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CLÉMENT V

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million de l’absolution déjà donné* ; XI, l’annu lation de la i n loul ce <i" elle

innovai ! dan li droil ecclésiastique, et la déclaration que i.i bulle i him n’enlralnail aucune

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mbrai, il < Irléans, i le Main le coup de maître’lu i i i elui qui fail le plus d’honneur à sa de volonté el le moins â son esprit de jui Lice, 1 1 u pape la uppi ! di a templ

l fondés comme les hospitaliers de

rusalem, pour la défense de la Terre-Sainte, apn première cri i ade, avaient perdu quelque peu de leur raison d’être depuis la pri i différusalem par Saladin (1187) il l’éviction définitive des chn tiens de Palestine (1291). Us n’avaient | donnei de rôle analogue

à celui que 1rs hospitaliers allaient remplir à Rhodes et à Malte, ’où ils furent si longtemps le boulevard de la chrétienté. Les grands domaines possédés par 1rs chevaliers du Temple en Angli terre et en France, en Portugal el en Aragon, leur habileté financière dans la gestion des capitaux et la sécurité de l’argent confié à leurs « temples » , construits comme des im prenables, étaient pour l’ordre une source de grandes richesses. Le Temple servait souvent de banquier aux papes, pour ]< recouvrement des sommes dues au saint e, et même aux souverains, notamment aux de France pendant le xiii siècle. Les richesses des templiers, leurs privilèges excitaient l’envie princes besogneux, di - églises appauvries, de même que le mystère dans lequel se tenaient leurs chapitres el se conduisaient leurs opérations, créait autour d’eux une atmosphère très favorable aux soupçons, aux accusations de crimes variés, aux rumeurs sourdes et hosliles. Il y avait probablement lieu chez eux à une réforme et les papes depuis quarante ans pensaient et travaillaient à une fusion des templiers et des hospitaliers. Malheureusement la jalousie des deux ordres, qui avait nui en P destine i h défense des Lieux-Sunls, mettait encore obstacle à la réunion. Philippe le Bel n’avait pas de griefs personnels contre l’ordre des templiers. En 1303, il avait fail remettre au Temple le trésor royal, il n’avait pas non plus à se plaindre de l’attitude des templiers envers lui pendant la rupture de la France avec Boniface VIII, les lettres de protection accordées par le roi au Temple en l’ont foi. Pourtant des l’avènement de Clément V, et pendant les fêtes mêmes du couronnement à Lyon, l’atTaire des templiers fut discutée entre le pape et les g< ns du roi, et elle lit ensuite l’objet de correspondances pendant les deux années qui s’écoulèrent jusqu’à l’entrevue du I du roi à Poitiers en 1307 (vers la Pentecôte !.

Les résistances du pape furent sérieuses. Jacques de Molay, le grand-maitre îles templiers, mandé à Poitiers, sous prétexte du projet de croisade, demanda au pape une enquête qu’il ne pouvait refuser. Lettre au roi du i _ ! l août 1307, Baluze, t. il, p. 7, ">. Mais Philippe savait ce qu’il pouvait user contre la faiblesse et l’irrésolution du pape. Ayant obtenu la permission de commencer une enquête, il brisa toutes les tergiversations de Clément V, en frappant un grand coup. Sur son ordre expédié’dans le plus grand secret, tous les templiers de France furent arrêtés le 13 octobre 1307 au nom de l’inquisition. Les prieurs dominicains avaient reçu du grandinquisiteur de France mandat d’interner et d’inlei I les templiers arrêtés.

Les vrais motifs de la mesure sont contenus doute dans le mémoire du légiste Pierre Dubois qui

niqui ment appai tenant I ordre, i qui | templiers en Oriente ! de s’approprier leur* bien < 1 1 1° île Blet i i rillamn : de la

pour 1 1 justifier révi lent la main, !

III, dans i art di tui i >rant

routes ! lions imaginables sont accumulées

dans h manifeste qui fut lu au peu] I n n tation des templiei chefs principaux : 1 reniement du Cbi

- Le pape, di

1. 1 mes vagui 8 alin de lai a-…il été consulté, el l< roi requis d leur d’hérésie. Ainsi i justifié devant l’opinion

li coup de force, et palliée au point de vue du droit l’irrégularité d’une procédun un oidre

qui relevait directement di la juridiction pontificale.

En conformité des instructi >ns i commis saires du roi mirent b-s biendi - templiers sou questre et s’en improvisèrent lesadrninistrateu aux templiers, illes interrogèrent sommairen puis appelèrent les inquisiteurs qui pro< dèrent à un interrogatoire accompagné de tortures pour obtenir

-.eux. Quelques templierdemeurer, lit : milieu des supplices, el soutinrent jusqu’au bout l’innocence de l’i rdre t de ses coutui lupart dé chirent dans la torture, même des hommes qui avaient fait leurs preuves de bravoure comme le grand-maître

ie - de Molay. et ilreconnurent les uns le rei ment, les autres la pratique de la sodomie, d’à diverses imputations Qétrissanl

Cependant Clément V avait été indigné de l’opération de police faite le 13 octobre, sans sa permission et i il se couvrant de son nom par une allégation abusive. 11 écrivit au roi pour se plaindre du mépris fail d personne et de son autorité (27 octobre) ; mais au lien de tenir ferme au nom du droit, il parut bientôt ébranlé’par les aveux des templiers, au point d’ordonner aux princes chrétii ns d’arrêter li s templiers de leurs États (22 novembre. Puis un nouveau revirement se produit dans son esprit, et il prend enfin les mesures propres à assurer le triomphe de la justice en cette affaire : il suspend la procédure des évéques et inquisiteurs de France et évoque l’affaire à son tribunal, et demande à Philippe de lui remettre la personne et les biens des templiers (1308).

Tandis que le roi proteste de sa bonne volonté, nomme des administrateurs particuliers pour les biens qu’il s’engage à garder au profil de la Terre-Sainte, Nogaret travaille à briser les résistances de Clément et entame contre lui une campagne d’opinion qui I pelle de tout point celle qu’il avait dirigée contre Boniface VIII : mêmes accusationavilissantes, reproches de simonie, de népotisme, d’exactions commises au détriment des édisis, iii, nie recours au zèle catholique du roi et à l’autorité civile pour proti gei l’Église contre propres pasteurs. Une 1 i peuple de France,

conçue dans cet esprit, fut rép indue à profusion en vue de préparer l’élection « L-s d< pub - à l’assemblée que le roi convoquait a Tours pour le mois de mai 1306, et qui présentée à l’opinion comme un instrument de di : pour l’Eglise et de menace contre le pape. De fait, les Etats généraux se prononcèrent contre les templiers.

Fort de cet appui, le roi joignit une deuxième fois le pape qui. après une résistance assez remarquable pour la faiblesse de -on caractère, finit par accepter de rendre aux évéques et aux inquisiteurs de France le droit de procéder en l’affaire, de laisser aux mains du roi les templiers qu’il gardera au nom de l’Église, it leurs biens qu’il fera. irder pudes commissaires choisis mi-partie par le roi, mi-partie par les évéquu