Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/468

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

913

DIEU (SON EXISTENCE

maticenses, De vitiis, disp. XX, dub. i, n. 29 sq., saint Thomas par cette remarque qui implique la permanence après la chute de toutes nos lendances naturelles actives à la vérité et au hien, In IV Sent., l. III, dist. XXIII, q. i, a. 4, ad 3°"' ; Sum. Iheol., IIa-IIæ, q. x, a. 4, explique assez ce que manifeste l’introspection, à savoir, comme dit Kleutgen, que « sans beaucoup de réflexions, nous sommes excités et contraints, non seulement par une inclination spontanée du cœur, mais encore par une puissante nécessité de l’esprit à reconnaître l’existence d’un être suprême et

lu, cause et maître souverain de toutes choses. » Kleutgen, Philosophie scolastique, t. iv, n. 929, p. 318. Telle est la raison profonde pour laquelle tout homme arrive à se former d’abord l’idée obscure de Dieu en vertu de ses tendances les plus foncières, puis, comme cette connaissance de Dieu in communi ne suffit pas, vu qu’elle ne distingue pas Dieu du reste des êtres, l’idée confuse ou distincte de Dieu. De veritale, q. xxii, a. 7, a. 2.

La connaissance de Dieu inspectai ! s 'acquiert probablement parla considération de l’ordre du monde, pense saint Thomas. Cseli enarrant gloriam Dei. Ps.xviii, 2. testimonio semelipsum reliquit, benefaciens decœlo, dans plumas, etc. Acl.. xv. 16 ; xvii, 26. Vit lentes enim hommes res naturelles secundum ordinem certum currere, cum ordinatio absqueordinatorenon sit, percipiunt, ut in pluribus, aliquem esse ordinatorem rerum quas videmus. Contra génies, l. III, c. xxwin. C’est l’argument de la montre et de l’horloger. Raisonnement facile, tout à fait rationnel, employé chaque jour dans la vie courante et aussi dans les sciences physiques, naturelles et morales. Le cas du fils de l'écossais. Beattie, raconté par Paul Janet dans son excellent ouvrage : Les causes finales, Paris, 1870, l. II, c. I, p. 129, montre d’ailleurs que ce procédé est tout à fait dans la psychologie infantile. F.t qu’on ne s’y trompe pas. Kepler ou Newton s’inclinant religieusement devant la sagesse ordonnatrice du cours des astres ne faisaient pas d’autre raisonnement, au point de vue purement logique, que le jeune fils du philosophe Beattie, concluant du fait que son nom se trouvait formé par les pousses d’une plate-bande de cresson alénois à l’existence de quelqu’un qui en avait disposé les r i

al II - admet aussi que les païens arrivent â

la connaissance de Dieu par la causalité proprement dite Sum. theol., I a, q. xiii, a. 10, ad 5° ; q. xii, a. 12, Quel est l’auteur des choses, est une question qui se pose spontanément à l’esprit, tout aussi hien que celle de l’auteur de l’ordre. Souvent même les deux n’en font qu’une. L’application naturelle du principe de

dite nous amène à répondre par l’affirmation d une eau lire au monde et à nous-mi

tentem sua eau ala - Chômas, Queestiones disp'., / « anima, a. 16. Il a quarante ans, disait lord Kelvin, en Khi :  ; , m promenant dans la campa

Liebig, je lui demandais s’il croyait que I herl t les

(leurs que nous voyions autour de nous poussaient

] action di - si uli 3 forces chimiques. Il me répondit ti Non, pat plus que je ne pourrais croire qu’un re de botanique qui les décrit peut être produit par i I, ..que acte de la libre ai 1 un miracle pour la cieno chimique thématique, ma le Speclalor, 21 dé

ceiul. i 1907 l. lément d 1 ippi é< ' : ion, le coi d’idi l mi. renct. la vue

de la n

i aient tout auti - que chez lord Kelvin et Lieb ni qui arriverait par

d" Dieu ; mais lit identique et ni a lahle. la il Ii d< p ndanl pa

de l'étude de la philosophie, a magnitudine enim speciei et créatures cognoscibiliter poterit creator horum videri, Sap., xiii, 5, et l'étude des sciences et de la philosophie ne faisant qu’augmenter notre culpabilité, si nous venons à ignorer Dieu : si enim lantum poluerunt scire « t ssstimarent sseculum, quomodo /nijus Dominum non facilitas invenerunt ? lbid., 9. C’est dans ce sens que les Pères entendent ce texte et aussi très souvent Rom., i, 20. Cf. S. Jean Chrysostome, In Rom., homil. ni, n. 2, P. G., t. lx, col. 412 ; s. Augustin, Serm., cxli, 2, P. L., t. xxxviii, col. 776 ; In.loa., tr. II, n. 4, P. L., t. xxxv, col. 1390. Saint Grégoire expliquant Job, xxxvi, 25. omnes homines vident eum, écrit : Omnis homo eo ipso quo rationalis est condilus, débet ex rations colligere eum qui se condidit Deuni esse. Quem nimirum jam videre est dominationem illius ratiocinando conspicere… quem videre est transcendentem omnia ejus essenliam ex ratione colligere. Moral., l. XXVII, c. v, n. 8, P. L., t. lxxvi, col. 403.

Tous les théologiens concèdent que la connaissance de Dieu acquise par les deux voies indiquées suffit pour que l’homme soit en état de commencer sa vie morale et religieuse. Dieu j est, en effet, conçu comme existant, et comme cause et chef, ut prineipium et capot, ce qui entraîne au moins implicitement la personnalité divine et, outre le souverain domaine de Dieu et notre dépendance, la volonté divine comme règle de notre conduite. Cf. Suarez, De bonilate et malilia, disp. I, sect. II. Il n’est donc pas nécessaire de recourir à l’obligation morale pour expliquer la possihilité de la connaissance de Dieu, ('.( « pendant on ne peut pas nier que les faits de conscience morale ne nous servent grandement à prendre conscience de ce qu’est Dieu. Indépendamment de toute preuve de l’existence de Dieu par la conscience morale, il est certain, remarque judicieusement Mac Cosh, que la conscience nous manifeste avec évidence que Dieu connu existant se comptait à la rectitude morale. Nous soi s contraints de penser, dit-il, que celui qui a

mis dans nos Cieurs la conscience, aime la vertu qu’elle

nous recommande, et déteste le crime dont elle nous inspire la répulsion. Par l’analogie de l’intention humaine, nous inférons un ordonnateur plus puissant que l’homme ; par l’analogie de noire conscience et de notre activité psychologique, nous inférons une cause mnelle dont nous dépendons ; par l’analogie de nos

idées morales, nonconcluons que l’auteur de l’univers

ne manque pas des qualités morales qui font de lui le juste gouverneur du monde et le juge di nos actionsThe methodof the divine governmeni, r édit., Edim1855, p 9. Suarez a d’un mol profond expliqué l 'quoi et co ent morales nous instrui

sur la perfection divine. Toutes les créatures tendent

a Dieu, dit saint Thomas, mais les i tri ^ raisonnables j tendent autrement que les animaux et les êtres inanimés ; car srulles êtres doués il" raison sont capables de réflexion sur celle tendance et par suite de tendre

a Dieu explicitement connu, ce en quoi consiste leur

lion morale. Ile veritate, q. XXII, a. 2. Mais,

ajoute Suarez pénétrant la pensée de saint rhomas,

Dieu n’est pas le bien de la piern comme il est le bien

de Thon parce que l’homme a par rapport Dieu

d’autreaptitudes naturelles que la matière inanimée. bonum et /mis hominis et aliter Infodis, quia m eo est a lit in lapide, l

en deu » ts fort simples et non métaphoriques le

fond métaphysique de la célèbre doctrine il

séminales que M. I ni i

d, —, nion de la doctrini ut de la méthode

d’immani n

lient, a, Lille, 1905. Voici la conséquence qui nou