nLX-qpaJ ; ày.avfjaî’; ày.i’JTaT&v poSôv, [û to orrolov : j ; j.’j ; ; cov » ’j.a ô)pa ! o’)fjri ; ji£v. Ibid., p. 555.
Un autre prédicateur, Macaire Scordilès, enseigne aussi la sainteté originelle de Marie dans ses homélies publiées à Venise, en 1787, B ; 6Aiov-spis/ov Xo’yo-j ; k^y.’ox(x. :, - : y.O’jç y.ctl -avr|yjv.P.oùç l’.i k~ : iT, ’j.o-j ; 8 : 3-ot ; xà : ïo’.'k : y.al â~-’j.>-j. p. 16, 136, 146, 151. Un poète, Constantin Dapontès, dans un recueil de poésies mariales intitulé : Amulette niisoniiablc.’Ey.ô’L-’.o’/ AovLo, Venise, 1770, célèbre en termes enthousiastes la pureté immaculée de la Théotocos : « Je te glorifie, ô Marie, toi en cjui l’on ne peut trouver aucun sujet de b’âme. Tu es incorruptible en ton âme en ton corp’?, en ton esprit, ô Marie. Ta chasteté, ton incorruptibilité sont ineffables. Tu es l’homme sans péché, ô Marie la toute pure. En toi l’immunité complète du péché… Avant de te former dans le sein de ta mère. Dieu te connaissait, et il te sanctifia avant ta naissance dès le sein maternel. Tu es parmi les hommes et parmi les femmes la seule bénie. » Op. cit., p. 69, 30, 39.
Au xixe siècle, les voix se taisent à peu près complètement en pays grec pour célébrer l’immaculée. La théologie y est, du reste, ei décadence complète. Oi’cite comme favorable au privilège mariai le professeur athénien Christophe Damalas, qui, en 1855, fit la déclaration suivante : « Ce n’est point une nouveauté : nous avons toujours tenu et toujours enseigné cette doctrine, depuis les premiers siècles de l’antiquité chrétienne ; ou plutôt, je dirais volontiers que ce point a toujours été religieusement tenu pour acquis comme un fait sacré ; trop sacré, en réalité, pour donner lieu aux querelles et aux disputes, et n’ayant pas besoin d’une définition de la part de Rome. » Cité par Frédér c Georges Lee, dans son ouvrage : The sinless conception of the motlicr of God, Londres, 1891, p. 58. Cf. X. M. LcBachelct, L’immaculée conception. Courte histoire d’un dor/mc, T^ partie. L’Orient, Paris, 1903, p. 62. Inutile de faire remarquer ce que cette déclaration contient de vrai et ce qu’elle contient de fau.x. Au demeurant, il circule toujours en pays grec bon nombre d’ouvrages anciens dans lesquels l’immaculée conception est enseignée, en môme temps que circulent, avec la même tolérance, d’autres ouvrages qui rejettent expressément cette doctrine.
2° Théologiens russe ;. — Fille spirituelle de l’Eglise byzantine, l’Église russe reçut d’elle, avec l’ensemble des autres vérités révélées, la croance à la sainteté originelle do la mère de Dieu, tant par l’intermédiaire des livres liturgiques que par des traductions des homélies mariales des prédicateurs grecs. Au xvi » siècle, le métropolite Macaire (1542-1564) réunit ces tiaductions dans sa vaste compilation des Tcheti Minia. sorte de inénologe renfermant « tous les livres saints et les éc its édifiants qui se trouvaicntalors en Russie, » distribués suivant l’ordre des fêtes du calendrier. Parmi les pièces qui s’y rencontrent signalons : la Vie de Ut sainte Vierge, du moine Épiphane, la /r » homélie sur la Nativité de la Vierge, de saint And é de Crète, 1’// mélie sur la Nativité de la Vierge, de saint Jean Damascène, le Discours sur la conception de la mère de Dieu, de Jean d’Eubée, tous documents qui nous ont fourni des textes exprimant la doctrine de la conception immaculée. Les premiers prédicateurs russes s’inspirèrent de cette litléiature et ne tardèrent pas à donner, eux aussi, les plus magnifiques éloges à Marie immaculée. Les monuments de la prédication russe sont rares aux xv « et xiiie siècles mais au xvii « Ils abondent. C’est un fait parfaitement établi qu’à cette époque, dans toutes les parties de la Russie, aussi bien en Moscovie qu’en Ruthénie et en Russie Blanche. la croyance explicite à l’immaculée conception était générale. Cette croyance était regardée non comme
une pieuse opinion, mais comme un véritable dogme de l’Église orientale. La fête du 9 décembre prend souvent, dans les sermonnaires, le titre de « fête de l’immaculée conception de la mèi’e de Dieu. » Les théologiens russes dissidents de nos jours ont essayé d’expliquer l’existence de cette croyance générale par des influences latines. Cette explication est manifestement insuffisante et inadéquate, surtout quand on songe à l’hostilité très grande qui régnait entre catholiques et Russes dissidents dans la seconde moitié du xvie siècle et pendant tout le xxw^. Dans la réalité, les Russes restèrent plus fidèles que les grecs à l’ancienne tradition byzantine sur ce point comme sur bien d’autres, parce que, jusqu’au xviip siècl’, —, ils l’estèrent plus fermés à toute influence étrangère. Si l’influence latine se fit sentir, ce fut sur certaines modalités du culte mariai, et si elle fut acceptée, c’est parce cju’elle cadrait parfaitement avec lu croyance traditionnelle.
Il serait trop long de rapporter ici tous les témoignages qui établissent cju’au xviie siècle, l’Église russe acceptait la doctrine de l’immaculée conception comme un véritable dogme, dépassant même, sur ce point, la théologie catholique. Nous devons nous borner à c|uelques brèves inclications. Sur la doctrine des théologiens de Kiev, le P. Gagarin publia en 1858 une brochure réunissant un certain nombre de textes explicites, Le Mans, 1858, en russe. Une traduction de cette brochure parut, à Paris, en 1876, sous le titre : L’Église russe et l’immaculée conception. La littérature russe contemporaine a fourni d’autres renseignements non seulement pour le xvii<e siècle, mais aussi pour la première moitié du xii<’, époque où, déjà battue en brèche par l’influence combinée de certains grecs et du théologien de Pierre le Grand, Théophane Prokopovitch, tout dévoué au luthéranisme, la doctrine de l’immaculée conception réussit à se maintenir péniblement dans l’académie de Kiev. Voir Vichnevskj-, L’académie de Kiev dans ta première moitié du.r//e siècle, Kiev, 1903, p. 20 sq. : A. Palmieri, ThMlogia dogmatica orllKduxa, t. i. p. 153-156 ; M. Jugie, L’immaculée conception chez les Russes au Ar//e siècle, dans les Échos d’Orient. t. xii, p. 66-73. Parmi les théologiens de Kiev qui ont enseigné le privilège de Marie dans les termes mêmes de la théologie catholique, il faut nommer : Pierre Moghila, Joseph Kononovitch, Lazare Baranovitch, Joannice Galiatowski, Antoine Riidivilowski, InnocenI Ghisel, Varlaam lasinski, Dimitri Touptalo. évêquo de Rostov, cjue les Russes ont canonisé. Etienne Javorski, Innocent Popovski, (.hristophore Tchiarnoutski.Milarion Levitski.
En Russie Blanche, Marie immaculée avait aussi ses dévots et ses panégyristes. Au début du xv) ! "- siècle, l’archimandrite Karpovitch († 1620), qui fut plus tard évcque de Vladimir, célébndl en termes magnifiques les privilèges de la mère de Dieu dans un sermon sur la Dormition : « Marie est l’arche spirituelle dans laquelle la nature humaine a été délivrée de l’éternel déluge de feu, et dans laquelle la chair ne fit jamais la guerre à l’esprit, parce que Dieu lui infusa des inclinations saintes avec les dons de la grâce spirituelle. Elle est la Femme qui a brisé la tête maudite du serpent infernal. La toison de Gédéon symbolisait cette Toison spirituelle sur laquelle tomba sans bruit et invisiblement la rosée du ciel, alor.> que toute la terre était sèche, stérile et sous le coup cle l’éternelle malédiction. « Lectures de la Société impériale de l’histoire et des antiquités russes établie à l’université de Mo.scou. 1878, t. i, p. 70-71. 74, 79-80. Un peu plus tard, en 1651, une confrérie de l’immaculée conception s’établissait à Polotsk, et les membres do cette confrérie prononçaient une formule de consé-