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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/202

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DÉMON D’APRÈS LES PÈRES


rang dans les neuf ordres angéliques, un chérubin, Ezecli., xxviii, 14, surpassant tous les autres par sa science, principiwm viarum Domini. N. 47, 48, col. 664666. Cf. Homil. in EvangeL, xxxiv, n. 7, ibid., col. 1250. S’il a perdu sa félicité, il a gardé la grandeur de sa nature. Il avait été créé, ut conditorem Simm caste timere debuisset, mais il a perdu la crainte de Dieu. Ne craignant plus personne par suite de sa perversité, jus perversse libertatis appctiit ut et præesset cxteris et nulli subesset. Is., xiv, 14. Il ressemblait à Dieu, cujus eo ipso similitudinem perdidit quo esse ei superbe similis in celsitudine concupivit. Qui enim charilatem ejus imitari debuit, subditus ambiit ejus similitudinem, et hoc quod imitari poterat, amisit elalus. Sed dum privatam celsitudinem superbe appetiit ; jure perdidit participatam. Reliclo enim eo cui debuit inhssrere principio, suum sibi appctiit quodam modo esse principium. Relicto eo qui rere illi suf/icere poterat, se sibi sufficere posse judicavit. L. XXXIV, n. 39-42, col. 740-741. La faute du diable a donc consisté à vouloir se rendre indépendant de Dieu. Mais l’indépendance absolue est un bien propre de Dieu. Le diable a donc voulu se rendre ainsi semblableà Dieu. Ce fut là sa première folie. L. XXVIII, n. 11. col. 152 ; c(. l. XXXIV, n. 47, col. 744. Chassé du ciel, il est dans l’air comme dans une prison, ne ad ^tia evolare prxvaleal ; pactise sub pondère coarclatur ; il lui est interdit de tenter les bons autant qu’il le voudrait. L. VIII, n..'59, t. i.xxv, col. 824. C’est ainsi qu’il est lié ; à la fin des temps, il sera délié afin de pouvoir séduire plus librement les hommes. L. XXXII, n. 22,

XVI, col. 61H : cl. l. IV, n. 16, t. i.xxv, col. 645-646. A la fin du monde, il luttera avec saint Michel, extremis

licio perimendus. Homil. in EvangeL, XXXIV, n. ! ». P. L., t. i xxvi, col. 1251. Malgré son exclusion de la compagnie des anges, Satan a pu aller avec eux, parce que, tout en ayant perdu sa béatitude, il n’a pas perdu sa nature angélique, nature subtile, quoique chargée de crimes. II s’est trouvé en présence de Dieu, parce que Dieu voil tout et que rien ne lui échappe. Si Dieu lui parle, il ne l’appelle pas à résipiscence ; il lui reproche ses actes, et le démon répond à Dieu, parce qu’il ne peut rien lui cacher. Il ne peut agir sans la permission de Dieu ; sa volonté est mauvaise, sa puissance est juste. L. II, n. 4, 6, 8, t. i.xxv, col. 557-5(>i. Bien que le diable et l’homme aient péché par orgueil, I. XXIX, n. 8, t. i. xxvi, col. '187. l’homme a été racheté, et pa parc que ce dernier n’avait pa

faiblesses de la chair et pouvait persévérer. Aussi, librement déchu, il ne fera pas pénitence. L. IV, n. 2, ol. 642. Tous les marnais esprits ont été créés ab$q infirmitate. L. Vlll. n. 50, col. 795.

Ils sont ton j I.- du ciel éthéré dans le ciel atmo rique et but terre, où ils sont errants et vagabonds. L. II. n. '", col. 590. C’est parce qu’ils avaient péché par orgueil que Dieu let a précipités hors du In l, I. ii, c. i. n. ii, P. L., t. I wix.

col. 81, 82. Ils uni ainsi perdu l'étal de vie éternelle. I. III. c. il, n. I. col. 160. 1U sont nombreux les tombés avec le roi d’Egypte, c’est-à-dire avec le prince vi ulent pa faiie pénitence de leui n. s. col. b v 7. ilseronl punis de toute

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gosse, déclare, après saint Augustin, que le mal n’est pas une substance et que le diable en est l’auteur. Sent., 1. 1, c. xv, P. L., t. lxxx, col. 748. Pour saint Isidore de Séville le diable était le premier des anges, un archange. Sa chute a été irréparable. Elle a eu lieu avant la création de l’homme, nam, mox ut faclus est, in superbiam erupit. Fuit quidem in veritate condilus, sed non slando confestim a veritate lapsus est. Il a péché par orgueil, se Deo œqualem e.vistimans. Il ne demanda pas son pardon, parce qu’il ne voulait pas faire pénitence. Les anges tombés n’ont pas été rachetés, parce qu’ils n’avaient pas, eux, comme l’homme, la fragilité de la chair. Sent., l. I, c. x, n. 5-11, P. L., I. lxxxiii, col. 554-555. Ils étaient mente rationabiles, superbia tumidi, et superbiam lapsi, nunc in aère commorantur. Différent., I. II, c. XIV, n. 22, col. 76.

Au VIIIe siècle, le Vénérable Bède reconnaît le diable dans le serpent tentateur. Hexæmeron, l. I, P. L., I. mi, col. 53 ; In Pentateucli. comment., Gen., iii, col. 210-211. Dans les fils de Dieu, Gen., vi, 2, il voit les lils de Seth. Si quelques manuscrits ont la leçon : « anges de Dieu », il faut l’entendre des hommes. Ilexae ncron, l. II, col. 82-83. Les anges déchus sont enfermés et liés dans l’air ténébreux, qui est l’enfer ; mais ils sont réservés pour de plus grands tourments au jour du jugement. In II Epist. S. Pétri, c. ii, P. L., t. xciii, col. 75. Ces esprits superbes sont dans l’air ténébreux. In Epist. Judse, col. 125. Le dragon de l’Apocalypse, qui est le diable, entraîne avec sa queue une partie des anges et des hommes.. Chassé du ciel, arclius in terrenis includitur. Explanalio Apoc, I. II, col. 166, 167. La géhenne est faite pour le diable et ses anges. Quelques-uns y sont déjà tourmentés ; mais tous subissent toujours et partout la peine du feu : Qui ubicumque vel in aère volitant vel in terris aut sub terris vagantur sire delinentur sitarum secum ferunt semper tormenla flammarum, instar febricitanlis qui elsi in leclis eburneis et si in locis ponatur apricis, fervorem (amen vel frigus insiti sibi languoris evilare non possunt. Expositio super Epist. calliolicas, Jac, ni, 6, col. 27. Saint Julien de Tolède décrit la terreur du diable, quand il sera enlevé pour être damne. Prognosticon, l. III, c. VI, P. L., t. xcvi, col. 500. Il sera précipité en enfer. Apoc, xx, 12, 14, c. XXXVIII, col. 515. Saint Paulin d’Aquilée cite des textes scripturaires pour montrer que le diable a péché par orgueil, Liber exliortationis ail Henricum Forojulienseni, c. xix, /'. L., t. XCIX, col. 210-212, et qu’il a été chassé du ciel. C. i.xiv, col. 275.

Au iv siècle, Alcuin se demande pourquoi le péché des anges est omis dans la Genèsi. tandis que celui de l’homme est raconte. La raison qu’il donne dans sa réponse est qui Dieu n’avait pas décrété de guérir le péché des anges, mais seulement celui de l’homme. Pourquoi le péché de l’ange est-il inguérissable ? Parce que l’ange n’a pas été tenté, mais la propre cause de son crime. Interrogations » ri responsiones ii, Gen., int. 3, i. P. L., i. c, cul. 517. Le

diable s’est servi du serpent comme d’un instrui I

Int. 60, col. 522. Les lils de Dieu wnl des lils de Seth, ayant épousé di Caïn lui. '.ni. coi. 526. Quant

à la cause de la nu inges, ce fut la

suivante : Nolueruntad Ulum custodire fortiludineni

, '/ni est summum bonuni, sal arrrsi sont ni*

illo ri ad nvérsi iunt, sua)>, <.)iim détectait

. lui gueil ' -I il I |'i i mu i île tOUS les

ini. '.13. col. 636. Smaragda revient.i l’envie pour expliquer la chute du diable : Diabolus intei initia statim mundi teti Uvore percussut, periit prididit altos, Postquam vero honii

u, l, , . Un fOClU <i : ch hin.rm

/ni, ri hominetn mUerum tuademdo decepit, n bealiludinem quam Itabebal, mite)