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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/214

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405 DÉMON D’APRÈS LES SCOLASTIQUES ET LES THÉOLOG. POSTÉRIEURS 406

1839, t. ii, p. 217, 219, ou bien à celui de Suarez.

8. Hiérarchie des démons.

Les théologiens maintinrent le sentiment de Suarez sur le principat de Satan et sur les chefs intermédiaires entre lui et les démons inférieurs. Voir Mazzella, De Deo créante, disp. II, a. 9, § 2. p. 465. p. 323 sq.

9. Action des dénions sur les hommes.

Les démons, sortant de l’enfer et venant sur la terre pour faire la guerre aux hommes et les entraîner à leur pertepeuvent leur nuire de plusieurs façons : a) en les poussant au péché par la tentation ; b) en les affligeant de divers maux ; c) en leur procurant certains avantages matériels pour mieux les séduire ; d) en usurpant auprès d’eux la place de Dieu et en s’imposant à leur adoration.

a) L’office principal des démons sur la terre est de tenter les hommes. Voir Tentation.

b) Les démons peuvent aussi nuire aux hommes, en les affligeant de divers maux. — Souvent ce n’est là, de leur part, qu’une forme spéciale de tentation. S’ils font souffrir les hommes, c’est pour les faire tomber en des péchés d’impatience, de murmure contre Dieu, de colère, de blasphème, de découragement, et même de désespoir. Dieu le permet, pour faire éclater davantage la vertu de ses élus, comme il le permit pour Job, car l’Écriture attribue à l’esprit mauvais tous les maux que ce saint homme eut à souffrir. Cf. Job, I, 6, 8, 10 ; II, 5, 7 sq. Quelquefois aussi, Dieu se sert de cette milice des démons pour châtier les pécheurs. Dans les maux dont ils aflligent leurs victimes, ils ne sont alors que les instruments de sa justice. C’est pour un motif de ce genre, semble-t-il, que Ir démon Asmodée put mettre à mort, les uns après les autres, les sept maris de Sara, fille de Haguel. Tob., m. H.

L’Évangile affirme qu’une foule de maladies, dont il

fait mention fréquemment, étaient l’œuvre du démon.

Matlh., xii, 22 : xvil, Il sq. Voir DÉMONIAQUES. Aussi

ins beaucoup de ses bénédictions, par exemple

celles de l’eau, du sel. des saintes huiles, commence

par des exorcismes, el demande ensuite que, par ces

objets dont elle a chassé le démon, les fidèles soient

de ses funestes atteintes. Cf. Suarez, De

lis, I. VIII, c. xx. t. il, p. 1081-1088 ; Mazzella.

hr ii, ; , créante, disp. II. a. 9, g 2. a. 166-469 ; * 3,

6, p. 324-326, 333-337 ; 1’. Verdun, Le diable

, i, i, , -. in vie des saints, 2 in 12. Paris, 1895.

i. iction aéfaste du démon sur les hommes revêt divei L’une des principales est l’obsession.

lie le démon occupe, en quelque façon, le corps de l’homme, el se » erl il. rganes i ontre la volonté

même de cet homme. Il lui rail accomplir, parfois, certa qui dépassent les forces de la nature

humaine. Il > < dans l’obsession plusieurs il Voir Cel’lion du démon sur l’homme

— app< Ile possession, si l’espril mauvais s’empare complétemenl d< sa personn.’i exerce sur lui un ici empii ute action humaine cesse, pour ainsi

dire < : i Mazzella, />-— Deo créante, disp. II. a. 9, s 2,

37, 340. Voir Ci ient ce pouvoir d’obséder ain

b m< —’i il— ii rendre maîtres, cela ressorl de

Doml, l, . l’Écriture, en particulier d<

dit que Noti n indail aux

rlir du corps des hommes dans lesquels

ni introduits. Matth., su, 22 » q.. Marc., v, 9 :’I. wii. 27 ; . 17 iq. CI, i. XV i, 10

Voir lu m

h, , , murs, <>r Par b m— intelligence et leur i le dé i

effet, hommes, ii— i onnaissi n

la natun i gui bien mieux

qui

donc capables de produire des résultats surprenants, et même, quand cela sert à leurs desseins perfides, de procurer des avantages matériels à ceux qui ont recours à eux. Il peut donc y avoir un vérilable commerce de l’homme avec les démons.

Cette communication avec les démons (’tait, dans l’Ancien Testament, punie des peines les plus sévères, comme, par exemple, la peine de mort, par la lapidation, même pour les femmes qui s’en rendaient coupables. Lev., xx, 27 ; Deut., xviii, 11 ; 1 Reg., xxviii, 7, 9-10, 13. Elle constitue une faute très grave. Cf. Décret de Cratien, part. II, caus. XXVI, q. v ; S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xcn-xcvi. Ce commerce de l’homme avec les démons est de diverses espèces. Voir Magie, Superstition.

De nos jours, l’intervention du démon dans les choses humaines est encore réelle, quoique, dans les nations chrétiennes, elle soit beaucoup moins fréquente qu’au sein du paganisme ancien et moderne. On ne doit cependant l’admettre, dans les cas particuliers, qu’avec preuves sérieuses à l’appui. Lorsque des faits extraordinaires sont constatés, on doit examiner avec soin si les forces de la nature ne suffisent pas à les expliquer. Souvent, en effet, des faits surprenants ne sont pas solidement établis, et leur fausseté devient, plus tard, manifeste. D’autres fois, ces faits ne sont que l’œuvre d’habiles prestidigitateurs, ou le résultat des agents naturels.

On aurait tort, néanmoins, de rejeter, comme des fables puériles, tout ce qui est raconté au sujet de pactes conclus entre l’homme et le démon. La théologie démontre la possibilité de ce commerce de l’homme avec le démon. Mais, comme en ces matières si complexes, et si différentes de l’ordre ordinaire des choses, les causes d’erreur sont nombreuses, l’examen des cas particuliers demande u ne grande prudence et une extrême circonspection. Seule, l’autorité ecclésiastique est compétente, pour porter, en dernière analyse, un jugement à leur sujet.

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