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selermun, in xviiiii, scmpcr viints in Dciim, s !  ; àvdcaTxutv aîdjviov, Kirscli, Acdamalionen, ]^.’d-2’d ; posi vitam viventem. De Rossi, Ballet., 1891, p. 93 ; régnai lempore coiitiniio, De Rossi, Insciipl. christ., t. i, p. 141, n. 317 ; viuis in nomine Cliristi, lelcrno… vivil… œvo, naiwi in œlernum. Kaufinann, Jensr.itsdenkmalcr, p. 70, 98, 224. D’après les épigraphes, la vie éternelle est une vie en Dieu, en Jcsus-Christ, dans le Saint-Esprit : vive, vives, vivas in Deo, Mon. lit.,

p. cxxvi, n. 2929, 2999 ; vivas in)|c, in Crhelo (sic),

in Domino Zesii (sic), in)^ (poisson), Çtonev èv ôeû (poisson), etc. Mon. lit., n. 3044, 2984, 3118, 3108, 3366.

7. Le purgatoire ; l’enfer. — Nous avons exposé ailleurs ce que disent les inscriptions sur le purgatoire. Voir Communion des saints, t. iii, col. 460 sq.

Aucune allusion à l’enfer dans les épigraphes des trois premiers siècles ; même après la paix de l’Église, la mention en est encore bien rare. Sur un marbre de 489 les survivants se consolent ainsi sur la perte d’une certaine Fabea Scerniola : …CONFIDIMUS |] TE VI-VERE SEMPER QUEM (quam) il CONS(/ « / ;  ; i/)ERNI SIC II REFUGISSE MALA. De Rossi, BiiUet., 1881, cdit. franc., p. 159. Sur un autre appartenant au sous-diacre Ursinien de Trêves on dit du défunt : QUEM NEC TARTARUS FURENS NEC PŒNA

S>£VA NOCEBI(0. Kraus, Inschriflen, t. i, p. 89, 90 ; LeBlant, op. cit., t. i, p. 399, n. 293. L’inscription de Clematius, à Cologne, du iv’^-V siècle, renferme une menace à l’adresse de ceux qui ne respecteraient point le lieu de repos des vierges, compagnes de sainte Ursule : SCIAT SE Ij SEIVIPITERNIS TARTARI IGNI-BUS PUNIENDUM. Kraus, toc. cil., p. 143. Un quatrième monument qui mentionne l’enfer est de l’an 488. Diehl, op. cit., p. 26, n. 126.

8. Le ciel et ses joies.

L’Écriture parle de la cité du ciel. M. Kaufmann, Ilandbuch, p. 234, est porté à voir cette Jérusalem céleste dans la ttôXi ; i-/.lzv.-zt de l’inscription d’Abercius. Jérusalem civitas, lisons-nous dans un graffito tracé à la cliapelle des papes par un pieux pèlerin du iii’e siècle.

L’Écriture parle souvent du royaume des cieux. Un marbre romain, du commencement du iiie siècle,

le mentionne également : oOpàviov XY ( = Xpi(îTO’j) || jîa(jt), e : av [j.etôl tû)v || àyi’cov ; de même un autre du milieu du iii<e siècle : èv ©£100 I H)^ BAZIAE (ia). De Rossi, Inscript, christ., t. i, p. cxvi ; Kaufmann, Jcnseitsdenkmàler, p. 85, 86 (avec la vraie leçon). Au ive siècle, on rencontre les dénominations suivantes : Supcrnum iniperium, dans l’épigraphe de Marcellina, sœur de saint Ambroise, Allegranza, De scpulchris christianorum, p. 36 ; regnum cœleste, dans celle déjà citéede l’évêque Alexandre de Tipasa, De Rossi, Bullet., 1894, p. 91 ; régna cœlestia, régna piorum. dans plusieurs inscriptions damasiennes, Ihm, o/). cit., p. 15, n. 10 ; p. 10, n. 7 ; p. 42, n. 37 ; régna superna, fulgida, cœlica, aurea, œterna imperia, dans Le Blant, op. cit., t. II, p. 407, note 5 ; p. 253, n. 516 ; p. 390.

Le ciel est un palais, une maison royale. Un parvis y donne accès. Entre les rideaux placés à l’entrée on voit l’intérieur où trône la divinité entourée de la cour céleste. La martvre Zosima († 275) demande à y être reçue : ACCIPE" ME, DOMINE, IN TUA LIMINA, CHRISTE.Dc r ; ossi, Bullet., Um, édit. ital., p. 47 ; Biicheler, o/j. cit., 1. 1, p. 321, n. 081. Les monuments du w'e siècle appellent ce palais regia, sublimis regia eœli, aula Christi, siderea Omnipotentis aula. De Rossi, Inscripl. christ., t. i, p. 141, n. 317 ; Ballet., 1894, p. 93 ; Ihm, op. Ci/., p. 15, n. 10 ; p. 18, n. 12 ; p. 52, n. 49 ; Le Blant, op. Cî7., t. II, p. 241, n. 509. Parfois les lapicides le présentent graphiquement à côté du texte, par

exemple, sur un marbre du Latran, i). xiv, n. 45, et sur plusieurs épitaphes d’Aquilée où le monogramme du Clirist placé au-dessus montre bien qu’elle est cette maison, qui du reste est déterminée davantage encore par un texte épigraphiquefqui dit du défunt…MER UIT TUA LIMINA, CHRISTE, 1| ANGELICASQUE DOMOS INTRAVIT ET AUREA REGNA. Wilpcrt, Malereien, p. 410, fig. 36 ; Inschrijten Aquileias, p. 41, 43, 45, 54, 58 ; de Waal, op. cit., ->.28. cause de ceux qui y restent, ce palais est encore appelé : sedes paternæ, sedes sanctorum, perpétua sedes. De lossi, Bullet., 1880, édit. franc., p. 48, 49 ; Bufheler, op. cit., t. ii, p. 631, n. 1347 B ; t. i, p. 319, n. 675. Sur d’autres monuments on l’appelle arx poli, arx œlheria poli, arx sublimis. Marucchi, op. cit., t. i, p. 238 ; De Rossi, Inscript, christ., t. lia, p. 71, n. 41 ; Ihm, op. cit., >. 68, n. 05.

L’art chrétien présente le bonheur du ciel sous le symbole d’un jardin délicieux couvert de plantes, de fleurs odoriférantes, de sources d’eau limpide et rafraîchissante, rempli de brebis, d’oiseaux. Souvent le symbole est réduit aux éléments les plus simples. Les mêmes éléments reviennent gravés sur des monuments de la fin des ii » , m » et iv<e siècles, par exemple, sur celui d’Urbica à Saint-Calixte, de Moïse au Latran, etc. Marucchi, op. cit., t. ii, p. 167 ; Xystus, op. cit., t. ub, p. 26. Les textes suivants du ive siècle confirment ces données : … inde per eximios paradisi régnai odores tempore continua, vernanl ubi gramina riuis… (a. 382), De Rossi, Inscript, christ., 1. 1, p. 141, n. 317 ; Divilias, paradise, tuas flagranlia semper gramina et hâtantes diversis floribus horlos subjectasque videt nubes et sidéra cœli. Le Blant, Inscr. chréL, t. ii, p. 254, n. 516 ; CERTUM EST IN REGN(o cœlest) (p)ERQUE AMŒNA VIRETA ISTUM CUM ELECTIS ERIT HABITUM (si(^ PRAEMIA DIGNA, De Rossi, Bullet., 1894, p. 24, 64 ; …NON TRISTIS EREBUS, NON PALLIDA MORTIS IMAGO, || SED REQUIES SECURA TENET LUDOQUEI CHOREAS INTER FELICES ANIMAS ET AMŒNA PIORUM || PRAEDIA. De Rossi, Bullet., 1882, édit. franc., p. 97.

Le ciel, séjour de lumière. Le jnipe Damase l’appelle : œtheria cœli lux, une épitaphe de 344 : tôuo ; owteivô ;. Ihm, op. cit., p. 55, n. 53 ; Kaufmann, Jenseitsdenkmâter, p. 68, 69. C’est encore là le sens des chandeliers allumés, placés à droite et à gauche de l’âme-orante ou à côté du texte des pierres funéraires, par exemple, au Latran, p. xiv, n. 44, ou à Aquilce. Wilpert, Inschriflen Aquileias, p. 46, 47 ; Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrét., t. i, col. 2676. Une épitaphe publiée dans la Rom. Quartalschrifl, t. vi (1892), p. 377 sq., en fournit une preuve monumentale. Elle présente, coupé par des svmboles, le texte suivant : … CVIVS SPIRITVS (colombe) IN LVCE (cierge) DOM IN ^monogramme ) SVSCEPTVS EST. Cf. De Rossi, Inscript, christ., t. I, p. 192, n. 442 (an. 441). L’auteur de cette lumière céleste, c’est l’icblhys ou Poisson symbolique, le Christ. Kaufmann, toc. cit., p. 67 ; Apoc, xii, 23. Il éclaire non seulement les hommes venant en ce monde, mais encore ceux qui meurent et sont reçus au ciel. Pectorius d’xutun le nomme : OGOCTO GANONTCON. Le Blant, op. cit., t. i, p. 10. C’est dans le même sens qu’il faut interpréter les formules et textes suivants : AETERNA TIBI LVX, TIMOTHEA,

IN j^, De Rossi, Bullet., 1892, p. 138 ; LVCE NOVA FRVERIS : LVX TIBI CHRISTVS ADEST. Le Blant, op. cit., t. I, p. 13 ; Corp. insc. lat., t. via, p. 389, n. 17, -)6 ; AETERNOS SORTITA THOROS XPTQVE PETIVITJI PERPETVAM LVCEM.NVLLA QVAEFINE TENETVR, sur la pierre funéraire d’une jeune personne de Verceil, en Italie, Wilpert, Jungfrauen, p. 39 ; <t>GOC EK OOOTOC et 0COC x7(= XptaToO)