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COACTION [LIBERTÉ DE - - COCHLÉE


V. La notion de coaction faussée.

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les rapports di la liberté et di la coaction, elle pervertil jusqu.11. notions elli I i idi nie

pour la libcrté ; noiu l’avoni montré plus hsul et on le

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Quant.1 la notion de coaction, Lia la font réaider dans iniii ce qui impose une à-dire

la ralonté ou ignorée <i elle. Or, il a là une extension injustifiée du concept Que la coaction cherche à contraindre la volonté actuelle, noua l’acceptons. Qu’il ait encore coaction quand la force d impose des faits antérieure à la volonté ou en dehort d’elle, c’est ce qui ne peut être admis. El pourtant les ennemis de la liberté l’affirment en propres termes, puisqu’ils rangent sous la nécessité de coaction ions les événements personnels que la volonté ne peut empêcher quand elle le voudrait, et ils citent comme exemples a naître, vivre, se nourrir, croître, dormir, mourir » , autant de choses qui s’imposent i nous, in. me malgré nous. Il est bien évident que ces faits ne peuvent être attribués à la nécessité de coaction, parce qu’ils procèdent d’un principe intérieur qui évolue spontanément et naturellement, indépendamment de la volonté. La coaction, au contraire, procède de principes violents extérieurs. Elle vient essentiellement du dehors. Cf. Petau, ibid.

VI. COACTION ET VOLONTÉ.

Terminons par la comparaison due volontair t de la « coaction » . — 1 Si

nous suivons la métaphysique de saint Thomas, nous admettrons qu’il va impossibilité radicale à introduire la coaction dans la volonté. Ces deux choses impliquent contradiction et appartiennent à la catégorie du cercle carré. En effet, qui dit « volontaire » , dit « mouvement conforme à l’inclination de la volonté » ; qui et ï t i coaction » , dit « mouvement contraire à l’inclination de la volonté » . Le même mouvement ne pouvant en même temps être conforme et opposé à l’inclination de la volonté, il s’ensuit que ce qui est volontaire ne peut être contraint, que ce qui est contraint ne peut être volontaire. Saint Thomas a donc eu raison de dire : Coat liants nécessitas omnino répugnât voluntati. Nam hoc dicinvus esse violentum quod est contra iiielinationeni rei. Jpse autem motus voluntatis est inclinatio qusedam in alii/uid et ideo sicut didtur aliquid naturale, <iuia est secundum inclinationem naturel, ita dicitur aliquid voluntarium, quia est secundum inclinationem voluntatis. Sicut ergo impossibile est quod aliquid simulsit violentum et naturale, ita impossibile est quod aliquid simpliciter sit coactum sive violentum et voluntarium. Hum. theol., I a, q. lxxxii, a. 1.

2° Cette opposition entre la coaction et le volontaire résulte encore de la notion de la vie. Parce qu’elle est vivante, la volonté ne pourra subir la contrainte, la nécessité de coaction. Cette nécessité, en ellet, vient du dehors et impose à sa victime un acte, une situation, une qualité qu’elle n’a pas choisie et qu’elle ne s’est point faite. En face d’elle, l’être est purement passif. Or, la volonté est essentiellement active, ses actes jaillissent de son sein et de sa vitalité ; ils sont par nature immanents. Imposés par le dehors, ils cesseraient d’être vitaux et immanents ; ce seraient des actes de volonté que la volonté n’aurait pas produits ; ils envelopperaient contradiction. Du reste, aucune faculté vitale ne peut subir la coaction ; aucune cause extérieure ne peut lui infliger telle ou telle action ; cette action venant de l’extérieur cesserait par le l’ait même d’être vitale et d’être l’action de cette faculté. Cf. Chollet, La notion d’ordre, c. vii, Paris, s. d., p. 245.

Pour la bibliographie, outre les ouvrages cités dans l’article, lire tes traités de philosophie murale et tes manuels de théologie morale fondamentale.

A. CllOLLLT. COCHELET Anasthase

en 1551, à M’Devenu docteur d< Paris.il remplit a il

m i idiid.- prii ur et de provint uil dans la pro carmi litaini di : Il

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dire qu’il avait à se comporter y/ni sous peine di i "ii condamné à la prison et au bannissement ; il le menaça même de le i un

tac à Venu. S la suite de la reddition de pan P. Cochelet dut se réfugier au couvent di d’Anvers d’où il ne revint qu’en 1017. Durant sou exil, il dirigea toute son ardeur contre les doctrines calvinistes, sans cesse occupé à combattre l’hérésie par lu parole et par la plume. Dès 1604, il publiait un jimise (i l’abjuration de la vrayefoy que les calvinistes font en apostasiant de ta foy catholique, apostoliq romaine, in-8°, Anvers. Puis, prenant a partie le calviniste Jean Polyandre, il écrivit successivement confie lui : 1° L’enfer de Calvin, in-8. Anvers dit.

I618 ; 2° Le cimetière de Calvin, in-8°, Anvers, 1612. Il avait fait paraître auparavant les Répétitions du saint sacrifice de la messe en forme d’homélies < Plessis Montai/, in-8°. Anvers. 1601. On a en outre du P. Cochelet : Palxstrita honoris D. Virginia HalL pro Juste Lipso, in-8°, Amer-, 1607 : et un intéressant (’.< intmenlaire catholique en forme de discours tu

lettres missives, l’une de Frédéric électeur et comte palatin, l’autre de très illustre prit de Bourbon, duc de Montpensier, sur la fuite d /illc. abbesse du monastère des religieuses à Jouarre,

Anvers, 1010.

Cosme de Villiers, Biblioti l, Orléans.

t. I, col. i)4 : Richard et Giraud, Bibliotlu l828, t.vn,

p. 288 ; Ml chaud, Biographie universelle, 2e édit., Lviu.p. 508 ; Hiefer, Nouvelle biographie générale, Taris, 1K.". » ;, t. x. c> I Paquot, Mémoires. à l’histoire littéraire des Pays Bus, Louvain, 1703, t. i, p. 37-io.

P. Sekvais.

COCHET Jean-Baptiste, philosophe français, né à Fa verges, en Savoie, mort a Paris, le 8 juillet 1771. Venu à Taris pour acheverses études de théologie, il prit P., licence err Sorbonne et fut successivement professeur de philosophie au collège Mazarin, principal du collège du cardinal Lemoine, enlin, recteur de l’Acadi mie de Paris. .hune encore, il s’était lié avec Fontenelle qui l’en r à mettre en français et à publier les cours de mathématiques du célèbre géomètre Varignon. rédigés i n latin. L’ouvrage parut sous le titre d’Éléments de mathématiques de M. Varignon, in-’c. Paris. 17 : 31. I autres publications de l’auteur ont toutes trait à la philosophie, hormis son traité des Preuves sommaires de la possibilité de la présence de Jésus-Christ dans l’eucharistie, contre les protestants, in-12, Paris, 17tii.

Hichaud, Biographie, t. vrr. p. 504 : Feller, Biographie universelle, Paris, ISiT. t. i. |i. C.77 : l’( rmey. France littéraire ; Dictionnaire historique, t. vii, p. -là ; Etoffer, Nouvelle liugraphie générale, t. x, p. 900.

C. Toussaint.

COCHLÉE Jean, célèbre controversiste allemand du xvi’siècle, l’un des plus ardents adversaires du protestantisme, naquit, le 10 janvier 147’.). à Wendetstein, près de Nuremberg, et mourut à Brestau, le 10 janvier 1552. Son nom de famille était Dohueck. Reçu docteur en théologie à Ferrare, en 1520, il fut chanoine de Mayence en 1526, de Brestau en 1530. De bonne heure il s’exerça à la controverse, pour laquelle il avait desapti