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CONFESSION DU l m AU XIII' SIÈCLE

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lemporelli acquitte la dette d'éterneli supplice*, i Tel

mble dei exercia i" aitentieli i qui forment

II. pmnilentia, c. ix, /'. /.., i. i,

col. 1343 1244. Sain) Cyprien employait la mot dîna le

même aena, quand il opposait l’ezomologèae i à la

confession. ! //"/ inferot dutn confb&sio non est,

fOMOLOGl SIS illic /ici poUst. Epiêt., l.v, ad An tonianum, c. rxtx, P. /.., i. m. col. T'.r » .

Lea textes ou Vexomologeaia figure avec le troisième sons aont fréquenta dana aaint Cyprien. L’exomolc suppose, -iiors ordinairement la pénitence accomplie, la satisfaction achevée, et doit être suivie de l absolution on réconciliation. Le passage suivant de l’Lpltre ix, n.2, est caractéristique : Sam cum in minoribuê peeeatU agant peccatorei p.i :.ii i : jiam JUBTO TMMPOÊM, et tecundum disciplina} ordinem au bxomolocbum vetflANT, et prr manus imposilionein epitCOpi et rfeH jus commun icationis accipianl… nunc… ad communicationem admittuntur…, et tumdum PMblTBHTIA ait a, nondum bxovowgbsi i a< ta, nondutn manu eis ab episcopo et clero imposila, eucharistia Mis datur. P. L., t. iv, col. 251-253, Même sens dans la phrase suivante : Mi… ante ACTÂM r.+ :.iu : i /.i.v, AlfTB BXOmologbsim gramssimi atque extremi delieli factam, ante maman ab episcopo et clero in pxiiitentiam impositam, etc. Epist., x, n. 1, col. 251. Citons encore : Sam, cum in minoribtu delictis… PJBMITBKTJA AGATVB justo tempore, et bxomologbbis fiai inspecta vitæjtu gui agit pxiiitentiam, nec ad cummunicaliunem venire guis possit niai pri.ua ab epiacopo et clero manus fuerit imposila, etc. Epist., XI, n. 2, col. 2.")7. Ailleurs nous lisons : Ante BXPIATA DBLICTA, ANTB BIOMOLOGBS1M i actam cBlMims, ante purgatam conacientiani sacri/icio et manu sacerdotis, etc. De lapsis, c. xvi, col. 479. Cf. xii, n. 1 ; xiii, n. 2, col. 259, 261. Si nous avons accumulé tant de textes, c’est pour faire voir, à l’encontre de certains critiques, qu’ici l’exomologése se distingue de la pénitence, c’est-à-dire de l’ensemble des exercices pénitentiels proprement dits.

2. Mode de la confession préparatoire à la pénitence. — La confession ou exoinologèse qui précédait la mise en pénitence était-elle secrète ou publique ?

Là où fonctionne un prêtre pénitencier, par exemple à Constantinople, la confession est sûrement secrète. A en croire Sozomène, le prêtre pénitencier fut établi pour remédier aux inconvénients dv la confession publique, que les évoques trouvaient pénible et odieuse : çopti/.bv ci ; eîxô ; et ; àp/r, ; Toi ; lepevfftv Ë80$EV â> ; Év ÔcaToa) û~o (lipT-jpi tu Tï'i.rfii'. tffi Èxx/r.Tta ; rà ; àixaptt’a ; iUyyénti-j. II. E., 1. VII, c. xvi, P. G., t. lxvii, col. 1460. De ce texte, il semblerait résulter que primitivement la confession était publique. Mais au moins un tel usage aurait été vite supprimé. La confession auriculaire était donc en vigueur conjointement avec le régime du prêtre pénitencier, et cet état de choses dura jusqu'à l'épiscopat de Nectaire (391). A plus forte raison, la confession secrète se prit-elle à relleurir sous l'épiscopat de saint Jean Chrysostome qui trouva, en montant sur le siège de Constantinople, la pénitence publique supprimée. Dans ses exhortations à la pénitence durant le carême, le grand orateur envisage la peine et la honle que les pécheurs éprouvent à confesser leurs fautes. Il leur fait observer qu’il n’y a pas lieu d’affronter la publicité : « Dieu ne vous demande pas, dit-il, de révéler vos fautes devant témoins au milieu d’un théâtre ; il vous dit : avoue tes fautes à moi seul, privément. afin que je guérisse ta plaie et que je t’enlève ton fardeau : èu.oi t’o à uip 77, 1.1 oc s ::; f [lévu v.%-' ESIav. Homil., IV, in Lazarum, c. IV, P. G., t. xlviii, col. 1012. Il s’agit là de fautes qui n'étaient sans doute pas considérées comme mortelles. Nous voulons montrer seulement par ce texte que saint Jean Chrysostome avait un grand respect des consciences. Quant aux péchés mortels, s’il disait à

ceux qui in étaient coopablea moi, fou

ous retombée mil. il.-oudrai, » I

clair qu’il entendait pareillement garda ; qui

lui serait confié par on.

t. le syrien Aphra ri fait un

Ir au confeteenra Médecins, qui ét< ciples de notre insigne médecin, si un malade r de roui montrer son infirmité, exhortez-le a ne pas vous la cacher, mais, lorsqu’il vous l’aura fait voir, n’aller pas la révéler., vii, De pmnitentibua, seel.tw,

Patrol. ayriaca, édit Gradin, t. i. p. 318-319.

Kn Asie-Mineure, la même discrétion doit être ol -ous le régime des divers si igi a rx nitentiels. Celui que saint Grégoire de Nysse appelle « l'économe la pénitence entendait l’aveu des pécheurs, avant de r leur pénitence. Or plusieurs textes font voir que cet aveu était secret. Dans le canon 34 de saint l(asile. déjà cité, non seulement il est défendu de dénoncer le crime d’une femme adultère, que l'évéque aurait connu pur In confeasion ou autrement, afin de sa la coupable d’une condamnation à mort, mais encore il est ordonné que toute la pénitence inlligée en raison d’une telle faute s’accomplisse dans la catégorie des assistants, alin d'éviter qu’on ne conclut de la pénitence à la faute. De son coté-, saint Grégoire de Nysse suppose le cas « d’un vol secret » , que le coupable découvre à l'évéque par la confession et qui n’est pas soumis à la pénitence publique. Can. 6, P. G., t. IL v, col. 233. Tout cela prouve que la confession auriculaire taisait partie du régime pénitenliel de l’Asie-Mineure.

Il est de toute évidence que la confession recommanda par Clément d’Alexandrie, en divers endroits des Stromata et du Quia divea sahetur, doit être secrète. Origène pense de même. Parmi les sept moyens de pardon qu'énumère le grand docteur alexandrin, il faut remarquer i cette rude et laborieuse voie de la pénitence, dans laquelle le pécheur arrose sa couche de larme-, lor-que les larmes sont le pain de ses jours et de ses nuits, et qu’il n’a pas honte de révéler sa faute à l'évéque pour lui demander remède » . In Lev., homil. ii, c. iv, P. G., t. xii, col. 418.

Tertullien voulait pareillement que le pécheur eût assez de confiance dans la conscience des évéques pour ne leur celer aucune faute, faisant remarquer que le sort des malades qui cachaient aux médecins leurs infirmités était la mort : gui conscientiam medicorum vilarit cum erubescentia sua pereunt. Sans doute par la pénitence publique, la culpabilité des fidèles recevait quelque publicité. Mais la condition des pénitents ne devait pas être pire que celle des catéchumènes. < 'r, Tertullien nous apprend que la confession qui précédait le baptême était secrète : Ingressuros baptisnium …orare oportet et cum confessione omniurn rétro delictorum… Sobis gratulandum est si non publiée confitemur iniguitates aut turpitudinea nostras. De baptismo, c. xx, P. L., t. I, col. 1222. Sur ce texte, cf. A. d’Alès, La théologie de Tertullien, Paris, 1 p. 332, note.

On trouve une allusion, très claire selon nous, à la confession secrète dans le passage du De la c. XXVlll, où saint Cyprien nous montre les fidèb licats qui, « sans avoir commis l’idolâtrie autn qu’en pensée, s’empressent de confesser tristement et simplement leur faute aux évêques de Dieu, font l’exomologése de leur conscience, » etc. Du reste, la confession qui. dans le système de l'évéque de Carll précède la pénitence publique et l’exomologése proprement dite (cf. les textes cités plus haut), ne saurait être qu’une confession secrète. Autrement, à quoi bon distinguer la confession de l’exomohv

Saint Augustin témoigne de la même discipline. « Je mets, dit-il, devant les yeux du coupable le jugement de Dieu, j’effraye sa conscience ; je le pousse à la pi ni-