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dictine, l ih…. p. 580, du ma. latin 12013 de la Bibliothèque royale de Munich, du commencement du xii’M, , h-, du lit cette recommandation : Corpus ht 1, un ri languineni indigne eu < ipet < non prmtuniite, vil tamen in Hngulit dominicis diebui quadragei et in cena Domini et’» pentecosten et in natale Domini, et n a eveniet, conmiunicate, et au te et post a fornications et a foniitu vos continete temper, vel saltem per quatuor vel ires dieu. Dana la auite, p. 521, on lii encore : Soniniis aut uxoribus polluti, non cito ecclesiam niti post dignam panitentiam intrate, nec in illa die corpus Doniini accipite.

Au xiie siècle, le synode de Gran (1124) ordonne à tout le peuple de communier à Pâques, à la Pentecôte et à Noël, après avoir fait pénitence, et aux clercs in omnibus majorions festis. Mansi, t. XXI, col. 100. Saint Otton de Bamberg († 1130), tout en louant la communion fréquente dans une instruction à son Église naissante de Poméranie, demande seulement que ses nouveaux fidèles se confessent et communient trois ou quatre fois par an s’ils ne peuvent le faire plus souvent et qu’ils assistent fréquemment à la messe où ils s’associeront à la communion du prêtre célébrant. Sermo ad Pomeranos, P. L., t. CLXXIII, col. 1358. Bobert Pulleyn († 1146) établit une dill’érence entre les prêtres qui doivent être fréquemment réconfortés par la divine eucharistie et les laïques auxquels ce secours est nécessaire au moins trois fois dans l’année. Sent., 1. VIII, c. vii, P. L., t. clxxxvi, col. 968 sq. Le pénitentiel de Milan impose la communion au jeudi-saint, à Pâques, à la Pentecôte et à Noël, sous peine d’être mis en pénitence au pain et à l’eau pendant vingt jours. Mu r Schmitz, op. cit., t. 1, p. 814. Cf. t. ii, p. 321, 360, 428.

Pendant cette même période, la fréquentation de la communion se maintient chez les moines. La Concordia regularum de saint Benoit d’Aniane († 821) cite la Régula magistri, c. xvi, P. L., t. lxxxviii, col. 981, d’après laquelle le célérier et ceux qui sont de semaine doivent communier chaque jour en présence de l’abbé dans l’oratoire : quotidie cellararius cum septimanariis coram abbate in oratorio cum congregatione communicet, Concordia regularum, c. XI, p. x, P. L., t. ciii, col. 1050, ce qui suppose la pratique de la communion quotidienne dans ces monastères. Le moine bénédictin VValafrid Strabon († 849) montre qu’il convient que les moines reçoivent chaque jour le corps et le sang du Seigneur. De rébus ccclesiasticis, c. XX, P. L., t. xciv. col. 942. Vers la même époque, Théodulphe d’Orléans († 821) constatait que tous les religieux vivant saintement communiaient presque chaque jour, et religiosis quibuscumque sancte vivenlibus qui pêne omni die id faciunt. Capitula, XL1V, P. L., t. CV, col. 205.

2. Enseignement doctrinal.

Il revêt pendant cette période quatre formes un peu divergentes. — a) Recommandation formelle de la communion fréquente ou quotidienne. — Chez saint Grégoire le Grand, cette recommandation n’est qu’implicite. En recommandant la célébration quotidienne du sacrifice eucharistique où la chair et le sang de Jésus-Christ sont donnés aux fidèles. Uial., 1. IV, c. i.vin, P. I… 1. lxxvii, col. 125, Grégoire recommande implicitement la fréquentation de la communion par laquelle on participe plus immédiatement au sacrifice. De même, en affirmant que l’Église est nourrie, abreuvée, purifiée et sanctifiée par la réception du corps et du sang de Jésus-Christ, lu s, pleut psalmos pœnilentiales expositio, Ps. vi, n. ii, /’. L., t. lxxix, col. D’il » , Grégoire laisse entendre que c’est une nourriturc habituelle qui doit être fréquemment ici, ne. D’au i rivaini ecclésiastiques en grand nombre

alla communion quotidienne,

et ils [Dataient SB DM DU temps sur la nécessite de s’y bien diapoær.

Saint Isidore de Si-ville Ij 636) suit en partie renseignement de aainl An. lit, c. il

Mais au lien de permettre, comme l « - docteur africain, le libre choix entre lea d<-u opinioni divergentes, il pn fére nettement l’opinion al cette restrictiun : DieuntaUqui f nisialiquoii eut harittiam quotidie accipiendam ; hun* mem iian quotidie nobis, jubente D postulamus dicentes : l’anem nostrum quotidianum da nobis Itodle. Quod quidem bene dicunt si lioc cum religione et humilitate suscipiunl, nec confidendo de justifia, superbits prmsumptione idfaciant. De ccclesiasticis officiis, I. 1. c. xviii, n. 7. /’. I.., t. Lxxxin, col. 756. A 1 restriction relative aux disposition- 1 que de Séville ajoute pour les personni du mariage cette limitation qu il emprunte à l’opinion négative mentionnée par Augustin : Conjugatis autem abslinendum est coitu, plurimiique diebus orationi debent vacare, et sic deinde ail Christi corpus accedere. Après avoir appuvé cette décision sur la réponse du prêtre Abimélech a David et à ses compagnons, I ! xxi. i, et sur la transcendante supériorité du pain eucharistique, Isidore conclut ici avec l’opinion 1 tive que mentionnait Augustin : Quapropter eligendi sunt aliquot dies, quibus prias Itoui : tus vivat, quo ad tantum iacramentum dignus accedere possil, col. 757. Bu reste. Isidore admet comme l’évéque dllippone, que dans l’hypothèse de péchés qui doivent priver de la communion, l’on doit d’abord accomplir la pénitence convenable. En l’absence de telles fautes, Isidore suit l’opinion affirmative mentionnée par Augustin : Ceterum si non sunt tauta peccata ut excommunicandus quisque judicetur, non se débet a niedicina dominici corporis separare, ne dum forte diu abslinendus prohibetur, a Christi corpore separetur, col. 756. Toute cette doctrine d’Isidore fut souvent reproduite par les auteurs subséquents. Bans un autre ouvrage, Isidore réprouve ceux qui voudraient se prévaloir de la communion pour couvrir leurs crimes : Qui scélérate vivunt in Ecclesia et communicare non desinunt, pillantes se tali communione mundari, discant niliil ad emendalionem proficere sibi. En preuve de son assertion il cite Jer., xi, 15 ; I Cor., xi, 29. Sent., 1. I, c. XXII, n. 7, col. 589 sq.

Saint lldefonse de Tolède (f677t, interprétant de l’eucharistie la demande panem noitrum quotidianum da nobis hodie, dit expressément : Quitl enim tam vult Deus quant ut quotidie Chris tus habilet in nobis qui est punis vitæ et panise cselo ? Liber de cognitwne baptismi, c. r.xxxvi. P. L., t. xcvi. col. Il

Le pénitentiel de Théodore, archevêque de Cantorbéry, à la fin du VIIe siècle, dit que chez les Grecs, les clercs et les laïques communient tous les dimanch, (lue celui qui est trois dimanches sans communier, <-t excommunié selon les canons. Chez les Bomains. communient ceux qui veulent ; mais ceux qui ne le veulent, ne sont pas excommuniés. Les Grecs et les Bomains -ardent la continence trois jours avant la communion. M.i’Schmitz, Die Bussbûcher und die Bussdisciplin der Kirche, Mayence, 1883, 1. 1. p. 534. Celui de Cummean, qui est peut-être du vue siècle et appartient à l’Eglise d’Irlande, donne les mêmes renseignements, impose. la continence de trois jours avant la communion. Ibid., p. t’)il. Cette discipline des Grecs est fondée, semble-t-il. sur le canon II du concile de Sardique. Le pénitentiel d’Egbert, évéque de York, exipe de même la continence. Ma » Schmitz, op. cit., p. 580. Cl. 1. 11, p, 529,.Vvi.

Au Mil’siècle, saint l’.e.le, y 735), danune Ici’Egbert, évéque d’York, lui recommande de faire ensei-