t. I, col. 227-235 ; G. Larigaldie, Z.e vénérable Justin de Jacobis, Paris, 1911.
Goez, Fidea, religio moresque JElhiopum, Paris, 1541 ; Alvarez, llislorique description de V Ethiopie, Anvers, 1558 ; surtout Ab. d’.lmeida, Hisfona gênerai de Ethiopia, paT B. Talez, 1660 ; Ludolf, Historia œtliiopica, in-îol., Francfort, 1681 ; Id., Ad Iiistoriam wthiopicam commeniariiis, Francfort, 1683 ; les deux ouvrages réunis, Fraiicfort, 1691 ; L. de Torreta, Jlisloria ecclesiastica…de la Etiopia, in-4°, Valence, 1610 ; trad. portugaise avec additions de A. Colasso, in-4, Evora, 1611 ; N. Godiguo, De rcfcus A6yssinorum, in-8, Lyon, 1615 ;.J. U. Wildt, iîccZesin wlhiopicahreviler aditmbrata, in-4, Strasbourg, 1664 ;.J. C. Dannhawer, Ecclesia JEthiopise brcviter adumbrala, in-4, Strasbourg, 1672 ; J. M. Vansleb, Histoire de l’Église d’Alexandrie, in-12, Paris, 1677 ; M. Geddes, T/ie Churcfi histortj of Ethiopia, in-A : ", Londres, 1698 ; E. Renaudot, Historia patriarctiarum Alexandrinorum jacobitarum, in-4°>, Paris, 1713 ; Œrtel, Theologia /Ethiopum, Wittemberg, 1740 ; La Croze, 77 (s/oire du christianisme d’Ethiopie et d’Arménie, La Haye, 1733 ; A. J. Letronne, Alatériaux pour l’histoire du christianisme en Egypte, en Nubie et en Abtjssinie, in-4, Paris, 1833 ; R. Basset, Éludes sur rhistoire d’Ethiopie, Paris, 1882 ; 1. Guidi, 7/ Fetha Nagast o la legislazione dei re, Rome, 1897-1899 ; Uno squarcio délia storia ecclesiastica di Abissinia, dans liessarionc, fasc. 19, 50 ; Le liste dei melropolili di Abissinia, iftid., 1899 ; C. Beccari, Rerum œthiopicarum scriptores occidentales inedili a sœculo vi/ ad.v/.v, Il in-8o, Rome, 1904-1911 ; E.Littmann, Geschichte der àthiopischen Litteratur, dans Geschichte der christlichen Litleraturen des Orients, Leipzig, 1907 ; Corpus scriptorum christianorum orientalium, Scriptores œlhiopici, sect. ii, t. iii, Historia régis Sarsa Dengel ; t. v. Annales regum Johannis 1, lyasu I et Bûkâfjâ ; t. vi, Annales regum Iijasu II et Iijo’os ; t. xvii, Acta S. Yared et S. Pantalewon ; t. xx, Acta SS. Basalota Mikûêl et Anoréwos ; Acta S. Aaronis et Philippi ; t. XXI, Acta S. Eusiathft ; t. xxii, Acta S. Mercuri (Slarcorêivos) ; t xxiil, Acta S. Ferê-Mika’él et S. Zar’a-Abrehâm ; t. xxiv, Acta S. AbaUcrazum et S. Ilawanjat ; t. xxviii, Acta marlgrum ; I. Guidi, Le synaxaire étlxiopien. Mois Sané, dans Patrologia orientalis, Paris, 1907, t. I, p. 519-705 ; MoisdeHamlé, ibid., 1911, t. vii, p.205456 ; le A701s de Nahasé sera au t. viii, fasc. 5 ; L Guidi, Abyssinie (Église d’), dans le Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, Paris, 1909, t. i, col. 210-227 ; M. Chaîne, Ethiopia, dans The catholic cncyclopedia, New-York, 1909, t. V, p. 566-571.
Une bibliographie plus complète jusqu’en 1893 est donnée par G. Fumagalli, Bibliografia etiopica. Milan, 1893, et par U. Chevalier, Répertoire, Topo-bibliographie, col. 7-8, 1050-1052.
E. COULBEAUX.
- ETHNOPHRONES##
ETHNOPHRONES. Parmi les sectes liérétiques
dontlenoni ne se trouve pas dans les hérésiologiesdes
siècles précédents et dont les auteurs les plus récents
du coniinenccment du viie siècle ne parlent
pas, ni Timothée de Constantinople dans son traité
de la réconciliation des hérétiques, ni Sophrone de
Jérusalem, le clairvoyant et énergique adversaire
du monothélisme, saint Jean Damascène cite celle
des ethnophrones.ÈO/ôçpovs :, //<rr., 91, P. G., t. xciv,
col. 7.57, qui joignaient aux pratiques de la vie
chrétienne l’observation des rites et des superstitions
du paganisme. Elle doit donc dater de la seconde !
moitié du vir siècle et s’être produite en Orient, plus I
particulièrement en Syrie ou dans les réglons voi- ]
sines, sans laisser d’autre trace au delà du vin « siè- !
de, car il n’en est plus question qu’à la fin du xii «
dans Nicétas Choniates, cjui, du reste, ne fait que
répéter avec quelques variantes de peu d’importance
ce qu’en avait déjà dit saint Jean Damascène et ne
donne pas à croire qu’elle ait survécu. Thésaurus
orlhodoxiii fidri, iv, 12, P. G., t. cxxxix, col. 1343.
Le simple fait, pour des chrétiens, d’observer les
jours fastes ou néfastes, de consulter les augures, les
sorts et les présages, de pratiquer les diverses espèces
de divination ou d’astrologie, de suivre les diverses
coutumes païennes relatives aux mois et aux saisons
[ de l’année, était bien une faute ; cela s’est toujours I vu et se verra encore pendant le moyen âge, malgré I tous les efforts des-synodes diocésains et des conciles provinciaux. Cf. Indiculus supeislitionum et paga ! niarum du concile de Leptines, 745, dans Hefele-Leclercq. Histoire des conciles, t. iii, p. 836. Mais ce fait ne suffit pas pour qualifier d’hérétiques ceux qui s’en rendent coupables. Or, les ethnophrones sont qualifiés d’hérétiques par saint Jean Damascène ; c’est donc qu’ils prétendaient que les pratiques du paganisme peuvent ou doivent faire partie de la profession du christianisme. Il se peut fort bien que ces pseudo-chrétiens aient été victimes de quelque retour offensif du paganisme, comme il s’en était produit, à la fin du ive siècle, sous Julien l’Apostat, sous Gratien et Théodose, et, au vi « , sous Justinien, qui dut expulser de son empire un groupe de sept philosophes, partisans résolus du vieux paganisme, lesquels, à défaut d’une reconnaissance oHicielle, se seraient contentés d’une simple tolérance de la part de l’État pour pouvoir enseigner et pratiquer librement la religion ancienne avec tout son appareil de mythes et de fêtes. Une telle juxtaposition, ou plutôt un tel amalgame de principes et de rites religieux, impliquait tout au moins une méconnaissance intolérable de l’enseignement chrétien ; c’était laisser ou faire croire que toutes les religions se valent et que le paganisme, si formellement condamné et si énergiquement combattu par les Pères, avait droit de cité dans l’empire et dans l’Église. Là était l’erreur des ethnophrones, et c’est ce en quoi ils méritaient d’être traités d’hérétiques.
Il est à croire que ce sont eux qui sont visés par le concile in Trullo, de 692, dit Quini-sexte, où les canons 61 et 62, Lauchert, Die Kanones der wichligsten altkirchlichen Concilien, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 132, interdirent certaines professions, celles des devins, des enchanteurs, des diseurs de bonne aventure, des astrologues, etc., et certaines observances, celles des calendes, des vœux, des brumalia et des assemblées du ! ’=' mars. Ces professions, en effet, n’étaient qu’une exploitation de la crédulité publique au détriment de la foi, et ces observances n’allaient à rien moins qu’à détruire le christianisme. Les calendes étaient célébrées en l’honneur de Junon ; les brumalia en l’honneur de Bacchus, et les fêtes du ! " mars n’étaient autres que les malronalia, ainsi dénommées parce que les matrones accordaient, ce jour-là, à leurs servantes, les mêmes privilèges licencieux que l’on accordait aux esclaves mâles pendant les saturnales. Quant aux vœux, c’étaient ceux du commencement de janvier pour le salut de l’empereur et la prospérité de l’empire. Tous ces usages d’origine et de caractère païens avaient déjà été interdits par les canons ecclésiastiques et les lois civiles. Kt si le concile in Trullo les condamna et les interdit de nouveau, les ethnophrones, dont saint Jean Damascène nous a révélé l’existence, peuvent bien en avoir été la cause déterminante. Quoi qu’il en soit, les ethnophrones, si leur secte a peu vécu et n’a joué qu’un rôle assez effacé dans l’histoire des hérésies, ont eu et ont encore des imitateurs parmi les faux chrétiens, dont la vie ne diffère guère de celle des païens.
S..Tcan Damascène, De hæresibus, 94, P. C, t. xciv, col. 757 ; Nicétas Choniates, T/iesaurus or//iodox/r /icfci, iv, 42, P. G., t. cxxxix, col. ] : t43, 1.344 ; Dictionnaire des hérésies, Paris, Migne, 1847, t. i, col. 681 ; Smith et Wace, Diclionary o/ Christian biography, Londres, 1877.
G. Bareille.
1. ETIENNE I" (Saint), pape (251-257), successeur de Lucius I", mort le 5 mars 254, siégea du mois de mai 254 au 2 août 257 ; il était romain. Sa con-