Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 5.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
333
334
ÉPIGRAPIIIE CHRETIENNE



Rcime b(’îu-di(iinc, t. xxii (1905j, p. 439 sq. ; E. Nestlc, dans Bcrliner philologische Wochenschri/1, 1906, p. 381384. Voir, à ce sujet, Dôlgcr, IX0YC, ]). 298-317- Par contre, l’inscription dédicatoirc de SainteMarie-Majenre, composée par Sixte III à la suite du concile d’Éplièse, est très formelle, De Rossi, Inscript. christ., l. un, p. 71 :

Virgo Maria, Ubi Sixtus nova lciii|jla dicavi,

Digna salulifero inuneia ventre tuo. Te Genitrix ignara viri te denique leta

Visceribus salvis édita nostra salus, etc.

Les monuments renseignent peu sur la vie de Jésus-Christ. Saint Damase mentionne la temiiête apaisée et les résurrections opérées par le Christ qui sont une garantie de sa propre résurrection. Ihm, op. cit., p. 13, n. 9. De la passion on ne parle explicitement qu’au ve siècle, par exemple, sur un marbre romain de 406, où on dit du défunt : REDEMPTUS VULNE(/-e Christi), et sur une pierre gauloise : HIC DALMATA CR || ISTI MORTE REDEM ji TUS. De Hossi, Inscript. christ., i. i, p. 239, n. 563 ; Le Blant, op. cit., t. II, p. 198, n. 478. Par contre, on la rappelle graphiquement par les différentes formes de la croix, qui, commeMu’Vilpert l’a prouvé, se rencontrent dans les trois premiers siècles plus souvent <(u’on ne l’avait cru jusqu’ici. Sur tel monument, c’est la croix grecque, sur tel autre, la croix latine ; ici, c’est le tau grec placé intentionnellement au milieu d’un nom propre ; là, c’est l’ancre cruciforme unie au poisson ou à l’agneau, symbole du Christ, faisant ainsi manifestement allusion au mystère du Calvaire. Voir, pour le détail, Vilpert, dans Xitovo biiUel., 1902, p. 5-14 ; Dôlge.-. IXeYC, p. 318326. Le sens de ces dessins graphiques, on le trouve dans l’inscription que saint Paulin de Xole fit mettre sous une figure semblable dans une église : Siib cruce sanguinca niveo stai Christus in agno. Epist., xxxii, 12, P. L., t. Lxi, col. 339. Cf. encore Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrél., t. i, col. 880 ; Niiovo b-.illel., 1899, p. 33, 34 ; Xystus, op. cit., t. u b, p. 25, 26, 37 sq. La passion de Jésus Christ est la cause du salut des hommes. Deux monuments nujntrent le monogramme conslanlinien flanqué des deux lettres A et 00, en haut la barre transversale pour indiquer la croix, le tout placésur un serpent, symbole du démon. Le mot SALVS écrit en dessous indique le sens de la figure. GarruccI, Storia dell’arle, t. i, p. 169-173 ; Cabrol, Dictionnaire d’urch. chrét., t. i, col. 23. Jésus mérite donc liien le titre de sauveur, noi-f, ?, que lui donnent certains monuments, Dolgcr, op. cit., p. 207 sq-, 406 sq., de nuy-r, ç> àyiwv (ïyi’jt = les chrétiens) et de ô ; (j-oTa <jM- : (r, o) que lui décerne le monument d’Autun. Il est le maître, le seigneur par excellence. De là ces acclamations de la fin du u" et du m » siècle :

(Vivas in) X D(omino) N(as/ro) (an. 268) ; (j-vri-iOr, ; Ir, iTO-j ; K-Jpio ; t5/.vov ; Zr, ; iv Œ-ji Kvpî ! ’; » (sic) K^f.i-.M. De Rossi, Inscript. christ., t. i, p. 16 ; de Waal, Il simboln, p. Il ; Mon. lit., n. 2962. Les chrétiens se disent volontiers ses serviteurs, par exemple, sur l’inscription du calhécumènc Victor : iioO.o ; toO y.-jy.’t-j

-.lr, >s’j’j (= Jésus) X, ou sur le marbre de Varronia

Fotina antérieur à 250 : AOY HH)k AH ( = Wj’ir, ’Ir.^oO Xç.’.'ST’/j). De Rossi, liiillct., 1888 1889, p. 35 ; Dolgcr, IX0YC, p. 104 sq., 376 sq. fin mourant, Jésus a vaincu la mort, comme le dit un monument du V siècle : … Christits, que dure ninrs moritur. De Rossi, Inscript. christ., t. ua, p. 107, n. 55. Après cette victoire unique dans son genre, il est monté au ciel où Il ne meurt plus jamais. Aussi l’épigraphe romaine de Maritima rappelle TtavaOâvaTov, tandis que l’inscription de Constantina à Sainte

Agnès renferme les vers suivants : TARTAREAM SO-LUS POTUIT QUI (= Christus) VINCERE MORTEM ilINVECTUS CŒLO SOLUSQUE INFERRETRIUM-PHUM 1 ! NOMEN ADAE REFERENS ET CORPUS ET OMNIA MEMBRA A MORTIS TENEBRiS ET CAECA NOCTE LEVATA. De Rossi, Inscript. christ., t. II a, p. 45 ; Ihm, op. cit., p. 87, n. 84. ÎJn monument priscillien, du iiie siècle, déclare qu’au ciel le Christ est assis à la droite du Père : ô 6eoç ô y.aOr, |jiEvo ? Il (i)U Œ2IA (sic) (= SsÇtiv) roO Tiarpo ; … Kaufmann, Jenscitsdenkmcilcr, p. 61 ; Dôlger, IX0YC, p. 344. Un marbre du iiie siècle appelle le ciel son royaume où il reçoit les élus : e ! ç oOpr/viov XpiTxo pac.).E ! av àvï/Y^u.sOv]. De Rossi, Inscript. christ., t. i, p. cxvr. Il en est le régent, à’p/wv, le grand roi, na/&a.(jù.v’ji.Corp. insc.grœc, n. 8633. Voir t. iii, col. 408. Du ciel l’Homme Dieu viendn juger les vivants et les morts. L’ne inscription du pape (^destin commence ainsi : Qui nalnm passunique Dcum repctisse paternels scdes algue itcram v nturum ex iclhere crédit, jwliccf ut l’ivos rcdiens paritcrque sepultos… Ihm, op. cit., p. 91, n. 91. Le marbre d’Autun l’appelle « lumière des défunts » , çS) ; tô 9avôvT0)v. Il est encore l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin de toutes choses. C’est ce que disent clairement et l’épitaphc romaine du iiie siècle, qui, ; la place de l’acclamation IN PACE ET CHRISTO, porte la formule : IN PACE ET IN PRINCIPIO, et le monogramme constantinicn flanqué de l’A et de I’CjO qui est si fréquent à partir du milieu du iv*e siècle. L’allusion au qu-. ; trième Évangile, viir, 25, ou à l’Apocalypse, i, 8, est manifeste. Mon. lit., n. 3094 ; Revue biblique, t. iv (1895), p. 164, 165. Si ensuite nous lisons au cimetière de Thrasonsur un marbre antérieur ( ?) à Constantin le texte suivant : MERCURIANEjjQUAE VIXIT ANNIS

iXXXI II Bl a)|((, ) TA, l’auteur de cette inscription a

évidemment voulu dire que leClirist, l’alpha et l’oméga, est aussi la Vie. Cabrol, Dictionnaire, t. i, col. 17.11 est le principe de la vie nouvelle, surnaturelle qu’on reçoit dans le baptêmc. Mon. lit., n. 3348 : Perret, op. cit., 1)1. 28, n. 26. Il est l’objet de nos adorations comme y>oir Alexamenos, l’objet de notre foi, de notre espérance, de notre amour. Voir plus loin, col. 347. L’objet de nos prières, même quand nous nous adressons aux saints, nous est accordé par lui. Clirislo prœslante, comme l’affirme saint Damase. Ihm, op. cit., p. 46, n. 42. Nous pouvons avoir toute confiance en lui, il voit partout et rien ne lui échappe, 0y9x).[ ;.-/’J ; i ; ï/t’. ; j.£-i>.o-j ; nâvr/] y.xOoîwvxac, comme (lit.Vbercius ; il est tout-puissant : Ae || OYC || XPIC |1 TOYC l| OMN il inO II Te (v) C. comme l’appelle un > graffilo » du III'e siècle ; il atout pouvoir : Christus, cui sumnia potestns, comme le déclare saint Damase ; ce pouvoir ne finit pas, car il est l’Éternel : o Szh ;, h tzx-i-T’y /.pitoip h i’.')V, Il T^p’iwv /.%’:  ! (i>, ), (j)v, (j’Ir|70O ; ô Xp’-iTÔ :, il r.’i ; -’yj, &i->i toC ; ô)vto :, comme l’intitule un texte épigrapiiicpic égyptien de 409. linn, op. cit., p. 58, n. 57 ; Mon. lit., n. 3461 ; Leclercq, Dictionnaire d’arch. chiél-, t. i, col. 1152.

Sacrements.

1. Pour le baptême et Veiicharislic,

voir Baptêmf., t. ii, col. 233-243, et EuciivnisxtE d’après i.i ; s monuments de l’antiquité chrétienne.

2. I.d (onprmotion. — Dans les premiers temps, le baplême et la confirmation, régulièrement unis, composaient le ril complet de l’initiation chrétienne Les témoignages de Terlullien. d’Origènc et de saint Cyprien ne laissent pas de doute à ce sujet. Mais comme Il y avait des exceptions à cette règle, on doi’se demander, si les épitaphes envisagent toujours la conlirmation quand on y trouve les expressions reçues pour désigner le baplême, telles que sigillum, t-fp^ ; -. ;,