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judaïsme, il connaît lei livrée de l’Ancien reetament ; puie, par tempérament >i m plall 1 raconter apparitions , -i pi ayants le reconnaissent, el

les criliqui indépendant ! le avent, puisqu’ils accusent Luc d’une exi i dulité el d’un goût trop pro ooncé pour le merveilleux. Tout, par conséquent, son but, sa formation, son entourage, ion caractère doivent le porter è aouligni r la glossolalie et la prophétie.

Enfin, si l’auteur des Actes parle souvent et volontiers des charismes, c’est qu’à l’origine ils accompagnent fréquemment le <l<>n de I Esprit. Le croyant n’a pas de

peine à le reconnaître. Il c prend qu’ils sont destinés

a accréditer en Judée, en Samarie, et sur toute la terre une religion nouvelle, qui heurte les préjugés et l’indiffi rence, l’égo Bme et les passions, les pouvoirs spirituels et civils ; qui Be pose en rivale des cultes anciens et n’admet avec eux aucun accommodement ; <|ui est préchée par quelques missionnaires, la plupart juifs, pauvres et illettrés ; qui se présente comme la (il le et l’héritière d’une société unie à Dieu par des prophéties, tles visions et des miracles ; qui s’adresse aux gentils, c’est-à-dire à des peuples pourvus d’organes de révélation et d’oracles fameux, liien plus, au lendemain de la mort de Jésus, les charismes sont nécessaires aux Gdèles eux-mêmes. Langage indéniable et action directe de Dieu, preuve sensible de sa présence, ils donnent la douce confiance que Jésus n’est pas mort, n’a pas oublié sa promesse, ni abandonné les siens ; que l’ère messianique brillamment inaugurée par ses miracles n’est pas close et que l’Esprit résidant au sein de la communauté’naissante l’éclairé, la soutient et la dirige ; qu’enfin les nouveaux convertis sont bien incorporés au peuple choisi, reçus dans une communauté de « saints » , mis en rapports intimes et immédiats avec le Tout-Puissant. Il n’est donc pas nécessaire, pour expliquer les Actes, de soutenir que l’effet de l’imposition des mains est essentiellement et à l’exclusion de tout autre le charisme. Il suffit de penser qu’à l’origine, la grâce appelée don du Saint-Esprit éclate au dehors non seulement dans des actes de vertus, mais dans des opérations merveilleuses qui réjouissent, enthousiasment, sanctifient et recrutent des chrétiens.

5. La communication de l’Esprit-Saint est un don divin de sagesse et de forcequi sacre le disciple prophète des temps nouveaux et lui permet de rendre témoignage au Messie dans la mesure où les circonstances l’exigent et où le Seigneur le veut. Cette sagesse et cette force interviennent à la façon dont parlerait el agirait une personne toute-puissante, distincte du Père et de Jésus. — Puisque ce n’est pas le charisme, qu’estce donc qui constitue essentiellement l’effet de l’imposition des mains ?

D’abord, l’Esprit-Saint est un don : il est accordé, il est reçu. De nombreux textes l’affirment. Luc, xi, 13 ; Act., v, 32 ; viii, 15, 17, 19, 20 ; x, 45, etc.

C’est un don céleste ; il descend, il vient sur quelqu’un, il tombe et on le nomme force d’en haut. Luc, 1, 35 ; iii, 22 ; xxiv, 19 ; Act., x, 44, etc. Ce don est répandu par Dieu. Luc, XI, 13 ; Act.. n. 17 ; v, 32. Le Père le promet et l’accorde, Luc. xi, 13 ; xxiv, 49 ; Jésus l’annonce et le transmet. Luc. xxiv, 49 ; Act., I, 5, 8 ; ii, 33. Si on essaie de rapprocher les effets divers de ce don, on obtient d’abord deux groupes. L’avertissement intérieur, la connaissance extranaturelle, la prophétie, la glossolalie, les visions, l’idée de rendre témoignage et de glorifier Dieu, l’art de parler à propos devant les magistrats, ce sont là autant de manifestations d’un esprit de sagesse. L’assurance dans la prédication et en face des autorités, le pouvoir d’accomplir des prodiges, le zèle apostolique, la puissance sur les mauvais esprits, une translation soudaine, des apparitions miraculeuses, le tremblement d’une maison et le

bruit d’un vent im| le / le apostolique

m esprit de fora La de extraordlnairemenl sainte des premiers fidèles supposée la f". sance parfaite de la nouvelle l"i et i ourage de Un d.rni.r effet, la mte. Conscient

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a Jésus et g Dieu, il a la pensée et le courage de le faire. Pourquoi les précurseurs, lean-flapl beth,

Zacharie, Siméon, sont-ils remplis de l’Esprit ? Pour rendre témoignage à relui qui -, ient. Luc. i. l(i. 17.’.. il. 28 sq. Pourquoi I l-il -ur |, . m*, ], . v

avant sa naissance et au baptême a la

transfiguration, car la nuée d où -ort une voix rappelle l’ombre qui couvre la vierge et la proclamation c du baptême, Pourquoi le sacre-t-il, le conduit-il. le fait-il tressaillir ? Letextes sont formels. C’est pour qu’un témoignage soit rendu à la filiation divine de Jésus, Luc, i, 35 ; ni. 22 el peut-être ix, pour que le Christ lui-même atteste sa qualité de Messie et loue son Père par ses réponses au diable, Luc, iv. 1-13 ; par ses miracleet sa prédication, Luc, iv. 18, 19 ; i nfin par une solennelle déclaration. Luc, x. 21. 22. Si l’Esprit est promis, puis donné aux apôtre-, c’est paire qu’ils doivent être < témoins » , Luc, xxiv. 18, il) ; Act., I, 8 ; c’est pour que Pierre, Act., n. 14 ; m. 12 ; iv, 8, 13 ; Jean, Act., iv, 13, et les autres 33. i rendent témoignage. Le troisième Evangile affirme que l’Esprit enseignera ceux qui doivent coi. ser, Jé-iis devant les autorités. Luc. xii, 11, 12. Les Actes nous présentent comme remplis de l’Esprit les membres de la communauté- naissante. Etienne, Philippe, Paul, Corneille. Darnabé : or les membres de celle communauté naissante annoncent la parole de Dieu » , Act.. iv, 31 ; Etienne rend témoignage par ses miracles, par la force de ses discours et par la manifestation de sa vision. Act.. vt. 8. 10 ; vii, 52, 56 ; Philippe prêche le Christ et confirme sa parole par des prodiges et par les Ecritures, Act., vill, 5, 6, 12, 35, 40 ; Paul est choisi pour porter le nom de Jésus devant les nations, les roi les fils d’Israël. Act.. ix. 15 ; cf. xxii. 15. Corneille glorifie Dieu. Act.. x. H3. Bref, quand l’Esprit est donné et quand l’écrivain, non content d’affirmi r le fait, nous apprend pourquoi il a lieu, chaque fois ou à peu près, nous constatons que c’est pour suggérer l’idée ou donner les moyens ou communiquer la force de rendre témoignage. Voilà donc bien ce qui constitue essentiellement le don messianique ; l’Esprit-Saint est 1 ; principe qui fait rendre témoignage. C’est comme un témoin incarné dans les apôtres et dans toute la communauté, c. Nonsommes té-nioins [de la gloire de Jésus] ainsi que l’Esprit-Saint donné par Dieu à ceux qui lui obéissent. » Act.. v. 32.

Évidemment le rôle de chacun des hommes inspirés n’est pas le même. Lis -ervent qu’après la

descente de l’Esprit, le jour « le la Pentecôte, « tous se mirent à parler en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer, » Act., ii, i ; et la suite du récit le montre, selon les besoins du moment, car ce fut seulement dans les idiomes de leurs auditeurs que furent entendus les disciples. Telle est la règle générale. In don unique est accordé à tous, mais comme Dieu le veut, et comme l’exigent les circonstances. Car si tous sont témoins, chacun l’est à sa place, en son rang, à son heure et conformément à sa vocation. Élisait Ui. Zacharie. Jean. Simeon..lésus, les apôtres, Etienne, Philippe. Paul. Corneille. Barnabe reçoivent la même grâce pour s’acquitter d’une même tâche : pourtant, les phénomènes spirituels ne sont pas identiques chez tous, parce que le rôle île chacun est différent.