Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/121

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pn de Mardin en 1470 ; elle lui publiée pour la première fois par J. Wetstein en 1752, puis rééditée par Gallandi et Migne avec de nombreuses fautes, enfin par Beelen, Louvain, 1856. De plus, elle fut traduite en allemand par I’. Zingerle ; en français par M « ’Clément illecourt, évéque de la Rochelle et de Saintes, et enfin en latin par M. Funk, Patres apostolici, Tubingue, 1881, t. n. p. i-vii. 1-27.

Ces lettres sont visées par saint Épiphane, M » , -., xxx. 15, P.’<'., t. xii. col. 129, et saint Jérôme, Contra Jovin., i, 12, P. /-., t. xxiii, col. 228 ; la première est citée vers 157 par Timothée d’Alexandrie. Cette citation traduite en syriaque est conservée dans un me. du vi 1 siècle. Des fragments grecs ont été insérés pur Antiochus, moine de Saint-Sabas, dans ses Pandectes, vers l’an 620. Cf. Cotterill, Modem Criticism « ml Clemenfs epp. lu virgins, Edimbourg, 1881, p. 115-126. Tous ces auteurs attribuent les lettres à saint Clément de Home. Enfin, Marouta, évêquede Maiphercat, dans son esquisse de l’histoire du monachisme, mentionne au commencement du ve siècle « la lettre » de Clément aux vierges ; il y reconnut un fragment de l’histoire ancienne du monacliisme et il ajoute qu’elle était adressée à Denys l’Aréopagite.

Analyse.

La première lettre est plutôt théorique ;

elle enseigne ce que l’on doit faire ; la seconde est plutôt pratique ; elle raconte ce que fait l’auteur dans diverses conjonctures et ce qu’ont fait les patriarches. Nous renvoyons à la division en chapitres introduite par Wetstein et reproduite dans les autres éditions.

I™ lettre. — Il ne suffit pas du nom de vierge, il faut la foi et les œuvres (iij ; le nom sans les œuvres ne peut pas introduire au ciel, car c’est aux fruits qu’on reconnaît l’arbre (m). Il faut renoncer au monde et s’arracher à tous les plaisirs du corps sans se borner à renoncer au seul ; Cresciteet multiplicamini(rv) ; louange de la virginité (vi) ; devoirs des vierges (vin), l’auteur doit retracer ces devoirs à cause des hommes qui demeurent avec les vierges sous prétexte de piété, qui voyagent avec elles dans les déserts, qui vont les trouver dans leur demeure sous prétexte de les visiter, de lire les saintes Écritures, de les exorciser ou de les instruire (x) ; ce sont des oisifs semblables aux veuves qui vont de maison en maison pour causer, ils enseignent ce qu’ils ne connaissent pas (xi). Cependant l’auteur ne condamne que les abus et il termine en disant qu’il est bien d’aller enseigner lorsqu’on en est capable (xi), comme de visiter les veuves et les orphelins et surtout ceux qui ont beaucoup d’enfants et les malades (xii) ; il est bien aussi de ne pas envier le prochain, de faire avec piété les ouvres du Seigneur et d’imiter ceux qui ont bien agi (xill).

Il lettre. — L’auteur apprend à ses correspondants comment on agit dans le pays où il est : on n’habite pas avec les vierges, on ne mange pas avec elles ; si l’on se trouve dans un pays où il y a des frères, on entre chez l’un d’eux, on y convoque les autres et on les instruit (i) ; S’il est trop lard pour rentrer Chez soi et si les frères insistent, on veille avec eux. puis on se relire chez un homme saint (consacré à Dieu ?) eton n’admet là aucune femme, ni vierge, ni mariée, ni vieille, ni consacrée à


endroit où i iui les hommes sont mariés on peut | i

[ue i on i

dorment (m) ; dans un < adroit où il n a pu de i tiens mais leulement di - ehrétiennei ou u i réunit les exhorte au bon, on leur lit la sainte puis

on demande à uni p i une dem

où n’entrera aucune femme (rv) ; dam un endroit où il n v a qu une femme chrétienne, on ne doit pa m linles saintes Ëcritau os un endroit ou il

n’y a que dei païens, on - conduira de manière à les édifier, mais on n chantera pas et on n’lira pu les saintes Ecritures (vi), Viennent en exemple*

des patriarches : de Joseph (vin), de Samson i David i. d’Ammon et Thamar (xi ; de Salomon (xii) ; de Suzanne un. d< - prophi

de N. S. Jésus-Christ (xv). hauteur conclut : i Nous ous demandons, à vous qui êtes nos frères dan Seigneur, d’observer toncela chez vous comme nous le taisons) chez nous… Celui qui veut vraiment conserver la chasteté nous écoute, el la vierge qui veut vraiment conserver la virginité- nous écoute, mais celle qui ne conserve pas en vérité la chasteté ne nous écoute pas. »

3° Théories littéraire » . — Nous trouvons encore ici les théories opposées défendues avec une craie conviction. Le premier éditeur, Wetstein, puis Mf’de Villecourt et Beelen regardent ces lettres comme un écrit authentique de saint Clément de Rome ; ils réfuient les adversaires et abondent en arguments extrinsèques et intrinsèques en faveur de leur opinion. D’autres, bien plus nombreux, n’admettent pas l’authenticité dis lettres, mais ne s’accordent pas d’ailleurs sur l’époq le lieu de leur composition. Citons parmi les derniers et les principaux MM. Funk, Cotterill, liardenhewer, Krûger, Uhlhorn et Harnack. M. Funk fait remarquer que l’auteur des lettres introduit, sans en faire mention expresse, les passages de l’Écriture, et utilise tout le Nouveau Testament, tandis que saint Clément mentionne les livres qu’il cite et ne cite que quelques livres du Nouveau Testament ; d’ailleurs, leur style est différent, les ressemblances signalées par Beelen ne portent que sur des lieux communs ; enfin les désordres signal, s supposent un relâchement et une époque assez tardive. Les lettres n’ont pas été- écrites avant le III » siècle et sont peut-être du commencement du iv. M. Cotterill a imaginé’qu’elles avaient pu être composées su moyen âge pour correspondre aux mentions de saint Kpipliaue et de saint Jérôme ; cette théorie qui renverse le problème ne mérite pas de retenir l’attention. M. llarn iek suppose que les deux lettres n’ont pas pu être écrites avant le commencement du IIIe siècle ni longtemps après. D’après lui, leur date de composition pourrait été portée avec grande vraisemblance dans les dix premières années du IIIe siècle. De plus, à l’origine, les deux lettres n’en formaient qu’une, car la première n’a pas de finale et la seconde manque d’Inripit. Maruta mentionne aussi « la lettre » et non c les lettres » de Clément ; d’ailleurs, elles ne portaient pas le nom de Clément, car rien dans le contenu n’indique qu’on ait voulu le faire passer pour le rédacteur. Mais plus tard, cette lettre fut divisée en deux pour tenir, à la tin des Bibles, la place des deux lettres de saint Chinent aux Corinthiens ; c’est sans doute à cette occasion qu’on ajouta le titre : l Lettres du bienheureux Chinent, disciple de l’apôtre Pierre, i Cette dernière modification a vraisemblablement été faite après Eusèbe, qui ne mentionne pas ces lettres, et se rattache peut-être aux nombreux faux commis en Palestine vers 3t>0 (pseudo-Ignace, Constitutions pseudo-apostoliques). D’autres tiennent qu’elles ont été attribuées à saint Clément par le compositeur lui-même, car le silence d’Eusèbe prouve seu-