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CRÉMATION — CRESPI Y I50RGIA


revision du décret </ « 23 prairial an XI l, l.siHi.

1. XXXVI.

1° Pour la paitie historique, eu dehors des travaux cib cours de l’article, voir Perrot et Chipiez, Histoire de l’art dans l’antiquité, Paris, 1882-4903, t. vi, p. 561-568 ; t. vii, p. 39, 4142, 51 ; Perrot, La religion de la mort, et les rites funéraires en Grèce, inhumation et incinération, dans la Revue des Deux Mondes du 1° novembre 1895, p. 96-127.

2* Pour la discipline ecclésiastique, Corpus juris canonici, 1. III, tit. vi ; Canoniste contemporain, 1886, t. IX, p. 290 ; 1890, t. xiii, p. 180-188 ; 1892, t. xv, p. 664 ; 1895. t. xviii, p. 161102 : IV

, ’L’lis, l’neli-ctiunes.juris canonici, l. III, tit. VI, Rome,

1878 ; Sanguinetti, Institutiones juris canonici, n. 428, 2’Odit., Home, 1870 ; Cavagnis, Institutiones juris publici ecclesiastici, 4’édit., Rome, 1900, t. iii, p. 166 ; La civiltà cattolica, t. cil, evi ; Revue des sciences ecclésiastiques, décembre 1886 : La controverse, 15 février et avril 1887 ; Revue pratique d’apologétique, 15 février 1907, p. 613-615.

Pour la question hygiénique. Le Maout, Essai sur l’hygiène des cimetières, Cherbourg, 1899 ; H. Thompson, Modem crémation, Londres, 1899 ; J. Arnould, Nouveaux éléments d’hygiène, 5- édit., Paris, 1905, part. IIe, p. 660-663 ; Brouardel, Les dépôts mortuaires, dans les Annales d’hygiène, 1890 : Brouardel et Du Mesnil, Conditions d’inhumation dans les cimetières, ibid., 1892 ; Les sépultures, ibid., 1896, t. xxxvi ; voir aussi le Bulletin de la Société pour la propagation de la crémation, Paris, 1882 sq. ; Congrès d’hygiène et de démographie, 1889, sect. Vin.

E. Valton.

    1. CREMER Bernard-Sébastien##


CREMER Bernard-Sébastien, théologien protestant allemand, né en 1683, mort le 14 septembre 1750, professa la théologie et les antiquités à Harderwick. On a de lui : Prodromus lypicus, conlinens exerc’ttationes philologico-lheologicas in Veteris et Novi Testamenti loca, in-4°, Amsterdam, 1721 ; Prophelico-lypicarum exercitationum ex Veleri Testamento tétras, in-4°, Amsterdam, 1723 ; Nazirseus, sive commentarius litteralis et mysticus in legeni nazirseorum et Simsonis historiam, in-4°, Amsterdam, 1729 ; ces trois ouvrages furent réunis en un seul : Typologia, sive doclrinade vera typos exponendi methodo, variis exercitationibus philologico-theologico-propltelico-typtcis in Veteris et Novi Testamenti loca illustrât a, in-4°, Amsterdam, 1724 ; Summa iheologise super naturalis, in-4°, Harderwick, 1722 ; Anttquilates mosaico-lyp’tcæ, in-4°, Amsterdam, 1733 ; Commentalio in vindicias locorum generationem Filii Dei imam modo eamque naltiralem adserenlium, in-4°, Amsterdam, 1733 ; Theologia naturalis, in-8°, Amsterdam, 1729 ; Œdipus evangelicus, sacraruni antiquitatum ex Mose, prophetis et psalmis enigmata clave cognilionis résolvais, in-4°, Amsterdam, 1745.

Walch, Bibliolheca theologica, t. i, p. 241 ; t. iv. p. 232-233.

B. Heurteuize.

    1. CRESCENS##


CRESCENS, Kprjffxr, ?, philosophe païen du ii c siècle, un cynique dans le genre de ceux qu’ont si bien dépeints ïatien, dans son Oratio conlra Grœcos, 19, 25, P. G., t. vi, col. 849 sq., et Lucien, dans les Fugitifs, 12-19, et le Pêcheur, 45. Vers le milieu du IIe siècle, en effet, Rome comptait quelques disciples d’Antistbènes, de Cratès et de Diogène, facilement reconnaissables à leur extérieur négligé, et bien inférieurs à leurs ancêtres de la Grèce. Revêtus du manteau traditionnel, portant les cheveux longs et toute la barbe, les ongles sales, ils parcouraient la ville, la besace sur l’épaule et le bâton à la main, à la fois grossiers et bruyants, paresseux et parasites, corrompus et corrupteurs, se livrant à tous les vices, pratiquant la pédérastie et censurant les mœurs. Leur attitude semblait une critique de la conduite intéressée et fastueuse des autres philosophes, -ce qui ne les empêchait pas de se faire rémunérer eux-mêmes, de porler sous leurs haillons des bijoux, de l’or, des parfums, et d’être d’un orgueil outré qui n’avait d’égal que leur impudence et leur ignorance. Aussi exerçaient-ils la plus déplorable influence sur les classes inférieures, non seulement par l’immoralité

dont ils donnaient l’exemple, mais encore parles théories les plus subversives contre la famille et la société. Ils s’en prenaient au travail, à l’économie domestique, à l’amitié, à la lidélité conjugale, au patriotisme. I.l comme en ce temps-là le christianisme s’imposait a l’esprit de certains philosophes au point de les convertir et obtenait de ses adhérents une pratique de la

vertu, qui était la condamnation de leurs >urs

dépravées, les cyniques lui vouèrent une haine implacable. A la différence de la plupart des gnostiques qui spéculaient librement, ils essayaient de supplanter la foi chrétienne par leurs systèmes philosophiques et prétendaient posséder une science supérieure ; les cyniques, moins préoccupés de spéculations métaphysiques, en voulaient au christianisme en raison de sa supériorité morale.

L’un deux était Crescens, qui se posa en adversaire de saint Justin et de Tatien. Pour plaire au peuple, il accusait publiquement les chrétiens de n’être que des impies et des athées. Mais ce n’était qu’un piXctyofoç, un charlatan, un amateur de bruit, un orgueilleux, un imposteur, un fanfaron de vices. Dans une conférence publique, saint Justin le convainquit d’ignorance, d’inintelligence ou de mauvaise foi. « En nous accusant d’impiété et d’athéisme, lui dit-il, vous parlez de choses que vous ignorez complètement ; ou bien vous connaissez un peu notre doctrine, et alors vous n’avez rien compris à son excellence ; ou bien vous l’avez comprise, et alors vous êtes trop lâche pour la pratiquer et affronter l’opinion. » Apol., ii, P. G., t. vi, col. 148-449.

Confondu publiquement, Crescens éclata en menaces et jura de se venger. Saint Justin, dans sa requête aux empereurs, prit soin de rappeler cette discussion. « Je lui ai posé des questions, écrit-il, et j’ai pu constater qu’il ne sait rien ; du reste, je suis prêt, si vous l’ordonnez, à lui en poser de nouvelles en public et à le confondre une fois de plus. » Ibid. Vain appel. Cri scens, au dire de Tatien, était payé par le fisc. cont. Grœcos, 19, ibid., col. 848-849. Il dénonça ses deux adversaires. Mais Tatien avait quitté Rome ; quant à saint Justin, il expia sa victoire par le martyre.

Eusèbe, Citron., Olymp. 234, P. G., t. xix. col. 560 ; II. / ;.. IV, 16, P. G., t. xx, col. 364-30* : S. Jérôme, De vir. il !.. 23, /’. /.. t. xxiii, col. 643 ; Kirchenlexikon, t. iii, cl. 11n0 : Smith n Wace, Dictionary of Christian biography, art. Saint Justin.

G. Bareii.i.e.

CRESPI Y BORG3A Louis, évêque et théologien espagnol, né à Valence, le 2 mai 1607. entra dans la congrégation de l’Oratoire dont il avait fondé une maison dans sa ville natale. En 1652. il fut nommé a l’évéché d’Alicante, d’où il fut, en 1658, transféré à celui de Placencia. Philippe IV l’envoya en ambassade près d’Innocent X pour demander à ce pape de confirmer par l’autorité apostolique la croyance à l’immaculée conception de la très sainte Vierge et de condamnera nouveau la doctrine contraire. Il revenait de Rome à Placencia, lorsque la mort le surprit à Novès près de Tolède le 12 ou le 19 avril 1663. On a de ce prélat : Propugnaciduni theologicum diffinibilitatis proximse sententiee pisc neganlis B. V. Mariant in primo sues conceplionis instanti originali labe fuisse infectant, in-i. Valence, 1653 ; Qttœslioncs selectæ morales in quibut novse aliquæ doclrinæ Joannis Caramuelis episcopi Missiensis refutantur, in-4°, Lyon, 1658 ; Tractalu » île origine et progre ?>u prsepositurarvm sanctse ecclesiee Valenlinsc, in-i. Rome, 1641. Il publia en outre La rida de San Felipe Neri, in-i’, Valence, 1651, traduit de l’italien.

N. Antonio, Bibliotheca Hispana nova, in-fol., Madrid, t. n. p. 31 : Villarosa, .Vemorie degli scrittore filippini, Naples, 1837, t. i, p. 116-121 ; Ilurter, Xomenclator, 3- édit., 1907, t. iii, col. 932.

B. Heurtebize.