Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
1435
1436
GNOSTICISME

col. 1281-1292 ; un commentaire In Joa. S. Irénée, Cont. Hær., i, 8, 5, P. G., t. vii, col. 532.

D’Héracléon, des commentaires In Luc., Clément d’Alexandrie, Strom., IV, 9, P. G., t. viii, col. 1281 ; et In Joa., dont Origène a discuté 42 passages, P. G., t. vii, col. 1293-1322. Voir A. E. Brooke, The fragments of Heracleon, dans Texts and studies, Cambridge, 1891, t. i.

D’Alexandre, des Syllogismi. Tertullien, De carne Christi, 17, P. L. t. ii, col. 781.

De Théotime, un traité, dont Tertullien, sans en donner le titre, qualifie le caractère allégorique : multum circa imagines legis operatus est. Adv. valent., 4, P. L., t. ii, col. 546.

D’Apelles, un commentaire des Φανηρώσεις de Philomène, et des Συλλογισμοί. Pseudo-Tertullien, De præscript., 51, P. L. t. ii, col. 71.

De Marcion, des Épîtres, Tertullien, Cont. Marc., i, 1 ; iv, 4, P. L. t. ii, col. 248, 366 ; un Psalmorum liber, d’après le fragment de Muratori, P. L. t. iii, col. 193 ; un Liber propositi finis, d’après la préface des canons arabes du concile de Nicée, Mansi, Concil., t. ii, col. 1057 ; et des Ἀντιθέσεις, réfutées par Tertullien, Cont. Marc., i, 19 ; iv, 1, P. L. t. ii, col. 267, 363, 366.

De Cassien, des Ἐξηγητικά, Clément d’Alexandrie, Strom., 1, 21, P. G., t. viii, col. 820 ; un Περὶ ἐγκρατείας ; ou περὶ εὐνουχίας. Strom., III, 13, P. G., t. viii, col. 1192.

2o Fragments gnostiques. — De toute cette production gnostique il ne reste que quelques fragments épars dans les œuvres des Pères. Clément d’Alexandrie avait fait un recueil de 86 extraits valentiniens attribués à un Théodote, personnage d’ailleurs inconnu. Ce recueil porte le titre suivant : Ἐκ τῶν Θεοδότου καὶ τῆς ἀνατολικῆς καλουμένης διδασκαλίας κατὰ τούς Οὐαλεντίνου χρόνους ἐπιτομαί. P. G., t. ix, col. 653-697. Ruben en a donné une édition critique : Clementis Alexandrini excerpta ex Theodoto, Leipzig, 1881.

Dans son édition des œuvres de saint Irénée, doin Massuet a inséré un recueil de fragments gnostiques appartenant à Basilide, à Épiphane, à Isidore, à Valentin et à Héracléon. P. G., t. vii, col. 1263-1322. Mais cette liste est loin d’être complète. Il y manque notamment sept passages des Syllogismes d’Apelles, conservés par saint Ambroise dans son De paradiso, et recueillis par Harnack, Sieben Bruchstücke der Syllogismen des Appelles, dans Texte und Untersuchungen, Leipzig, 1890, t. vi, 3, p. 110-120, il y manque aussi ceux qu’on trouve d’autres auteurs gnostiques, soit dans les Philosophoumena, soit ailleurs. Beaucoup plus complet est le recueil fait par Harnack, Altchristliche Literatur, Die Ueberlieferung, t. i, p. 144-231.

3o Ouvrages gnostiques. — À part la lettre de Ptolémée à la femme chrétienne Flora, mentionnée plus haut, on ne possède encore aucun ouvrage entier d’un gnostique connu. Mais depuis quelques années, les manuscrits d’Égypte nous ont donné, en des versions coptes, quelques livres gnostiques. Ceux qu’on a découverts jusqu’ici proviennent des sectes d’origine syrienne et non des écoles alexandrines de Basilide, de Valentin et de Carpocrate.

Un spécimen curieux de livre gnostique est la Pistis Sophia, trouvée en copte, et publiée par Schwartze et Petermann, en 1851, à Berlin. C’est un véritable roman gnostique, divisé en quatre livres, dont les trois premiers ont été identifiés avec l’apocryphe connu sous le nom de Ἐρωτήσεις Μαρίας et signalé par saint Épiphane comme une pièce ophite.

Dans le papyrus de Bruce se trouvent deux traités gnostiques traduits du grec, qui appartiennent au même milieu gnostique que la Pistis Sophia. Le premier a été identifié avec les Livres de Jeû que la Pistis Sophia attribue à Énoch ; le second est sans titre et mutilé au commencement et à la fin. Cf. E. Amélineau, Notice sur le papyrus de Bruce, Paris, 1891, texte copte et traduction française ; C. Schmidt, Gnostiche Schriften in koptische Sprache aus dem Cod. Bruc., Leipzig, 1892 ; Koptisch-gnostische Schriften, Leipzig, 1905, t. i, dans Die griechischen christlichen Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte.

M. C. Schmidt a découvert dans un autre papyrus du ve siècle, actuellement à Berlin, trois autres pièces gnostiques coptes : un Εὐαγγέλιον κατὰ Μαριάμ, dont on trouve textuellement quelques passages dans saint Irénée, Cont. hær., i, 21, P. G., t. vii, col. 661-669 ; une Σοφία Ἰησοῦ Χριστοῦ, véritable apocalypse dans le genre de la Pistis Sophia, totalement inconnue jusqu’ici ; et une Πράξις Πέτρου.

4o Ouvrages des auteurs ecclésiastiques contre le gnosticisme. — Si on était réduit, pour traiter le gnosticisme, à n’utiliser que les renseignements de source purement gnostique, on voit combien la tâche serait malaisée. Heureusement une telle pénurie se trouve compensée par les éléments d’information qu’on rencontre dans les Pères ; non certes que tous les ouvrages patristiques contre la gnose nous soient parvenus, mais ceux qui restent sont des plus précieux.

Il n’est guère d’auteur ecclésiastique du iie siècle ou du commencement du iiie qui n’ait écrit contre les hérésies en général, contre telle ou telle hérésie, contre tel ou tel chef de la gnose ou sur quelque sujet particulièrement attaqué par les gnostiques. Nous savons, par exemple, que saint Justin avait composé un Σύνταγμα κατὰ πασῶν τῶν γεγενημένων αἱρεσέων, comme il nous l’apprend dans sa première Apologie, 26, et un Πρὸς Μαρκίωνα, d’après saint Irénée, Cont. hær., iv, 6, 2, P. G., t. vii, col. 987. Agrippa Castor avait combattu et réfuté Basilide dans un ouvrage dont Eusèbe signale l’existence sans en dire le titre, H. E., iv, 7, P. G., t. xx, col. 317. Eusèbe signale de même un autre ouvrage de Rhodon contre l’hérésie de Marcion, H. E., iv, 13, P. G., t. xx, col. 460 ; mais il donne les titres de ceux de Philippe de Gortyne et de Modestus, Κατὰ Μαρκίωνος, H. E., iv, 25, col. 389 ; de saint Hippolyte, un Κατὰ Μαρκίωνος et un Πρὸς ἀπάσας τὰς αἰρέσεις, H. E., vi, 22, col. 576 ; de saint Théophile d’Antioche, un Κατὰ Μαρκίωνος et un Πρὸς τὴν αἴρεσιν Ἑρμογένους, H. E., iv, 24, col. 389 ; et de Bardesane, un Κατὰ Μαρκίωνα διάλογος. H. E., iv, 30, col. 401.

Parmi les ouvrages antignostiques qui ne nous sont pas parvenus, il convient de signaler un Dialogue contre Candide le valentinien, d’Origène, mentionné par saint Jérôme, Apol. adv. lib. Rufini, ii, 19, P. L. t. xxiii, col. 442-443 ; un Περὶ μοναρχίας, comme quoi Dieu n’est pas l’auteur du mal, et un Περὶ ὀγδοάδος, contre la gnose valentinienne, attribués à saint Irénée par Eusèbe, H. E., v, 20, P. G., t. xx, col. 484. Tertullien nous apprend lui-même qu’il avait composé un De censu animæ contra Hermogenem, De anima, 3, P. L., t. ii, col. 646, 652 ; et un Adversus Appellicianos, De carne Christi, 8, P. L. t. ii, col. 769. Pareillement l’auteur des Philosophoumena fait allusion à deux écrits sortis de sa main, dont il ne donne pas les titres, Philosoph., I, 1, p. 2 ; et il signale un Κατὰ μάγων et un Περὶ τῆς τοῦ παντός οὐσίας, Philosoph., VI, 40 ; X, 32, p. 305, 515.

Mais à défaut de tous ces traités, dont nous ne connaissons que le titre ou l’existence, nous possédons un poème en vers hexamètres, en cinq livres, qui ont pour titre : De Deo unico, De concordia veteris et novæ legis, De concordia Patrum Veteris et Novi Testamenti, De Marcionis antithesibus et De variis Marcionis hæresibus. Ce poème Adversus Marcionem, P. L. t. ii, col. 1053-1090, est loin d’avoir l’intérêt et l’importance des Dialogues contre les marcionites, insérés parmi les œuvres d’Origène, P. G., t. xi, col. 1713-1814, et connu