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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/163

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CQ il : SACRÉ DE JÉSUS DÉVOl ION A.U

< omme d< m chotei dii tint U < i 1 1 "i di i

pour nous ol noire amour poui i l’amour de

Dieu pour non en noire ir pour Dieu

en.1* -h. N’est lii e, i n auli i - lei mi » , que le

ianie i toul entii r dam le Saci < la ui’Sans doute, ce n’est pat là une formule nécessaire, qui peut nier que ce soil une foi mule admirable, li. i [aire, in uii< pi ment expressive, parlant a la lois au cœur el à l’espi it, à l âme et aui sent !

M n a pas lieu de - étonner, - il en est ainsi, des niliques promesses de Notre-Seigneur à la B. Marite-Marie, en faveur des dévota à son Sacré-Cœur ?

i lue ne peut on attendre d’un lei i >ur ? Ni s’étonner

d fruits singuliers qu’elle attache à cette dévotion.

i. ne fera pas dans l’âme, si une fois elle s’j implante,

la dévotion de l’amour répondant à un tel amour !

Cela peut nous aider à comprendre le mot singu lièrement hardi de la li. Marguerite-Marie, que le Sacré-Cœur était comme un nouveau médiateur. Comment nouveau médiateur ? Comme manifestation nouvelle de l’éternel et unique médiateur, nous faisant comme un nouveau don de lui-même en nous donnant son Cœur à découvert,

( via peut nous aidera comprendre aussi que Léon XIII

iit désigné le Sacré-Cœur comme le labarum des

temps nouveaux..Non pas que la croix doive disparaître et s’effacer devant le Cœur. Mais le Cour nous fera mieux comprendre et connaître la croix ; il nous l’ait entrer dans le fond même du mystère de la rédemption ; il en fait déborder jusqu’à nous les fruits de salut. Le règne du Sacré-Cœur assure le régne de Dieu sur la lerre.

II. DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE LA DÉVOTION. —

On a débité à ce sujet bien des insanités, le mot n’est pas trop fort. La Realencyklopâdie für protestantische Théologie, si sérieuse d’ordinaire et si bien informée quand il ne s’agit pas de choses spécifiquement catholiques, commence son article sur le Cœur de Jésus en disant que la dévotion au Sacré-Cœur est une invention des jésuites. Dans le courant dn xviir siècle, le bruit fut répandu que le I’. de la Colombière avait pris l’idée de la dévotion en Angleterre près d’un certain Thomas Goodwin, socinien et quaker, et qu’à son retour en France, il avait persuadé à Marguerite-Marie de s’en faire la propagatrice. Cf. Nilles, 1. I. part. I, parergon i. §1, t. i. p. 220, note.

D’autre part, on a beaucoup disputé, parmi les catholiques, si la dévotion étail ancienne ou nouvelle, quelle part revenait à la li. Marguerite-Marie, quelle à ses « précurseurs » , etc. Tel auteur pieux regarde comme un des principaux mérites de son ouvrage d’être remonté dans l’histoire de la dévotion jusqu’à la création du monde et l’éternel amour qui nous a tirés du néant, au lieu de s’arrêter comme on avait fait jusqu’à lui, à Marguerite-Marie ou à ses précurseurs, en tout cas aux origines du christianisme. Nous essayerons de donner quelques idées précises sur les principaux points en disant ce qu’a été la dévotion au Sacré-Cœur avant la 1 !. Marguerite-Marie, ce qu’a fait la Bienheureuse et comment s’est développé le culte depuis sa mort jusqu’à nos jours.

I. avant i i b. vargueritb-MARIE. — 1° Premiers siècles. Éléments de culte : l’amour, la plaie du côté et son symbolisme, le cœur métaphorique, /’os trace de culte, au Sacré-Cœur. — L’amour de Dieu pour l’homme remplit l’histoire de l’humanité et nous avons vu que le christianisme particulièrement est un grand effort d’amour pour appeler l’amour. Mais que Dieu nous aime et que nous l’aimions, ce n’est point là la

dévotion au Sacré-Cœur. On s’en rapproche quand on

oit Dieu nous dire son a mou r, et quand on voit l’homme exalter cet amour de Dieu ou de Jésus pour nous, aGn

de nous exciter à lui rendre amour pour amour. Or de

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(hortationi i n ndn amour pour amour, la ti

hr< tiennee » l i emplis, Qui m d un -.uni Jean c

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n i eut que I cho de saint Paul et de saint Ji la théorie du christianisme, amour mutuel entre i et l’homme, est fondi l< iu - tn a n< ti de I i

lure, que les saints Pères ont magnifiquement ei|

ologient ont i i

di ! Pères, dans leurs synthèses Idéologiques. Il de citer les nomde saint Augustin et de saint ! na ni. de saint 1 bornas et de saint lionaventure, de rappeler telle méditation de saint Anselme ou d’Eckbert de Schônau, le Stimulus amorit, longtemps attribué à saint Bonaventure, ou le De ditigendo hco de Bernard. Mais toul cela n’est pas la dévotion au Sai Cœur, puisqu’on n’j voit pas trace de culte rendu au cœur de chair comme symbole d’amour.

Certains passages de l’Écriture, comme ceux-ci du Cantique : Vulnerasli cor meum, iv, 9 ; ht foran

petræ, in caverna macerix, ii, 14 ; l’m, signaculum super cor tuum, viii, 6 ; comme ce d’isiie : Haurietis aijuas in gaudio de fontibus’s, xii, 3 ; en particulier certains passages de l’Évangile, celui notamment où Jésus se pré-sente comme le maître doux et humide de cour, Matth.. xi. 29 ; celui où il parle de l’homme de bien tirant du hon trésor de son cour le vieux et le nouveau. Luc, vi, 45 ; ceux où il e>t parlé du disciple que Jésus aimait et qui reposa sur sa poitrine, Joa., xxi. -20 ; celui surtout saint Jean nous parle, en termes qui éveillent si l’idée du mystère, du côté de Jésus ouvert par la lai Joa., xix.’.Vi. mettaient les fidèles tout près, si je puis dire, du trésor caché. Mais rien ne montre qu’ils l’aient soupçonné. Ils ont chanté le mystère de l’eau et du sang sortant du côté ouvert, ils ont vu des intentions dans le mot de l’cvangéliste : vigilanti verbo evattgelista i/si/s est, nous dit saint Augustin, lu Joa., tr. CXX. i P. L… xxxv. col. 1953. Mais ils ne semblent pas avoir pensé explicitement à la blessure du cœur. Car le mot

ts, qu’ils emploient, signifie poitrine plutôt que cœur ; l’organe paraît être désigné surtout par le mot Mais quoi qu’il en soit du mot pectus, el de la blessure du cautr, on ne voit pas ni qu’ils aient regardé la blessure du côté comme emblème du cœur blessé tTamour, ni songé explicitement à désigner le cœur de chair ds Notre-Seigneur comme symbole de son amour | nous, ni rendu aucun culte à ce cœur de chair. I Galliffet, Addition au 1. II, a. 2. Les textes précis mit la blessure du cieur sont rares dans les dix pren si.cles. si tant e>t qu’il j en ait ; de culte à cette i sure, nulle trace.

Le mot ctrxr s’employait à peu prés dans les mêmes sens qu’aujourd’hui pour désigner l’intime, les sentiments, l’amour peut-être. Mais on n’a pas jusqu’à présent, que je sache, relevé un seul témoignage précis, dans les dix ou onze premiers siècles du christianisme, du symbolisme du cœur de chair appliqué au cœur de Jésus, ni de la blessure du côté expliquée comme emblème de la blessure d’amour.

Peut-être Bnira-t-on par en trouver. Jusqu’ici IV nquête ne paraît pas avoir été faite avec assez de soin pour affirmer qu’il n’y en a pas. Ce que l’on roit, que les textes apportés généralement par les auteurs ne disent pas ce qu’on voudrait voir, ou ne sont pas de ceux auxquels on les attribue. Voir Nilles, I. I, part. III. p. ll’.t sq. ; Baruteil, Pièces justifient p. IT : > sq. Quelques-uns paraissent dégager le symbolisme du cour, comme celui OÙ le Vénérable l’aile, expliquant le mot du Cantique. Vulnerasli car meum, dit qu’on pourrait voir i dans cette mention du cœur blessé la grandeur de l’amour que l’époux a pour son.