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COMMUNION EUCHARISTIQUE [DOCTRINE GÉNÉRALE

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vivre de le i le di ! adition, i eucha augmi i i il n’y a aucune

limite k cette augmentation à moini que les dispositions du sujet ii m' Iti ni obstai le. De communion en communion, le piem communiant peut donc croître en lanl i|n il li vi ut, car, dans la vie surnaturelle, l.i croit ance possible est indéfini), Ce sacrement, disait s. uni Thomas, Opusc, uvn, Offic. eorporii Christi, lect. vi, augmente les vertus et engraisse abondamment i âme de toutes Bortes de dons spirituels. Sous ce rapport, l’eucharistie surpasse de beaucoup lea autres sacrements En effet, si l’on excepte le baptême qui donne la capacité de recevoir l’eucharistie, les autres sacrements son ! ordonnés à un bul particulier, tandis que l’eucharistie développe la vie chrétienne dans tout directions ou elle peut tendre, a Jésus-Christ, ainsi s’exprime saint Thomas, / » /i Sent., dist. VIII, a. I, ad I"" 1, est la source de !  ; i vie chrétienne ; c’est pourquoi l’eucharistie perfectionne l’homme ; elle est même la perfection des perfections ; par elle, tous ceux qui reçoivent les autres sacrements sont confirmés dans leur fin. » Il est aisé d’en donner la raison. L’eucharistie a pour rivet principal d’accroître »t d’exciter dans l’homme la sainte charité ; or la charité est le lien de toutiperfection. Col., iii, li. Cf. G-ihr, Die heiligeSakramente, t. il, § 25.

b. Le terme de la croissance dans la vie chrétienne est au ciel : par conséquent l’eucharistie est le sacrement de la vie éternelle. On arrive à la même conclusion en considérant que ce sacrement préserve l'âme des péchés mortels, c’est ciqu’exprime le prêtre en disant ù chaque fidèle au moment où il communie : Que le corps de Jésus-Christ garde i<m âme pour la vie éternelle. Du reste, en lanl que sacrement d’union avec Jésus-Christ, l’une des fins de son institution doit être de conduire les fidèles à la consommation de cette union par la vision béatifique. Aussi le concile de Trente exhorte-t-il les Gdèles à communier avec dévotion et respect, afin que « le pain céleste soit vraiment pour eux la vie et la santé perpétuelle de leur âme et que fortifiés par ce pain, ils puissent, au terme de leur pèlerinage durant cette vie misérable, parvenir à la patrie céleste où ils mangeront sans voiles le même pain des anges dont ils se nourrissent présentement sous les voiles sacramentels » . Ces paroles expliquent admirablement le nom de viatique donné à l’eucharistie et en quel sens elle est appelée, dans la liturgie, le gage delà gloire éternelle, antienne O sacrum convivium, et la ligure de la vision béatifique. Postcommunion de la fête du corps du Christ. Les Pères ont abondamment écrit sur ce sujet. Cf. de Lugo, disp. XII, n. 89.

c) L’eucharistie délivre l’homme des péchés quotidiens, concile de Trente, sess. XIII, c. ii, ou véniels. Elle est une nourriture, donc elle doit réparer les pertes quotidiennes ou, selon l’expression de saintThomas, Sum. theol., III » , q. i.xxxix, a. 4, les pertes de chaleur vitale ; or, dans l’ordre spirituel, ces pertes sont causées par les péchés véniels. L’eucharistie remet-elle les péchés véniels immédiatement, ou bien son action se bornc-t-elle à exciter une charité plus vive qui déterminera le communiant à des actes par lesquels il obtiendra la rémission de ses fautes légères ? Dans la première hypothèse, la rémission serait ex opère opérai o, dans la seconde, ex opère operantis. Suarez, De virtute pmnitenliæ, disp. XII, sect. i, pense que l’eucharistie agit de l’une et l’autre façon ; la seule condition à la rémission ex opère operato ou immédiate est que le communiant éprouverait un déplaisir, sinon formel, au moins virtuel, des fautes qui lui seront effacées par l’eucharistie. Cf. s. Thomas, Sum. theol., 111°, qi.x.x n. a. 1 ; de Lugo, Depsenil., disp. IX, n. '29 sq.

En tant que sacrement, l’eucharistie n’a pas été instituée, comme le sacrifice de la messe, en vue d’un effet

satisfactoire ; auasi, elle se remet pu ea opère operata la peine lemporelle due au p contribue ce pendant a la rémission de cette pi Ine Liant dans li communiant té, et en le portant par li ad tiendront, i n proportion de leur li rveur, un diminution de peine i imporelle.

d La délectation spirituelle produite pari eucharistie, concile <<- I lorence, loc. i U., la suaviL ment, Urbain IV. eonsl, ta, les i

délices qu’il bit éprouver, S. rbomas, Sum. ti. m. q. i.x.ux. a. I, ad S, touti s ces < tpn la liturgie se plall à répi ter, Off. corp. Chruti, montn ni combien cet effet de l’eucharit | !, !, -.

D’après saint Thomas, loc. cit., il découle de la vei qui ce sacrement possède, d’exciter la charité.. agir, c’est-à-dire de la rendre fervente. Il est naturel effet, que le communiant éprouve d léder

celui qu’il aime. - il se rend compte du lait et du i fail de cet i m. Ainsi : u. la délectation proi

immédiatement des actes de foi et d’amour par lesquels le communiant goûte spirituellement la présence de Jésus-Christ en lui. Néanmoins cette délectation est un effet du sacrement, puisque c’est le sacrement qui meut

illuminant a faire les art.- susdits : il suflit que celui-ci y coopère. — II. Divi i volontain

involontaires peuvent empêcher cette coopération du sujet : elles empêchent par le (ail même la délectation d'être sentie. C’est ce qui a lieu si le sujet m faire les actes en question, ou encore si son esprit est absorbé- par des préoccupations ou par la maladie. — c Mais, d’autre part, la délectation consécutive à la c munion n’est pas nécessairement limitée au temps dant lequel les espèces gardent leur consécration. De n ni ne cpie la bonne nourriture laisse une saveur agréable et un sentiment de bien-être, ainsi la grâce de l’eucharistie garde la vertu de réjouir spirituellement l'âme ( t la préserver contre les découragements. De Lugo, disp. XII, n. 97.

Effets de la sainte eucliaristie sur le corps.

i. Il

est hors de doute que le corps et le sang du Sauveur n’exercent et ne subissent aucune action physique ou physiologique en ceux qui les reçoivent, et par suite qu’une union de ce genre ne saurait exister entre le communiant et Jésus-Christ. Les Pères enseignent, il est vrai, que, par la communion, notre chair est mêlée à celle de Jésus-Christ. S. Jean Chrysostome, Homil., i.xxxii. in Matth., P. G., t. lviii, col. 737 : S. Grégoire de Xsse, Or. catech., n. 37, P. G., t. xlv. col. 94 sq.. comme la cire se mêle à la cire sous l’action du feu, S. Cyrille d’Alexandrie, In Matth., xxvi, 27, P. G., t. i ii, col. 451. et que nous contractons -us Christ un lien de consanguinité, S. Cyrille de Jérusalem. Cal., xxii. n. '2. P. G., t. xxxiii, col. 1099, mais ces expressions ne doivent pas être prises à la lettre. Les Pères n’ignoraient pas que le corps eucharistique de Jésus-Christ était une nourriture spirituelle et non pas matérielle, cf. S. Cyrille de Jérusalem. Cat., xxin. n. 15. P. G., t. XXXlll, col. 1119. aus>i l’union qu’ils ont en vue est très différente de celle des aliments avec le corps. Par exemple, saint Jean Chrysostome, Homil., XLVI, in Joa., P. G., t. MX, col. 260 sq.. après avoir dit que Jésus-Christ mêle sa chair à la notre, non seulement en ce sens qu’il nous aime, mais d’une façon tout à fait réelle, ajoute que, l< sus-Christ l’a voulu ainsi « pourque nous lui fussions unis comme le corps l’est a la tête Il s’agit visiblement ici de l’union mystique des meml de l'Église entre eux et avec le Christ, grâce à l’eucharistie, union que le même Père expose au long dans un aulre endroit. Ilomil.. xviv, in / Cor., P. G., t. ti, col. 199 sq. Saint Cyrille d’Alexandrie, loc. cit., explique sa pensée d’une façon identique.

"2. Or celle union ne borne p ;  ;.s ses effets à ljine.