Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/269

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II. COMMUNION FREQUENTE. DaW II

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i Excellence et utilité pratique. II. Disposition ! requises pour <|n ell -"ii frui tueuse. III Règles pratiqui qui en doivent diriger I u

I. KM i i i i m i ET UTILITÉ 1 I. DOCTl

i xst.iu.H.ii î. I" l..m. île ; i<- établie par Jésus entre l.i nourriture corporelle et l’eucharistie, nourritun rituelle de l’uni-, Joa., vi. is Bq., entraîne quelque ressemblance, non seulement dans l<-s effets <1<- chacune, mais encore dans leur fréquentation. Puisque la nourriture corporelle doit être prise chaque jour pour réparer 1rs pertes quotidie ; s, il convient que l’eucharistie,

destinée à réparer et à augmenter les forces spirituelles, soit aussi reçue avec quelque fréquence. Mais rien n’autorise à franchir l<s limiics de la simple analogie. L’absence de parité est d’ailleurs évidente, puisque la loi de l’Église s’oppose à ce que l’eucharistie soit habituellement reine, comme le pain matériel, plusieurs fois le jour. Or, d’une simple analogie l’on ne peut conclure que.lésns insinue OU recommande, par le Eût même, la communion quotidienne. L’on doit cependant reconnaître que rien n’i ssairement une fré quentation restreinte. Aussi quand nous avons appris de l’Église combien est recoinmandable la communion fréquente ou quotidienne faite dignement, il nous est permis, en revenant au c. VI de saint Jean, d’en déduire une recommandation implicite de la communion fréquente. Cette déduction est autorisée par le catéchisme du concile de Trente qui insiste sur la comparaison entre la fréquence de la nourriture corporelle et celle cle l’eucharistie : Quare paroehi paraît eruni fidèles crebro adhortari ul quemadmodum corpori in singuhis dies alimentum subminislrare necessarinm putant, itætiam quotidie Itoe sacramento alendx etnutriendte animée curam non abjiciant, neque enitn minus spirituali cil/o animam quam naturali corpus indigere perspicutim est. Part. 11, n. 63.

2° Le pain quotidien que.Jésus nous a enseigné à demander dans l’oraison dominicale, Luc, xi, 3, est-il, au sens littéral immédiat, le pain eucharistique dont la réception quotidienne est ainsi manifestement conseillée à tous les chrétiens ? — 1. L’expression de saint Matthieu. vi, 11, panem supersubstanlialem, tôv ac, rov r, (j.àiv ïôv imovo-tov, et celle de saint Luc, xi, 3, panem nostrum quolidianum, ne signifient point par elles-mêmes le pain eucharistique. D’après l’usage scripturaire, partis exprime habituellement la nourriture corporelle. L’épithete ajoutée signifie que cette nourriture est demandée d’une manière temporaire pour le jour même autant qu’elle est nécessaire ou comme indispensable pour notre subsistance. Knabenbauer, Evangelium seeuudum S. Mattheeum, Paris, 1892, t. i, p. 261-262. Rien dans le contexte immédiat ne suggère un autre sens.

— 2. Il n’y a non plus aucun fondement solide dans la tradition en faveur du sens littéral immédiat. Il est vrai que beaucoup de Pères et d’auteurs ecclésiastiques ont donné à l’eucharistie le nom de pain quotidien et ont entendu en ce sens, partiellement du moins, la quatrième demande de l’oraison dominicale, notamment Tertullien, De oratione, c. vi, P. L., t. i, col. 1161 ; S. Cyprien, De oratione dominica, c. xviii, P. L., t. iv, col. 531 ; le pseudo-Ambroise, De særamentis, 1. V, c. IV, n. 23, P. L, t. xvi, col. 162 ; S. Ililaire de Poitiers, Fragment., vu, P. L., t. x, col. 725 ; S. Jérôme, Comnientaria in Ezechielem, 1. VI, c. xviii. P. L., t. xxv, col. 175 ; S.Chromace d’Aquilée (-j- 107), lu Evangelium S.Malthtei, tr. XIV, c. v, P. 1.., t. xx, col. 361 ; S. Augustin, Serm., i.vii, c. vu ; i.viu, c. iv, P. L., t. xxxviii,

mtient ce conjointement avec déni aul D

Domin <" munie, l. Il n. 26 P. /.., t. x %

u, Collât. i. /’ixi, P. L., t. xi ix, ’i’| ; S Pii rre’ihi n. i.xwii,

i ki, I. /.., t. ui, col. :

Tolède, Libei de cognitione ba cxxzvi, P. L.,

I, col, 168 sq. ; W.ilain.l Strabon usa

ordinaria in Evangelium Uatthseï, P. L., t. i col. 102 ; Baymon de Kalberstadt, Homil., xiii, D<

/’. /… t. i.xviii, col. 802 ; Hugues de Roui n lie flde calholica et oratione n. 6, P. L,

t. CXCIII, col. 1333 ; Gunther, moine cistercii i De oratione, jejunio et eleemosyna, I. IX, c. xii, P. I, t. ccxii, col. 185 sq. ; Innocent 111 († 1216 allarit mysterio, 1. IV, c. xuv, /’. L., t. ccxvii, col. S. Thomas, Sum. theol., III 3, q. ixxx. a. 10, ad um ;

cul., vii, Expo tissima orationis domi . quarto petitio ; on cite saint lionaventure, Exj, otitio orationit dontinicæ, Quaracchi, 1895, t. vu. p. I mais il est plus probable que cet opuscule n’est p - de lui ; Dominique Soto, lu IV Sent., dist. XII, q. i, a. 10, Douai, 1613, p. 301 ; Suarez, In 11*™ 1P, De oratione, 1. III, c. viii, n. 18 sq. Mais ces ailleurs, p.irticul ment saint Augustin et saint Thomas, ne soutiennent pas ce sens d’une manière exclusive : ils admettent en même temps celui de pain matériel, nourriture du corps, et celui de pain spirituel di la parole de Dieu, nourriture de l’intelligence par la foi. Ils n’affirment point non plus que lesensde pain sacramentel est le sens littéral immédiat - 3, Bien que le sens littéral immédiat ne soit point la demande du pain eucharistique, il n’est point interdit d’admettre cette interprétation au moins accessoirement, comme une déduction autorisée parles recommandations formelles de.lésus-Christ et de son Eglise louant et conseillant la réception quotidienne du pain eucharistique. C’est vraisemblablement en ce sens que parle le catéchisme du concile de Trente, dan ? l’explication de l’oraison dominical). part. IV, n. 40, et qu’ont parlé les Pères et les théologiens précédemment cités. II. DOCTB1NB TRADITIONS ELLE. — 1° Pendant les deux premiers siècles. — Au ie siècle, aucun document ne démontre positivement que les Gdèles avaient coutume de communier chaque jour. Le texte de saint Paul : Convenientibus ergo vobis in unum jam non estdomiyiicam csenam manducare, I Cor., xi, 20 sq.. quelque opinion que l’on adopte sur l’existence ou sur la nature de l’agape à l’époque apostolique, suppose le fait de la communion eucharistique à chaque réunion des fui mais ne donne aucune indication sur la fréquence d réunions. Le texte des Actes, ii, 42 : Erant autem persévérantes in ductrina apustolorum et communicatione fraclionis panis et oralionibus, manifeste la pratique de la communion, sans en faire connaître la fréqutandis que Act., xx, 7sq. : l’na autem sabbati cum convenissemus ad frangendum panem, autorise simplement à affirmer que les fidèles se réunissaient habituellement le dimanche et qu’ils y participaient à la frætio panis. Cf. P. Batiffol, Études d’histoire et de théologie positive, 2e série, Paris, 1905, p. 33-39.

Vers la fin de l’époque apostolique, la Didachè, xiv, ne parle que de la réunion du dimanche où les fidèles participaient à la frætio panis : Kx-’x xupiaxr, v ôî y. avva-/0/vT= ; xXiffccTe aprov xal c-L/ap-.cT^iraTE. ïtpoeÇojio-Xo, pjO’â|i.evot Ta 7 ; apa : TTa>|j.a ?a Ojitôv, ôttùj ; xaOapà r, CpuÀv r, . Funk, Patres apostoliei, 2e édit., Tubingue, 1901, t. i, p. 32. Tout en ne donnant aucune indication positive en faveur de la communion quotidienne à l’époque apostolique, ces documents la favorisent cependant pour les époques subséquentes. Car une foisadnn principe que la frætio panis est associée à chaque réunion des Gdèles, ces réunions devenant plu.~ queutes, la communion devait, dans la mesure du