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CONSTANTINGPLE (ÉGLISE DE)


lion officielle du patriarcat œcuménique, qui fit place le 27 mai 1881 à V’E*x at*oxivù &)^9eia. Ue 1759, il nous faut ensuite descendre jusqu’au mois d’avril 1855, pour avoir une autre liste officielle, celle que fit publier alors le patriarche Anlhime VI et qui est reproduite par Rhalli et Potli, Sûvrayna tûv 8e£a>v -/.où repwv navovwv, Athènes, t. v, p. 513-521. Je ne mentionne que pour mémoire une autre Nolilia du xviie siècle, publiée par 11. Gelzer, Vngedruckte… Texte der Notitiæ episcopaluuni, Munich, 1900, p. 637-641, parce que, au lémoignage de son éditeur, elle n’est que la reproduction d’une Notitia plus ancienne et que les additions ou réflexions de son auteur sont dépourvues de toute valeur scientifique.

Si on compare la liste de M. Papadopoulos-Kerameus à celle du xve siècle, publiée par M. Gelzer et qui a été déjà reproduite, on n’aperçoit pas entre elles de grandes divergences. Les seize premiers noms sont identiques de part et d’autre. Corinthe et Monembasie figurent aux 17e et 18e rangs, alors qu’elles n’occupaient, dans la liste du xv siècle, que le 19e et le 20 e. Par contre, Berrhea et Pisidie sont descendus du 17e et du 18e rang au 26e etau27 c. Christoupolis ou Cavala, n. 30, manque, ainsi que Mélénic, n. 35, Kérasonte, n. 39, Média, n. 51, Zichnai, n. 59, Draina uni à Philippes, n. 60, Nicopolis, n. 61, Rhoizéon et La/.ie, n. 63, 64, Capha, n. 66, qui est uni à Gotlhie, Ischanion, n. 69. Il manque donc en tout onze métropoles ; par contre, Crète, Sozopolis et Dercos, absentes de la liste du XVe siècle, sont introduites. De même, les métropoles de Oungrovalachie et .de Moldovalachie sont indiquées à part, au lieu de clore la liste. Nous avons donc -63 métropoles, alors que, au xve siècle, il y en avait 71. Remarquons, de plus, que la liste de Papadopoulos-Kerameus contient, après les métropoles, neuf autres villes : Myre, Hiérapolis, Sidé, Sardes, Claudioupolis, Sébaste, Nysse, Stavroupolis et Séleucie, qui représentent d’anciennes métropoles, dont les titres étaient alors portés par des évêques auxiliaires.

La liste des archevêchés autocéphales, c’est-à-dire relevant directement du patriarche œcuménique, comprend 18 noms : d’abord les huit qui figurent dans la Notilia du XVe siècle : Proconèse, Carpathos et Casos, Égine, Pogoniané, Elasson, Cos, Leucade ou Sainte-Maure, Phanarion ; ensuite dix autres noms : Lititza, Samos et Icaria, Siphnos, Mélos et Kimylios, Santorin, Andros, Cassandria, Tzia et Thermiai, Chaldia, Céphalonie et Zanthe. Tous ces noms figurent dans les listes un peu postérieures que j’ai signalées tout à l’heure, sauf Elasson et Égine qui manquent dans celle de Fabricius, Leucade et Céphalonie qu’omet celle de 1759. Chrysanthe présente deux noms nouveaux : Pharsale, Réontos et Prastos, que signale également la liste publiée par M. Omont. De plus, celle-ci a encore Tinos, ce qui porte le nombre des archevêchés à 21 au temps de sa rédaction, c’est-à-dire vers l’année 1730. La liste de 1759 a également Pharsale et Tinos, et deux noms nouveaux : Démétrias et Zarnata.

La liste des évêchés suflragants ne peut être arrêtée qu’en combinant les données des diverses Kotiliæ de cette époque. Dans Ricaut, Héraclée compte cinq sièges suffragants : Gallipoli, Rhodosto, Tyriloé, Métra ?, Myriophyte ; dans Papadopoulos-Kerameus, le dernier nom manque par inadvertance et, dans tous les autres, l’évêché de Rhodosto a été supprimé et uni à Héraclée. Thessalonique comptait huit évêchés au temps de Ricaut (1678) : Kytros, Servia, Campania, Pétra, Ardamérion, Hiérissos ou le mont Athos, Platamon, Polyané ; Fabricius ajoute Rentiné, qui figure dans la Nolilia du xve siècle. Athènes avait quatre évêchés : Talantion, Skyros, Solon, Mendinitza ; Chrysanthe ajoute Coroné. Lacédémone en avait trois : Amyclai, Bresténé, Caryoupolis dans toutes les listes, sauf celle

de 1759 où Caryoupolis est remplacée par Démétzané. Larissa comptait dix évêchés au temps de Ricaut : Démétrias, Stagi, Zétounion, Thaurr.acos, Gardikion, Radobisdion, Skiathos, Loidorikion, Letza, Agraphai ; dans toutes les listes postérieures, Letza et Agraphai sont unis. De plus, dans celle de 17." » ’.), Démétrias est archevêché et ïricca, un nouveau nom, a pris sa place. Andrinople en avait un, Agathopolis ; Tirnovo en comptait trois : Lophtzos, Tzerbénos, Prestav ; Janina en comptait quatre : Vélla, Bothrontos, La Chimère, Dryïnopolis ; Monembasie présente des listes tout à fait divergentes ; les unes ont Elos, Maïna, Androusa, Réon ; d’autres Cythère (Cérigo), Elos, Maïna, Réon. Androusa ; d’autres enfin, comme celle de 1759, Elos, Réon, Androusa ; Vieille Patras a trois évêchés dans Ricaut : Oléné, Coroné et Morrhon ; quatre dans Chrysanthe et Omont : Oléné, Coroné, Molhoné, Tzernikéj cinq dans la liste de 1759 : Oléné, Coroné, Mothoné, Kerniké et Maïna, qui, dans les listes précédentes, appartenait à Monembasie. Corinthe compte dans toutes les listes un évêché, Damala, et deux dans Chrysanthe, Damyla et Polyphengos. Rhodes a un suffragant en 1759, Lerné. La Moldavie et la Valachie comptent l’une deux suffragants : Rimnic et Buzau, l’autre trois : Roman, Randéoutzos et Khousios. La Transylvanie, province roumaine, en compte trois : Maramourousi, Sliba et Banit. La Crète enfin en a onze dans Papadopoulos-Kerameus : Kydonia, Arcadia, Knossos, Lampa, Mylopotamos, Ré— thymno, Hiéra-Pétra, Kissamos, Sitia, Khéroné, Pédias ; onze en 1759, avec Pédias en moins et Hiéra, Pétra constituant deux évêchés au lieu d’un ; douze dans Chrysanthe et Omont comprenant la liste de 175’d et Gortyne en plus.

La liste des métropoles, dressée par Chrysanthe dans son Syntagmation en 1715, comprend 66 noms ; celle, publiée par M. Omont et qui remonte aux environs de 1730, n’en comprend plus que G5. Vizya et Média ayant été unis dans l’intervalle. La liste de 1759, dressée sous le patriarche Séraphin II, n’en a que 60 ; les trois métropoles roumaines de Moldavie, Oungrovalachie et Transylvanie, n. 22-24, ayant disparu, ainsi que Thèbes (n. 37) et Gothie-Capha (n. 56). Par ailleurs, la liste de 1759 ne présente avec celle de Chrysanthe aucune différence, sinon qu’Ancyre est descendu du 4e rang au 31e, et Dercos monté du 60e au 8e, qu’il occupe encore.

Pour offrir un tableau d’ensemble, je vais mettre en parallèle la liste de Chrysanthe en 1715 et celle d’Anthime VI en 1855, ajoutant quelques brèves réflexions pour marquer les divergences qu’accusent ces deux listes.

PATRIARCAT DE COXSTAXTIXOPLE de 1715 a 1855.

Syntagmation de 1715.

Syntagmation de 1855.

1.

Césarée.

1. Césarée.

2.

Éphèse.

2. Épi

3.

Héraclée (4).

3. Héraclée (3).

4.

Ancyre.

4. Cyzique.

5.

Cyzique.

5. Nicomédie.

6.

Nicomédie.

6. Nicée.

7.

Nicée.

7. chalcédoine

8.

Chalcédoine,

8. Dercos.

9.

Thessalonique (8).

9. Thessalonique (S).

10.

Tirnovo (3).

10. Tirnoi

11.

Andrinople (1).

11. Andrinople.

12.

Amasée.

12. Amasée.

13.

Brousse.

13. Janina et Vella (1).

14.

Néocésaiée.

14. Brousse.

15.

Iconium.

15. Pélagonia.

16.

Berrhæa.

10. N’i ci sarée <1).

17.

Pisidie.

17. Didymotichos.

1H.

Athènes (4).

ls. Iconium.

19.

Crète (12).

19. Berrhœa et Kaousa.

20.

Trébizonde.

20. Bosna-Séraï.