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CQ n : SACRÉ DE JÉSUS DÉV01 ION Ai’332

dévotion dam la ne spirituelle qui -".t pli i r’ii.’r i ii peu de tempe une ftme è la plua haute lion, ii pour lui faire goûfe r lei véi itablea ilmiceurs qu’on trouvi au - rvice di Jésui Christ, i Il faut le recommander aux personnes religieuæa. Ell< retireronl tanl de lecourt qu’il ne faudrait paa d’autre moyen pour rétablir la première ferveur et la plua exacte régularité. Il faut la recommander aux persoi aéculières : elles j trouveront « tous les Becours nélires à leur étal. Suit le détail. Pour conclure : i C’est proprement dans ce Sacré-Cœur qu’elles trouveront leur refuge pendant toute leur vie, el principalement à l heure de la mort. Ah ! qu’il est doux de mourir après avoir en nue tendre et constante dévotion au Cœur de celui qui doit nous juger ! i II faut la recommander à ceux qui travaillent au salut îles.’nues : a II-. travailleront avec succès et auront l’arl de toucher les cœurs li"- plus endurcis, s’ils l’ont pour eux-mêmes, h s ilB’eflbrcent de l’inspirer aux autres. Lntin, il n’est personne au monde qui ne ressentit toute sorte de secours s’il avait pour Jésus un amour véritablement reconnaissant tel qu’on le lui témoigne par la dévotion à son Sacré-Cœur. » Croiset, Abrégé. Cf. Lettre cxxxii, dans Vie et œuvres, t. If, p. 285 ; 2e édit.. lettre cxxxiv, p. 334. Voir aussi les contemporaines, t. I, p. 289 ; 2e édit., p. 317.

Il circule un petit recueil de promesses du Sacré-Cœur. Ce recueil n’est pas tel quel chez la Bienheureuse. Mais c’est partout sa pensée, quoique ce ne soit pas toute sa pensée. Il y manque notamment, au moins dans bien des cas, ce que l’on a nommé i la grande promesse » . Elle a sa place nécessaire dans une vue historique de la dévotion.

On la trouve dans une lettre à la Mère de Saumaise, que les éditrices mettent en mai 1688 : « Un jour de vendredi, pendant la sainte communion, il dit ces paroles à son indigne esclave, si elle ne se trompe : « Je « te promets, dans l’excessive miséricorde de mon « Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous « ceux qui communieront les neuf premiers vendredis « du mois, tout de suite la grâce finale de la pénitence : « ils ne mourront point en sa disgrâce ni sans recevoir « leurs sacrements, mon divin Cœur se rendant leur « asile assuré en ce dernier moment. » Lettre lxxxii, dans lie et enivres, t. ii, p. 159 ; 2e édit., lettre lxxxiii, p.’176. Cf. contemporaines, loc. cit., t. i, p. 391 ; 2e édit., p. 318.

La promesse est absolue, supposant seulement les communions faites, et bien faites évidemment. Ce qui est promis, ce n’est pas la persévérance dans le bien pendant toute la vie ; ce n’est pas non plus la réception des derniers sacrements en toute hypothèse ; c’est la persévérance finale, emportant la pénitence et les derniers sacrements dans la mesure nécessaire. La promesse regarde les pécheurs plus directement que les âmes pieuses ; et elle ne fait que préciser, en l’attachant à une pratique déterminée, ce que la Bienheureuse a dit maintes fois, que les dévots du Sacré-Cœur ne sauraient périr. Ceux-là ne comprennent rien à la dévotion de l’amour, que ces grandes promesses scandalisent, ou qui n’y voient qu’un encouragement à mal faire.

Cet arrêt sur les promesses et sur les pratiques était nécessaire pour comprendre comment la dévotion grandit et devait grandir encore. Il faut la suivre maintenant dans un développement nouveau, grandiose et magnifique.

9° Le message pour le roi. Le règne social du Sacrc-Cœur ; dévotion nationale. — En 1689. de nouveaux horizons s’ouvrent. Jésus veut que la nouvelle dévotion soit proposée au roi ; que Louis XIV se consacre au Sacré-Cœur ; qu’il l’honore publiquement, qu’il lui bâtisse une chapelle, et qu’il fasse mettre son image dans les

armi et sur li - étendai nouvera

i nui. I.i Bienheun u

1er, ne m’dente intime, la Itère de Sauna

tant cela dépa ciite pourtant, Minant le mouvement qui lui en donm i 17 juin 1689, vendredi api du

Saint-Sacrement aujourd hui fête du Sa< 1 n core soul’influence des lun ril : « Il’cet aimable Cœur, malgi l ses

suppôts. I.i après avoir dit la’iion et les desseins miséricordieux du s.. Cœur pour le salut d< elle ajoute qu’il « a encore

de plus grandi. il veul i entrer avec pompe

el magnificence dans la mai-un des princes el pour être honoré autant qu’il y a été outra ;. passion » . Elle a entendu sur ce sujet des paroles cises, destinées au roi : « Fais savoir au lils alm mon Sacré-Cœur… que, comme sa na. n>po relle a été obtenue par la dévotion aux m. rit’- <) ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise de celui des grands de la terre. » Ici le message se précise : t II veut p. dans son palais, être peint dans ses étendarddans ses armes. » Lettre xcviii, Vie et œuvres, t. ii, p. 200 ; >’édit., lettre xcvii, p. 234. Elle finit en demandant le secret.

Mais le secret ne saurait être que relatif, puisqu’il y a un message à transmettre. Elle y revient dom août 1689, en précisant quelques points. Dieu veut « un édifice où serait le tableau de ce divin Cu-ur. pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour » ; le Sacré-Cœur a choisi le roi « comme son fidèle ami pour faire autoriser la messe en son honneur par le saint-siège apostolique, et en obtenir tous les autres privilèges, qui doivent accompagner la dévotion de ce divin Cour » . En retour de ce il fait au monarque de magnifiques promesses de bien temporel et spirituel, pour ici-bas et pour le ciel. Lettre civ. Vie et œuvres, t. il. p. 212 ; 2’édit.. p. 260.

Mais comment faire arriver le message au roi ? Dieu compte pour cela sur le P. de la Chaise, qui n’aura « jamais fait d’action plus utile à la gloire de Dieu ni plus salutaire à son âme. et dont il soit mieux récompensé et toute sa sainte congrégation » . L’entreprit difficile, o Mais Dieu est au-dessus de tout. » La Mère de Saumaise avait émis l’idée d’en écrire à la supérieure de Chaillot. Celle-ci pouvait facilement amorcer la chose. L’idée est approuvée.

Un peu plus tard, 15 septembre 1689, elle en écrit encore au P. Croiset ; mais comme elle ne s’est pas encore ouverte à lui de ses visions, elle se contente de lancer l’idée, et tout en disant qu’il faut « laisser at.ir la puissance de cet adorable Cœur » , elle essaie de mettre son correspondant en quête de moyens pratiques. Lettres inédites, t. m. p. 122. 123, 131."

La démarche, on le sait, ou ne fut pas faite, ou n’eut pas de suite auprès de Louis XIV. Mais l’idée n’est pas morte. Et les dévots du Sacré-Cœur gardent l’espoir qu’un jour se réaliseront les desseins du Cœur de Jésus. La basilique de Montmartre, l’étendard de Palay. la consécration de 1873 à Paray-le-Monial. sont pour eux, en même temps qu’un commencement de réalisation, une promesse d’avenir. La demande du Sacré-Cœur à Louis XIV n’est pas pour eux un simple fait historique : ils la regardent comme toujours actuelle, comme toujours à réaliser. Il faut se rappeler cela pour comprendre l’histoire de la dévotion dans le passé ; se le rappeler aussi pour s’expliquer son caractère social dans le présent et ses perspectives d’avenir.

10 » Vision du 8 juillet i( n fiée aux reli gieuses de la Visitation et ù la Compagnie de Jit m s. —