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1077 CONFIRMATION CHEZ LES COPTES — CHEZ LES SYRIENS

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sine præjudicio melioris sententiæ quod idem cliaracter baptismi et confirniationis est dijferens secundum rem. Op. cit., fol. cclvii. Saint Thomas résume assez longuement les controverses de cette époque et expose avec lucidité la doctrine que tous les théologiens professeront après lui. Le caractère est un pouvoir spirituel d’accomplir certains actes. Par l’effet du caractère baptismal, le chrétien est capable de remplir tous les devoirs qui concernent son salut personnel ; le caractère imprimé dans son âme par la confirmation lui donne le pouvoir de se défendre, en outre, contre les attaques venues du dehors et de triompher de l’ennemi du salut. Sum. theol., III a, q. lxxii, a. 5. Cf. S. Pierre de Tarentaise, In IV Sent., 1. IV, dist. VII, q. ii, a. I, Toulouse, 1652, p. 82 ; Richard de Middletown, In IV Sent., 1. IV, dist. VII, a. 4, q. i, Brescia, 1591, p. 90 ; Duns Scot, op. cit., p. 100 ; Pierre d’Auriol, In IV Sent., 1. IV, dist. VII, q. i, a. 1, Rome, 1605, p. 62. Voir t. il, col. 1702-1708.

M. Olive, De baptismo et confirmatione, Rome, 1554 ; J. Priscianensis, De confirmationis sacramento, Ingolstadt, 1575 ; J. Aschemann, De confirmatione, Vienne, 1583 ; Gretser, De baptismo et confirmatione, Ingolstadt, 1505 ; S. Perez, De confirmatione, Burgos, 1588 ; J. Mocquet, Disputatio theologica de sacramento confirmationis, Ingolstadt, 1621 ; B. Pontius, De sacramento confirmationis, Salamanque, 1638 ; E. Bertrand, De confirmatione, Toulouse, 1657 ; G. Beyer, De sacramento confirmationis, Anvers, 1650, 1658 ; G. Gobet, De materia confirmationis, Munich, 1663 ; L. Holste, Dissertatio duplex de sacramento confirmationis apud Grsecos, Rome, 1666 ; cet ouvrage, qui se trouve aussi dans les Opéra posthuma de Morin, Paris, 1703, traite seulement de la forme et du ministre du sacrement de confirmation chez les Grecs ; J. Morin, De sacramento confirmationis, dans les Opéra posthuma, Paris, 1703, ne s’occupe que de la matière et du ministre, p. 100-150 ; J. Sainte-Beuve, De confirmatione et exlrema unctione, Paris, 1686 ; C. Vuitasse, 75e confirmatione, Venise, 1738 ; Ch. Merlin, Traité historique et dogmatique sur les paroles ou tes formes des sept sacrements de V Église, Paris, 1745, p. 237-295 ; M. Trivellato, De confirmatione, Padoue, 1755 ; M. Gerbert, De eo quod est juris divini et ecclesiastici in sacramentis, prsesertim in sacramento confirmationis, Augsbourg, 1764 ; J. Prussler, Anleitung das heilige Sacrament der Firmung ivurdig zu empfangen, Dresde, 1786 ; Brenner, Gescltichtliche Darstellung der Verrichtung der Firmung von Christus bis auf unsere Zeiten, Bamberg, 1820 ; A. Gau, De valore manuum impositionis atque unctionis in sacramento confirmationis dissertatio historico-dogmatica, Cologne, 1832 ; Welz, Das Sacrament der Firmung, Brestau, 1847 ; Denzinger, Hit us orientalium Ecclesiarum, Wurzbourg, 1863 ; Hahn, Die Lehrevonden Sacramenten in ihrer geschichtlichen Entwicklung bis zum Konzil von Trient, Brestau, 1864 ; Nepefny, Die Firmung, Passau, 1869 ; Janssens, La confirmation, Lille, 1888 ; Heimbucher, Die heilige Firmung, Augsbourg, 1889 ; Bickell, Das Sacrament der Firmung bei den Nestorianern ; Lchmkuhl, Zur Frage ùber den Priester als ausserordenllichen Spender des Salcramentes der Firmung, dans Zeitschrift fiir katholische Théologie, Mil, p. 85 sq. ; 1882, p. 567 ; Praxmarer, Der einfache Priester als Ausspender des heil. Sacramentes der Firmung, dans Katholik, 1884, 1. 1, p. 271 sq. ; Maltzew, Die Sakramente der orthodox-kalholischen Kirche des Morgenlandes, Berlin, 1898 ; F. X. Dolger, Das Sakrament der Firmung historiscli-dogmatisch dargestellt, Vienne, 1906.

P. Bernard.

V. CONFIRMATION DANS L’ÉGLISE ARMÉNIENNE.

La doctrine et les rites de l’Église arménienne pour la confirmation sont dans l’ensemble identiques à ceux de l’Église grecque. Sur quelques particularités, voir t. i, col. 1955.

VI. CONFIRMATION CHEZ LES COPTES. Le mot Copte qui sert à désigner généralement la confirmation est djinônis. Quoique constituant un sacrement spécial, la confit nmtion chez les coptes est administrée immédiatement après le baptême. Le prêtre prend le saint chrême et prononce sur lui cette prière : « Seigneur, qui êtes seul puissant et opérez toutes les merveilles, et à qui rien n’est impossible — mais conformément à votre vo lonté votre pouvoir agit en toutes choses — accordez votre Saint-Esprit dans l’effusion du saint chrême ; et qu’il soit un sceau vivant et confirmation à vos serviteurs. Par votre Fils unique, etc. » Alors le prêtre oint le front et les yeux du néophyte avec le saint chrême, en disant : « L’onction de la grâce du Saint-Esprit. Amen, » puis les narines et la bouche, en disant : « L’onction du gage du royaume des cieux. Amen, » les oreilles, en disant : « L’onction de la communion c’e la vie éternelle et immortelle. Amen, » les mains des deux côtés, en disant : « L’onction sainte du Christ, notre Dieu, et un sceau qui ne sera pas brisé. Amen. » Il oint de la même façon la poitrine, les genoux, la partie supérieure des pieds, le dos, les bras et dit : « Tu es oint avec l’huile sainte au nom, etc. ; » il donne enfin sa bénédiction. Revêtant alors le néophyte d’un vêtement blanc, il dit : « Le vêtement de la vie éternelle et immortelle. Amen. » Il récite ensuite quelques prières, et pose la couronne sur la tête du néophyte. Un récite enfin les prières d’action de grâces. Sept jours après a lieu une cérémonie qui consiste à délier la ceinture. Après la lecture de l’Écriture, le prêtre bénit un vase d’eau claire, et lave l’enfant et tous ses vêtements.

Denzinger, Ritus orientalium Eccl., Wurzbourg, 1863, t. I, p. 209 sq. ; B. T. A. Evetts, The Rites of the coptic Church, in-8°, Londres, 1888 ; A. de Vlieger, The origin and early history of the coptic Church, in-12, Lausanne, 1900, p. 56-57 ; A. Baumstark, Eine àgyptische Mess-und Taufliturgie vermutlich des vi Jahrhundertes, dans Oriens christianus, 1901, t. I, p. 43-45 ; Dolger, Das Sakrament der Firmung, Vienne, 1906, p. 83-89.

V. Ermoni.

VII. CONFIRMATION CHEZ LES SYRIENS. La confirmation porte en syriaque le nom de : sûmlio’, « complément, perfection, » parce que, étant administrée immédiatement après le baptême, on la regarde comme le complément de ce dernier. Dans l’ancienne littérature syriaque, on ne trouve pas beaucoup d’attestations en faveur de la confirmation. Il nous suffira de citer saint Éphrem. Nous lisons dans l’hymne viiie, 2 : « L’Esprit est descendu sur Moïse, et sur vous la perfection du Christ, » v-a’laijkûn sùmlio dMesho’. L’hymne conclut ainsi, 22 : « Les prophètes ont appelé le Très-Haut un feu dévorant… Vous avez tous été oints de ce feu par l’huile, vous en avez été revêtus par l’eau, nourris par le pain, désaltérés par le vin ; vous l’avez entendu par la voix, et vous l’avez contemplé avec les yeux de l’espril. » T.-.I. Lamy, S. Ephrse.ni liymni et sermones, in-4°, Malines, 1882, t. i, col. 75, 87-89. Cf. Eirainer, Der hl. Ephràm der Syrer ; eine dogmengeschichtliche Abhandlung, Eempten, 1889, p. 7(> ; Dolger, Das Sakrament der Firmung, Vienne, 1906, p. 20. La formule de la confirmation chez les Syriens est : Chrilmate sancto, suavilale odoris Christi, signaculo verse fidei, complemento doni Spiritus Sancti signatur A’. ►£ in nomine Patris, Amen ; *fr et Filii, Amen ;

  • $* et Spiritus vivi et sanrli in vitam s, rcidi seeculorum.

Amen. Elle est récitée trois fois tandis que le prêtre oint les baptisés sur le front et les tempes.

Au concile national des Syriens catholiques, célébré à Sciarfe, dans le Liban, en 1888, les Pérès ont consacré l’ancienne discipline de leur Eglise relativement au sacrement de confirmation. Celle-ci s’administre encore immédiatement après le baptême. La matière prochaine est l’onction du chrême sur le front avec l’imposition de la main. Chrismate sancto. quod est suavitas odoris Christi Dei, sigillum ci signaculum fidei veritatis et consummatio donorum Spiritus Sancti, signatur N, ni nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti in vitam œternam. L’onction du front doit être suivie, conformément au rituel, des onctions aux yeux, au nez, aux oreilles, â la bouche, â la poitrine, aux mains et aux pieds. Le ministre est tout prêtre délégué. Mais la consécration du chrême est le privilège exclusif du patriarche