Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/283

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COMMUNION EUCHARIS1 [QUE FRÉQUENTE)

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croix ; ITIi. Thi obgia moralia, Psj t. iii,

p. 215 ilmanlii en

(U, tr, l. />' toeramento eucharistie), c. viii, n V Venise, 1788, t. i, p. M i, 1 7 1 -_ ;. Theologia

t tr. VII, De’! (. /kl i

, … q, iv, dub. mu. punct. i, Venise, 1750, t. iii, p. 356 ; Billuarl 1757), Summa sancii Thomm, De tacramento eucharisties, diss. VI, a. 1, punct. v ; Benoit XIV 1758), De synodo diœce$ana, i. VII, c. mi, n. 6sq. ; Collet | 1770), Traclatu* de eucharistia, Pari. 1750, p. 206 si|.. Amoit ( ( 1775), Theologia moralis, tr. XII, punct. iv, q, mi. Augsbourg, 1758, t. ii, p. 1 71*. Notons qu une tendance restrictive pour la communion di (laïques se manifeste encore, particulièrement chez plusieurs théologiens jésuites, Viva, op. cit., p. 88 ; Lacroix, toc. < it. Cependant, même en France, où le jansénisme sévissait plus Fortement, La communion quotidienne avait encore des défenseurs. Noms nommerons spécialement Fénelon (f-1715), Lettre sur la fréquente communion, dans Œuvre* complètes, Paris, 1852, t. v, p. 7H> sq. L’archevêque de Cambrai justifie par La tradition des Pères et par l’usage des premiers siècles la pratique de la communion quotidienne, même pour les laïques. .Vais citerons seulement ce passage : « Pourquoi donc se scandaliser quand on voit de bons laïques qui, pour mieux vaincre leurs imperfections et pour mieux surmonter les tentations du siècle corrompu, veulent se nourrir tous les jours de Jésus-Christ ? Si on attendait, pour communier luiis les jours, qu’on fût exempt d’imperfection, on attendrait suis fin… Encore une fuis. nous voyons que les chrétiens des premiers siècles qui communiaient tous les jours étaient encore dans des imperfections notables. Veut-on condamner leurs communions quotidiennes et corriger l’Église primitive qui les autorisait sans ignorer ces imperfections notoire-. P. 725 sq. Nous pourrions citer aussi le jésuite Jean Pichon (y 1751 1. Sun ouvrage, L’esprit de JésusChrist et de l’Église sur la communion fréquente, Nancy, 1715, mis à l’Index par décret du 13 août 17 18 et du Il septembre 1750, ne paraît contenir d’autre erreur positive que l’affirmation d’un précepte divin de communier plus souvent qu’à Pâques, p. 382. Sa doctrine sur les dispositions pour la communion fréquente et quotidienne est exacte, bien qu’il insiste beaucoup plus sur la suffisance de l’état de grâce que sur les dispositions de convenance. Jules Lintelo, Lettres à un prêtre ù propos d’une polémique sur la communion fréquente, 2e édit., Tournai. 1905, p. 24 sq.

b) Enseignement de saint Alphonse de Liguori († 1787).

— Il se ramène aux points suivants : a. La communion hebdomadaire est généralement permise et même conseillée à ceux qui ne commettent point le pécbé mortel ou qui ne le commettent que rarement et plutôt par fragilité, et qui sont d’ailleurs habituellement résolus à lutter et à se corriger. Les uns et les autres sont réellement exempts de l’affection positive et coupable au péché mortel qui seule, d’après Gennade et la presque unanimité des théologiens, exclut de la communion hebdomadaire. Cependant si le confesseur s’aperçoit de quelque négligence qui peut devenir préjudiciable ou que la fréquentation de la communion ne soit pas assez spontanée, il peut parfois retrancher une communion. Parfois aussi il peut ajouter quelques communions si l’àme éprouve des besoins particuliers très pressants et si elle est suffisamment disposée. C’est l’enseignemenl formel de saint Alphonse, Praxis confessarii, n. 149 ; Réponse apologétique au docteur Cyprien Aristasius sur la matière de la communion fréquente, Œuvres complètes, trad. Delalle, Paris. 1842, t. xxvii. p. 87 sq.

D’après ce principe, la communion hebdomadaire ne

peut, de soi, être refusée aux âmes qui se contentent de fuir le péché mortel et qui, avec pleine conscience de leur tiédeur ne se mettent point en peine d’éviter

le pécbé vénli mmnnion hebdomadaire doit

t’ni être habituellement conseillée comn meilli m préservatif, s. Alphonse de Liguori, Institutio I populum, part III, c n. d. 7. Cependant il peut être parfois utile de leur retirer qui lques

communions pour les stimuler a plus d’effort, s. Alphonse de Liguori, Jiéjmnse apologétique < Cyprien Aristasius sur la matière de la communion // équente, loc. cit., p. H.’ui « j j i retombent dans le péché mortel plutôt lité el par entraînement que par malice et qui d’ailleurs font quelque effort pour maîtriser entièrement cette habitude peuvent habituellement recevoir la communion hebdomadaire, qui assurera plus efficacement leur persévérance. Ces âmes ne sont point indignes de la communion hebdomadaire, puisqu’elles n’ont point une affection positive au péché- mortel. Elles ont en même temps besoin de cette communion, qui est habituellement nécessaire pour maintenir l’âme en état de S. Alphonse de Liguori, Réponse apologétique, it., p. 108.

En principe, aucune restriction n’est faite pour aucune catégorie de personnes, ni pour aucune condition ou profession, dés lors que sont réalisées les dispositions spirituelles toujours requises. Il est d’ailleurs généralement vrai pour toute âme que sans la pratique habituelle de la communion hebdomadaire, il est difficile de se maintenir dans l’état de grâce.

b. La communion fréquente, qui a lieu une ou plusieurs fois par semaine outre le dimanche, exige que l’on n’ait point l’habitude des péchés véniels déh :

et que l’on fasse des ellorts positifs pour mortifier ses mauvais penchants et progresser sérieusement dans la vertu. S. Alphonse de Liguori. Praxis confessarii, n. 150. Les péchés véniels même délibérés ne sont point nécessairement absents, mais on ne les commet point habituellement et l’on n’en garde point l’affection. Les défauts ne sont point encore entièrement déracinés. La lutte peut même être encore assez vive, mais les efforts sont assez constants et généreux, bien qu’ils ne soient point toujours couronnés de succès.

c. Pour la communion quotidienne ou quasi quotidienne, ces mêmes dispositions doivent être plus parfaites, soit parce qu’elles sont plus nécessaires pour se préserver d’une négligente familiarité avec ce divin sacrement, soit parce que les grâces plus abondantes que l’on reçoit exigent une plus soigneuse préparation et une plus parfaite correspondance.

Saint Alphonse de Liguori exprime sa pensée sous plusieurs formes qui ne peuvent être considérées comme absolument exclusives l’une de l’autre. Dans la Praxis confessarii, publiée en latin en 1760. il cite successivement la règle de saint François de Sales et celle de saint Thomas. In IV Sent., dist. XII, sans faire sienne ni l’une ni l’autre, n. 149 sq. La même année, dans un autre ouvrage, saint Alphonse s’exprime ainsi : « Pour I âmequiau contraire n’est plusattachée à rien de déréglé, évite les péchés véniels délibérés, pratique l’oraison et s’efforce de mortifier ses passions et ses sens, son confesseur peut la faire communier trois, quatre et même cinq fois par semaine. Et lorsqu’une âme est parvenue à un degré notable de perfection, qu’elle fait chaque jour plusieurs heures d’oraison, et qu’en outre, comme dit saint François de Sales, elle a surmonté la plupart de ses mauvaises inclinations, elle peut, suivant lavis du même saint, communier tous les jours, car telle est, selon saint Prosper, la perfection qu’on peut avoir ici- : vu la fragilité humaine. » in véritable é/wuse de Jésus-Christ, trad. Saintrain, c. xviii, Tournai. In ; 7. t. ii, p. 68. Iians la Pratique tic l’amour de Jésus-Ck

C. viii, n. 27, le saint docteur demande que l’on s’abstienne de toute affection déterminée et voient que l’on consacre une bonne partie de son temps à