is pulat, dubia sestimalione pendulum : et non magis tolum quod in eæsl, certa ac solidaveritate sulmi.run :. oraculis et miraculis divinitus persuasum, stabilitum et consecralum parlu virginis, sanguine redemptoris, gloria rcsurgenlis. Testimonia ista credibilia facta sunt nimis. Ce texte est formel pour la crédibilité extrinsèque, persuasum, coïncidant avec la crédibilité intrinsèque, subnixum. Cf. col. 355, n. 4. Saint Bernard sait d’ailleurs qu’il y a des suppléances de la crédibilité, car il poursuit : Si quo minus, ipse postremo Spiritus reddit testimonium spiritui nostro quod filii Dei sumus. Quomodo ergo fidem guis audêt dicere sestimalionem, nisi quiSpiritum istu » ) nonilum accepil, quive Evangelium nui ignoret, a, , i fabulant putelf Scio cui credidi ri certua sum, clamât apostolus ; et in mil, , subsibilas : F, , 1rs est xstimalio. Tractatus de erroribus Abœlardi, c. IV, /'. L., t. ci.xxxii, col. 1061 Ce double théine des motifs de crédibilité à l’appui de la foi ei de leurs suppléances surnaturelles se retrouve à chaque paschez saint Bernard. Motif de crédibilité, la conversion du monde fondée sur une telle harmi entre la fui et le cœur humain, qu’en dépit des obscurités de la foi. l’univers entier a cm. Tarn facile tam patenter persuasum est ut mihi id credibile facial credentium multitude In vigilia nativit. Domini, serm. tv, P. L., i. clxxxiii, col. 99. Autre motif, le manifeste du l'ère au baptême de Jésus Salis equidem manifestum est ex hoc ipso, salit dent ri indubitabile, qu Filium necesse e$l

Deum esse. In Epiphania, eerm. m. /'. /… t. CLXX.XM, col. 152. Ailleurs.a propos du texte flores apparueruni Vox quippe auditur, /'"^ cemitur. Flos miraculum rsi quod iras frn, iiiii, parlwit fuir,

fidei eo, audilu, ted ex visu conflrmatio est. Sun, ni

u, , i flos, ri veritas tir terra orta têt / fidelium a iii, verbo signoque pariter concur n testimonium fuir, . Testimonia ista credibilia facta sniii nimis. In Cantica, terni. ii, n. 9. /'. /.., t. 1 1 xxxitt, col. 1065 1086 roui le pat lin

i tuppli anci de la crédibilité sont insinui es tout