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CULTE EN GENERAL

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3° L’autel était par excellence le lieu du culte, puisque le sacrifice s’offrait sur lui et qu’il incarnait quelque grand souvenir religieux. A l’origine, construit de terre ou de pierre, il pouvait s’élever en tout lieu ; après le passage du Jourdain, il ne devra plus s’élever qu’au sein d’une tribu, et à Jérusalem quand le temple aura été bâti ; là seulement Dieu acceptera les holocaustes et les sacrifices. Pendant l’exil, l’impossibilité d’aborder le temple de Jérusalem fit qu’on créa des lieux de réunion où le peuple entendait la lecture des Livres saints, recevait les instructions de ses prêtres, les avertissements des prophètes, c’est l’origine des synagogues dont le nombre se multiplia même après l’exil. Chaque samedi ou jour de fête, les Juifs se rendaient à la synagogue de leur cité, ou de la ville voisine, et là s’édifiaient mutuellement dans la prière, le chant des psaumes, la lecture des livres sacrés, les discours pieux. Neh., vin, : j sq. ; ix, 3 ; Luc, iv, 20 ; Act., xiii, 15 ; xvii, 3. Notre-Seigueur près du puits de Jacob révèle à la Samaritaine les caractères du nouveau culte inauguré par sa venue, Joa., iv, 23, 24 ; il institue lui-même le rite central de ce culte et nous ordonne de le renouveler toujours après lui. hoc facite in meam commemorationem. I Cor., xi, 24. Il fut obéi dès l’origine. Les Actes, n.. ne nous disent-ils pas des trois mille convertis par saint Pierre le jour de la Pentecôte : Erant persévérantes in doclrina aposlolorum, communicatione fractionis pants et orationibus ? Saint Paul parle de la cène eucharistique aux Corinthiens. I Cor., xi, 20 ; x, 46. La Doctrine apôtres, 14, n. 1, nous renseigne

également et nous apprend que le saint sacrifice était offert le dimanche et que les fidèles, après avoir confessé leurs péchés, y rompaient le pain sacramentel, xarà KuptaXT|V’, -. Kupfou t^vx/Oévt ;  ; y.’/iiaTî apiov y.a’i e’j/apiTTr ^ar :. npo(X£Eo|J.o).OYY)aâ(i.evo( ti -a^airraJjva-a ùpuâv

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1>.dit.. Tubingue, 1901, t. i. p. 32. Cf. Hagen, loc. cit. 1 A côté iln vrai culte du vrai Dieu s’établissaient des foi nus fausses ou mauvaises du culte de Dieu, voir Superstition, ou des formes païennes de culte des faux dieux, dont il faut dire au moins le principe et les principales manifestations. Le culte étant fondé sur la croyance, celle-ci renferme d’ordinaire chez les païens les éléments suivants : t. 1. Il y a d’abord, partout ou presque partout, la connaissance plus ou moins indistincl. mais réelle, <l un maitre souverain du monde, qui fait la vie et la mort et contre lequel nul èiie ne peut rien. 2. En outre, des esprits, les unbons et lut. I aires, les autres malins, capricieux et méchants, s’occupent’des hommi et les bommes ont .lemoyens d’entrer en relation avec eux. 3. Tout n’est pas corps en nous, quand le corps se dissout par la mort, ’ne//.’survit.. Il existe donc un monde Kir naturel et Invisible, s’étendanl au-dessus de nous, mêlé a notre vie, se manifestant quelquefois, et enlequel no irions être indifférents. 5. Il y

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la prière, pai l’offrande, par le sacrifice, nous pouvons obtenir.1 nous préserver d’accidents, nous

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Le B’.r. Paris, 1907,

p. XXI.

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Dès lors on peut les ramener aux catégories suivantes : 4. Les cérémonies dont l’intention est de se concilier la faveur des esprits, des dieux, en leur faisant plaisir. On cherchera alors à leur faire plaisir soit en les nourrissant par des offrandes d’aliments, soit en leur fournissant des serviteurs ou des compagnons par l’immolation de victimes humaines, soit en leur envoyant, par la même immolation, des messagers qui les prieront et les plieront aux volontés humaines, soit en s’affiliant à leur tribu ou société par les différents rites de communion, soit en les imitant par des danses. Les sacrifices procèdent de cette idée et prennent la forme d’offrandes, d’immolations sanglantes ou de communions. — 2. Des cérémonies dont l’intention est de fléchir les dieux. Ce sont les différentes formes de prières qui parfois sont de simples demandes ou expressions de désir, mais souvent sont de véritables imprécations contre les dieux ; les processions, les pèlerinages et aussi les danses sacrées. — 3. Des cérémonies par lesquelles on veut surtout se garer des esprits mauvais, et échapper à leurs maléfices : on emploie pour cela le jeûne et les purifications par l’eau lustrale, la poudre purificatrice, la circoncision, etc. Les cérémonies du mariage ou les funérailles sont particulièrement constituées par des rites de « désécration » . Et même certaines sociétés religieuses vouent leurs membres à l’œuvre spéciale de purification. Cf. A. Bros, op. cit., c. V, p. 130 sq. Sur les religions sémitiques, voir le P. Lagrange, Eludes sur les religions sémitiques, 2e édit., Paris, 1905.

VI. Erreurs doctrinales relatives v culte. — L’erreur devait s’en prendre au culte religieux comme elle a attaqué les autres points de la vie ou de la doctrine catholique. Et c’était fatal, au moins comme corollaire des erreurs sur le Christ.

1° Les apollinaristes qui prétendaient que dans le Christ l’esprit, l’âme même est tellement absorbée par la divinité comme la cire est fondue par le feu, qu’elle disparait devant elle ou en elle et ainsi n’admettaient dans le Sauveur que la nature divine voilée derrière une façon de corps céleste, devaient traduire cette donnée hérétique dans leurs rites ; en réalité ils ne donnaient à Notre-Seigneur qu’une adoration dirigée Mile terme et objet unique de sa divinité. Ils refusaient tout culte à l’humanité.

2° Les nestoriens, par contre, qui dans le Christ introduisaient deux personnes avec les deux natures, voulaient qu’on l’honorât d’une double adoration, l’une de latrie absolue accordée séparément à la nature et à la personne divine, l’autre de latrie relative réservéi spécialement et séparément à la nature el à la personne humaine du Christ. Les documents conciliaires Cités plus haut visaient ces deux erreurs de l’apollinarisme et du nestorianisme, Voir ces mois.

Wiclef, entre autres.audaces, avait celle de prétendre que, même dans l’hypothèse impossible OÙ il s.r.iit séparé il.- la personne du Verbe, le Christ-homme serait adorable d’un culte de latrie Voir Wiclef.

1 I afin les sociniens qui niaient la divinité du Christ, ou ne lui accordaient aucun culte (el étaient appelés i non adorateurs ou ne lui concédaient que le culte relatif dû à un légal ou à un représentant de Dieu (el prenaient le nom d i adorateurs i). Voir So CINIAN18ME.

, i m verra aux divers articles concernant le i"

tantisme ou bien les -.uni-, les reliques et la combien li réformateurs entassèrent d’objet contre le culte tel qu’il est pratiqué dans n catholique, traitant d’id<’t la dévotion

..mi-, de leui it b’s

marqueextérieures d’un culte qu’ils auraient volonté i r. nfei oe dans le sein de i Ime. < i Daillé, /’. cultil uni, Genève, 1671. Bossuet,