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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/346

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DEUTÉRONOME (PROPHÉTIE MESSIANIQUE DU

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In Gai, c. ii, n. 7, P. G., t. lxi, col. 645. De ce texte il résulte que la Loi devait prendre tin dans le Christ. In II Cor., horail. iiv n. 3, ibid., col. 446. Pour saint Cvrille d’Alexandrie, Moïse prononça cet oracle, parce qu’il avait vu la forme du Christ, qui est plus grand que lui. De adoratione in spiritu, 1. II, P. G., t. lxviii, col. 213. Il prédit le Christ, qui a reconnu que Moïse avait écrit sur lui. In Malach., 1. IV, n. 40, P. G., t. lxxii, col. 364. Il annonçait que le Christ serait prophète, In Joa., 1. I, c. x, P. G., t. lxxui, col. 184, médiateur entre Dieu et le peuple, Joa., v, 46, 1. III, c. iii, col. 428-432. Il faut donc écouter le Messie, 1. V, c. ii iii, col. 760-765, 816, qui était attendu comme prophète, 1. VI, col. 997. Voir encore 1. IX, t. i.xmv, col. 105. De la comparaison établie entre ce prophète et Moïse, Julien l’Apostat concluait que le fils de Marie, s’il ressemblait à Moïse, n’était pas Dieu. Cont. Jvlian., 1. VIII, P. G., t. lxxvi, col. 888. Saint Cyrille répond que la ressemblance de Jésus avec Moïse peut s’expliquer de diverses manières. Ils ont eu une mission semblable, celle de racheter leur peuple de la servitude ; ils ont été tous deux législateurs. Dieu a donné à Jésus sa parole, et par sa seule parole Jésus a fait des miracles. En cela, il est supérieur à Moïse et aux autres prophètes, qui ne faisaient que répéter les paroles de Dieu, col. 892-893, 896. Procope de Gaza reconnaît dans ce prophète Jésus-Christ, qui est semblable à Moïse, parce qu’ils ont tous deux racheté leur peuple de la servitude. Comment, in Deut., P. G., t. i.xxxvii, col. 917. L’auteur des Quæstiones ad orthodoxes, qui est du v siècle, entend dans ce passage les paroles de la Loi prédisant le Christ, q. Ci, P. G., t. vi. col. 1345. Dans les Consultaliones entre le chrétien Zachée et le philosophe Apollonius, celui-ci objecte que les Juifs prétendaient que le Messie était une créature. Zachée répond qu’il est Dieu et homme, et pour prouver son humanité, il cite Moïse disant, etc. Il ajoute que Xotre-Seigneur a confirmé cette explication, Joa.. v. 46, 1. II, c. iv, P. L., t. xx, col. 1113. Plus tard, Hupert de Peut/ n’a pas de doute que ce prophète ne soit Xotre-Seigneur Jésus-Christ. De Trinitateet operibus ejus. Liber in Deut., P. L., i. clxvii, col. 919-920.

2. On trouve dans l’oracle deutéronomique lui-même des indices, qui prouvent que Moïse parlait du Messie seul.

Le nom s’ :  : y est au singulier, aussi bien que tous hs verbes et les pronoms suffixes, lîien qu’il soit employé ainsi. Dan., ix, 24, pour désigner la collection des prophètes, il faut l’entendre ici d’un seul prophète, puisqu’il s >-ii’lu Messie et puisque, si le nom singulier désignai ! la série des prophètes, les verbes el les pronoms devraient être plus régulièrement au pluriel.

b) Cet oracle a été communiqué par Dieu a Moïse sur le mont lloreb, sur la demande du peuple qui craignait le Seigneur transmettant directement ses -.m milieu des éclairs et du tonnerre. Accédant prière, Pieu résolu ! de parler a son peuple par le ministère di Moïse. Celui-ci lut donc un prophète i En prédisant un autre prophète, semblable .i Motte, Dieu annonçait, non pas les autres prophi qui n’ont pas promulgui uni oou !  ! législation divine, ur île la nouvellle alliance et, i i ipport, prophi te semblable < M n le di M’m-..ii, n. visai ! que le Mi

qualité de prophète d’Israël.

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lique. Pan-le prophète annoncé elle reconnaît tout’la si i ii di - prophi lesd’l rai i

le pernier de ces prophètes et l’objet principal de leurs prophéties messianiques. Elle repose sur ces arguments :

1. Saint Pierre, Act., iii, 22, 23, en appliquant au Messie l’oracle deutéronomique, n’a pas exclu les prophètes d’Israël. Il a seulement indiqué le caractère littéralement messianique des paroles de Moïse et affirmé que le Messie v avait été annoncé. Il parle à ses contemporains et à ses coreligionnaires conformément au sentiment commun de l’époque. Or, les Juifs savaient que les temps de ce dernier prophète étaient proches. Tous les prophètes depuis Samuel ont prédit « ces jours », ainsi que saint Pierre le leur rappelle. Act., iii, 24. Comme la série de ces intermédiaires entre Dieu et son peuple va être close, l’attention des Juifs ne se porte plus sur les anciens prophètes, mais bien sur le dernier, sur « le prophète » par excellence, que les autres avaient précédé et annoncé. C’est pourquoi saint Pierre, parlant de lui, lui applique cet oracle, principalement, mais non exclusivement. En d’autres termes, il applique ce texte à un objet auquel il se rapporte, mais il n’en fait pas l’exégèse littérale qui exige, nous le verrons, qu’on l’entende de la série des prophètes. Son application messianique du texte n’exclut donc pas les autres prophètes d’Israël.

2. La tradition catholique n’a pas complètement ignoré cette interprétation. Origène, qui a plusieurs fois entendu notre texte du Messie, y a reconnu cependant les prophètes juifs, qui sont prédits dans leur Loi et opposés aux augures et aux devins des tribus chananéennes. Cont. Celsum, 1. I, n. 36, P. G., t. xi, col. 728-729. Quand il en faisait l’application au Messie, il n’excluait donc pas les prophètes. Eusèbe lui-même, pourtant si explicite, entend ce texte une fois au moins de tous les prophètes d’Israël. Eclogm prophéties : , 1. IV, proœm., P. G., t. xxii, col. 11921193. Selon Théodoret, In, 1er., c. VI, P. G., t. i.xxxi, col. 545, Moïse par ces paroles indique la bonne voie, qui est Notre-Seigneur ; mais il indique aussi les prophètes, qui montrent cette voie et sont eux-mêmes des sentiers qui y conduisent. Saint Jérôme, d’après le contexte, oppose aux devins des nations le prophète promis par Dieu à Israël. Celui-ci ne doit pas consulter les devins, mais entendre et écouter son Dieu qui lui parle par les prophètes. ]n haiam, 1. III, iivi 19, P. L., t. xxiv, col. 122. Saint Jérôme ne nomme pas le Messie, mais il ne l’exclut pas ; il l’inclut plutôt dans la série des prophètes. Raban Maur, Enarratio super Deut., c. xix, P. L., t. c : iii, col. 906-907, remarque que, quoique plusieurs veuillent entendre ce passage de tous les prophètes d’Israël selon l’histoire (ou le sens historique), cependant il s’agit aussi de Jésus-Christ, dont Moïse a parlé, Joa., v. 16, et qui a été appelé’prophète. Walafrid Strabon dit la même chose. Glossa ordinaria. In Deut., P. L., t. cxni, eol. 17 1. Saint liruno d’Asti l’entend aussi il « s nombreux prophètes d’Israël et spécialement de Jésus-Christ.

Eteporitio i » Déni., c. XVIII, P. L., t.’ixiv, col. 512. On peut penser que les Pères, qui ne nomment que le

Me sie sans exclure expressément les prophètes, faisaient commi Origène et i usèbe, et entendaient l’oracle a la fus du Messie et des prophètes d’Israël. Quant

; qui excluent la série des prophètes et comparent le Messie seul 6 Mofse, il est a remarqui r qu’ils

ne tiennent compte que de quelques expressions d< 15’t 19 du’n t qu’ils perdent ant

nient de vue tout le eunt’Ale. Or, c’mI Ifl’"lllexle,

allons le voir, qui exige i interprétation dont qoui nous occupons présentement, Leur exégèse ne

l’impi nniiieiir-catholiques peuvent

légitimement en proposer une autre, plus littérale el

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. : La texte lui méma et le contexte justifient Tinter-