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ESCLAVAGE


Sainte-Marthe écrivait au roi d’Espagne(20 marsl541) | que sa part de l’impôt, prélevé ->- l’^-^-^f’f ^, ^ bien mal acquise. Juan Ram.rez, O.. ?’; y ;, %* ; ^^’Guatemala (1600-1609), étant encore simple rel, g.eux avait refusé l’absolution à qui ne voulait P^s afî^^^ chir les esclaves de ses commendes. Il s eri explique devant un synode dont les membres déclarèrent cu’ifn’y avait, vu les circonstances, qu’à pleurer et ! auà prier qu’on pouvait obtenir de bonnes ordon^rcermaisVelle’sn’étaieiUexécutéesparpers^nne

Les évêques trouvent sa thèse extrême : 1^ diai^ « ,

est interdite à Ramirez ; il P^^^^^^, ïl^P^f"^t" 1595 s’y adresse à Philippe II, puis au Conseil des Inde.Quatre ans plus tard sont rendues des ordonnances, favorables aux Indiens : il est défendu de les faire travailler gratuitement., „, p, > ; i„niit Arias de Ugarte, archevêque de San a-Fe signait Fernando Indio arzobispo de Santa-Fe ; il cherche a fa re prévaloir des règlements plus doux auprès du gouverneur du roi Philippe III et du P’^P^-A Nicaragua, révêque Diego Alvarez Osorio défend la Tbert ; des Indiens contre le gouverneur Rodrigo de Contreras. Les synodes multipliés de Lima sont dus à rarcievêque saint Torribio et trahissent ses prcoc’""ifvT^it des prélats d’une autre sorte : on a vu la f.iblèsse de l’archevêque de Lima, Melchior de San’on vit même, raconte Las Casas, un eveque nimmé pour ces contrées charger aussi ses domestiqués de recevoir pour lui une partie de ce qu on apTelait les dépouilles de la guerre, qu consistaient en or, pierres et perles précieuses, » t. i, Vff 3 Les hommes d’Église appelés aux conseils de l41ala) En 1511, avec Antoine de Montesino se rend à Madrid un franciscain Antonio deEspmal.Soit Jo ?ce dfîa coutume, soit instinct pour prendre une Son svmctrique à celle des dominicains, Espmal Sientdlns un conseil de cabinet qu’à moins d un esclavage de deux ou trois générations, le. Indiens ne se civiliseront pas. Le roi soutient, au contraire, la liberté des Indiens. En 1513, à la junte de Burgos les dominicains Matienzo et Alphonse de Bustil o n’obtLnent pas la suppression, mais seulement la | réduction du travail des Indiens. „. a i

MEn 1518, les prédicateurs de la cour, gagnes à 1 Las Casas, s^nt décidés à faire des remontrances, Dubliqùes, même au roi. Us s’en expliquent au Con-Lil malgré les hostilités de l’évêque de Burgos ;, 1s at L^q^nt le svstème des commendes : ni la prudence humaine, ni le service du roi, ni le droit civil ou cano-Sèni les règles de la morale, ni la volonté de Dieu et de son Église ne s’en peuvent accorder. Tnn ailler les trois quarts de l’année pour le roi, ou pourd autres auelTe liberté est-ce là ? Quant au contrôlcil faudrait pouvoir en charger des anges. ^^.-^-^^^^-^^ :  ; ^ modéré dans les mines, à condition que les Indiens pussent vivre librement dans leurs villages.

c) Charles V assiste à la discussion de Las Casas avec Quevedo, évéque de Darien, qui dit les Indiens lés pour la servitude. Las Casas et avec lui un franciscain répondent très vigoureusement I--n J’^'^^’^ la junte de Barcelone, les rel.g.eux demandent et obtiennent qu’on bornât l’esclavage a">^/l’f^^ faits prisonniers de guerre dans les soulèvement.

d) Le Confesonario, approuvé par huit des meilleurs théologiens dominicains et P-[i ; "^^ll’f^ Mexico, prescrivait la question : Avez-vous des Indiens pour esclaves’Si oui : promesse d’affranchissement, ou refus d’absolution.

e) Jean Ginez Sepulveda avait écrit dans son ûcrnocrales secundus, sive de juslis belli causis, que a conmiête et l’évangélisation à main armée des Indiens étaient permises et, dans certains cas, requises. Le

Conseil des Indes refuse de laisser imprimer cet ouvrage les universités d’Alcala et de Salamanque le St^nt aussi. L’auteur s’adresse à Rome qui laisse paraître l’ouvrage que SepuKeda avait présente comme une apologie personnelle. o, „„K-prln

En 1550, discussion entre Las Casas et SepuKeda à Valladol d, et dont le confesseur de Charles-Quint, Dominique de Soto. a laissé un compte rendu analytiaue Voir Llorente, t. i, 4 « ^ mémoire. Las Casas semblait l’emporter, quand le f-nciscain Bernard^^^^^^ Arevalo vint au secours de Sepulveda, et entraîna le t Sent de l’assemblée. Sepulveda signalait ces ÏTatTe motifs : les désordres des Indiens ; leur incapacité à se conduire eux-mêmes ; une plus grande facilï : à les former à la religion ; un juste chatiinen. Le prince royal Philippe empêcha l’entrée en Amé^iqu’e du livre de Sepulveda. Las Casas obtin qu^ le retour des commendes à la couronne fut décide en prindpe et progressivement réalisé (ce qui arriva

sous Charles IV en 1718). Pnrtn « al

f) En 1564, au conseil de conscience du Portugal, fut proposée cette question : vu la famine, les Indien se vendent ou vendent leurs enfants, ou sont ^endu par d’autres Indiens : que penser de cette pratique ? Le conseil répondit : En cas d’extrême uj^essit il est permis à un homme de se vendre, lui et ses enfants 4. Quelles ont été les décisions ^’« V^T ? rJôdP 29 mai 1537, lettre de Paul III au cardmal de Tolède^ Mcnies Indos ipsos, lied extra grennum Ecclesiee tSnt, non iamen sua litertate, ant -"- J^T dominio privalos, vel prwandos esse, ^""V’f’f} 1 idèoaae fi Ici et salutis capaccs sini, non scnnlule dclen-Z càprœcliccdionibas et cxcmplis ad vitam mintandZ’/or. Il excommunie latæ sententiæ ceux qui veu lent pra-/ « ; os Indos quomodolibet in senniutem redigère aui cos bonis suis spoliare. T^, „iTTrVm 1 Le 2 juin de la même année, bulle de Paul III Ven’las insa Tous les hommes sont appelés au salut, et cependant plusieurs asservissent et maltraiten au devnLpoint les Indiens. Le pape déclare -pi-œdictos ^InZJomnes alias gentes ad notitiam ^ "-’- «  , „ poslerum dcventuras, licet extra fidem C}ridiexi slanl, sua liberlate et dominio hujusmodi uti et polin’elLdere libère et licite passe, nec in sermiutem rcdj debcre. Le principe posé et la formule "f ^, <=., ^" ; (f ^f^ constituent une revendication pour la libertt des nègres comme des Indiens. Saint Pie V, en plusieurs lettres datées de 1567, Raynaldi-Laderchi, an 1567, n 251, recommande également qu’on traite les Indiens n^ec égards : ipsi vero neoplujti bénigne admodum et Uberalilcr traclandi erunl, honoribus afficiendi, et ad nnmcra civilia atgue officia P"W.ca « ssume/.rf. (au vice-roi Luis de Atliaïde) ; cf. ibid., au car.lmai Henri, à l’évêque de Mexico, au vice-roi marquis

Falices., ., „… „, ,

En 1568, diverses lettres dans le même but, au Conseil des

Acs : utsicutjugum Christi suai’c et levé est, ila régis <iuoguc christiani impcrium ce mens ege scnlicml. Raynaldi-Laderchi, an. 1568 n^ 20(. En 156<) n. 311, à Vasconccllos.vice-roidu Brtsii.

Urbain VIII dans le bref Commissum (22 avril 1689) au collecteur de la Chambre apostolique en Portugal : Dislridius inhibcas, ne de csctero, Indos ^nj’^rvi-litem redigcre, vendere, emere, commulare, vd donare pœdidos, ab uxoril’us d filiis sws r.epararc, rcims’^ ! bonis suis spoliare, ad alla loca deducere, d iransmitlere aut qnoquomodo libertale prware, inservuTrctinere, necnon prædida agentibus consilnuu, auxilium, favorem d operam quocumque prætextu d ouæito colore præstare, aut id ac licilum prædicare leadocere alios quomodolibd præmissis cooperan’audeant seu præsumant., i ^ -i

I Le clergé recruté pour ces expéditions coloniales a