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DENYS DE COXSTANTIXOPLE’— DENYS L’AREOPAGITE

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recueil de Kimmel-Weissenborn, Appendix librorum symbolicorum Ecclesise orientalis, Iéna. 1830, p. 2l1227 ; dans la Vérité ecclésiastique de Constantinople, 1881, t. i, p. 88-91, et dans I. E. Mesoloras, £uu£oXumj

-r, : Ôp608ôËo-J àvara) rLr, : iLv.’rr^ix : , t. I, supplément.

Athènes, 1893, p. 139-116.

L. Petit. 6. DENYS DE GÊNES, TASSORELLI, nous dit lui-même qu’il naquit le 18 mai 1636 et qu’il entra au noviciat des capucins le 18 mai 1651. Il consacra le temps que lui laissaient libre les divers devoirs de la vie religieuse et les fonctions de supérieur de plusieurs couvents à recueillir les éléments de la Bibliotheca scriptorum ordinis minorum S. Francisci capuccinorum, in-4°, Gènes, 1680 ; in-fol., ibid., 1691. Cet ouvrage fut réédité et continué par Bernard de Bologne, in-fol., Venise, 1747. Le P. Denys mourut à Gènes en 1695, laissant dans ses manuscrits la traduction de plusieurs ouvrages du P. Yves de Paris.

Augustinus Oldoinus, S. J., Athenæum Ligusticum, Pérouse, 1680, p. 153 ; Denys de Gènes et Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptor. capuccinorum ; Giornale dei letterati, 1692, p. 171.

P. Édouard d’Alençon.

7. DENYS L’ARÉOPAGITE (LE PSEUDO-). — I. Ecrits aréopagitiques ou Corpus dionysiacum. Il Auteur. III. Synthèse théologique. IV. Inllucnce.

I. Ecrits aréopagitiques, ou Corpus Dionysiacum. — Denys l’Aréopagite est ce membre de l’Aréopage que saint Paul convertit, Act., xiv, 34, et choisit pour le premier évoque d’Athènes, Eusèbe, II. E., iv, 23,’i. P.’.’., I. xx, col. 568 : A cela prés, il n’y a sur lui qu’erreurs ou simples conjectures. — Il nous est resté, sous le nom de saint Denys l’Aréopagite, un groupe de livres et de lettres, où le caractère tout à fait a pari du style et du ton. aussi bien que l’harmonie constante des grandes vues philosophiques et théologiques, dénotent, au moins dans l’ensemble, l’unité de la composition avec le génie de l’auteur. Groupe original, sorte de sphinx aux énigmes incessantes non encore totalement déchiffrées, et qui ne laisse pas d’être au centre de la mystique chrétienne, ou plutôt d’en être le centre incontesté. On j aperçoit au pre — quatre livres assez étendus, tous dédiés par l’auteur, sans que la dédicace actuelle suit de sa main. aTimothée, i Bon collègue dans le sacerdoce, t<.> avr-ils soni intitulés : I " De la hiérarchie , P G., t. iii, col. 119-369 ; 2 De la hiérai ibid., col. 370-581 ; 3 De » noms divins, ibid >996 ; I Théologie mystique, ibid., col. 997-1918. Indépendamment de ces quatre li i prendre i tions au pied de la lettre, aurait écril ou projeté d’écrire sepl autres ouvrages : les / théologiques, OcoXoYixai ûito livines, la Théologie symbolique, le traité De l’âme humaine, Il -… l^/r, ; , celui Di lelligibles et des choses sensiblesj tlepl xi —0/)Tû)v, celui De la hiérarchie de l’A lui enfin Du juste jugement de Dieu, Il — —. o*j x « l Œto’j Sty.aiioTTipfou. De telle sorte qu’en lin aurait conçu, sinon peut-être entiè. le plan d’une vaste et vivante synthèse théologique. Hipler, Dionysius der Aràopagite, Ratisne, 1801, p. 75 iq. Kirchetilexikon, 2 édit., t. iii, 1’’’Mais, outn que h — donm et de noire auteur n iii inspirer une confiance absolue ; il n’"-i. dans I di la littérature gri cque, ni le sont parvenus en grec. C’est là tout ce qu’ont également connu l’admirateur enthousiaste des écrits aréopagitiques, saint Maxime le Confesseur († 662), et le bibliothécaire Anaslase, au ix c siècle. Il appert donc aujourd’hui que les litres de ces sept derniers ouvrages sont de pures fictions, et que les ouvrages n’ont jamais paru. Avec le Corpus dionysiacum que nous possédons, nous en avons l’auteur tout entier. Stiglmayr, S. J., Zeitschrift fur katholische Théologie, 1891, p. 257 sq. ; H. Koch, T/teoI. Quartalschrift, 1895, t. i.xxxvii, p. 362-371 ; Rômische Quartalschrift, 1898, t. xii, p. 364-367.

Le Corpus dionysiacum comprend aussi dix lettres, la plupart très courtes, P. G., t. iii, col. 1065-1120 ; autant d’opuscules mystiques, qui se rattachent étroitement, idées et stle, aux quatre livres ci-dessus, et dont les destinataires appartiennent ou sont censés appartenir aux divers degrés de la hiérarchie sacrée. Ces dix lettres sont écrites, les quatre premières au « thérapeute » ou moine Caius, la cinquième au « liturge » ou diacre Dorothée, la sixième au prêtre Sosipater, la septième à l’évêque ou « hiérarque » Polycarpe, la huitième au moine Démophile, la neuvième à 1’ « hiérarque « Titus, la dixième à « Jean le théologien, pendant son exil à Patmos. » Trois autres lettres, dont le texte original grec est perdu, sont apocryphes, c’est-à-dire de provenance étrangère : la lettre au philosophe Apollophane, dont il ne nous est resté’que le texte latin, P. G., t. iii, col. 1119-1122 ; Harnack, Geschichle der altchristl. Litteratur, t. i b, p. 781 ; la lettre à Timothée, sur la mort de saint Pierre et de saint Paul, publiée par l’abbé Martin dans les versions syriaque, arménienne et latine, Analecta sacra du cardinal Pilra, t. iv, p. 241-254, 261-276 ; la lettre en arménien à Titus, touchant l’assomption de la sainte Vierge. Vetter, Theol. Quartalschrift, 1887, t. i.xix, p. 133-138. M. Kugener a édité, traduit et annoté Un truite astronomique et météorologique syriaque attribué à Demis l’Aréopagite, dans les Actes iin w r congrès des orientalistes, Paris, 1907, t. il. Ce traité, conservé dans le manuscrit de Londres, additionnel 7192, qui esi probablement du viie siècle, contient une partie d’un mélange de philosophie et de cosmologie, constitue par Aristote. La traduction syriaque a vraisemblablement été faite à Êdesse au vr siècle.

II. Auteur. — Quand, pour la première fois, le Corpus dionysiacum fut produit, vers 532, à Constantinople même, dans un colloque des catholiques et des sévériensou monophysites modérés, Hypatius d’Éphèse, le porte parole des catholiques, récusa comme apocryphes les prétendus ouvrages du Bénateur athénien. Vlan si, Concil., t. vii, col. 821. Mais ces ouvrages répondaient aux besoins et aux préoccupations des esprits. Us ; e répandirent sans peine, obtinrent vite uni popularité prodigieuse, et gardèrent le nom de l’illustre chrétien auquel ils avaient été d’abord attribués. Personne avant le xvie siècle, sauf peut-être Photius, Stiglmayr, s. J., 11, st. Jahrbuch, 1898, t. six, p. 91’.il. ne s’est avisé’d’en dénier la paternité a saint Denys l’Aréopagite. L’auteur, en prenant ce nom, Epist., vu.’.’, . P. < ; ., t. iii, col. 1081, ne s’était-il pas donné’lui-même pour le célèbre disciple de s.iint Paul, De nominibusdiv., ii, II ; tu, 2, P. G., t. iii, col i r le témoin oculaire tant de l’éclipsé survenue à la mort du Sauveur. Epist., VII, 2. P. Cf., t. III, col. 1081. que de la mort de i.i s. unie Vierge, to-j rP, -. /y., dtoftéxou vwu.Rto ; , De nominibut div., m, 2, P. G., t. m. ool. 682 ; pour un compagnon et un iiuii il et de leurs disciples immédiats’Epist., i-v, k. Partout, sans hésiter, on reconnut dans 1 Iréo pagite I auteur du Corpus dionyt k dionysiacum l’une des plus ani lennes productions de l’âge apostolique.