Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/577

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
2385
2386
HIÉROCLÈS -- HILAIRE (SAINT :


t. vi, col. 502. Mais Laclance ne visa pas exclusivement Hiéroclès, et n’a rappelé aucun exemple particulier de son procédé exégétique.

Lactance, Dio. instil., v, 2-4, P. L., t. vi, col. 552-564 ; De morte persecutorum, 16, P. L., t. vii, col. 218 ; Arnobe, Adversus gentes, i, 52, P. L., t. v, col. 780 ; Eusèbe, IIpô ; ta Ù7tb’l’tÀoorpàrov eïç’AttoXXoJviov tôv Tuavéa Sià tr)V’IsdoxXeÎ 7tapa>, r l j6eî’(Tav avxo-j t£ xai Xpc<rro - j o-J-fxpKTiv, ou bien’AvTippr, Ti/.ô ; mpô ; y.-r) P. G., t.xxii, col. 796-868.

Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles, Paris, 1701-1709, t. v, p. 48-49, 606-607 ; Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, Paris, 1858-1868, t.n, p. 494 ; t. iii, p. 175-178 ; Bardenhewer, Les Pères de V Église, trad. franc, Paris, 1899, t. i, p. 28 ; Geschichte der alll<irchlichen Literatur, Fribourgen-Brisgau, 1903, t. ii, p. 478 ; F. Vigouroux, Les Livres saints et la critique rationaliste, 3e édit., Paris, 1890, 1. 1, p. 189-199 ; Allard, La persécution de Dioctétien, Paris, 1890 ; A. Harnack, Altchristlielie Litteratur, p. 873 ; P. Batiflol, La paix constant inienne et le catholicisme, Paris, 1914, p. 148-149, 150-151. 162 ; Kirchenlexikon, t. v, col. 20122014 ; Dictionarg o/ Christian bibliography, t ii, p. 26-27 ; U. Chevalier, Répertoire, Bio-bibliographie, t. i, col. 21-43.

G. Bareille.

    1. HILAIRE (Saint)##


1. HILAIRE (Saint), en latin Hilarus, pape de 461 à 468, fut le successeur immédiat du pape saint Léon, dont il avait été l’archidiacre. C’esten cette qualité q l’il avait, de concert avec l’évoque Jules de Pouzzoles, représenté Léon au fameux « brigandage d’Éphése » , présidé par Dioscore d’Alexandrie, en 449. Hilaire y avait couru les plus grands dangers ; après les attentais connus contre l’évêque de Constantinople Slanen, il s’était réfugié dans le sanctuaire où était le tombeau de saint Jean en dehors d’Éphése. Il attribua toujours son salut à la protection de l’évangéliste et, devenu pape, il fit ériger une chapelle en l’honneur de ce saint sur l’un des côtés du baptistère du Latran. Aujourd’hui encore on lit, sur l’encadrement de la porte qui du baptistère conduit à l’oratoire, les mots suivants : Liberalori sao beato Johanni evangelistx Hilarus episcopus famulus Christi. Du temps de Léon, Hilaire avait également réglé, à la demande du pape, la question du comput pascal. Il y avait eu grande discussion entre grecs et latins sur la date de Pâques en l’an 455. L’archidiacre romain s’adressa à un savant gaulois, Victorin de Limoges, qui expliqua les raisons de la discordance entre les divers computs et le moyen de l’atténuer. Thiel, Episl., u et m. Le cycle de Victorin resta quelque temps en usage en Gaule et en Italie.

Saint Léon était mort le 10 novembre 461 (donnée du martyrologe hiéronymien, préférable certainement à celle du Liber ponlificalis, qui indique le 1 1 avril). L’archidiacre, comme c’était la coutume, fut aussitôt élu pour le remplacer, et fut ordonné le 19 novembre 461. Le pontificat d’Hilaire est la continuation pure et simple de celui de son illustre prédécesseur.

Depuis le concile de Chalcédoine (451), la paix religieuse régnait en Occident, et l’autorité impériale contenait encore l’agitation monophysite, qui allait bientôt reprendre de plus belle. Le Liber ponlificalis mentionne une décrétale du pape Hilaire, envoyée à tous les évêques d’Orient, confirmant les trois conciles de Nicée, d’Éphése et de Chalcédoine (on remarquera l’absence du concile de Constantinople de 381, qui ne sera reconnu par Rome que cinquante ans plus tard), le tome de Léon, condamnant Éutychès, Nestorius et tous leurs adhérents, et en général toutes les hérésies. L’encyclique confirmait la domination et la primauté du s dutsiège catholique et apostolique. Il n’y a pas lieu de soupçonner l’exactitude de cette donnée du Liber ponlificalis ; toutefois il n’est resté aucune trace de cette correspondance d’Hilaire avec l’Orient.

Nous sommes mieux renseignés sur l’activité du pape en Occident. Et tout d’abord en Italie et à Rome. Il fallait s’y opposer à l’invasion arienne, suite de

l’invasion barbare ; car s’il y avait encore en Italie un empereur catholique, Majorien, mort en 461, puis Sévère (461-465), et Anthemius (467-482), le véritable chef du pays, c’était Ricimer, un Suève arien. Les hérétiques s’étaient installés jusque dans Rome et Ricimer avait fait élever sur le Quirinal une église arienne. Cette église fut consacrée sous le pape Hilaire, elle avait son clergé organisé et son évêque. Hilaire fut assez heureux, cependant, pour s’opposer en 467 à l’érection de nouveaux sanctuaires hérétiques. Un familier de l’empereur, Anthemius Philothée, qui est donné comme un macédonien, avait obtenu de son maître l’autorisation d’élever à Rome une chapelle de sa secte. Au dire du pape Gélase, Jafîé, n. 664 ; cf. P. L., t. lix, col. 73, Hilaire n’aurait pas craint d’interpellé ; ’à ce sujet l’empereur en pleine basilique de Saint-Pierre et d’exiger de lui le serment qu’il ne tolérerait point ce nouvel empiétement.

Le sud de la Gaule n’était point encore submergé complètement par l’invasion barbare. Hilaire chercha à favoriser le ralliement de l’épiscopat gallican autour de la métropole d’Arles. Sans reconstituer expressément le vicariat pontifical que le pape Zozime avait établi en faveur de Patrocle d’Arles, mais qui n’avait pas survécu à la mort de ce pontife, Hilaire pressait volontiers l’évêque d’Arles, Léonce, de se mettre en avant et d’agir. Jaffé, n. 552, 553, 554, 556, 562 ; Thiel, Episl., iv, vi, vii, rx, xii. A plusieurs reprises, il lui confia des missions assez délicates. Et d’abord en 462, dans l’affaire d’Hermès. Ce dernier, archidiacre de Rusticus, métropolitain de Narbonne, avait été sacré par celui-ci évêque de Béziers. Pour des raisons inconnues, cette ville n’avait pas voulu accepter le nouvel évêque ; et Rusticus, par compensation, l’avait désigné comme son successeur sur le siège de Narbonne. Il y avait là une double irrégularité. La translation d’un siège à un autre était formellement interdite par les canons de Nicée ; la coutume n’autorisait pas non plus un évêque à désigner lui-même son successeur. Plainte fut portée à Rome contre Hermès Après avoir demandé sur l’affaire un rapport à l’évêque d’Arles, Jaffé, n. 554 ; Thiel, Episl., vii, Hilaire, dans un synode romain du 19 novembre 462, où assistaient deux évêques gaulois, Fauste de Riez et Auxanius d’Aix, prit les décisions suivantes, qui furent portées à la connaissance de l’épiscopat gallican. Le pape se montrerait bienveillant à l’égard d’Hermès : o : i lui laissait le gouvernement de l’Église de Narbonne, mais, en punilion de l’irrégularité commise, on lui enlevait, sa vie durant, le droit de métropolitain, que l’on transférait au doyen d’âge de la province. A la mort d’Hermès, le siège de Narbonne rentrerait en possession de ses droits de métropole. Pour éviter à l’avenir le retour de semblables abus, le pape recommandait d’observer fidèlement les règles relatives à la tenue régulière des synodes. Le métropolitain d’Arles tiendrait la main à leur exécution. Au cas où se présenterait quelque cause plus difficile, on devrait en référer au siège apostolique. Jaffé, n. 555 ; Thiel, Epist., viii.

Dès l’année suivante l’occasion s’offrait à Léonce d’exercer les pouvoirs que lui avait délégués le saintsiège. Le 10 octobre 463, le pape lui prescrivait de mettre fin dans un concile gaulois aux empiétements de l’archevêque de Vienne, saint Mamert, sur les droits de la métropole d’Arles, relativement à l’évêché de Die. Jaffé, n. 556 ; Thiel, Epist., ix. Une circulaire pontificale envoyée aux évêques du sud de la Gaule leur prescrivait un peu plus tard (25 février 464) de régler suivant les désirs du siège romain l’affaire de Mamert. Sans doute le pape n’allait pas jusqu’au bout de son droit et n’exigeait pas la déposition du coupable, mais il voulait que Mamert s’engageât à respecter désormais les droits du métropolitain d’Arles,