pour titre : Defensio providentùe divimv, juxla doclrinam D. Augustini et S. Tlwmæ, Ecclesiæ luminum, 3 in-40, Bordeaux, 1657.
Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum carmelitanunt, Anvers, 1689, t. ii, p. 1090 ; Cosme de Villiers, BiWiotlteca cai-mclilana, Orléans, 1752, t. i, col. 457.
P. Servais.
- FÉLICIEN DE VÉGA##
3. FÉLICIEN DE VÉGA, célèbre jurisconsulte péruvien,
vint au monde à Lima, dans la seconde moitié du
xvi’e siècle. On ignore la date précise de sa naissance.
Il se rendit célèbre par sa profonde connaissance de
l’un et l’autre droit, et il est regardé comme une des
lumières de l’Église d’Amérique au xvii’e siècle. Durant
de longues années, il occupa la première chaire
de droit canon à l’université de sa ville i ataic. Il se
fit en même temps l’avocat de causes célèbres devant
les tribunaux ecclésiastiques. Il était d’une telle intégrité
et d’une telle maturité de jugement que, si l’on
en croit ses concitoyens, des innombrables sentences
qu’il porta dans les atïaircs civiles et criminelles (on
lui en attribue 4 000), pas une ne mérita d’être révoquée
par ses supérieurs. Chanoine de la cathédrale de
Lima, vicaire général des deux archevêques Hartholomeo
Lupo Guerrero et Ferdinand Arias de LTgartc, il
fut iiommé évêque de Popayan en 1631, puis de la
I^az en 1033, et enfln archevêque de Mexico, le 30 mai
1639. Il mourut en 1640, alors qu’il était en route pour
prendre possession de son nouveau siège. En 1633, il
nt paraître à Lima, un ouvrage sur le second livre
des Déciétales, Rclcclionum canonicanim in II Dccrclaliiim,
in-fol., t. i. De judiciis et de foro compclenli.
Il publia en outre ses leçons sur l’acquisition des héritages,
Rdcclio l. Quanidin in III Decrelalium, De acquirenda
hæreditale, in-fol., Limi, 1635. On lui doit
encore un traité des censures.
N. Antonio, Bibliolheca hispana noua, Madrid, 1783, t i, p. 365.
Dominique de Caylus.
- FÉLICITÉ##
FÉLICITÉ. Voir Bonheur.
1. FÉLIX l’-, 269-274, était romain et futpapeaprès Denys, de janvier (5’= jour) 269 au 30 décembre 274. 11 écrivit peu après le concile d’Antioche qui avait conilamné Paul de Samosate et dont on lui avait conuiiuniqué la sentence, à Domnus, successeur de Paul, Eusèbe, H. E., vii, 30, ainsi qu’à Maxime et au clergé d’Alexandrie. P. G., t. lxxvi, col. 343. Dans cette dernière lettre il exprimait l’identité en Jésus-Christ du Fils de Dieu et du fils de l’homme : DcVcrbi aiilem incarnalionc et fide crcdinuis in Dominnm noslriini Jesiim Christuni ex Virr/ina Maria nalum, quod ipsc csl sempiternus Dei Filius et Verbiim, non auleni homo a Deo assiimlus ul alias sit ab illo : ncqae enini bominem assumspil Dei Filius ul alius ab co exislal, sed cum pcrfectus Dcus cssel, fuclus est sinuil et homo pcrfeclus ex Virginc incarnalus. Il fut dit martyr par confusion avec un autre Félix. Il mourut le 30 décembre 274 et fut déposé au cimetière de Calliste. Il avait ordonné de célébrer les messes sur les Mémoires des martyrs, sans doute privement, car on le faisait déjà solennellement dans les basiliques.
.lafîé, Beg. ponl. rom., l. i, p. 23 ; Duchesne, Liber ponliliriilis, t. j, p. 158 ; Introd., p. cxxv.
A. Clerval.
2. FÉLIX il, 355-365. Quand le pape Libère eut refusé de signer la condamnation d’Athanase prononcée au concile d’Aquilée sous la pression des envoyés de l’empereur Constance, dans le premier mois de 355, il fut enlevé de Rome la nuit et transporté à Bérée en Tlirace. Connue il était fort aimé du clergé et du peuple, l’un et l’autre avaient promis de ne pas reconnaître d’autre évêque de Rome pendant son absence. Malgré cette promesse, l’un des clercs, l’ar chidiacre Félix, appelé à Milan, se laissa persuader par Acace de Césarée et consacrer par lui et deux évêques ariens. S. Athanase, Historia arian. ad monachos, c. lxxv. Mais il ne fut pas arien lui-même. Tandis que la majorité du clergé le reconnut, le peuple resta fidèle à Libère. Lorsque Libère, réclamé par son peuple à l’empereur lors de sa visite à Rome en mai 357, eut été, après différentes concessions, renvoyé sur son siège, les évêques réunis à Sirmium écrivirent à Félix et au clergé de le recevoir et de mettre en oubli toutes les discordes causées par son éloignement. Libère et lui gouverneraient cnsendile. Mais ce système des deux évêques simultanés fut sifflé dans le cirque. Théodoret, II, 14. Dès que Libère se présenta, une émeute éclata et Félix fut chassé : il se retira dans la banlieue (358), et après une tentative infructueuse contre la basilique transtévérine de Jules, il se décida à vivre tranquille et à l’écart. Il mourut le 22 novembre 365. Deux siècles après, par une singulère erreur de la postérité, on le confondait avec un martyr très populaire de Rome du nom de Félix : on le réhabilitait comme pape et par contre-coup on noircissait la mémoire de Libère, son concurrent. Duchesne, Liber ponlifiealis, Introd., p. cxx-cxxv.
.Jaflé, Regesta poutif. rom., t. r, p. 211 ; Duehesne, Liber ponlifiealis, t. i, Introd., p. cxxiii, 211 ; Ges/ « Liberii, édit. Constant, dans es Epistolæ rom. pontifie., Paris, 1721, t. i, appendi., p. 89-94 ; Sillet, dans le Bulletin àe littérature ccclesiastique, 19)5, p. 222-236.
A. Clerval.
- ^. FÉLIX II ou iii, 483-492. Féhx, dont le prénom
était Cœlius, était lils d’un père nommé Félix qui était devenu prêtre. Lui- : ncme avait été marié et avait eu trois enfants qui moururent pendant son pontificat. A sa famille se rattache celle de saint Grégoire le Grand : elle était donc illustre. Il succéda à Simplicius en mars 483 et eut à traiter l’affaire d’Acace, patriarche de Constantinople, dont s’était déjà occupé son prédécesseur. Acace n’avait pas répondu aux invitations que lui adressait Simplicius d’intervenir contre l’élévation nouvelle du monophysite Monge à Alexandrie et de le renseigner sur la question. Jean Talaia, le concurrent chalcédonien, c’est-à-dire orthodoxe, de Pierre Monge, ne se voyant pas reconnu à Constantinople par l’empereur Zenon et par le patriarche, d’ailleurs peu en sCireté à Alexandrie, était accouru à Rome pendant la maladie de Simplicius et avait porté plainte contre Acace. Sur quoi, Félix envoya deux évêques, Vital et Misène, et un défenseur romain, Félix, pour remettre à l’empereur et au patriarche des lettres pressantes : par l’une d’elles Acace était cité à comparaître pour répondre aux plaintes de Talaia. Les légats devaient s’entendre avec le couvent des Acémétes, et spécialement avec leur abbé Cyrille, très attaches au concile de Chalcédoine. Mais ces légats, sitôt arrivés, se laissèrent saisir, puis corrompre : ils livrèrent leurs lettres et assistèrent aux oflices d’Acace, qui, en leur présence, mit soleimellement le nom de Pierre Monge aux diptyques. Par ce stratagème, ils parurent admettre au nom de Rome la nomination de Pierre Monge à Alexandrie, et l’acceptation par lui de l’Hénotique de Zenon, Mais les Acémétes envoyèrent des messagers au pape pour le renseigner, et, quand les légats revinrent, ils le trouvèrent au courant de l’affaire et très courroucé. Celui-ci réunit, le 28 juillet 484, un concile de soixantedix-sept évêques où on prononça contre Acace une double sentence de déposition et d’excommun’cation^ et de suite, connue l’accusé n’avait pas répondu à la citation, on le déposa par contumace. Le pape envoya cette sentence à Constantinople par le défenseur Tutus avec cette note explicative : « Acace, qui malgré deux avertissements n’a pas cessé de mépriser les règles