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FLORENCE (CONCILE DE) — FLOREZ


admirabilia dans laquelle il fixa ce que devaient croire et professer les Mésopotamiens.

Les Chaldéens et les Maronites.

Le dernier acte

de ces laborieuses négociations unionistes fut la rentrée des Chaldéens et des Maronites dans le giron de l’Église romaine. La bulle Benedictus d’Eugène IV, datée du 7 août 1445, nous fait connaître comment l’archevêque de Rhodes, André, fut envoyé par le pape en Orient et dans l’île de Chypre pour annoncer partout l’union et expliquer aux populations les divers décrets qui en furent la suite, comme pour amener à la foi romaine les quelques Églises nestoriennes et monothélites non encore unies. Le résultat des efforts de l’archevêque ne fut pas vain. Timothée de Tarse, métropolitain des Chaldéens, et Élie, évêque maronite, tous deux en résidence à Chypre, se laissèrent gagner et proclamèrent, au nom de leur clergé et du peuple, l’union. Timothée s’en vint même à Rome, accompagné d’un représentant de l’évêque maronite Isaac, et tous deux firent leur soumission, acceptèrent la doctrine catholique et — point spécial — promirent de ne plus employer d’huile pour l’eucharistie. Le pape, par contre, fil défense dans la bulle Benedictus d’appeler ces l^lises hérétiques et reconnut aux évêques un certain nombre de droits.

Tels furent les derniers actes du concile de Ferrarel’Iorence-Latran parvenus jusqu’à nous. A partir de ce moment les documents ne font plus mention du concile qui se dispersa on ne sait comment. Malgré tout ce qu’il y avait de précaire dans ces unions, signées les unes par nécessité, les autres par force ou par esprit d’imitation, une grande œuvre avait été consommée, œuvre qui rendit à la papauté une force nouvelle et un prestige considérable à l’heure où la chrétienté allait être menacée par la prise de Constantinople en 1453, à la veille du moment où, en Allemagne, allait naître Luther (1483) et la réforme protestai !

I. SOUBCES.

Les actes mêmes ou protocoles du concile n’existent plus et c’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes très mal renseignes sur l’histoire du concile après le départ des grecs. Nos sources actuelles, en cltet, ont presque uniquement pour objet l’union grecque.

cela, du reste, rien d’étonnant puisqu’elles nous viennent d’historiens byzantins. I.e plus important document conint le concile est l’histoire du synode appelée Acla histoire écrite en grec et qui pourrait bien Être de lion. D’autres l’ont attribuée à Dorothée de Mytilène. histoire se trouve dans toutes les collections conciliaires : Labbe, t. ni que nous avons cité ; I lardouin, t. ix ;

tfansi, t. xxxi. Une traduction latine faite au xviii’siècle I andis que les Acla greeca émanent d’un théologien canoniste, l’histoire du concile, composée par Sylvestre Syropoulos et publiée avec traduction sous le titre de Htslorta uera untonti non veræ inlcr Gnccos et Laiinot sive i., h. iin Florentlnt exacttssima narralto par rt Creyghton en 1680, est nettement hostile aux latins.

Comme on pourra s’en apercevoir très facilement, cette

œuvre est extrêmement sujette a caution, haies, nomsprotaitssont souvent Inexact ! et défigurés. Néanmoins lource ne doil pas élre négligée. Du cote des latins.

Indépendamment des documents officiels Insérés dans les

concilions conciliaires comme les lettres et bulles d’I n IV, nous n’avons à signaler que les noies d’André de "sauii moin oculaire, et l’histoire d’Augustino

Patrick » , écrite vers 1 ixii et publiée sous le titre de Summa

lli Florentlnt, et un recueil d’actes publié en 1 < ;  : ’, .s par Justlniani. Tous ces documents se tro uve n t, eux aussi,

Labbe, Hardouin et Mansl, aux mêmes tomes que les’ion de la publication de.liisliniani qui ne se trouve pas dans fausi.

II. Travaux. tiefele ConciUengeschtchte, FrtbovTg-ea-Brisgau 1 ht l t. vu ; Prommann, KrttUcht Bettrâge air

fer Florentincr Kfrcheneinigung, Malle 1872 ; / » r Krtttk de » Florenllner Vntontdeerel » , Leipzig, 1870 ; Pastor, HUtotre de » pape » , trad. franc Paris 1907 t. i ; Pierllng, ’" RumsU’i U Salni Parts, 1806, t. i ; Cacconl,

Studi storici sut concilio di Firenzc, Florence, 1869 ; Theiner et Miklosich, Monumenta spectanlia ad unionem ecclesiarum grsccx et romana’, Vienne, 1872 ; Zhishman, Die Unionsverhandlungen zwischen der orienlalischen und der rômischen Kirche, Vienne, 1858 ; Vast, Le cardinal Bessarion, Paris, 1878 ; Gcethe, Studien und Forschungen ûber das Leben und der Zeii des cardinals Bessarion, s. 1., 1871 ; Gottlob, Ans den Rechnungsbiichern Eugens IV zur Geschichte der FZorenlinums, dans Historisches Jahrbuch, t. xiv, 1893 ; Balzy, Ilisloria doctrinx catholicte inter Armenos unionisque eorurn cum Ecclesia romana in concilio Florenlino, Vienne, 187s ; Vannutelli, Il concilio di Firenze, Rome, 1899 ; Seppelt, Das Papsthum und Bgzanz, dans Kirchengeschicht. Abhandlungen, de Sdralek, Breslau, 1904, t. n ; Drâseke, Markos Eugenikos und Kardinal Bessarion, dans Neue kirchl. Zeiischrift, 1894 ; Rocholl, Bessarion Studic zur Geschichte der Renaissance, Leipzig, 1904 ; Milancsi, Giornale slorico degli archivi loscani, dans Archivio storico ilaliano, Florence. 1837, t. i ; Wadding, Annales minorum, Rome, 1734-1735, 1. xi ; Martène et Durand, Veterum scriplorum… coUeclio, Paris, 1724-1733, t. i et vin ; Ottenthal, Die Bullenregistcr Eugens IV, Inspruck, 1885 ; Noël Valois, La crise religieuse du xve siècle. Le pape et le concile. 2 vol., Paris, 1909, ; Adamantius, N. Diamantopoulos, Màç » ^’> EJvcvixà ; « où >, lv tô, „-, =., —n’a nOv^r, ;, Athènes, 1899 ; Nicéphorc, archevêque de Fatras, Màfxoç ; Eùrtvixbç « ai UriTTajiV/ ° KafStvà’/.iî, Athènes, 1853 ; Drâseke, Zu Marcus Eugenicus von Ephesus, dans Zeiischrift fur Kirchengeschichte, t. xii ; Zu Georgios Skolarios, dans Byzantinisrhe Zeiischrift, 1895, t. iv ; Zum Kircheneinigungsversucli des Jahres 1439, ibid., 1896, t. v : I a Moldavie au concile de Florence, dans les ÊchoscTOrierit, novembre 1904 et janvier 1905 ; Norden, Das Papsthum und Byzanz, Berlin, 1903 ; Sevyrev, Nouveaux documents sur le concile de Florence, dans le Journal du ministère de l’Instruction publique, Pétersbourg, 1841, t. xxix (en russeï : P. Kallipas, ’Il lv <J>).„, ç = vTi’a rûvoSoî Militai xott Xêfot, Athènes. 1882.

A. VOGT.

    1. FLOREZ Henri##


FLOREZ Henri, célèbre écrivain de l’ordre des ermites de Saint-Augusiin, naquit : Villadiego, province de Burgos, le 21 juillet 1702. Il descendait d’une noble et ancienne famille espagnole. Son père s’appelait Pierre Joseph Florcz de Selien Calderon de la Barc.a, et sa mère Joséphine de Huidobro y l’uelles. Il étudia les humanités au couvent des dominicains de Piedrahila, près de Barco, où il sentit s’éveiller sa vocation religieuse.. Il croyait d’abord être appelé à servir Dieu dans l’ordre des minimes de saint François de Paule, mais la délicatesse de sa santé et Us sollicitations de ses parents l’engagèrent à entrer chez les ermites de Saint-Augustin, il reçut l’habit monastique à Salamanque le 5 janvier 1718 et, son noviciat achevé, prononça ses vœux entre les mains du P. Jean deVelasco. Ses supérieurs renvoyèrent étudier la philosophie au couvent de Valladolld. Il retourna ensuite à Salamanque suivre les coins de théologie, et en 1729 il reçut le diplôme de docteur à l’université d’Alcala. C’est à Alcala qu’en 1730 il commença ù rédiger son cours de théologie scolastique. (.et ouvrage lui ili manda huit ans de travail assidu. En même temps il apprenait le français, l’italien, s’appliquait à l’étude de l’histoire ci de la numismatique et concevait le plan d’une histoire générale de l’Église catholique en Espagne. Il s’ouvrit de ce projet à son ami intime, Jean de Iri.ute, qui l’engagea vivement à entreprendre cet Immense travail. En 1749, ses supérieurs lui donnèrent comme secrétaire le p. Mendes, qui

l’aida à compulser et analvscr les nombreux documenta insères dans l’Espiinu sni/nidu. Il se consacra

ensuite a tches archéologiques, ci a partir

de 1780 à l’étude des sciences nal nielles. Sa piété n’étail paa moins profonde que sa science, car il fut parmi ses confrères un modèle parfait de vertus

religieuse*. Sa mort survint le’> mai 1773.

Voici ii liste de ses écrits : 1° Theologia tcholattica (uxta prlncipla tcholm auguattntano-thomtêticte pro commodtort tludenlium usu prmeiputt, suc novtutmt