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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/269

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1769
1770
GRAVESON — GRAVINA


cmteris propositionibus merito damnari débet tanquam hseretica, tollens rationem demcriti.ct exlinguens penilus liberum arbitrium, ms. autogr. in-fol. (xu), bibliothèque Casanate X. VII, 56 ; 2° Consultatif) circa conslitutionem, quæ his verbis incipit : Unigenitus, etc. Quxritur primo : an episcopi et alii qui, in Galliarum regno, obstinalis animis renuunt aeceptare conslitutionem Unigenitus et ab ea ad concilium générale provocarunl, sint rêvera exenminunicali ? Resp. Affirmative. Secundo : An S. pontifex illos tolerare possit et cum illis communicarc in divinis ? Resp. Negativ, ’. Tertio : Quid facto opus sit ? Resp. Censet nonnulla a S. pontifi.ee declaranda, prœsertim circa dijjercnliam inter sijstema jansenianum ac dogmala S. Augustini et S. Thomæ, ac prætensam placilorum Molinæ approbalionem. Explicit : //ac, salvo meliori judicio, hactenus dixi, quæ ad resarciendam Ecclesix catholiese concordiam haud parum juvire ac conducerc passe existimavi. lia censco, 12 junii an. 1724. Bibl. de Carpentras, Miscell. mss. tom. 152, n. 13, 4 pages in-fol. Dans le même volume, n. 55, se trouve une longue lettre du cardinal de Noailles à Graveson, en date du 16 juillet 1725. Environ cinq ans avant sa mort, Graveson, prévoyant qu’il n’avait plus beaucoup de temps à vivre, cessa ses études ordinaires pour s’adonner tout entier à la vie contemplative. Sur l’avis des médecins il quitta Rome et se retira au couvent d’Arles. C’est là qu’il mourut le 26 juillet 1733, âgé seulement de 63 ans. Une édition complète des œuvres de Graveson parut sous ce titre : Rev. Pcdris Pr. Ignalii Hijacinthi Amal de Graveson sacrée facullatis parisiensis doctoris et collegii Casanalensis theologi ordinis fratrum pnedicalorum opéra omnia hucusque sparsim édita, nunc vero in septem tomos tributa. Acccssere auctoris vita, varia opuscula inedita et apologia adversus criminationes, traclulus auctoris de mysleriis et annis Jesu Christi Servaloris nosiri, 7 in-4°, Venise, 1740 ; Bassano, 1774, par les soins de Mansi.

Echard, Scriptores ordinis priedicatorum, Paris, 17191721, t. ii, p. 805, et édit. Coulon, à l’année 1733. Joseph d’Azegat, Epistola in obitu Fr. Ign. Hyacinthi Amat de Graveson. dut. Arelate d. s. augusti 1733 ; Richard et Giraud, Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques ; Acta in Congreg. Casanaten., t. ï, p. 20 sq. [Arch. gén. de l’ordre] ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1910, t. iv, col. 1186-1189 ; Feller, Biographie universelle, Paris, 1848, p. 196-197 ; P. Féret, La faculté de théologie de Paris. Époque moderne, Paris, 1910, t. vii, p. 419-423 ; Analecta gallicanu, Paris, 1911, n. 9, p. 290.

R. Coulon.

1. GRAVINA Dominique peut compter parmi les hommes les plus remarquables que l’ordre des frères prêcheurs produisit au cours du xviie siècle. Il était issu d’une des plus nobles familles du royaume de Naples et plusieurs de ses ancêtres s’étaient distingués soit dans les armes, soit dans les lettres. L’un d’eux, Jérôme Gravina (1555), appartenait à l’ordre de Malte. Voir Math, de Goussancourt, Le martyrologe des chevaliers de SaintJean de Hierusalem, dits de Malte, etc., Paris, 1643, à la lettre G… Pierre Gravina, sous Charles-Quint, s’était fait la réputation d’un grand poète. Voir Gaddi, De scriploribus, t. ï, p. 317. Dominique Gravina naquit à Naples vers 1574 ; d’abord élève au séminaire archiépiscopal de la même ville, vers l’âge de vingt et un ans, il prit l’habit dominicain le 8 janvier 1595, dans le couvent réformé de Santa Maria délia Sanilù, de Naples, pour la congrégation instituée sous le même vocable et qui, à cette époque, donna un grand nombre de personnages remarquables par leur science et leur sainteté. Voir P. -Th. Milante, De viris inluslribus congregationis S. Mariæ Sanikdis, Naples, 1745. Ses études terminées, il enseigna en plusieurs couvents, notamment au Sludium générale de Naples. Au chapitre général tenu à Rome, en 1608,

il fut promu, bien que fort jeune encore, au grade de maître en théologie. Cf. Acta cap. gen., édit. Reichert, t. vi, p. 106. Deux ans après (1610), le général de l’ordre, Augustin Galamini, se trouvant à Naples, enjoignait au P. Gravina de se mettre à sa disposition, et l’assigna au collège Saint-Thomas de la Minerve, à Rome, en qualité de professeur. Il fut adjoint au procureur général de l’ordre Fr. Marco Maffei de Marcianisio (1601-1608), en qualité de socius. Nous ignorons combien de temps il demeura cette fois dans la ville éternelle, mais au chapitre de Milan (1622) il est assigné en qualité de régent au collège de Saint-Pierre-Martyr de Tarente, dans la province dominicaine de la Pouiile. Il y est encore en 1629. Acta cap. gen., t. vii, p. 50. Il remplit aussi dans le gouvernement de l’ordre des charges importantes : vicaire général de la congrégation délia Sanilà et provincial de la province du royaume de Naples. L’année 1642 fut pour l’ordre de saint Dominique remplie de toutes sortes de tribulations. Cf. Mortier, Histoire des maîtres généraux de l’ordre des frères prêcheurs, Paris, 1913, t. vi, p. 405. Par suite d’intrigues ourdies par l’ambition et la vengeance, le maître général Nicolas Ridolfi avait été d’abord suspendu de sa charge, puis déposé par Urbain VIII, sans que ce dernier ait jamais donné de raison d’un acte aussi grave. Dès le moment où le général avait cessé d’exercer ses pouvoirs, il avait fallu le remplacer dans le gouvernement par un vicaire général. Le pape avait d’abord nommé à cet office François Gallasini, mais à la fin de décembre 1642, ayant encouru la défaveur d’Urbain VIII, il dut quitter Rome et se retirer à Pérouse ; c’est alors que le pape fit choix du P. Gravina pour occuper ce poste difficile, en des circonstances qui le rendaient plus difficile encore. Il arriva à Rome en février 1643. Déjà avancé en âge, un pareil office eut vite raison de ses forces et il mourut au moins d’août suivant. Du moins, ne semble-t-il pas qu’il ait été opposé au P. Ridolfi, car celui-ci, dans une lettre du Il octobre de la même année, ressent vivement cette perte. Mortier, ibid., p. 440. Il fut enterré à la Minerve. L’œuvre littéraire du P. Gravina est considérable. Parmi les ouvrages imprimés, citons : 1° Catholiese prescripliones adversus omnes velcres, et nosiri temporis hsereticos : quorum controversise ex antiquitate, universitate, Palrum consensione, S. Thomæ Aqainalis doctrina et methodo dissolvuntur ac confulantur. Opus XII tomis distinction. Quatre tomes parurent seulement, divisés en sept volumes, Naples, 1619-1639. Voir le détail du contenu dans Echard, Scriptores ordinis prædicalorum, Paris, 1719-1721, t. ii, p. 532. Notons en passant qu’à la fin du t. iii, Gravina a donné en appendice : Séries episcoporum et archiepiscoporum Ecclesiæ Neapolilanæ. Le reste de l’ouvrage était prêt pour l’impression, mais à notre connaissance, il ne parut pas. Echard, loc. cit., donne le titre des cinq autres tomes. 2° Le cardinal Bellarmin avait composé De gemilu columbæ sine de bono lacrymarum libri très, in-12, Rome, 1617. Dans ce livre, qui eut bientôt plusieurs éditions, Bellarmin avait critiqué le relâchement de certains ordres religieux plus anciens que la Compagnie de Jésus ; Gravina voulut répondre à ces critiques et publia à son tour : Vox lurluris seu de florcnli usque ad nostra lempora SS. Benedieti, Dominici, Francisci, et ediarum sacrarum religionum statu. Auclore A. R. P. Pr. Dominico Gravina ordinis prœdic. S. T. magislro et professore in universitale Regia Ncap. cur. arch. theologo S. Officii consul., in-8°, Naples, 1625 ; in-24, Cologne, 1627 ; in-8°, Naples, 1628 ; in-4°, Cologne, 1628. Le P. Roth, S. J., répondit à Gravina, mais seulement six ans après par : Cavea turturi maie contra gemenlem Roberli cardinalis Bellarmini columbam exultanti, a theologo veritatis