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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/398

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HACKER — HAGEMAN

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Moréri, Dictionnaire historique, t. v b, p. 483 ; Walch, Bibliotheea théologien, in-S°, Iéna, 1757, t. i, p. 201 ; Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du A’Vil’siècle, col. 1883 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xii, p. 447 ; Hurter, Nomenclator, 1903, t. iii, col. 305, note, 370.

B. Heurtebize.

    1. HACKETT Jean-Baptiste##


HACKETT Jean-Baptiste, dominicain irlandais, originaire de Fethard, comté de Tipperary, entra au couvent de Cashel et y fit profession. Il enseigna la théologie à Milan, à Naples, à Rome, et fut créé maître en théologie au chapitre généralissime de 1644. Acta cap. gen., édit.Reichert, Rome, 1902, t. vii, p. 163. Il fut théologien des deux cardinaux Virginio Orsini et Emilio Altieri, qui fut plus tard Clément X. Ce dernier aurait eu, paraît-il, l’idée de lui offrir la pourpre, mais Hackett lui aurait désigné le P. Philippe-Thomas Howard, duc de Norfolk, qui avait embrassé la vie dominicaine sur les conseils du P. Hackett. De fait, Howard fut fait cardinal le 27 mai 1675. Hackett mourut au couvent de Sainte-Marie-sur-Minerve, à Rome, le 23 août 1676. On a de lui : 1° Conlroversiurn Iheologicum complectens omnes traclatus / 11’* docloris angelici, Rome, 1654 ; 2° Synopsis theologica in tractalum de fide, spe et charilate, Rome, 1659 ; 3° Synopsis philosophiæ, 2 vol., Rome, 1662. Ce n’est qu’un résumé du Cours de philosophie de Jean de Saint-Thomas, composé par Hackett pour un de ses élèves, de la famille Altieri.

Echard, Scriplores ord. præd., Paris, 1719-1721, t. ii, p. 579 ; Thomas de Burgos, Hibernia dominicana, Cologne, 1762, p. 52.-544 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1910, t. iv, col. 32 ; Palmer Raymond, The life of Phtlipp Thomas Howard, O. P., cardinal of Norfolk, Londres, 1867, D. 80.

R. Coulon.

H ACKI Jean-François, jésuite ruthène, né le 27 janvier 1637, admis au noviciat de la province de Pologne le 21 novembre 1653, enseigna d’abord les humanités et la philosophie tout en se préparant au rôle de controversiste qu’il devait remplir avec tant d’éclat pendant la dernière moitié du xviie siècle. Son Scrutinium verilatis fidei, dont la première partie parut à Oliva, près Dantzig, en 1661, et la seconde en 1671, fut bientôt répandu dans toute l’Allemagne, chaque édition nouvelle s’enrichissant de nombreuses notes et additions. L’édition définitive de 1682 porte ce titre qui est un résumé de l’ouvrage : Scrudnium veritatis fidei, apologelicis pro scrulalore, scrutinioque auctum, quo universarum a romana catholica Ecclesia alque inter se dissidentium hujus lemporis religionum ex uno omnium fidei principio manifesta falsitas. L’ouvrage suscita de vives polémiques parmi les protestants. Melchior Zeidler, professeur de théologie à l’université de Kœnigsberg, publia en réponse ses Notée et animadversiones in scrutalorem fidei, Helmstadt, 1689, qui lui avaient coûté dix ans de travail et qui fournirent aux polémistes de son parti des armes pour la lutte. Ce fut le signal d’une ardente bataille. Cf. Acta cruditorum, 1689, p. 469-476. Le P. Hacki, accusé de composer lui-même certains factums protestants qui se retournaient, par leur faiblesse même, contre les auteurs et contre leur cause, tint tête intrépidement à toutes les attaques et finit par réduire au silence les Acta emdilorum qui l’accusaient de plagiat. On trouvera dans la préface de ses principaux ouvrages toutes les données historiques relatives à cette importante controverse, dont il suffit de mentionner les phases essentielles représentées par les ouvrages suivants : Sanclus Joannes Chrysoslomus a lutheranismo vindicatus, Oliva, 1683, en réponse au traité de Fréd. Mayer : Chrysoslomus lutheranus ; Maria Dcipara Virgo rylhmice demonstrata, ibid., 1683 ; Vindex veritatis reus D. Conslanlinus Schutzen min. Gedencnsis libello contra Scrutinium

veritatis edilo anno 1683 declaralus, Posen, 1688 ; Regia via omnes dissentienles in religione neo-evangelicos ad orthodoxamet salvificam christianæ fidei vcritalem perscrutandam, Dantzig, 1689. Le luthérien Samuel Schelguigen opposa à ce substantiel et vigoureux écrit une réfutation dont les protestants, à la suite de Pfafiîus, font le plus grand cas, mais dont les écrivains catholiques n’ont pas eu de peine alors à faire pleine justice. Cf. Samuel Schelguigen, Unlerricht auf die Fragen des sogenannten Erforschers der Wahrheit, Dantzig, 1680.

Il en fut de même pour le Libella verilatis ad quam responsio Scrulatori verilatis fidei data examinatur, publié par le P. Hacki à Oliva, en 1691, et qui est une simple défense de ses écrits antérieurs contre les attaques de Schelguigen et d’autres professeurs de Dantzig. La Stalera justiliæ, Oliva, 1691, résume d’une façon rigoureusement méthodique tous les points saillants de la controverse contemporaine avec le tableau complet des réponses fort peu cohérentes fournies par les docteurs luthériens les plus en vue de l’époque. Il est curieux que cet ouvrage n’ait suscité aucune polémique nouvelle, aucune rectification, aucun démenti. Ce fut un triomphe pour les catholiques de l’Allemagne du Nord.

Missionnaire de campagne durant plusieurs années, recteur des collèges de Dantzig et de Thorn, le P. Flacki ne redoutait nullement les controverses orales, les conférences contradictoires, il les recherchait au contraire. Mais ses adversaires ne mettaient pas le même zèle à venir à ses rendez-vous. Ce grand ouvrier, toujours sur la brèche, mourut le 9 septembre 1696, à Thorn où il venait d’arriver comme recteur du collège.

Sommervogel, Bibliothèque de la C’e de Jésus, t. iv, col. 1114 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. IV, col. 393 sq. ; Adelung, Fortsetsung und Ergànzungen, Leipzig, 1797, t. ii, col. 1708.

P. Bernard.

    1. HAECKL Nonnos##


HAECKL Nonnos, bénédictin de Saint-Emmeran de Ratisbonne, vécut dans la première moitié du xvii 9 siècle. Il a publié : Virlutum theologicarum régulas, fundamentales, in-4°, Ratisbonne, 1624.

Ziegelbauer, Historia rei literariæ ordinis S. Benedicti, t. iv, p. 154.

B. Heurtebize.

    1. HAEN (Antoine de)##


HAEN (Antoine de), médecin hollandais, né à La Haye en 1704, mort à Vienne le 5 septembre 1776. Reçu docteur en médecine en 1734, il exerça son art avec succès dans sa ville natale et en 1754 fut appelé à Vienne où il fut nommé professeur de médecine pratique. Il devint médecin de l’impératrice Marie-Thérèse et conseiller aulique. Parmi ses nombreux ouvrages qui se rapportent tous à la médecine, on remarque un traité De magia, in-8°, Vienne, 1774 : l’auteur y combat la crédulité du peuple, et en même temps admet la possibilité et la réalité de la magie. L’année suivante, il publia un écrit De miraculis, in-8°, Vienne, 1775. Ces deux ouvrages eurent plusieurs éditions.

Feller, Dictionnaire historique, 1848, t. iv, p. 289.

B. Heurtebize.

    1. HAGEMAN Gérard##


HAGEMAN Gérard, bénédictin allemand, mort le

12 janvier 1702. Il était profès de l’abbaye de Saint-Sauveur de Werden dans le diocèse de Cologne, de la congrégation de Bursfeld. Afin de répondre aux attaques dirigées contre Bossuet par le docteur protestant Valentin Alberti, il publia : Defensio professionis catholicæ, neenon expositio ejusdem doclrinm Jacobi Benigni Bossuet adversus Valenlinum Alberti, in-4°, Neuhaus, 1695. Il est en outre l’auteur d’un ouvrage intitulé : De omnigena hominis nobililale libri IV, in-4°, Cologne, 1696, dans lequel on remarque un traité : Ulrum summo pontifici sit jus creandi et conferendi