Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/161

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CŒUR SACRÉ DE JÉSUS M OTION A n

(liait qu’il avait d’< trfl aimé det liommM, lui avail fail formel ce dessein de manifi ir aux hom

tous |ea Irésoi i il.nu..m-, de m de sanctification et de salut qu’il contenait, rous ceni qui voudraient lui rendre’t procurer tout l’amour, l’honneur et la gloire qui si rail en leur pouvoir, il les enrichirait avec abondance et profusion de ces divins ii c du Co mde Dieu, qui en était I Pour

cela il fallait l’honorer sous la figure de ce Cœur de chair. Cette dévotion était comme un dernier effort -de son amour qui voulait favoriser les hommes en ces derniers Biècles d’une telle rédemption amoureuse, pour non* mettre bous Ni douie liberté il I empire di amour, qu’il voulait rétablir dans le cœur il’1 tous ceux qni voudraient embrasser cette dévotion » . Lellret <n<-dites, lettre iv, p. 1 42. C’est bien ainsi que l’entendaient les promoteurs de la dévotion : i La fin de la nouvelle dé votion, disait le postulateur de 1607, est de payer un tribut d’amour à la source même de l’amour. » Memoriale. « La première fin qu’on ait en vue, disait le postulateur de 1727, le P. de Galliffet, est de répondre à l’amour du Christ. » Et le P. Croiset : « Ce n’est ici proprement qu’un exercice d’amour : l’amour en est l’objet, l’amour en est le motif principal, et c’est l’amour qui doit en être la fin. » I re part., c. i, p. 3-4. C’est bien ainsi que l’entend l’Église. Elle dit, par exemple, dans l’hymne de laudes, Quia non amantem redametf Quis non redemptus diligatf Elle dit dans la secrète de la messe Egredimini : « Nous vous supplions, Seigneur, que le Saint-Esprit nous enflamme de l’amour que Notre-Seigneur Jésus-Christ a fait jaillir de son Cœur sur la terre, et dont il a voulu qu’elle s’einhrase. » Quand Pie IX, en 1850, étendait la fête du Sacré-Comr à l’Eglise entière, c’était pour « fournir aux fidèles des stimulants (incilamenla) pour aimer et payer d’amour (ad amandum et redamandum) le Cœur de Celui qui nous a aimés et lavés de nos péchés dans son sang » . Dans Mlles, 1. I, part. I, c. iv, § I, t. I, p. 167. Quand il élève la fête à un rite supérieur, c’est pour que « la dévotion d’amour au Cour de notre rédempteur se propage toujours plus, et descende plus avant dans le cœur des Gdèles, et qu’ainsi la charité, qui chez plusieurs s’est refroidie, se ranime aux feux du divin amour >. lhid., § 4, p. 170. Il dit dans le bref de béatification de la II. Marguerite-Marie : « Jésus n’a rien de plus à cœur que d’allumer dans le cceurdes hommes la flamme d’amour dont son propre Cœur était embrasé. Pour y mieux réussir, il a voulu que s’établît et se propageât dans l’Église le culte de son très saint Co’iir. » Dans Nilles, 1. I, part. II, c. ii, s, 2, t. I, p. 3145. La médaille comméinorative de la béatification représentait Jésus montrant son Cœur, avec cette légende : Cor ut redametur exhibet. Voir Terrien, p. 180, note. Léon XIII a répété les mêmes enseignements. Dans son encyclique du 28 juin 1889, i ! écrit : « Le désir le plus ardent de notre Sauveur, c’est de voir naître et grandir chez les fidèles le feu d’amour dont son propre Cœur est dévoré. Allons donc à Celui qui ne nous demande comme prix de sa charité que la réciprocité de l’amour. » D’après Terrien, p. 180.

On peut dire que tous les documents nous ramènent à celle idée. Il n’y a qu’à choisir.

Ajoutons que la dévotion étant un retour d’amour à l’amour méconnu et outragé’, cet amour se présente naturellement comme un amour de réparation. Aussi, comme nous le verrons, les documents nous parlent-ils de réparation en même temps que d’amour.

2° L’acte propre de la dévotion au Sacré-Cœur ; esprit, caractère, pratiques. — C’est une question sur laquelle on a parfois discuté. Pour nous, elle est résolue parce qui précède : l’acte propre de la dévotion est évidemment l’acte d’amour, .lésudonne son cœur pour avoir le nùtre. La dévotion à l’amour est par essence

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iv. 10. "H bien

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A l’amour nous répondons par l’amour Mai le bien, p ir cela même qu il se pi réponse l’amour, cet amour jux,

déterminés pour une bonne pari pai l’amour qu’il n connaître en) répondant. Je ne parle pas de la nu indescriptible que lui donnera le sentiment toujours présent de la distance entre lui et nous, de < el de ce que non-, sommes, qui nous met à dur une attitude analog ue > celle i résurrection, au matin de la pêche mirai ul< u. mangeant sous son regard le petit déjeuner qu’il l< paré- lui-même, et n’osant lui demander qui il est chanl bien que c’était Jésus ; qui déteint sui relations entre lui et nous pour fondre i n condescendance infinie, qui sans déchoir des plus intime familiarité, el le respect affectueux qui aimer simplement sans oublier l’audace qu’il d’aimi r h haut. Il faut indiquer certains trait-- i spéciaux de cet amour tel que le demande ci lion. CV-t un amour réciproque et qui n’ouhlie j qu’il e^t aimé. S’il était tenté de l’oublier, un r sur le Sacré-Cour le lui rappelle aussitôt. Cet amour réciproque e>t. malgré les distances, un amour d’an un amour de familiarité, avec la nuance que nous ;. dite. Cela tient en partie, sans doute, à ce que lauiour du Sacré-Cœur pour nous se présente comme un a humain, sous des formes scnsihles, à la mesure, ; ainsi dire, de notre cour. Mais cela tient surtout à ce que cet amour étant celui de Jésus, du Verbe incarné’, nous ne pouvons oublier qu’il a voulu être de notre famille pour nous faire de la sienne, qu’il a voulu, étant Dieu, se faire homme, pour taire de l’homme un Dieu.

Cet amour réciproque n’ouhlie pas qu’il a été venu ; que Jésus a lait toutes les avances et que lui n’a qu’à répondre. Il s’arrête donc à étudii r cet amour prévenant et tout ce qu’il a fail. et il essaie, tout en sachant bien qu’il n’y arrivera jamais, de répondre aux tendresses et aux ardeurs de cet amour par tout ce qu’il a de tendresse et d’ardeur, à sa générosité par tout ce qu’il a de dévouement désintéressé, etc. Bref, il s’efforce, dans une lutte inégale, de répondre par la perfection de lamour à l’amour parfait qui l’a prévenu.

Mais l’amour de Jésus, tel qu’il s’est montré à la Bienheureuse, est un amour méconnu et outragé. It c’est ce qui donne son importance à l’acte de réparation dans le culte du Sacré-Cœur. Celle place de 1. paration y est telle que parfois on semble la ; comme l’acte premier et essentiel de la dévotion. Il n’en est rien cependant. El d’abord, la réparation telle qu’elle nous apparaît ici est une réparation d’amour, non une réparation de justice ou d’expiation ; elle se traduit par l’amende honorable, qui s’adressi nient à l’amour méconnu et outragé. L’amour vient donc en première ligne. Ajoutons que la réparation ist mise au second rang dans les textes. Il est dit que la lin principale de la dévotion est l’amour ; la réparation ne vient qu’après et comme acte spécial d’amour envers l’amour méconnu et outragé. L’amour, la consécration ou don complet de soi au Sacré-Cœur, tient infiniment plus de place dans les écrits et les préoccupations de la . Marguerite-Marie que la réparation et l’amende lionorable. Il en serait autrement qu’il ne faudrait | as pour cela mettre celle-ci en premier lieu. Parla force des choses, elle ne vient qu’après, comme acte spi d’amour.

D’autres actes, d’autres pratiques sont chers aux dévots du Sacré-Cœur : communion réparatrice et dévotion à l’eucharistie, heure sainte et dévotion a la passion, etc. Tout cela découle de la nature propre de