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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/490

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DIEU (SA NATURE D’APRÈS LA RIRLE)


et Aaron, Num., xil, 1-15, Coré, Dathan et Abiron, Num., xvi, 1-4, Moïse lui-même et Aaron. Num., xx, 12, 13. S’il endurcit le cœur de Pharaon, Exod., IX, 12 ; x, 1. 20 ; xr, 10 ; xiv, 8, c’est qu’on est en droit de lui attribuer un effet, qu’il a voulu directement, Exod., IV, 21 ; VII, 3 ; xiv, 4, 17. et qui s’est réalisé par le jeu des événements, dirigé par lui-même. Exod., vil, 13, 22 ; vin. 15, 19, 32 ; ix, 7, 35.

2. Dans le Deutéronome.

Moïse y insiste sur l’unité de Dieu, et il pose en principe, pour l’avenir, l’unité de sanctuaire. Deut., xii, 4-8. Voir col. 6til-662.

Conclusion. — Le véritable monothéisme : « Il n’y a qu’un Dieu et il est mon Dieu, » qui est l’apanage propre et exclusif du peuple juif dans l’antiquité, n’est donc pas, comme beaucoup le prétendent aujourd’hui, la création des prophètes d’Israël. Il a été donné à ce peuple par Moïse, son fondateur, et le monothéisme de Moïse est absolu. Ce législateur n’a donc établi en Israël ni la monolâtrie nationale, comme si Jahvé n’avait été que le dieu unique et particulier de ce peuple, ni le jahvisme, culte du Dieu national. Il n’est pas reste » â mi-chemin, ayant institué un monothéisme national et pratique, comme le pense M. Bæntsch, Altorientalisclier und Urælitisclier Monolheismus, p. 77-94. Il a atteint le monothéisme théorique et parfait, en condamnant définitivement le polythéisme. Les Israélites, mêlés à des peuples idolâtres, ont bien pu demeurer fortement enclins à l’idolâtrie et avoir été infidèles à la foi monothéiste, du vivant même de Moïse et après sa mort ; le monothéisme existait parmi eux, et Dieu avait accompli de grands miracles pour l’instituer définitivement dans son peuple de choix, dépositaire de sa révélation. Les prophètes ramèneront leurs contemporains à cette révélation première, qu’il ; —, rappelleront ; ils épureront et élèveront les idées populaires, en préchant l’unité de Dieu, et en luttant contre l’idolâtrie, ils n’auront pas à inaugurer une doctrine qui avait retenti devant Israël des hauteurs du Sinaï. Cf. Konig, Bibel und Babel, llerlin, 1902. p. 45-47.

IV. lu : MOÏSE WX PROPHÈTES m vilf SIECLE. — Suivant la théorie dominante parmi les critiques rationalistes, c’est le jahvisme populaire qui caractérise la religion d’Israël, durant cette période. Ce peuple considère Jahvé comme son Dieu national, mais il reconnaît comme de véritables dieux les dieux des autres nations et il les honore parfois ace titre, liref, la monolâtrie, établie par Moïse, aurait régné jusqu’au VIIIe siècle. Voyons si cette théorie répond aux faits. racontés dans la Bible.

I Sous Josué. ~ loMié. choisi par Dieu pour succéder à Moïse, Num., xxvii, 12-23 ; Dent., xxxi, 1-X, li 23 ; xxxiv, 9, continue avec la protection divine la mission du législateur israélite, en conquérant et en partageant entre les Iribus la terre promise, .los., i, 1-9. Jahvé, dont le siège n’est pas fixé au Sinaï, lui parle et le protège Rahab, qui a appris les merveilles mplies par lui en faveur d’Israël, sait qu’il est le Dieu du ciel et de la terre, et elle a confiance en un serinent f.iil en s, , M num..los., il, 8-14. Pour Josué, Jahvé it au milieu de sm, peuple ; il est le Dieu de la

mplil des miracles pour les

siens, .los., ni, 5-10. Le monument de pierres, élevé a

la apn s le pa âge miraculeux du Jourdain,

devait rappelé, '., toute la postérité des Israélites cl

.i tons les peuples de la terre la pui sance de Jahvé et

l’obligation de le révérer..Lis., iv, 19-25. La pril

ho fut un nouvel indice que le Seigneur était

losué..los., vi, 27. Dieu punit une désobéis n. lo 13, et il livre le roi de

H h "i mains de Josw, lo., viii, I. 7. Is Les « éd.. iii,

nites, ayanl appris i qui Jahvi….ni fait pour I

" I gyple ' ' ni" la rive orientale du Jourdain, veulent

' « Hi l i (élites, .los.. i. '.i. lii, i eux-ci ob servent exactement un serment, prêté au nom de Jahvé, bien qu’il ait été obtenu par fraude, .los., ix, 1820. Dieu livre à Josué les rois chananéens, , Ios., x, 8, 19, 30, 32, et il livrera de même aux Israélites tous leurs ennemis, 25. Il combattait avec Israël, 42. Cf. xi. 8. Il avait endurci les cœurs de tous les Chananéens, pour que, ayant attaqué eux-mêmes les Israélites, ils ne méritent aucune merci et qu’ils périssent comme il le voulait..los., XI, 20. Il tint ainsi la parole qu’il avait donnée aux patriarches..los., xxi, 41. Les tribus, situées à l’est du Jourdain, devaient accomplir les préceptes divins, aimer le Seigneur leur Dieu et le servir de tout leur cœur et de toute leur âme..los., xxii, 5. En élevant un autel, ils ne voulaient pas transgresser les ordres de Jahvé, 10-34. Josué, avant de mourir, rassemble les tribus à Sichem, leur rappelle les actes et les promesses de Dieu et leur recommande d'éviter l’idolâtrie, d’aimer le Seigneur et de ne pas s’allier aux Chananéens par crainte de perversion..los., xxiii, 1-16. Dieu expose aux Israélites réunis tout ce qu’il a fait pour leurs pères et pour eux. Puisqu’il a tiré Abraham de l’idolâtrie, ils doivent rejeter les dieux étrangers et le servir lui seul. Il leur donne à choisir entre lui et les dieux, et tous choisissent le service de Jahvé. .los., xxiv, 2-18. Josué rappelle à la foule que Jahvé est un Dieu saint, puissant, jaloux, vengeur des crimes et spécialement de l’idolâtrie, mais bienfaiteur de ceux qui le servent. Il les prend tous a témoin de leur libre choix. Tous rejettent solennellement les dieux étrangers et s’engagent à servir Jahvé seul et â obéir à ses préceptes. Un monument fut dressé comme témoignage perpétuel de cet.engagement public. 19-27, Donc, en Israël, il n’y avait pas place pour le culte des dieux étrangers et Jahvé était l’unique Dieu, â qui la nation entière devait rendre des hommages. En principe et en droit, c'était le monothéisme absolu comme sous Moïse.

Sous les Juges.

En fait, la foi monothéiste subit en Israël de nombreuses éclipses, et l’histoire de cette époque se résume en une série d’infidélités â Jahvé et de retours au Dieu unique, qui avait permis le châtiment des coupables. Israël servit son Dieu durant toute la vie de.losué et tant que vécurent les anciens, qui l’avaient connu et qui avaient vu les merveilles accomplies par Dieu de son temps, .lui ! ., il, 7. La nouvelle

génération, qui n’avait pas été témoin de ces merveilles,

abandonna Jahvé, se livra â l’idolâtrie et servit les Baalimet les Astaroth, .Dul.. ii, 10-1.' ! . la cause de cette

infidélité était dans les alliances conclues, malgré les

prohibitions de Dieu, par les Israélites avec les Chananéens idolâtres demeurés au milieu d’eux par la volonté divine. Jud., II. 1-5. Dieu, irrité contre les coupables, les livrait aux mains de leurs ennemis pour les punir de i.urs crimes. Dans l’aflliction, les Israélites reconnaissaient leurs loris et revenaient à leur Dieu. Celui-ci suscitait des juge9, qui délivraient letribus de l’oppression chananeenne et les maintenaient dans le culte du vrai Dieu. Après la mort des juges, les Israélites retombaient dans l’idolâtrie. Jud., n. 10-19. Dan coli ce. Dieu maintint en Palestine des Iribus chananéennes qui auraient dû être an Nanties, et elles continuèrent â servir d’occasion d’idolâtrie aux Mb. d’Israël, Jud.. ii, . Il m. ii Ces taiis résument l’histoire d’Israël, telle que l’auteur du livre des luges la présente. i lepi ndani l’infidélité n était le m absolue.

Iribus n’apostasiaient pis en même temps, t Jahvé avait toujours de fld lorateura. l > contaIdolfltriqyi gagnait nie m quelques-unes

d’entre ellei et bientôt même le malheur raie

n culte du vrai Dieu Le but de i vain B été de montrer par des exemples historiques que l’infidélité â Jahvé a toujours éti punie, pour en lure que lahvéest le seul Dieu d’Israël et q u