Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/155

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On pourrait se demander si et pourquoi le bienfait de l’incarnation, à laquelle nous devons Jésus lui-même, et qui est tout entier un effet d’amour sic Detu dilexil mundum ut Filium suum unigenitum daret), ne doit pas être mis. aussi bien que la passion et l’eucharistie, en rapport spécial avec noire dévotion. Cela se fait quelquefois ; le décret même de 1765, en accordant la fête, disait que par ce culte i on renouvelait symboliquement la mémoire de l’amour qui avait porté le Fils unique de Dieu à prendre la nature humaine » . Nilles, t. i, p. 15’J. L’hymne des Vêpres de la fête exprime la même idée : Amor coegit te tuus Morlale corpus sum Mais ces textes ne résolvent pas définitivement la question. La solution dépend de la réponse à une autre question qu’il faut examiner pour préciser de plus en plus l’idée que nous devons nous taire de la dévotion au Sacré-Cœur.

11° Qiwl amour t70us honorons dans la dévotion au Sacré-Cœur, l’amour pour les hommes ; en quel sens l’amour pour Dieu’? — La question est celle-ci ; De quel amour parlons-nous, quand nous disons que la dévotion au Sacre-Cœur a pour objet d’honorer sous le symbole du cœur l’amour de Notre-Seigneur Jésus Christ ? Mais cette question elle-même a deux sens. Car cet amour du Sacré-Cœur peut être regardé du coté’de l’objet aimé et l’on peut se demander à qui il va : Estce l’amour pour Dieu ? est-ce l’amour pour les homm Il peut être regardé’du côté du sujet qui aime, et la question devient : Quel amour de Jésus honorons-nous en honorant son Cœur, celui dont il aime comme homme ou celui dont illaiine comme Dieu, son amour humain ou son amour divin, son amour créé ou son amour incréé, celui qui pleura sur Lazare ou celui qui lit Lazare ?

A la première question la réponse est facile. L’amour que nous honorons dans ce culte c’est l’amour de Jésus pour les hommes, l’amour qui demande une réciprocité d’amour : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, » disait Jésus à la IS. Marguerite-Marie. Quis non amantem redametf Quis non redemptus diligatt chantons-nous dans l’hymne de laudes. Prsecipua in nos carilatis ejus bénéficia recolimus, disons-nous dans l’oraison. Tous les textes sont dans le même sens, et ce sérail perdre son temps de les accumuler ici pour prouver une thèse que personne ne conteste. Il n’y a qu’à donner une explication et à prévenir une difficulté. Une explication. L’amour de Jésus pour les hommes ne va pas sans son amour pour son l’ère ; il en est tout pénétré, il y prend sa source, il a son motif. Il savait le grand commandement : t Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit el de toutes tes forces ; » et il le pratiquait comme personne ne le pratiquera. Il savait que le second commandement est semblable au premier : « Tu aimeras Ion prochain comme toi-même pour Dieu, » et il le pratiquait avec la même perfection idéale. Cela revient à

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pourtant des exceptions au moini apparentes, et il i il présenté di jâ sur notre roule. Dana la répliqui postulateura polonais, il est dit que le cœur de Ji dnii être considéré i □’-'fond lieu, comme le symbole ou le siège naturel de toutes les v i tuet de tout. affections intérieures du Cbri-t, et en particulier de l’amour immense dont il honora son /’réel le* liom imprimisque amorti itlms immensi <mo l’atrem ii homines proseculut est. Replicatio, n. 18 ; Nilles, t. i, p. 145. Le P. de la Colombiére parle de mén principales vertus qu’on prétend honorer en lui sont : premièrement un amour très ardent de Dieu son Père. » /.<". cit., p. 124. El il serait facile de citer des t analogues chez ceux-là mêmes qui disent le plus expi Bernent que la dévotion au Sacré-Cour a pour objet d’honorer l’amour dont Jésus a aimé les hommes, chez le P. Croiset, par exemple, ou chez le P. de Galliffet N’est-ce pas pour brouiller toutes nos notioi définitions ? Non. Pourvu que nous nous rappclion-deux façons que nous avons signalées d’entendre la dévotion au Sacré-Cœur. Elle est dans son objet direct et immédiat la dévotion au cœur aimant de Jésus, au o emblème d’amour ; mais elle est aussi par une extension légitime et naturelle la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus dans toute sa ie intime, dans ses vertus par conséquent, ’t particulièrement dans son amour pour Dieu, fin tant qu’emblème d’amour, c’est son amour pour nous que Jésus nous découvre en nous découvrant son cœur ; mais en nous découvrant ce Cour adorable, il nous le montre dans toute sa réalité, comme idéal de notre vie non moins que comme objet de notre amour.

On voit combien est importante cette distinction pour éclaircir les idées. Peut-être y trouverons-nous encore une lumière pour résoudre la seconde question, qui est plus difficile, et où l’accord des auteurs n’est pas aussi unanime.

12° Quel amour nous honorons : l’amour du Verbe incarné ; amour créé ou amour merci’- : ’— (Juel amour de Jésus honorons-nous dans la dévotion au Sacré-Cœur, son amour créé ou son amour incréé’, l’amour dont il aime comme homme dans sa nature humaine, ou celui dont il aime comme Dieu dans sa nature divine, et, pour répéter une expression claire et courte, celui qui lit Lazare, ou celui qui pleura sur Lazare’.'

C’est une question qui peut-être n’a pas été Irai ! ’fond jusqu’à nos jours. Non pas qu’elle ait été ignorée. Beaucoup des théologiens du Sacré-Cœur se la sont posée explicitement. Mais il n’v a pas encore de solution qui s’impose, et plusieurs croient que la question n’a pas été suffisamment discutée même par ceux qui la résolvent. Telle est notamment l’opinion du I’. Vermeersch. L’objet propre de la dévotion au S. ; Cœur, dans les Études, 20 janvier 1906. t. evi, p. 1U5-17’.". « Cet article, dit l’auteur, es ! dirigé contre une opinion spécieuse et séduisante, qui gagne du terrain, mais ou nous ne pouvons nous empêcher de voir une confusion et une méprise plutôt malheureuse. La faveur relativ) dont elle jouit ne s’explique, à nos veux, que par un défaut d’attention. Nous avons pensé’servir les intérêts île la véritable dévotion au Sacre-Cour en appelant des réflexions sérieuses sur une question qui d’ailleurs, nous le sas ions, est mise à l’étude en Allemagne et en

Autriche, et y préoccupe les esprit-. / i cil., p. 1W>. Le P. Vermeersch, d’après cela, combat l’opinion qui (tend la dévotion au Sacré-Cœur jusqu’à la charité incréée. Sans nous engager à recevoir ses conclusions. suivons-le dans sou enquête. Plusieurs M se sont pas