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EPIGRAPHIE CHRETIENNE


les associe dans les prières et les acclamations pour les morts, par exemple, PAX DOMINI ET CHRISTI CUM FAUSTINO ATTICO ; REFRIGERE ! TIBl DEUS ET CHRISTUS ; ’AyaOr) ||… /aptTou tm Kupiw || y.ai Tài XpiuTô). Mon. Ut., n. 2854 ; De Rossi, Roma sollcr., t. iii, p. 308 ; Nuovo ballet., 1904, p. 124. Le Christ est le Verbe du Père. Le tituhis d’Euelpius, de Césarce en Maiirétanie, antérieur à Constantin, nomme le chrétien CULTOR VERBI. Mon. lit., n. 2808. Il est son « fils » ; … IN PAGE ET

IN NOMINE ^ FILM ElUS. Xystus, op. c17., t. iia, p.81. Comme tel il est distinct du Père. Un monument de la voie Ardéatine présente une formule, dont le sens patripassien est à peine caché : QUI ET FILIUS DICE-RIS ET PATER INVENIRIS. De Rossi, Bn//e/., 1866, édit. ital., p. 86, 95 ; Nuovo ballet., 1903, p. 303. Sur im autre, du iii° siècle, on lit à côté du poisson symbolique et du bon Pasteur les mots assez étranges :

DEOSANC(to) : ^ UNI. Est-ce uneattestationdel’hcrésie de Noët à Rome ? Cf. De Rossi, loc. cit., p. 86, 8T ; Nuovo ballet., 1903, p. 313, 314. — Le Sflin/-£’.sprî7.

— Nous avons vu plus haut comment en l’associant auPèreet auFilson affirme sa divinité. Ailleursondit que l’Esprit-Saint est l’Esprit de Dieu, l’Esprit du Fils. Il est le principe d’une nouvelle vie. En lui on renaît dans les eaux du baptême ; en lui on s’endort pour l’autre monde, on revit pour l’éternité. Un marbre romain qui est peut-être encore de la fm du ii'e siècle porte : ’Iov).ca ; KJapÉuxa ; … ?) dàpE èvâiîî y.sÏTat.’Î/’j/t) 8à àvaxaivicrÔEÏTa tô) 7rvîj[j.aTi yp’.iTOj. De Rossi, Inscripl. christ., t. i, p. cxvi. L’inscription d’Euelpius déjà mentionnée appelle les chrétiens SATOSSANCTO SPIRITU. Une autre, composée vers 403 par saint Paulin de Noie, caractérise ainsi son action dans l’administration du baptême. Le Blant, op. cit., t. ii, p. 390 ; P. L., t. Lxi, col. 332 :

Sanctus in hune ccelo descendit Spiritus amnem Ca’lestique sacras fonte marital aquas.

Concipit unda Deum sanctamque liquoribus almis Edit ab œterno semine progeniem.

Sur un monument de Milan on affirme de la défunte : SPIRITU SANCTO NATA EST IN GLORIA CHRISTI, UT CUM BEATIS POSSIT SERVIRE IPSI. De Waal, // sinibolo, p. 16. Une stèle de Saint-I fermés, conservée aujourd’hui au musée Kircher, à Rome, porte : lIpfôTo ; Il èv àyi’o) 7tvej|j.a |1 ti OîoO || èvOâos y.EÏTai. Elle est du milieu du ine siècle. De Rossi, Ballet., 1877, ^dit. franc., p. 28 ; 1894, p. 18 ; Perret, op. cit., ]-, ]. 50, n. 29. L’acclamation VI BAS. IN. SPIRITO(.s(>)SAN(fto) termine une épitaphe de SaintCalixte, aujourdhui au Lalran, p. viii, n. 5, tandis qu’un autre marbrc du même musée, mais moins ancien (vers 300), dit du Seigneur : QUIQUE ANIMAM (Severie) RAPUIT SPIRITU SANCTO SUO… De Rossi, Inscript, cltrist., t. I, j). cxv. lùilin une épitaphe de Bordeaux, du IV’- siècle, est surtout remarquable par l’invocation assez rare de la troisième |)crsonnc de la Trinité : AUCILIA PASCASIA, ADIUTIT (mliuvct) (te) SPIR(0-TUS S(finctus}. Le Hhint, op. cit., t. ii, 372, n. 583. ; cf. Julian, Insvript. de linrdeaax, t. ii, ]). 21, 22. Notons toutefois que les expressions : l’.sjjril de Dieu, Esprit du Christ, Saint-Esprit de Dieu, iieuvent vouloir indiquer le Christ lui-même. Plusieurs Pères les ont employées ainsi. Dans ce cas, l’application que nous venons d’en faire à la troisième personne reste au moins douteuse. Voir à ce sujet Dôlger, dans Rôm. Qaartalschrifl, t. xxiii (1909), p. 77-82 ; IX0YC, p. 78 sq.

La création.

1. Les anges. — Les monuments

nous atlçslent leur existence. De Rossi, Inscript, christ., t. I, p. 31 (a. 310). Un marbre de.Mélos, du

III'e siècle, mentionne un ange gardien des tombeaux. Mon. lit., 11.2182 ; hcclcrcq. Dictionnaire, 1. 1, col. 2141. Sur trois autres on dit du défunt qu’il a été reçu par les anges, ACCERSITUS AB ANGELIS, etc. Mon. lit., n. 2879, 3153, 33H » . Les noms de Michel, Gabriel et Raphaël ne sont pas rares sur les monuments de la seconde moitié du iv" et du ve siècle. « L’archange Michel qui doit conduire à la lumière, » est nommé dans une inscription égyptienne de 409. Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrét., t. i, col. 1152, 1153. A la même époque appartient une pierre trouvée en Achaïe, sur laquelle on invoque le chef de la milice céleste en lui donnant le titre : ayis /.oCi ooospà Miyari). àp/àv/ivs (sic). Leclercq, loc. cit., t. i, col. 338. Plusieurs écrivains ecclésiastiques de la fm du ii’^ et du commencement du me siècle ont attribué aux anges un corps étliérique. Est-ce l’idée qu’on a voulu exprimer sur le monument de Julia Evarista, du m » siècle, quand on dit de la défunte : AffEAIKON CCOMA AABOYCA ? Cf. Petau, Dogmata theolog., t. iii, 1. I, c. ii ; De Rossi, Inscript, christ., t. lia, p. xxviii sq. Sur quelques monuments on constate un culte de certains anges que l’Église n’a jamais voulu recevoir. Le Blant, L’épigraphie chrétienne en Gaulv. p. 46 : Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrét., t. i, art. An(jes.

2. Le démon.

Si la leçon jn-oposée par Lenormant est juste, nous trouvons le nom de Satan, paravvâ : , sur une amulette chrétienne du ii'e siècle ( ?). Mon. lit., n. 2803. En général, les amulettes sont assez explicites sur le démon et sur le mal cju’il fait à l’homme. Malheureusement le caractère de ces monuments et leur date incertaine ne nous permettent ]ias d’en faire un grand usage. Cf. par exemple, Leclercq, 73/f//o ;  !  ;  ! (((rc, t. i, col. 1801 sq. Dans quelques textes damasiens le démon reçoit le nom de princcps nuindi cjue lui donne l’Évangile. Ihm, op. cit., p. 10, n. 7 ; p. 30, n. 30 ; p. 47, n. 43, etc. Un peu plus tard, il est appelé princeps Averni. De Rossi, Insrript. christ., t. lia, ]i. 258, n. 5. L’épitaphe des quatre vierges chréliennes de Vereeil nomme ANGUIS INVISUS, ASPIS. S/EVUS DRACO, qui en veut à leur vertu. Wilperl, .Jungjrauen, p. 39.

3. L’immme.

(/est Dieu cqui le crée, comme le dit le marbre priseillien du ii e siècle déjà ci lé. De Rossi, Jiiillct., 1888, p. 31.. la fm du iw siècle, le diacre romain Severus l’appelle FACTOR ET lUDEX. D’après lui, c’est encore Dieu qui a fait iiaitre s ; i S(eur et lui a donné les facultés de son cspril : QUAM DON{inu)S NASCI MIRA SAPIENTIA ET ARTE 1| lUSSERAT IN CARNEM… De Rossi, Inscript, christ., t. i, p. cxv. L’homme est tiré du limon de la terre et il y retournera. L’épitaphe du diacre romaiu Sabinus lui fait dire : NAM TERRAM REPETENS. QU/E NOSTRA PROBATUR ORIGO, H HIC TUMULOR MUTA MEM-BRA SABINUS HOMO. De Rossi, /i « //(^, 186 1, p. 3.’?. Un marbre priseillien du ii"e siècle v fait également allusion : DIXIT ET HOC PATER "OMNIPOTENS CUM (pellrnl, dnin) DE TERRA SUMPTUS TERR/ETRADERISHU(mandas). De Rossi, Ballet., 1881, p. 73. Le péché originel et sa peine sont encore rappelés par le dessin graphique d’.dam et d’Eve à côté de l’arbre et par un autre qui montre un homme conduisa)it la charrue et ime femme assise devant la maison et lilant du lin. Perret, op. cit., pi. 12, n. 3. L’Iiomme est composé d’un corps et d’une âme : Icrrenam rorpas, cirlestis sitiritas. Mon. lit., p. c, et n. 4169 ; L"clercq, Dictionnaire, t. i, col. 1497, 1 198. Le titulas iléjà cité de Julia l’A’arisla porte : T| Tapî ÈvOioc y.î’.Tat ||’Vj’/ti lï… x^yt).v/.n)a60’jr7* <jû>’j.a 11 (e) !  ; lOpïviov ypîdToO || [ixT ; >, £ ! av [j.£-à twv || âiiuf àvc"/, r|(j.^Or, . Dco animant rcddidit. trrrac corpas, lisons nous sur répitaplie d’un habitant do Carrhac (Haran) en Mésopotamie, enterré à Home