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HtJRTÀDO (GASPAR) — HLRTER
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cala. Admis au noviciat de la Compagnie di » JCsus en 1607, il fut appliqué pendant les trente dernières années de sa vie à renseiî^nemcait de la théologie à Murcic et à Madrid, puis de nouveau à l’universiUd’Alcala, où le rappelaient ses àncietis. collègues et ses élèves devenus maîtres. Sou œuVro théologique est considérable : Tractalus de mutrimonio et censuris, in-4", Alcala, 1627 ; Lyon, 1629 ; L)e incarnalione Verbi, in-R", Alcala. 1628 ; De særamentis Iri qUnerc. baptismn, eoiifirmalione, psenilenlia et cxtrema unctione, ibid., 1629 ; De eitcliarlslia, særificio m’issue et ordine, in-1°, ibid., 1()29 ; De beatittidine, (ictibiis, bonilale et matitia, iflrtiUibiis et peccalis, Madrid ; De^ fide, spe et eharitalr. in-4°, ibid., 1632 ; De særamentis et censuris, in-fol., Anvers, 1633, 1664 ; De justitia et’jkre, in-40, Madrid, 1637 ; De Deo, in-4°, ibid., 1641, 1662. Tous ces ouvrages se font remarquer par la Sûreté de la doctrine et la profondeur des aperçus. Gaspav Hurlado mourut
- i Alcala, doyen de la faculté dé tHértloglc, le 5 août
1640. Il fut pendant de longues, aiuiées qualificali’ur de l’Inquisition.
Sominervogel, Bibliutheque de la C"’de Jésus, t. iv, col. 5.32 sq. ; Hurter, Nomenclàlor, 3’édit., luspriick, 1907, t. iii, col. 922 sq.
l*.’Heknard.
- HURTADO Thomas##
2. HURTADO Thomas, ’théologien de l’ordre
desi-leics réguliers luineurs, né-à Tolèden-Ort à Sévilleeri
1659, à l’âge de soixante-dix ans. Apres avoir
enseigné la théologie à Rome, il i’etourna en Espagne
et continua son enseignement à Coinibre et à Salamanque.
Nommé aux premières charges de son ordre,
conseiller du tribunal de l’Inquisitian, 11 ne laissa
pas cependant de s’appliquer à répandre par ses leçons
et par ses écrits la doctrine du docteur aiaélique.
Il publia : Præcursor philosophiæ asse.ela Aristolelis
et D. Tlwmse disputons de anima sensiliv(t, de
sensibas internis, eornmdemque aclibus, officiis ^t efjeciibas,
in-f’)l., Anvers, 1641 ; Præeursor lluotogus ussccla
D. Thomæ disputans de supernatunilitate enlis.
reviuiseentin merilnruni per psanitentiam, de augmenln
gratiie et cimriledis per actus remissos, de intensione
supirnie beatitudinl, Cui adliœret digressio de qualitate
intentionum, tractatus de dislinetione reuli et
perfectione essenliali donorum supernaturalium, tani
comparatione facta inter sese, quam cuni substantia,
deque eorum causa morali. Item philosophotlieologise,
de pulentiis nnimse vegetalivai status
innoeenlite Christi, Virginis Mariée et beatorum,
in-fol, Anvers, 1641 Tractalus varii resolutionum
inoraliun, in-fol., Lyon, 16.51 ; Resolutionum moralium
libri VI de congrua sustentalione ecclesiaslicorum
omnium tam siecularium quam regularium
ulriusque sexus, in-fol., Séville, 1659 ; Cologne, 1661 ;
Resolutionum moralium de residenlia sacra libri XII,
in-fol., L^on, 1660 ; Resolutionesorttiodoxo-morales, schi>lasticæ,
tiistoricm de vcro, unico et proprio martijriu
fidei sanguine sanctorum violenter ejjuso rubricato,
adversus qaorumdam zaïvoXoyiav de proprio martijrio
charitatiset misericordiiv, quibus junguntur digressiones
de germana intelligentia quorumdam canonum Iltiberitani
cuncilii, de variis tormentorum instrumentis et de
martijrio per pestem, de churi ecclesiastici antiquilatc,
neeessitate et fruclibus, de coronis et tonsuris gentilitatis,
sgnagogee et cliristianismi, de religione Nazarxorum,
de restriclione mentati. in-fol., Cologne, 1655. Dans ce
dernier ouvrage, Thomas Hurtado combattait les
conclusions du célèbre jésuite Théophile Raynaud dans
ses écrits De communione pro murtuis, in-S", Lyon,
1630, et De marti/rio per pestem ad martyrium improprium
et proprium vulgare comparato, in-8°, Lyon.
1630, ouvrages d’ailleurs condamnés par l’Index. Le
jésuite répliqua vivement, selon sa coutume, et publia :
Tliomas Hurtado, elcricus regularis, vulgo Peloso,
in rcsolutione controversiæ de communione pro mortuis vulsas lie depilatus a I.eodegurio Quintiiw Heduo S. T. />., in-8°, Lyon, 1656, et Theologia antigua de uera martiirii adeequate sumpti notione, ad spumosam KovoXoftav eifragosum Taratantara Ttiomx Hurtado Buecajerei de Seir iterato vulsi ac depikdi a Leodegari-i Quintino Heduo S. T. D., in-S", Lyon, 1656. A ces deux pamphlets Thomas Hurtado répliqua par Anlidoluni duplex contra duplex venenum, quod ex fonte Théoplxglino ebibit Leodeganus Quintinus Heduus, propugnante D. Didaco Sanchez del Aquila, doct. theologo. in-8°, Séville, 1657. Thomas Hurtado publia en outre ; CItocobde, o tabaco si se compadecen con et aiuno. 111-4". Madrid, 1642.,
Moréri, Diclionnaire liislorique, t. vi a, p. 412 ; A. Le yVire, Auclarium de.scriptoribusecclesicLsticis, in-lol., Hambourg, 1713, p. 336 ; N. Antonio, BibUolheca liispananova, in-fol, Madrid, 1782, t. ii, p. 304 ; Sommervogel, Bifc/iothèquede /a C" Je Jé.siis, in-4’>, Bruxelles, 1895, t. vi, col. 1521, 1539 ; Hurter, A’or/ienciafor, Inspruck, 1007, t. ii, col. 119*>1197.
H. HilURTliBIZE.
- HURTADO DE MENDOZA##
3. HURTADO DE MENDOZA, philosophe
et théologien espagnol, né à Valmaseua en 1578, entré au noviciat de la Compagnie de.Jésus le 12 septembre 1595, professa d’auord la philosophie à Valladolid, où il publia ses Dispntationes a summulis ad melaphijsicam, in-fol., 1615, dont le succès fut aussi brillant que durable ; nouv. édit., 4 in-8°, Lvon. 1617 ; Toulouse, 1617 ; 2 in-fol., Mayence, 1619 : Salamanque, 1621 ; in-fol., Lyon, 1624. Quelques édition.s portent en titre : Dispulationes de universa philosophiu ou Universa philosophiu. Chargé pendant trente ans de l’eiiseignement de la théologie à l’université de Salamanque, le P. Hurtado de Mendoza attira autour de sa chaire un grand nombre d’étudiants, qu’il animait d’une vive ardeur pour les études scolastiques. Ripalda ne cessa de suivre son enseignement et de le vénérer comme un maître. Il publia un volumineux traité de la foi : Sclwlastieas et morcdes dispututiones de fide, in-fol., Salamanque, 1631 ; De spe et eharitate, ibid., 1630 ; Dispulationes de Deo homine sive de incarnatione Filii Dei, in-fol., .
vers, 1634. Il se prépa rait à éditer de vastes traités sur la science divine et la prédestination, quand ses forces le trahirent. Il mourut à Madrid, le 10 novembre 1651.
Sommervogel, Biblioltièque de la C’ « de Jésus, t. iv, col. 534 sq. ; Hurter, Norrtenclntor, 3’édit., Inspruck, 1907, t. iii, col. 927 sq.
P. Berx.vkd.
- HURTER (Hugues de)##
HURTER (Hugues de), théologien de grand renom,
dont les patientes et érudites recherches d’ordre
bibliographique, historique et critique ont mérité les
éloges et la reconnaissance de tous ceux qui s’intéressent
de près ou de loin au mouvement des sciences
théologiques.
Né à Schaffhouse, le 11 janvier 1832, il fut de bonne heure initié aux méthodes rigoureuses des sciences historiques par son père, Frédéric-Emmanuel de Hurter, célèbre historien d’Innocent III, alors pasteur protestant à Schafïhouse, et bientôt converti, par ses études mêmes, à la religion catholique. Hugues Hurter avait douze ans quand son père abjura le protestantisme à Rome, le 16 juin 1844, en présence de Grégoire XVI : lui-même, catholique de cœur dès ses plus jeunes, années, fit sa profession de foi le même jour. Cinq ans plus tard, il entrait au Collège germanique, pour en sortir en 1856 avec les grades de docteur en philosophie et en théologie, après avoir conquis toutes les sympathies par sa science aussi étendue que solide et par la plus aimable modestie. Ordonné prêtre en 1855, il se présentait au noviciat de la Compagnie de Jésus, dans la province d’.utriche, le 5 juin 1857. et dès