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COLORBASUS — COLOSSIENS ÊPITRE AUX)

coi. 106 100, eroil pouvoir conclure du passage di (renée qu’il étail disciple de Ptolémée. L’étoit-il égaleiiirni diMarc ? (’i vraisemblable, mais la preuve m inque pour pouvoir I affirmer avec certitude. L auteur des Philoiophounu na.hum. iiie bien, au commencement du I. VI, qu’il va traiter de la doctrine de Marc et de i…i.n i, ., -, , -, mai i, après avoir consacré une trentaine’lu pages à reproduire tout le passage de saint 1 renée sur

Marc, il ter ic en disant qu’il estime avoir prouvé

suffisamment que les pythagoriciens et les astrologues avaient été les maîtres < ! < Marc et de Colarbasos, de oie de Valentin ; el il n’ajoute pas la moindre indication relative au dernier. Il est vrai qu’au I. IV, i, 13, loc. cit., p. 76, il avait indiqué le luit de Colorbasus qui était, dit-il, d’expliquer la Deooéeeiav ôit. uirpcov xai àpcOpûv ; mais, précisément, cette explication par mesures et par nombres est un des traits caractéristiques de la méthode de Marc, et il Bemble bien, d’après le contexte, que la paternité doive en revenir à Marc, auquel cas Colorbasus serait un disciple de Marc.

Saint Épiphane consacre un article à Colorbasus et le place avant Marc. Avant d’insérer, en effet, le passage de saint Irénée relatif à Marc, dans une série de comtes notices qu’il donne sur l’enseignement propre aux différentes brandies de la gnose valentinienne, île suite après Ptolémée il note un groupe, et dans ce groupe des sages, comme il l’appelle, il cite Colorbasus. De sorte qu’ici Colorbasus, placé entre Ptolémée et Marc, leur sert de trait d’union, a des points de doctrine communs avec les deux : mais saint Epiphane ne spécilie pas lesquels, se contentant d’énumérer ces personnages l’un après l’autre, comme dans une suite chronologique ou d’après la filiation des idées. Cela fait que la question des rapports exacts qui ont existé entre Colorbasus et Marc semble tranchée dans un sens contraire à celui des Philosophoumena.

Théodoret n’éclaircit pas le problème, car il ne fait qu’abréger saint Épiphane et signale simplement l’existence des Colorbasiens. Les auteurs latins ne sont pas plus explicites. Tertullien nous apprend que Valentin a ouvert la voie à Colorbasus. Adv. Val., 4, P. L., t. ii, col. 541. Le pseudo-Tertullien reprend la série telle qu’elle se trouve dans les Philosophoumena : après Ptolémée, Secundus et Héracléon, il cite d’abord Marc, puis Colorbasus. Prsescr., 50, P. L., t. ii, col. 70.

111. DOCTRINE. — Dans ces conditions, il faut renoncer à traneber la question de savoir si Colorbasus était disciple de Marc ou non. Une autre difficulté c’est de préciser quelle était la doctrine propre à Colorbasus. Nul doute qu’il n’ait appartenu au groupe des disciples de Valentin, notamment au groupe de l’école italique. Nul doute qu’il n’ait des points communs avec Ptolémée et Marc. Nul doute aussi qu’à l’exemple de ses maîtres et de ses émules, dans l’espoir de jouer un rôle à part et d’être cbef d’école à son tour, il n’ait cherché à se spécialiser ou à renchérir sur les systèmes en vogue de ses prédécesseurs ou de ses contemporains et qu’il n’y ait réussi que dans une certaine mesure, puisqu’une secte a porté son nom. Mais quelle est sa caractéristique ? Nous l’ignorons.

Ce qui paraît incontestable, c’est qu’avec tous ses condisciples, Colorbasus a adopté dans les grandes lignes l’œnologie, la cosmologie et la sotériologievalentiniennes, qu’avec Ptolémée et Marc en particulier, sous l’influence des pythagoriciens et des astrologues, il a l’ait jouer dans son système un rôle fantaisiste aux astres, aux ledits de l’alphabet et aux nombres, avec textes bibliques à l’appui, procédé qui ressemble à certaines élucubrations cabalistiques. Mais que, d’autre part, il ait considéré leséons de l’ogdoade comme le produit d’une émanation simultanée et autant de substances distinctes ; que, dans leur énumération, il ait interverti l’ordre du l’école italique en plaçant la syzvgie à’vÛpu)7To ; -’ExxÀr, iv., ht le Couple <i, ", ; -’A'/ /’Oc-.I, et qu’il ait expliqué

d’une ma n ière différente l’oi..i-ur,

rien de cela n set positivi nu dans

le domaine de la vraisemblance et de l’hyp i

fond, pendant cette période gnoslique du u remarquable par ion efferve

1 philosophique et -un activité littéraire, Colorbasus n’a

jour qu’un rôle secondaire et n’a ^

l t. lll, p. a’JT-G’jy.

G. BABXn l !..

    1. COLOSSIENS (ÉPITRE AUX)##


COLOSSIENS (ÉPITRE AUX). - I. But et occasion. II. Authenticité-. III. Division et doctrine.

I. lin et occasion.

Saint Paul n’avait jamais visité la ville de Colosses, Col., n. I : il n’avait donc pas fondé cette Eglise. I.e fondateur de l’Eglise colossienne parait avoir été- Épaphras, !, 7 ; iv, 12. Epaphras était le collaborateur de saint Paul, ToO àyairrjToO r..’…/-. j .. i, 7 ; il était natif de Colosses, ô i ù(iûv, iv. 12, S il n’est pas sûr qu’Épaphras ait fondé- l’Église d losses, il avait en tout cas prêché l’Évangile dans cette ville, i, (i. et y avait exercé le ministère, IV, 12. La doctrine prèchée aux Colossiens était conforme aux idées de saint Paul, n. 5. Connue Épaphras était un chrétien, issu du paganisme, iv. 11-12. l’Église de Colosses était aussi formée en grande partie de pagano-chrétiens, ii, 13. Etant venu à Rome auprès de saint Paul, Épaphras y rendit un bon témoignage de la foi et de la charité des lidèles de Colosses, i, i, ce qui avait réjoui le co-ur du grand apôtre, n. ô ; mais en même temps il lui avait signale’- les erreur.- qui menai aient la jeune communauté. Ces erreurs, dogmatiques et morales, étaient multiples ; mais il est difficile de les rattachera un sxstème unique. Cf., pour les diverses opinions, E. Jacquier, Histoire des livres du Nouveau Testament, Paris. 1903, t. i, p. 316317. Le principe de toutes ces erreurs paraît avoir été, E. Jacquier, ibid., p. 316 ; A. Julicher. Kinleitung in das Neue Testament, l— et 2e édit.. Fribourg-en-Brisgau, 1894, p. 89, un nu-lange de spéculations sur des êtres intermédiaires entre Dieu et l’homme ; ces êtres étaient appelés « anges « .D’ailleurs, une courte énumération des exhortations, adressées par saint Paul au i lossiens. nous permettra, par voie de contraste ou de conséquence, de nous faire une idée de ces fausses doctrines : i, 5-G, il atteste que la parole de la vérité de l’Evangile, Iv t< ; > y<a tt, ; bXtjŒÛc ; toî sl.v - : > : v-. fructifie et croit depuis le jour qu’ils ont entendu et connu la grâce de Dieu dans la vérité, è-eyvwTe tt, v -/is-.v coû 0eoC iv àXi)6efa ; i, 9, il ne cesse de prier pour qu’ils soient remplis de la connaissance de la volonté [de Pieu] en toute sagesse et intelligence spirituelle, rr, v |ftÎYV<oatv toC Os/.r.aa-ro ; nùroï Iv -ïtt, ao ;  ; a xai « twéitei KvEU|MC ?txT], et qu’ils croissent, t. II, par la connaissance de Dieu, otù£av6|j£vo< - ? âiciyvûirei toC 8coû ; i. 27, il a plu à Dieu de laire connaître à ses saints quelle est la richesse de la gloire de ce mystère, yvwpiijai Tito kXoOto : (édit. cri t.) ?r, ; ooEr ;  ; ro0 ii, viiii)pfou to-^to-* ; i. 28, il enseigne tout homme en toute sagesse, afin de faire paraître tout homme [devant Dieu, cꝟ. 1, 22] parfait dans le Christ, iv TZ-xiir, TOSt’x : va -apa77r, <Tu>|j.Ev irivTa à’vOpiowov tsXeiov Iv XpisTo.. Ajoutons-v les instructions et les avertissements, et nous aurons une idée plus complète de ces erreurs : 11. 8, il les prévient de ne pas se laisser séduire par la philosophie et une vaine tromperie. ICx tt, ; çi/.otrojii ; xa : xevi, ; à-arr, ;. selon la tradition hommes, xarà tt, v -apiôoo-iv -réov àvQpiiicwv, cf. aussi . 23 ; u. H. il leur rappelle qu’ils ont été circoncis, mm dans une circoncision faite par la main, mais dans le dépouillement du corps de chair, dans la